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Analyse des situations sémiotiques dans les documents à but informatif au sein de l’entreprise : autour de certains documents de communication chez E.D.F. / Analysis of semiotic situations in informational documents within the company : focus on some EDF (Electricité de France) communication documents

Konate, Souleymane 10 April 2014 (has links)
Intitulé «Analyse des situations sémiotiques dans les documents à but informatif au sein de l’entreprise: autour de certains documents de communication chez E.D.F.», cette thèse de doctorat est une étude qui se situe dans le cadre des Pratiques Sémiotiques. Une production communicative peut être considérée comme une pratique (ici, un fait langagier, un discours dont le but est de provoquer une action ou une réaction chez des destinataires). Cette dernière est en réalité pourvue d’une configuration hétérogène qui regroupe un ensemble d’éléments nécessaires à la production et à l’interprétation de sa signification. Notre étude consiste à analyser cette configuration (encore appelée situation sémiotique) et à faire ressortir les éléments les plus pertinents qui peuvent se révéler sur deux niveaux ou scènes: scènes prédicatives et scènes stratégiques. Nous nous sommes spécifiquement intéressé aux stratégies: le choix, l’adaptation, l’ajustement, la coordination, l’organisation programmée des éléments de la pratique. L’analyse a porté précisément sur quelques documents de communication du Groupe EDF. Il s’agit d’une communication institutionnelle externe. Définie (située) entre une sémiotique de l’image et de l’institution, cette thèse peut également être considérée comme une étude sémiotique d’une forme de communication. La thématique abordée concerne le démantèlement des centrales nucléaires, le traitement et la gestion des déchets radioactifs, les engagements écologiques, les nouveaux produits, les activités et services d’EDF. Toute cette thématique est relative à la production et à la commercialisation de l’électricité (énergie) ainsi qu’aux enjeux qu’elles suscitent. Le corpus d’étude, constitué uniquement de documents non confidentiels, accessibles au grand public, se scinde en deux parties: les documents de support papier et ceux de support électronique (ensemble d’interfaces graphiques du site web d’EDF). Ces derniers éléments contiennent deux séquences vidéo. Nous avons mené des réflexions et des analyses qui consistaient à voir quelles sont les structures signifiantes que mobilise l’acte de communication que constitue le corpus. Ce corpus en tant que pratique se caractérise par des ajustements et des organisations stratégiques qui appartiennent à plusieurs niveaux parmi lesquels nous avons les propriétés matérielles et sensibles, les instances énonciatives, les styles rhétorico-argumentatifs. Notre travail s’est articulé autour de trois parties principales: la première est une présentation de l’entreprise cible et du contexte général de communication du corpus. Nous avons dressé un portait général de l’entreprise EDF et évoqué la notion d’énergie, les différentes sources de l’électricité produite par E.D.F ainsi que les enjeux économiques, concurrentiels, sociaux et de sécurité dont l’entreprise doit tenir compte. La deuxième partie correspond à une description sémio-analytique du corpus. C’est également le lieu où nous avons évoqué les composantes de la communication externe de laquelle fait partie le corpus. Enfin, la troisième partie est axée sur trois chapitres qui analysent les concepts sémiotiques et rhétorico-argumentatifs mobilisés. Nous y avons préalablement défini les concepts théoriques liés à la communication et à la sémiotique. Notre analyse est centrée sur les niveaux d’organisation énonciative, textuelle et les aspects polysémiotiques. Pour finir, nous avons étudié la chaine rhétorique et les styles argumentatifs du corpus, car une pratique présente une forte dimension rhétorico-argumentative. Notre étude révèle les éléments pertinents dans la production et l’interprétation d’une pratique. Elle contribue à la compréhension et à l’amélioration de l’efficacité communicative. / Entitled “Analysis of semiotic situations in informational documents within the company: focus on some EDF (Electricité de France) communication documents”, this doctorate research thesis is a study which particularly concerns the field of Practical Semiotics. A communicative production can be regarded as a Practice (in this case, a language act, a discourse whose aim is to provoke an action or a reaction in the addressees). It is actually provided with a heterogeneous configuration that includes a set of elements necessary for the production and interpretation of its meaning. The aim of our study is to analyze this configuration also called Semiotic Situation, and to highlight the most relevant aspects that can be observed in two levels or scenes: predicative and strategies scenes. We specifically focused on the following strategies: selection, adaptation, adjustment, coordination and programmed organization of Practice elements. The analysis focused particularly on some communication documents of EDF Group. This is an external institutional communication. Situated between semiotics of images and institutional semiotics, this thesis can also be considered as a semiotic study of a means of communication. The theme was on dismantling nuclear power plants, management and processing of radioactive waste, environmental commitments, new products, activities and services of EDF. This whole topic is related to the production and marketing of electricity (energy) and the issues they raise. The corpus under study made up of non confidential documents at the reach of the general public is divided into two parts: we have firstly some paper documents, and secondly, we have electronic documents (EDF website graphical interfaces which contain two video sequences). In line with our research, we carried out analysis and meditations with the aim of knowing what significant structures mobilize the act of communication that make up the corpus under study. This corpus as a Practice contains strategic organisation and adjustments found on several levels amongst which are material and sensitive properties, enunciative and the rhetorical-argumentative styles. Our research focused on three main parts. The first is a presentation of the target company and the specification of the communication context of the corpus. After presenting the company EDF and discussing the concept of energy, the different sources of electricity generated by EDF, we looked at the economic, competitive, social and safety issues that the company must consider. The second part gave an analytical semiotic description of the corpus. This was also the part where we discussed the components of external communication which belongs corpus.The third part is divided into three chapters that analyze the semiotic and rhetorical-argumentative concepts used. An analysis of Semiotic Situation requires a singular examination of syncretic, enunciative and rhetorical aspects. This thesis reveals crucial elements in the production and interpretation of meaning in of a communication act. It contributes to the understanding and improvement of communicative efficiency. It is a model of applied semiotics
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Traduire des livres : parcours de formation à la traduction pragmatique pour l'édition / How to translate books : suggestions for translator training

Léchauguette, Sophie 14 November 2015 (has links)
La traduction pragmatique n’est pas le domaine réservé des traducteurs travaillant dans les secteurs économiques en dehors de l’édition. De nombreux traducteurs d’édition sont aussi des traducteurs pragmatiques. Dans ce domaine, leur spécialisation ne se confond pas avec le domaine dans lequel ils travaillent. Leur métier est méconnu et il n’existe aucune formation pour préparer les aspirants traducteurs à cette spécialisation. Cette recherche s’efforce de combler cette lacune. Elle commence par décrire les ouvrages pragmatiques afin de montrer que dans ce secteur, la réflexion traductive porte sur le texte dans sa mise en page. L’unité de traduction s’hybride, puisqu’elle est composée de rubriques textuelles aux fonctions communicatives précises et d’éléments visuels. Il s’ensuit que la réflexion traductive demande une approche multisémiotique qui s’appuie sur une connaissance approfondie du livre pris comme un espace signifiant dont le texte n’est qu’une composante parmi d’autres. La connaissance du livre est au cœur de la spécialisation des traducteurs pragmatiques actifs dans l’édition. Le milieu de l’édition attend des auteurs et traducteurs un travail de rédacteurs. Les tapuscrits fournis sont relus et corrigés, voire partiellement réécrits pour les améliorer, par les correcteurs. Il n’y a plus un auteur mais une fonction auteur qui réunit les différents intervenants de la chaîne du livre. L’apprentissage du métier doit donc comporter une part de socialisation seconde, intégrée aux exercices de traduction proposés, pour préparer les aspirants traducteurs à s’insérer dans cette équipe. Tout en se perfectionnant en traduction, les jeunes traducteurs doivent se muer en collaborateurs fiables capables de prendre part au processus de fabrication du livre en agissant en tant que médiateur culturel. Leur action s’exprime principalement par l‘écriture de la traduction mais aussi par leurs commentaires sur la fabrication du livre. / Pragmatic translation is thought as the area of specialized translators working for clients outside of the publishing industry, which is deemed to contract literary translators. This is true to some extend. However a large sector of the publishing industry is not concerned with literature but with pragmatic books dealing with all sorts of topics. Many pragmatic translators working for the publishing industry are in fact specialized in translating pragmatic books, not texts. They have to understand the way pragmatic books, made of visual and linguistic messages, convey information to their readers to translate them. This aspect of translation is little known and, outside the study of translation for advertising, research investigating the interaction of texts and iconography is scarce. There is even less on translator training. This thesis endeavours to contribute the observations of a professional translator turned translator trainer. It begins by describing the layout of pragmatic books and showing how the translator must take in the text and the iconography to make sense of the message. The double page is a visual unit splitting the information between text and images. As a result, a translation unit is a mix of texts and images. It follows that translators have to approach the translation of books as a multisemiotic activity. Therefore, when translating pragmatic books, translators have to consider them as signifying space in which textual units are no longer the only source of information. The core of the specialisation of pragmatic translators working in the publishing industry is a profound understanding of how books communicate meaning. Publishers expect both authors and translators to be able to write following style specifications for a given book series. Tapuscrits are proofread and sometimes partially rewritten to be put in agreement with the social communicative norms. At the end of the process leading to the publication of a book, the published text is a collective product and no longer the text originally provided by its “author”. To translate in this context, trainees must learn how to work in a team, albeit working from home. Translation training, at this point, aims at turning students into independent professional able to rewrite and adapt texts, taking into account the visual around, to accommodate readers’ expectations as defined by publishers. As they strive to improve their translation techniques, soon to be translators also need to learn to become cultural mediator and to criticize the books they are translating so as to improve them if need be. Invisible to readers, their contribution to the making of a book, appears in the writing of the translation and in comments on the book itself; and it is very visible to publishers they work for.
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Le fonctionnement sémantique des verbes de position en russe contemporain : stojatʹ, sidetʹ, ležatʹ / The semantical functioning of posture verbs in contemporary Russian : stojatʹ, sidetʹ, ležatʹ

Burlot, Franck 12 March 2014 (has links)
Les verbes de position sont décrits du point de vue d'une invariance mise au point pour chacun d'entre eux en fonction de la diversité des contextes dans laquelle on les trouve. Cela conduit d'une part à considérer que dans certains contextes leur sens n'est pas inutile au contenu informatif de l'énoncé et qu'il n'est pas équivalent à celui d'un verbe d'existence. Au contraire, l'emploi d'un verbe de position par un locuteur correspond à un choix motivé par la désignation de quelque chose de plus que l'être ou la présence du sujet. D'autre part, cette invariance mène à distinguer clairement le fonctionnement sémantique de chacun de ces verbes alors qu'ils semblent entrer en concurrence lorsqu'ils apparaissent dans des contextes visiblement similaires. / Posture verbs are described from the perspective of an invariance developed for each of them according to the diversity of the contexts where they can be found. It conduces, on the one hand, to consider that in some contexts their meaning is not ancillary to the informative content of the statement, and that it is not equivalent to the meaning of a being verb. In fact, the use of a posture verb by a speaker refers to a choice motivated by something more than the being or the presence of the subject. On the other hand, this invariance facilitates clear distinction of the semantical function of each of these verbs, while they may seem to have the same meaning, when they occur in contexts which seem similar at first glance.
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Le discours rapporté dans les débats politiques télévisés: formes et fonctions des recours au discours autre. Le cas des débats de l'entre-deux-tours des présidentielles françaises (1974-2012)

Caillat, Domitille 08 December 2016 (has links)
Inscrite dans le champ de l’analyse du discours en interaction, notre thèse propose une étude des formes et des fonctions des discours rapportés (DR) dans le cadre des six débats télévisés de l’entre-deux-tours des présidentielles ayant eu lieu en France entre 1974 et 2012. Il y est question de déterminer avec précision à quoi sert le DR — dont on pourrait penser qu’il n’est pas véritablement constitutif du genre — dans ces interactions où chacun des candidats poursuit les objectifs particuliers de s’autopromouvoir et de délégitimer son adversaire.L’analyse détaillée des quelques quatre cents extraits recensés dans le corpus montre que les DR répondent, selon leur lieu d’apparition dans l’échange en cours, la nature de leur source (l’adversaire, un tiers extérieur au débat ou le locuteur lui-même) et leur teneur propositionnelle, à trois différentes visées qualifiables d’autopromotionnelle, de défensive et de polémique — visées auxquelles contribuent en outre parfois leur mode de mise en scène para- et non verbale (mouvements de la voix, mais aussi mimiques, postures, regards et gestuelles déployés par le locuteur conjointement au DR).Répondant ainsi à une intuition de départ, ce travail met à jour le fait que non seulement les discours rapportés sont mis au service des objectifs spécifiques des candidats lors des débats, mais encore qu’ils occupent, selon la nature de leur source, des fonctions différentes mais complémentaires (fonctions relatives à la dynamique des échanges et à l’élaboration d’un discours en confrontation, fonctions strictement argumentatives ou encore fonctions relatives à la finalité des débats en eux-mêmes). / Grounded in the framework of the discourse-in-interaction analysis, this work analyses the forms and functions of reported speech within the six second-round debates of the French presidential election taking place in France between 1974 and 2012. Its object is to precisely determine the purpose of reported speech (which one might think that it is not truly constitutive of the genre) within these interactions in which candidates’main aims are self-promotion and the opponent depreciation.By analysing in details the almost four hundreds extracts recorded in the corpus, our work shows that reported speeches aim, depending on their place within the exchanges, their source (the opponent, a third party or the speaker) and their propositional content, three different purposes we can consider as self-promotion, defence and argument — these purposes can be furthermore supported by some para- and non-verbal elements (voice movements, facial expression, posture, eye expression and gesture deployed at the same time).Following an initial intuition, this study reveals that not only reported speeches serve the candidates’ main goals during debates, but also, depending on their source, they assure different and complementary functions (functions serving the dynamic within the exchanges and the construction of a speech in confrontation, functions exclusively argumentative, or also functions relating to the debates global purpose). / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le discours de la critique littéraire journalistique germanophone : étude du marquage de l’hétérogénéité énonciative et des relations métatextuelles / The discourse of German literary criticism : a study of the enunciative heterogeneity and metatextual relationships in a journalistic genre

Dias, Dominique 24 June 2016 (has links)
Fondée sur un corpus de 436 textes de recensions germanophones publiées dans cinq supports de presse généraliste lors du premier semestre 2012, cette étude porte sur le discours de la critique littéraire germanophone. Pour tenter d’identifier des traits constitutifs de la recension, trois axes de recherche sont envisagés : les perspectives textuelle, discursive et métatextuelle. Traditionnellement conçue à partir de la fonction, la notion de texte est considérée ici sous l’angle de la forme. En recourant aux notions de séquences et de périodes, élaborées dans le cadre de la linguistique textuelle, cette étude identifie un réservoir de formes à l’origine de la composition et de la configuration des recensions. Par ailleurs, la perspective discursive permet d’appréhender le sujet énonciateur des recensions comme un lieu de transition de la parole et du savoir. Le critique littéraire s’octroie, en effet, une position institutionnelle qui marque son rapport au savoir afin d’exercer une influence optimale sur le lecteur. L’enjeu est de repérer les marqueurs discursifs qui fondent cette visée argumentative. Enfin, la perspective métatextuelle oblige à concevoir la recension dans son rapport au texte source. Véritable dialogue avec l’œuvre critiquée, la critique exploite explicitement des stratégies empruntées aux discours littéraire et journalistique. Des procédés de reprise textuelle tels que la reformulation, la citation, l’allusion ou la contamination menacent de saper le métatexte pour en faire un hypertexte. Ces trois axes permettent d’aborder la recension en tant que genre, à l’interface entre texte et discours. Les résultats confirment l’idée que le genre doit être abordé non pas dans une perspective statique, comme une liste d’invariants, mais dans une perspective dynamique, comme le résultat de l’interférence de plusieurs genres discursifs. Enfin, c’est une meilleure compréhension de la production et de la réception des recensions qui est en jeu. / Based on a corpus of 436 texts of German book reviews published in five newspapers of non-specialized press during the first half of the year 2012, this study investigates the discourse of German literary criticism. To try and identify constituent characteristics of the review, three areas of research are envisaged: the textual, discursive and metatexual perspectives. Traditionally conceived with regards to function, the notion of text is considered here in terms of shape. By considering the notions of sequences and periods, developed within the text linguistics, this study identifies a reservoir of forms which underpin the composition and the configuration of the reviews. Besides, the discursive perspective allows us to get a sense the speaking subject of the reviews as a transition for speech and knowledge. The literary critic actually benefits from putting himself in an institutional position that marks his/her relation to knowledge in order to have the best influence on the reader. The challenge is to identify possible linguistic markers which serve this argumentative approach. Finally, the metatextual perspective obliges us to conceive the review in its relationship with the source text. The book review is a real dialogue with the criticized book, the criticism explicitly exploits strategies borrowed from the literary and journalistic speeches. Textual processes of repetition such as reformulation, quotation, allusion or contamination threat to undermine the metatext into a hypertext. These three axes allow to approach the review as a genre, in the interface between text and discourse. The results confirm the idea that the genre must be approached not in a static way, as a list of invariants, but in a dynamic way, as the product of the interference of several discursive genres. Finally, what is at stake is a better understanding of the production and of the reception of the reviews.
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Éléments de l’énonciation discursive / Elements of discursive enunciation

Kao, Chiou-Fen 07 March 2018 (has links)
En quoi peut consister l’énonciation dans le sens d’un énoncé ? Telle est l’interrogation à laquelle nous tentons de répondre dans cette thèse. Défendant une approche discursive du sens (Carel 2011, Ducrot 1984), nous nous fixons l’objectif de mettre en lumière une conception de l’énonciation dans cette perspective. Notre défi majeur est ainsi de démontrer, de manière concrète, une énonciation qui n’est pas conçue comme une sorte d’événement du monde relatif à la production d’un énoncé. Il s’agit en effet de cette conception de l’énonciation, d’ailleurs prise pour aller de soi, lorsque la plupart des auteurs (Kleiber 2008, Recanati 2008) interprètent un énoncé contenant une expression déictique tel que « Je suis Français » ou « Il fait chaud ici ». Défendant une approche référentielle du sens, ces auteurs sont amenés à repérer le référent correspondant à l’occurrence du mot « je » ou celle du mot « ici », avec la signification de l’un et l’autre mot prise respectivement comme « celui qui produit l’occurrence de je » et « le lieu où l’occurrence d’ici est produite ». Étant donné qu’un tel repérage du référent implique, de manière inévitable, de chercher dans la production de l’énoncé concerné, l’énonciation se présente ainsi comme extralinguistique et comme l’événement constitué par la production de l’énoncé. En nous appuyant, non sans une certaine liberté, sur les travaux respectifs de Benveniste (1966) et de Ducrot (1984), nous nous proposons de dresser le portrait d’une autre conception de l’énonciation qui relève plutôt du système linguistique lui-même, à la différence de celle dépendant ainsi de l’univers extralinguistique. À partir d’un fondement sémantique dégagé des travaux de ces deux auteurs, ainsi que des éléments que nous développons sur cette base, nous faisons des analyses portant essentiellement sur les marques de pronoms, afin d’illustrer la conception de l’énonciation que nous défendons. Qu’il s’agisse de l’analyse comparative entre « Je sais que p » « Tu sais que p » « Elle sait que p », ou celle entre « Je suis beau » « Tu es beau » « Il est beau », nos analyses impliquent donc certaines conséquences. D’une part, elles démontrent que les marques de pronoms peuvent comporter une valeur sémantique qui n’est pas relative à la référence ni à l’énonciation entendue comme un événement extralinguistique. D’autre part, elles permettent de voir que l’on peut rendre compte de ces éléments de sens non référentiels avec le cadre, inspiré de ces deux auteurs, que nous nous efforçons d’établir. / How to understand “enunciation” in the meaning of an utterance? This is the question we are trying to answer in this thesis. Defending a discursive approach to meaning (Carel 2011, Ducrot 1984), we set ourselves the objective of bringing light to a conception of enunciation in this perspective. Our major challenge, as a result, is to demonstrate with tangible illustrations an enunciation that is not conceived as a kind of “world event” relating to the production of an utterance. As we know, it’s about this conception of enunciation, taken for granted, when most authors (Kleiber 2008, Recanati 2008) interpret an utterance containing a deictic expression such as "I am French" or "It's hot here". Mostly defenders of the referential approach to meaning, these authors pick up the referent corresponding to the occurrence of the word "I" and that of the word "here", with the meaning of these two words taken respectively as "the one that produces the occurrence of I" and "the place where the occurrence of here is produced". Given that such an identification of the referent involves, inevitably, a look at the production of the utterance concerned, the enunciation thus appears extralinguistic and as the event constituted by the production of the utterance. Based on Benveniste (1966) and Ducrot (1984) respectively, though not without certain inspiration of our own, we try to sketch the outline of another conception of enunciation, which is the one that comes rather from the linguistic system itself, unlike the one that is dependent on the extralinguistic context. In order to illustrate this conception of enunciation, we conduct analyses mostly on pronouns, and the semantic foundation is drawn from the works of these two authors, as well as from the elements that we develop on this basis. In fact, whether it’s the comparative analysis between "I know that p" "You know that p" "She knows that p" or the one between "I'm beautiful" "You're beautiful" "He's (It’s) beautiful", our descriptions do entail consequences. On the one hand, they show that pronouns can have a semantic value that is neither relative to the reference nor to the enunciation taken as an extralinguistic event. On the other hand, our analyses show that we can account for the non-referential elements of meaning with the frame, inspired by these two authors, that we strive to develop.
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De la télé-oralité à la télé-visualité : évolution de la fiction télévisuelle québécoise du téléroman à la sérietélé (1953-2012)

Picard, Yves 02 1900 (has links)
No description available.
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La communication : de l'écart à la rencontre dans Pigments suivi de Névralgies de Léon-Gontran Damas

Lapierre, Johannie 24 April 2018 (has links)
Ce mémoire analyse la communication dans Pigments et dans Névralgies de Léon-Gontran Damas. Il vise à examiner les multiples composantes d'une situation d'interaction et à évaluer leurs fonctions dans le recueil. Nous soutenons que l'auteur, vivant dans un monde d'exclusion qui trouve pourtant sa force dans le regroupement, représente dans ses poèmes des rapports interpersonnels infructueux entre des instances énonciatrices complexes. Nous nous efforçons de montrer que les paroles, les silences et les autres procédés de communication impliquent et affectent l'énonciateur autant que le récepteur. À partir d'un contexte où l'Autre est parfois désiré, parfois imposé, mais où il menace toujours la stabilisé intérieure de soi, nous cherchons un équilibre qui ne sera rendu que par le partage d'une reconnaissance mutuelle.
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Une analyse de l'entame conversationnelle de communications orales et écrites.

Falesse, Mireille 04 May 2005 (has links)
UNE ANALYSE DE L’ENTAME CONVERSATIONNELLE DE COMMUNICATIONS ORALES ET ECRITES (SUR RÉPONDEUR TÉLÉPHONIQUE ET INTERNET) MIREILLE FALESSE ULB - FACULTÉ DE PHILOSOPHIE ET LETTRES - FÉVRIER 2005 La trame de base de l’étude est essentiellement linguistique et la plupart des catégorisations des éléments relevés sont de cet ordre également, l’étude prenant en compte le langage sous son aspect pragmatique dans les limites de la présentation des situations particulières ainsi que du collationnement des données du corpus. Deux types de messages ont été choisis : des messages oraux laissés par des appelants sur répondeur téléphonique et des messages – provenant de nouveaux utilisateurs – recueillis dans des forums de discussion sur Internet. L’analyse permet de préciser les souhaits et intentions communicationnels des émetteurs ; d’autre part le relevé des éléments constitutifs du corpus auquel nous avons procédé dans la seconde partie nous a permis d’entrer plus avant dans sa description. L’énonciation est à l’énoncé ce que le processus de fabrication est à l’objet produit ; l'énoncé est le résultat alors que l'énonciation est l'acte de création du locuteur. C’est cet acte, la procédure de construction du message, les intentions du locuteur, les marques de son intervention en tant que sujet parlant – ses pensées, ses intentions, ses émotions au moment de la « prise de parole » (orale ou écrite) – qui ont fait l’objet de notre propos. Dès lors, les éléments de base du schéma de la communication ont été posés et les particularités de notre corpus explicitées à la suite d’un double choix : celui des outils d’analyse réellement utiles à la démarche et celui des éléments essentiels et nécessaires constitutifs des énoncés retenus et à retenir. L’énonciation et l’énoncé Le travail porte sur l’analyse d’un certain type de discours à l’intérieur d’actes de communication sur base d’énoncés, produits d’un acte d'énonciation, qui comportent des marques énonciatives faisant référence à la fois au locuteur et à l'allocutaire. Il en est tenu compte lors de la description du corpus car les éléments retenus portent non seulement sur la structuration phrastique de l’énoncé mais également sur le sens qui lui est donné ainsi que ses utilisations caractéristiques en fonction des intentions, choix et motivations des destinateurs. Le sens et le son La considération du langage sous sa double articulation favorise une analyse appariant les points de vue sémantique et phonologique : le sens et le son. Lors de la réalisation de la langue dans la parole d'un émetteur, le code employé nous informe sur son origine, son niveau d'éducation, son milieu social alors que la forme sonore qu’il donne à son énoncé nous informe sur son identité, son sexe, son âge, son type psychophysiologique, son humeur. La spécificité de la communication humaine La différence entre la communication socio-animale et la communication humaine est la possibilité offerte ou non à l’énonciateur de s’impliquer personnellement dans la formulation de son message. La personnalisation du message Consciemment ou non, l'émetteur introduit donc dans son message toute une série de données personnelles en rapport avec son milieu social, ses intentions personnelles, sa vision du monde, sa culture, l’objet du message. Et c’est précisément ce qui constitue l’objet de notre analyse quoique quelques réserves quant aux données sociales qui pourraient nous être fournies par notre corpus puissent être formulées. Le code commun Lorsqu'il réalise un acte de communication, il est évident que tout locuteur tient à être compris et – pour ce faire – se réfère à une langue, un parler, un code commun susceptible d'être interprété dans le sens qu'il désire par son interlocuteur ; il choisit un langage précis. En l’occurrence, pour ce qui nous concerne, la langue en question est le français tel qu’employé par des interlocuteurs francophones et plus précisément – pour la partie orale de notre corpus – des francophones vivant en Belgique durant les dernières années du vingtième siècle. La communication L’énonciation étant la production individuelle d’un message, la formulation particulière d’un énoncé, le duo énoncé-énonciation s’intègre dans un cadre défini : celui de la communication. D'emblée, des considérations essentielles sont notifiées ; elles seront récurrentes tout au long des descriptions préconisées par les auteurs que nous découvrirons ci-dessous : o la présence de deux intervenants qui sont l'émetteur et le récepteur ; o le fait d'établir une relation avec autrui, une relation dynamique c'est-à-dire interactive ; o la nécessité de moyens (techniques, signes et signaux) ; o la définition d'un message. Une approche pluridisciplinaire Dans un premier temps, le choix d’une analyse sociolinguistique semblait s'imposer du fait du type particulier d’un travail à élaborer sur base d'un corpus permettant le relevé d’expressions, d’énonciations dues à des modes de communication relativement innovants, d’énoncés sous des formes particulières, dont les canaux spécifiques – a priori – devaient avoir un impact dans le processus d’énonciation. L’observation du langage dans son application relationnelle, donc sociale, semblait pouvoir permettre de préciser certains liens entre le langage et la société et les conditions sociales de la communication. Mais, le corpus que nous avons pu réunir ne peut répondre aux besoins d’un tel type d’analyse ; en effet, les messages téléphoniques fournis sont semi-confidentiels car – privés ou publics – ils ne comportent pas – ou peu – de précisions quant au lieu ou au milieu dans lesquels évolue l’énonciateur. Il est possible de procéder à un relevé de marques sociales dans l’emploi des termes, la construction des phrases, la formulation des messages mais les énonciateurs n’étant pas identifiés – et ne pouvant pas l’être du fait de circonstances inhérentes au type de collationnement – le corpus ne comporte pas de données sociales en nombre suffisant. Quoi qu’il en soit, la linguistique – étude scientifique du langage – s’est, à des degrés divers, enrichie au contact d’autres disciplines tout au long du vingtième siècle : psychologie, anthropologie, mathématiques, informatique. Par ailleurs, malgré les limites que nous avons évoquées précédemment, notre corpus comportant de nombreuses marques individuelles des énonciateurs nous permettra cependant d’aborder l’étude de rituels de conversation, d’actions et interactions entre les interlocuteurs, de situations de communication particulières, de pratiques singulières du langage. Notre propos a été de procéder à une analyse logique du corpus et comporte donc deux parties - celle relative à l’énoncé et à son contenu ; celle relative à l’énonciation et ses modalités – bien que l’analyse de ces communications se complexifie du fait de l’absence – en présentiel – de l’interlocuteur car le corpus concerne les messages de l’énonciateur et les indications relatives au destinataire proviennent uniquement du locuteur. L’analyse conversationnelle Une conversation est un échange interactif, les deux locuteurs participent à sa construction : ils ont une action réciproque. Dans le cadre de ce corpus, le message pré-enregistré donne des directives à l’appelant et Internet a ses codes de conduite que l’énonciateur – même si, nouvel Internaute et ne se connaissant pas encore d’interlocuteur – se doit de connaître et respecter s’il souhaite être entendu et accueilli au sein de la communauté virtuelle. Deux modes de communication spécifiques Nous présupposons que des procédures originales de communication se créent du fait des formes d’expression spécifiques requises par les méthodes prises en compte - le téléphone et les répondeurs téléphoniques ainsi que l’ordinateur (mails, news groups) – car il s’agit bien de transmettre un message sans interlocuteur direct, uniquement par le biais de la voix (mots employés, syntaxes particulières, ton), de l’écrit ou de la dactylographie. Nous avons effectué tout d’abord l’analyse externe du corpus en le contextualisant par l’explicitation de la procédure de collationnement ainsi que de l’origine des messages et des procédures suivies pour les obtenir. Ensuite vient la description interne du corpus c’est-à-dire de l’énoncé et de l’énonciation. In fine, nous avons procédé à l’analyse conversationnelle. Sous le regard des auteurs Il était incontournable de mentionner Ferdinand de Saussure dont le Cours de linguistique générale reste un apport essentiel dans l'analyse du langage et de la communication humaine. D’autre part, tout un chacun, de nos jours, dès qu’il s’intéresse un tant soit peu à la notion de communication entend parler du « Schéma de la communication » de Jakobson – nous pourrions même dire qu’il s’agit d’une information de notoriété publique – dont nous reprenons la présentation synthétique. Dans son étude du langage, Jakobson a non seulement mis en évidence l'importance des six éléments constitutifs de la communication mais également celle des six fonctions du langage en regard. La communication implique de nombreux éléments (la langue, la norme, les interlocuteurs, le message, le contact, le code commun, la culture, les références sociales, les divers supports) et le propos de la linguistique est – à travers l'étude de réalisations individuelles – de retrouver ce qui est commun à tous les locuteurs et constitue une langue (parlée ou écrite) et même d’aller au-delà en essayant de retrouver ce qui pourrait être commun à toutes les langues. Et, à l’inverse, ce qui fait la particularité d’une langue, d’une culture, et qui relève donc de la sociolinguistique. D’autre part, dans la troisième partie, nous analyserons une série de message d’internautes (en tout ou en partie) où l’émetteur procède à des choix de styles d’écriture tout à fait particuliers. Cela peut aller de formulations à caractère humoristique (autodérision, emploi d’un accent « typé », déclarations pseudo-philosophiques, participation aux newsgroups de « spécialistes » de l’humour, la dévalorisation d’autrui, dérision, moquerie pure et simple) à l’emploi de procédés stylistiques (jeux de mots, références contextuelles liées aux moyens de communication, au canal transmetteur, interpellation du locuteur, mise en scène ou mise en situation, style emphatique) en passant par l’expression d’un état d’esprit personnel (émotivité, agressivité) ou l’emploi d’éléments affectifs et/ou évaluatifs. D’autres marques linguistiques se présenteront également qui portent sur l’insistance, la polémique, le self-contrôle, l’image de l’autre, l’interpellation, la critique, la dévalorisation, le niveau culturel et social, les insultes, les menaces, la politesse, l’irritation, l’inquiétude, l’agressivité. Il arrive que le locuteur fasse usage de procédés tels que la mise en scène ou un emploi particulier de la ponctuation… Quels que soient la fonction ou les choix du locuteur, l’analyse d’une situation interactive de la communication peut également bénéficier de l’apport de la sociologie et – de notre point de vue – surtout celui de Goffman ; précisons qu’il s’agit essentiellement de prendre en considération la théorie des faces : « sauvegarder la face », « ne pas faire perdre la face à autrui ». Dans le même ordre d’idée, nous avons également pris en compte l’apport de John Langshaw Austin au sujet des choix locutoires, illocutoires ou perlocutoires de l’émetteur, celui de William Labov concernant la variation linguistique ou de Christian Baylon concernant l’analyse sociolinguistique du message qui, selon lui, bénéficie d'une double approche : celle du linguiste, en fonction des éléments de première et deuxième articulations, de la sémantique, de la syntaxe, de l'intonation ; celle du sociologue, concernant l'intention du locuteur, le but du message, le rapport entre le locuteur et l'auditeur, l'état, l'institution. L’approche linguistique Les limites d’un travail linguistique La présente analyse s'élabore sur base d'un corpus déterminé comportant les textes de messages transmis sur Internet ou retranscrits sur base d'enregistrements audio ; certains de ces derniers présentant bien entendu des hésitations, rectifications, spécifiques à la mise en œuvre de l'énonciation. Les conditions et le processus de celle-ci, bien que sous-jacents à toute communication, ne peuvent être définis que de manière indirecte et déductive en fonction des indications transparaissant dans le dit effectif. En conséquence, sur base de l'étude de l'énonciation, il s'agit – pour présenter une démarche linguistique complète – de proposer une description rationnelle et justifiée des conditions d'élaboration du dit effectif. Pour ce faire, il nous faut "remonter le courant" et, à partir des énoncés du corpus, le « dit », procéder à une description des éléments constitutifs de l'énonciation, le « dire », et des conditions de cette énonciation, le « savoir-dire ». Les pronoms personnels et possessifs Dans une analyse conversationnelle, le positionnement des intervenants – entre autres par le choix et l’utilisation des pronoms personnels – prend toute son importance. La sélection de l’item devant représenter une personne s’effectue en référence au contexte communicationnel et aux intentions du locuteur. Les actes de parole : locutoire, illocutoire, perlocutoire Dès lors qu’un échange se fait entre deux personnes, l’une et l’autre ne sont jamais totalement libres de leur énonciation, l’une comme l’autre choisissent tel ou tel terme, tel ou tel type de phrase, tel ou tel contenu… parce qu’elles souhaitent avoir un effet sur le destinataire ou parce que le destinataire a un effet Une conversation n’est pas une suite de communications univoques s’échelonnant, se suivant, se superposant de manière linéaire. En effet, il s’agit d’un échange dialogal participant à la construction d’un « édifice » commun, à l’élaboration d’un échange structuré réalisé dans le cadre d’un projet interactif. S’il n’y a pas accord à tout le moins sur le principe de « converser », il ne peut y avoir d’échange : la communication est duale (du locuteur vers l’interlocuteur et vice-versa). L’analyse conversationnelle Notre souhait, au travers de cette analyse, est – sur base des énoncés recueillis – de pouvoir décrypter le processus de l’énonciation et identifier les éléments constitutifs du savoir-faire correspondant aux intentions de l’énonciateur. Les messages pris en considération ne sont pas des monologues : les acteurs de notre corpus formulent des messages sous forme de conversation c’est-à-dire d’échanges car ils s’adressent à un interlocuteur réel quoique absent au moment de la construction de l’énoncé. Catherine Kerbrat-Orecchioni nous éclaire quant à la structure des conversations dans une démarche synthétisant différentes études abordant les types d’interactions de la vie en société. L’approche interactionniste a ouvert les disciplines linguistiques à d’autres disciplines telles que la sociologie, l’anthropologie et l’éthologie des communications. Quant à l’analyse conversationnelle, elle comporte deux niveaux : o l’un concerne les relations entre les constituants du texte, o l’autre, les relations entre les interactants. Le système des places et le système des faces Catherine Kerbrat-Orecchioni fait état également de la relation verticale en se référant au système des places : les sociétés humaines se répartissent en strates sociales c’est-à-dire en groupes organisés qui régissent les relations humaines. Quelle que soit la société – même dans les sociétés qui se disent « égalitaires » – il y a toujours une répartition du pouvoir entre différents groupes. D’autres éléments pris en compte… D’autres éléments sont pris en compte tels que les modes, la politesse, les éléments de références, les déictiques, les processus d’encodage et de décodage, la redondance, les interférences, les procédés additifs et substitutifs. L’énoncé L'énoncé est l'aboutissement du processus de création. Chaque énonciateur construit sa communication à l'aide de mots qu'il choisit selon ses intentions et préoccupations personnelles et le sens qu’il souhaite leur donner. Chaque message développe une idée, un sujet particulier sur un thème de base. En fonction des techniques de communication (Internet, répondeur téléphonique) les thèmes rencontrés peuvent prendre des optiques très diverses. A la suite des aspects sémantique et syntaxique, nous abordons l’aspect pragmatique et ses caractéristiques : intention(s) et motivation(s) de l’énonciateur, type et objet du discours… De ce fait, nous procédons non seulement à la présentation - des déictiques : pronoms personnels et possessifs (pronominalisation du locuteur, de l’interlocuteur), pronom indéfini ou omnipersonnel, démonstratifs, localisation spatio-temporelle et termes liés à la spatio-temporalité, temporalité liée aux formes verbales ; - d’autres éléments de l’énonciation : majuscule, ponctuation, interjections, expressions partiellement désémantisées, éléments connexes aux signatures, éléments introducteurs et conclusifs, dessins, smileys ; - des formulations et emplois particuliers : style commercial, formes verbales (verbes injonctifs, déclaratifs ou d’opinion, performatifs), modalité (forme interrogative, modes des formes verbales dont l’impératif), modalisation (formes infinitive et impersonnelle, transformation passive, auxiliaires modaux), redondance et non-concision, subjectivité (humour, énervement). Les applications pratiques De prime abord – et nous avons déjà pu l’observer et le confirmer – nous pensons pouvoir établir qu’un jeu relationnel s’établit dans n’importe quel message. Tout un chacun, lorsqu’il entame une conversation, élabore son message en tenant compte – consciemment ou non – d’une perception personnelle de lui-même autant que d’une perception tout aussi personnelle d’autrui. En outre, le locuteur, en tant que personne intégrée dans une société, un groupe humain…, ressent un sentiment d’appartenance ou de discrimination sociale et applique ce sentiment à la perception de son interlocuteur. Tout contact avec autrui implique une connaissance a priori de la personne, une perception particulière qui n’est pas exempte de préjugés, impliquant une évaluation – de nouveau consciente ou non – de ses caractéristiques personnelles et de ce fait, de la place qui lui sera octroyée dans la construction de la relation. L’élaboration d’une conversation implique nécessairement la mise en œuvre d’un jeu relationnel. Dès lors, le message est formalisé et personnalisé par l’émetteur par le biais de formes expressives particulières. Le locuteur, se positionnant en tant que membre, non-membre ou opposant d’un groupe traduira dans son énoncé ses sentiments, impressions, opinions… sous des formes diverses qui peuvent aller jusqu’à l’extériorisation d’un énervement, d’un amusement, de l’ironie. Une lecture attentive des messages composant notre corpus nous a permis d’identifier certains messages tout à fait expressifs et particuliers que nous avons analysés plus particulièrement sur base d’une grille conforme au schéma synthétique de la communication tel que présenté en première partie. En conclusion A de nombreuses reprises, nous avons pu constater que l’énonciateur ne se contente généralement pas de structurer un message simple en un nombre restreint de mots et de le subdiviser en introduction, corps du texte, conclusion. Même si cette trame de base est bien souvent respectée, les formulations sont bien plus complexes qu’il n’y pourrait paraître à première vue. Spécificité de la communication humaine, le locuteur personnalise son message et élabore son énoncé sur base de termes qu’il a toute latitude de choisir en fonction de ses connaissances, intentions, préoccupations et goûts personnels ainsi que du sens qu’il souhaite lui donner. Sur base de l’analyse et des considérations qui s’ensuivent, nous avons posé le constat que la « sauvegarde de la paix », le désir de veiller à « sauver la face tout en ne la faisant pas perdre aux autres », le respect de l’usage… font – en complément de la transmission d’un contenu de message différencié – partie intégrante de la majorité des échanges conversationnels qu’il s’agisse de messages enregistrés sur répondeur ou de messages élaborés par des internautes novices.
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La traduction française de textes littéraires en anglais non standard / French translation of nonstandard english literary texts

Bruneaud, Karen 18 June 2010 (has links)
Selon Berman, une caractéristique de la grande prose consiste à « capter et condenser tout l’espace polylangagier d’une communauté ». Certains écrivains, comme Twain, Faulkner, Steinbeck et Salinger, ont ainsi puisé dans l’ensemble des ressources de l’anglais, pour recréer des parlers vernaculaires ou des idiolectes dits « non standard ». Cette stratégie stylistique, qui engage l’auteur idéologiquement et politiquement, passe souvent mal l’épreuve de la traduction en français. La traduction de ces « écritures-déviances » pose des problèmes spécifiques tout en étant paradigmatique de la manière dont le traducteur s’inscrit dans le texte traduit : ce type de stylisation discursive offre donc une perspective privilégiée pourétudier l’action du traducteur ainsi que les stratégies qu’il met en oeuvre pour véhiculer, dans le texte traduit, le projet sthético-idéologique de l’original. Notre étude s’ouvre sur l’analyse de la nature sociolinguistique de l’anglais non standard, avant d’examiner son emploi en littérature, afin de comprendre le rapport de « tension et d’intégration » qui lie les sociolectes littéraires à la réalité linguistique dont ils sont issus. Nous explorons ensuite les mécanismesqui orientent le travail du traducteur et son traitement des écritures non standard à travers la tradition théorique et pratique de la traduction littéraire, avant d’analyser un corpus de traductions. En nous appuyant sur l’éclairage théorique de la sociologie bourdieusienne et le système analytique des « tendances déformantes » (Berman), nous analysons les stratégies de« ré-énonciation » (Folkart) adoptées par différents traducteurs et les « effets de lecture » qui en découlent. / For Antoine Berman, a major characteristic of great prose is its ability to “span the whole linguistic range of a community”. Some writers, such as Twain, Faulkner, Steinbeck and Salinger, have thus drawn on all the resources of the English language in order to recreate vernacular discourse and/or nonstandard idiolects. This stylistic strategy, which expresses theauthor’s particular ideological and political attitudes, is often lost when translated into French. Translating these “deviant” forms of writing poses specific problems while being paradigmatic of the way in which the translator is embedded in the translated text : nonstandard discursive patterns therefore provide a privileged viewpoint from which to study the translator’s action as well as the strategies he uses to transfer the original’s ideological and aesthetical dimensions to the translated text. Our study begins with a sociolinguistic analysis of nonstandard English, before examining its use in literature, in order to understand the dual dialectic of “mediation and emulation” that links literary sociolects to linguistic reality. Wethen explore the practical and theoretical tradition of literary translation to understand what factors affect the translator’s work and his/her approach to nonstandard writing. Finally, we analyse a corpus of translations: using Bourdieu’s sociological theory and Berman’s “systems of deformation” analytical system, we examine the “re-enunciation” (Folkart) strategiesadopted by various translators and the potential readings that result.

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