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La communication : de l'écart à la rencontre dans Pigments suivi de Névralgies de Léon-Gontran DamasLapierre, Johannie 10 December 2024 (has links)
Ce mémoire analyse la communication dans Pigments et dans Névralgies de Léon-Gontran Damas. Il vise à examiner les multiples composantes d'une situation d'interaction et à évaluer leurs fonctions dans le recueil. Nous soutenons que l'auteur, vivant dans un monde d'exclusion qui trouve pourtant sa force dans le regroupement, représente dans ses poèmes des rapports interpersonnels infructueux entre des instances énonciatrices complexes. Nous nous efforçons de montrer que les paroles, les silences et les autres procédés de communication impliquent et affectent l'énonciateur autant que le récepteur. À partir d'un contexte où l'Autre est parfois désiré, parfois imposé, mais où il menace toujours la stabilisé intérieure de soi, nous cherchons un équilibre qui ne sera rendu que par le partage d'une reconnaissance mutuelle.
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Une analyse de l'entame conversationnelle de communications orales et écrites.Falesse, Mireille 04 May 2005 (has links)
UNE ANALYSE DE L’ENTAME CONVERSATIONNELLE DE COMMUNICATIONS ORALES ET ECRITES (SUR RÉPONDEUR TÉLÉPHONIQUE ET INTERNET)
MIREILLE FALESSE
ULB - FACULTÉ DE PHILOSOPHIE ET LETTRES - FÉVRIER 2005
La trame de base de l’étude est essentiellement linguistique et la plupart des catégorisations des éléments relevés sont de cet ordre également, l’étude prenant en compte le langage sous son aspect pragmatique dans les limites de la présentation des situations particulières ainsi que du collationnement des données du corpus.
Deux types de messages ont été choisis : des messages oraux laissés par des appelants sur répondeur téléphonique et des messages – provenant de nouveaux utilisateurs – recueillis dans des forums de discussion sur Internet.
L’analyse permet de préciser les souhaits et intentions communicationnels des émetteurs ; d’autre part le relevé des éléments constitutifs du corpus auquel nous avons procédé dans la seconde partie nous a permis d’entrer plus avant dans sa description.
L’énonciation est à l’énoncé ce que le processus de fabrication est à l’objet produit ; l'énoncé est le résultat alors que l'énonciation est l'acte de création du locuteur. C’est cet acte, la procédure de construction du message, les intentions du locuteur, les marques de son intervention en tant que sujet parlant – ses pensées, ses intentions, ses émotions au moment de la « prise de parole » (orale ou écrite) – qui ont fait l’objet de notre propos. Dès lors, les éléments de base du schéma de la communication ont été posés et les particularités de notre corpus explicitées à la suite d’un double choix : celui des outils d’analyse réellement utiles à la démarche et celui des éléments essentiels et nécessaires constitutifs des énoncés retenus et à retenir.
L’énonciation et l’énoncé
Le travail porte sur l’analyse d’un certain type de discours à l’intérieur d’actes de communication sur base d’énoncés, produits d’un acte d'énonciation, qui comportent des marques énonciatives faisant référence à la fois au locuteur et à l'allocutaire.
Il en est tenu compte lors de la description du corpus car les éléments retenus portent non seulement sur la structuration phrastique de l’énoncé mais également sur le sens qui lui est donné ainsi que ses utilisations caractéristiques en fonction des intentions, choix et motivations des destinateurs.
Le sens et le son
La considération du langage sous sa double articulation favorise une analyse appariant les points de vue sémantique et phonologique : le sens et le son.
Lors de la réalisation de la langue dans la parole d'un émetteur, le code employé nous informe sur son origine, son niveau d'éducation, son milieu social alors que la forme sonore qu’il donne à son énoncé nous informe sur son identité, son sexe, son âge, son type psychophysiologique, son humeur.
La spécificité de la communication humaine
La différence entre la communication socio-animale et la communication humaine est la possibilité offerte ou non à l’énonciateur de s’impliquer personnellement dans la formulation de son message.
La personnalisation du message
Consciemment ou non, l'émetteur introduit donc dans son message toute une série de données personnelles en rapport avec son milieu social, ses intentions personnelles, sa vision du monde, sa culture, l’objet du message. Et c’est précisément ce qui constitue l’objet de notre analyse quoique quelques réserves quant aux données sociales qui pourraient nous être fournies par notre corpus puissent être formulées.
Le code commun
Lorsqu'il réalise un acte de communication, il est évident que tout locuteur tient à être compris et – pour ce faire – se réfère à une langue, un parler, un code commun susceptible d'être interprété dans le sens qu'il désire par son interlocuteur ; il choisit un langage précis. En l’occurrence, pour ce qui nous concerne, la langue en question est le français tel qu’employé par des interlocuteurs francophones et plus précisément – pour la partie orale de notre corpus – des francophones vivant en Belgique durant les dernières années du vingtième siècle.
La communication
L’énonciation étant la production individuelle d’un message, la formulation particulière d’un énoncé, le duo énoncé-énonciation s’intègre dans un cadre défini : celui de la communication. D'emblée, des considérations essentielles sont notifiées ; elles seront récurrentes tout au long des descriptions préconisées par les auteurs que nous découvrirons ci-dessous :
o la présence de deux intervenants qui sont l'émetteur et le récepteur ;
o le fait d'établir une relation avec autrui, une relation dynamique c'est-à-dire interactive ;
o la nécessité de moyens (techniques, signes et signaux) ;
o la définition d'un message.
Une approche pluridisciplinaire
Dans un premier temps, le choix d’une analyse sociolinguistique semblait s'imposer du fait du type particulier d’un travail à élaborer sur base d'un corpus permettant le relevé d’expressions, d’énonciations dues à des modes de communication relativement innovants, d’énoncés sous des formes particulières, dont les canaux spécifiques – a priori – devaient avoir un impact dans le processus d’énonciation.
L’observation du langage dans son application relationnelle, donc sociale, semblait pouvoir permettre de préciser certains liens entre le langage et la société et les conditions sociales de la communication.
Mais, le corpus que nous avons pu réunir ne peut répondre aux besoins d’un tel type d’analyse ; en effet, les messages téléphoniques fournis sont semi-confidentiels car – privés ou publics – ils ne comportent pas – ou peu – de précisions quant au lieu ou au milieu dans lesquels évolue l’énonciateur. Il est possible de procéder à un relevé de marques sociales dans l’emploi des termes, la construction des phrases, la formulation des messages mais les énonciateurs n’étant pas identifiés – et ne pouvant pas l’être du fait de circonstances inhérentes au type de collationnement – le corpus ne comporte pas de données sociales en nombre suffisant.
Quoi qu’il en soit, la linguistique – étude scientifique du langage – s’est, à des degrés divers, enrichie au contact d’autres disciplines tout au long du vingtième siècle : psychologie, anthropologie, mathématiques, informatique. Par ailleurs, malgré les limites que nous avons évoquées précédemment, notre corpus comportant de nombreuses marques individuelles des énonciateurs nous permettra cependant d’aborder l’étude de rituels de conversation, d’actions et interactions entre les interlocuteurs, de situations de communication particulières, de pratiques singulières du langage.
Notre propos a été de procéder à une analyse logique du corpus et comporte donc deux parties - celle relative à l’énoncé et à son contenu ; celle relative à l’énonciation et ses modalités – bien que l’analyse de ces communications se complexifie du fait de l’absence – en présentiel – de l’interlocuteur car le corpus concerne les messages de l’énonciateur et les indications relatives au destinataire proviennent uniquement du locuteur.
L’analyse conversationnelle
Une conversation est un échange interactif, les deux locuteurs participent à sa construction : ils ont une action réciproque.
Dans le cadre de ce corpus, le message pré-enregistré donne des directives à l’appelant et Internet a ses codes de conduite que l’énonciateur – même si, nouvel Internaute et ne se connaissant pas encore d’interlocuteur – se doit de connaître et respecter s’il souhaite être entendu et accueilli au sein de la communauté virtuelle.
Deux modes de communication spécifiques
Nous présupposons que des procédures originales de communication se créent du fait des formes d’expression spécifiques requises par les méthodes prises en compte - le téléphone et les répondeurs téléphoniques ainsi que l’ordinateur (mails, news groups) – car il s’agit bien de transmettre un message sans interlocuteur direct, uniquement par le biais de la voix (mots employés, syntaxes particulières, ton), de l’écrit ou de la dactylographie.
Nous avons effectué tout d’abord l’analyse externe du corpus en le contextualisant par l’explicitation de la procédure de collationnement ainsi que de l’origine des messages et des procédures suivies pour les obtenir. Ensuite vient la description interne du corpus c’est-à-dire de l’énoncé et de l’énonciation. In fine, nous avons procédé à l’analyse conversationnelle.
Sous le regard des auteurs
Il était incontournable de mentionner Ferdinand de Saussure dont le Cours de linguistique générale reste un apport essentiel dans l'analyse du langage et de la communication humaine. D’autre part, tout un chacun, de nos jours, dès qu’il s’intéresse un tant soit peu à la notion de communication entend parler du « Schéma de la communication » de Jakobson – nous pourrions même dire qu’il s’agit d’une information de notoriété publique – dont nous reprenons la présentation synthétique.
Dans son étude du langage, Jakobson a non seulement mis en évidence l'importance des six éléments constitutifs de la communication mais également celle des six fonctions du langage en regard.
La communication implique de nombreux éléments (la langue, la norme, les interlocuteurs, le message, le contact, le code commun, la culture, les références sociales, les divers supports) et le propos de la linguistique est – à travers l'étude de réalisations individuelles – de retrouver ce qui est commun à tous les locuteurs et constitue une langue (parlée ou écrite) et même d’aller au-delà en essayant de retrouver ce qui pourrait être commun à toutes les langues. Et, à l’inverse, ce qui fait la particularité d’une langue, d’une culture, et qui relève donc de la sociolinguistique.
D’autre part, dans la troisième partie, nous analyserons une série de message d’internautes (en tout ou en partie) où l’émetteur procède à des choix de styles d’écriture tout à fait particuliers. Cela peut aller de formulations à caractère humoristique (autodérision, emploi d’un accent « typé », déclarations pseudo-philosophiques, participation aux newsgroups de « spécialistes » de l’humour, la dévalorisation d’autrui, dérision, moquerie pure et simple) à l’emploi de procédés stylistiques (jeux de mots, références contextuelles liées aux moyens de communication, au canal transmetteur, interpellation du locuteur, mise en scène ou mise en situation, style emphatique) en passant par l’expression d’un état d’esprit personnel (émotivité, agressivité) ou l’emploi d’éléments affectifs et/ou évaluatifs.
D’autres marques linguistiques se présenteront également qui portent sur l’insistance, la polémique, le self-contrôle, l’image de l’autre, l’interpellation, la critique, la dévalorisation, le niveau culturel et social, les insultes, les menaces, la politesse, l’irritation, l’inquiétude, l’agressivité. Il arrive que le locuteur fasse usage de procédés tels que la mise en scène ou un emploi particulier de la ponctuation…
Quels que soient la fonction ou les choix du locuteur, l’analyse d’une situation interactive de la communication peut également bénéficier de l’apport de la sociologie et – de notre point de vue – surtout celui de Goffman ; précisons qu’il s’agit essentiellement de prendre en considération la théorie des faces : « sauvegarder la face », « ne pas faire perdre la face à autrui ».
Dans le même ordre d’idée, nous avons également pris en compte l’apport de John Langshaw Austin au sujet des choix locutoires, illocutoires ou perlocutoires de l’émetteur, celui de William Labov concernant la variation linguistique ou de Christian Baylon concernant l’analyse sociolinguistique du message qui, selon lui, bénéficie d'une double approche : celle du linguiste, en fonction des éléments de première et deuxième articulations, de la sémantique, de la syntaxe, de l'intonation ; celle du sociologue, concernant l'intention du locuteur, le but du message, le rapport entre le locuteur et l'auditeur, l'état, l'institution.
L’approche linguistique
Les limites d’un travail linguistique
La présente analyse s'élabore sur base d'un corpus déterminé comportant les textes de messages transmis sur Internet ou retranscrits sur base d'enregistrements audio ; certains de ces derniers présentant bien entendu des hésitations, rectifications, spécifiques à la mise en œuvre de l'énonciation. Les conditions et le processus de celle-ci, bien que sous-jacents à toute communication, ne peuvent être définis que de manière indirecte et déductive en fonction des indications transparaissant dans le dit effectif.
En conséquence, sur base de l'étude de l'énonciation, il s'agit – pour présenter une démarche linguistique complète – de proposer une description rationnelle et justifiée des conditions d'élaboration du dit effectif. Pour ce faire, il nous faut "remonter le courant" et, à partir des énoncés du corpus, le « dit », procéder à une description des éléments constitutifs de l'énonciation, le « dire », et des conditions de cette énonciation, le « savoir-dire ».
Les pronoms personnels et possessifs
Dans une analyse conversationnelle, le positionnement des intervenants – entre autres par le choix et l’utilisation des pronoms personnels – prend toute son importance. La sélection de l’item devant représenter une personne s’effectue en référence au contexte communicationnel et aux intentions du locuteur.
Les actes de parole : locutoire, illocutoire, perlocutoire
Dès lors qu’un échange se fait entre deux personnes, l’une et l’autre ne sont jamais totalement libres de leur énonciation, l’une comme l’autre choisissent tel ou tel terme, tel ou tel type de phrase, tel ou tel contenu… parce qu’elles souhaitent avoir un effet sur le destinataire ou parce que le destinataire a un effet
Une conversation n’est pas une suite de communications univoques s’échelonnant, se suivant, se superposant de manière linéaire. En effet, il s’agit d’un échange dialogal participant à la construction d’un « édifice » commun, à l’élaboration d’un échange structuré réalisé dans le cadre d’un projet interactif. S’il n’y a pas accord à tout le moins sur le principe de « converser », il ne peut y avoir d’échange : la communication est duale (du locuteur vers l’interlocuteur et vice-versa).
L’analyse conversationnelle
Notre souhait, au travers de cette analyse, est – sur base des énoncés recueillis – de pouvoir décrypter le processus de l’énonciation et identifier les éléments constitutifs du savoir-faire correspondant aux intentions de l’énonciateur. Les messages pris en considération ne sont pas des monologues : les acteurs de notre corpus formulent des messages sous forme de conversation c’est-à-dire d’échanges car ils s’adressent à un interlocuteur réel quoique absent au moment de la construction de l’énoncé.
Catherine Kerbrat-Orecchioni nous éclaire quant à la structure des conversations dans une démarche synthétisant différentes études abordant les types d’interactions de la vie en société. L’approche interactionniste a ouvert les disciplines linguistiques à d’autres disciplines telles que la sociologie, l’anthropologie et l’éthologie des communications. Quant à l’analyse conversationnelle, elle comporte deux niveaux :
o l’un concerne les relations entre les constituants du texte,
o l’autre, les relations entre les interactants.
Le système des places et le système des faces
Catherine Kerbrat-Orecchioni fait état également de la relation verticale en se référant au système des places : les sociétés humaines se répartissent en strates sociales c’est-à-dire en groupes organisés qui régissent les relations humaines. Quelle que soit la société – même dans les sociétés qui se disent « égalitaires » – il y a toujours une répartition du pouvoir entre différents groupes.
D’autres éléments pris en compte…
D’autres éléments sont pris en compte tels que les modes, la politesse, les éléments de références, les déictiques, les processus d’encodage et de décodage, la redondance, les interférences, les procédés additifs et substitutifs.
L’énoncé
L'énoncé est l'aboutissement du processus de création.
Chaque énonciateur construit sa communication à l'aide de mots qu'il choisit selon ses intentions et préoccupations personnelles et le sens qu’il souhaite leur donner. Chaque message développe une idée, un sujet particulier sur un thème de base. En fonction des techniques de communication (Internet, répondeur téléphonique) les thèmes rencontrés peuvent prendre des optiques très diverses.
A la suite des aspects sémantique et syntaxique, nous abordons l’aspect pragmatique et ses caractéristiques : intention(s) et motivation(s) de l’énonciateur, type et objet du discours…
De ce fait, nous procédons non seulement à la présentation
- des déictiques : pronoms personnels et possessifs (pronominalisation du locuteur, de l’interlocuteur), pronom indéfini ou omnipersonnel, démonstratifs, localisation spatio-temporelle et termes liés à la spatio-temporalité, temporalité liée aux formes verbales ;
- d’autres éléments de l’énonciation : majuscule, ponctuation, interjections, expressions partiellement désémantisées, éléments connexes aux signatures, éléments introducteurs et conclusifs, dessins, smileys ;
- des formulations et emplois particuliers : style commercial, formes verbales (verbes injonctifs, déclaratifs ou d’opinion, performatifs), modalité (forme interrogative, modes des formes verbales dont l’impératif), modalisation (formes infinitive et impersonnelle, transformation passive, auxiliaires modaux), redondance et non-concision, subjectivité (humour, énervement).
Les applications pratiques
De prime abord – et nous avons déjà pu l’observer et le confirmer – nous pensons pouvoir établir qu’un jeu relationnel s’établit dans n’importe quel message. Tout un chacun, lorsqu’il entame une conversation, élabore son message en tenant compte – consciemment ou non – d’une perception personnelle de lui-même autant que d’une perception tout aussi personnelle d’autrui. En outre, le locuteur, en tant que personne intégrée dans une société, un groupe humain…, ressent un sentiment d’appartenance ou de discrimination sociale et applique ce sentiment à la perception de son interlocuteur.
Tout contact avec autrui implique une connaissance a priori de la personne, une perception particulière qui n’est pas exempte de préjugés, impliquant une évaluation – de nouveau consciente ou non – de ses caractéristiques personnelles et de ce fait, de la place qui lui sera octroyée dans la construction de la relation.
L’élaboration d’une conversation implique nécessairement la mise en œuvre d’un jeu relationnel. Dès lors, le message est formalisé et personnalisé par l’émetteur par le biais de formes expressives particulières.
Le locuteur, se positionnant en tant que membre, non-membre ou opposant d’un groupe traduira dans son énoncé ses sentiments, impressions, opinions… sous des formes diverses qui peuvent aller jusqu’à l’extériorisation d’un énervement, d’un amusement, de l’ironie.
Une lecture attentive des messages composant notre corpus nous a permis d’identifier certains messages tout à fait expressifs et particuliers que nous avons analysés plus particulièrement sur base d’une grille conforme au schéma synthétique de la communication tel que présenté en première partie.
En conclusion
A de nombreuses reprises, nous avons pu constater que l’énonciateur ne se contente généralement pas de structurer un message simple en un nombre restreint de mots et de le subdiviser en introduction, corps du texte, conclusion. Même si cette trame de base est bien souvent respectée, les formulations sont bien plus complexes qu’il n’y pourrait paraître à première vue.
Spécificité de la communication humaine, le locuteur personnalise son message et élabore son énoncé sur base de termes qu’il a toute latitude de choisir en fonction de ses connaissances, intentions, préoccupations et goûts personnels ainsi que du sens qu’il souhaite lui donner.
Sur base de l’analyse et des considérations qui s’ensuivent, nous avons posé le constat que la « sauvegarde de la paix », le désir de veiller à « sauver la face tout en ne la faisant pas perdre aux autres », le respect de l’usage… font – en complément de la transmission d’un contenu de message différencié – partie intégrante de la majorité des échanges conversationnels qu’il s’agisse de messages enregistrés sur répondeur ou de messages élaborés par des internautes novices.
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La traduction française de textes littéraires en anglais non standard / French translation of nonstandard english literary textsBruneaud, Karen 18 June 2010 (has links)
Selon Berman, une caractéristique de la grande prose consiste à « capter et condenser tout l’espace polylangagier d’une communauté ». Certains écrivains, comme Twain, Faulkner, Steinbeck et Salinger, ont ainsi puisé dans l’ensemble des ressources de l’anglais, pour recréer des parlers vernaculaires ou des idiolectes dits « non standard ». Cette stratégie stylistique, qui engage l’auteur idéologiquement et politiquement, passe souvent mal l’épreuve de la traduction en français. La traduction de ces « écritures-déviances » pose des problèmes spécifiques tout en étant paradigmatique de la manière dont le traducteur s’inscrit dans le texte traduit : ce type de stylisation discursive offre donc une perspective privilégiée pourétudier l’action du traducteur ainsi que les stratégies qu’il met en oeuvre pour véhiculer, dans le texte traduit, le projet sthético-idéologique de l’original. Notre étude s’ouvre sur l’analyse de la nature sociolinguistique de l’anglais non standard, avant d’examiner son emploi en littérature, afin de comprendre le rapport de « tension et d’intégration » qui lie les sociolectes littéraires à la réalité linguistique dont ils sont issus. Nous explorons ensuite les mécanismesqui orientent le travail du traducteur et son traitement des écritures non standard à travers la tradition théorique et pratique de la traduction littéraire, avant d’analyser un corpus de traductions. En nous appuyant sur l’éclairage théorique de la sociologie bourdieusienne et le système analytique des « tendances déformantes » (Berman), nous analysons les stratégies de« ré-énonciation » (Folkart) adoptées par différents traducteurs et les « effets de lecture » qui en découlent. / For Antoine Berman, a major characteristic of great prose is its ability to “span the whole linguistic range of a community”. Some writers, such as Twain, Faulkner, Steinbeck and Salinger, have thus drawn on all the resources of the English language in order to recreate vernacular discourse and/or nonstandard idiolects. This stylistic strategy, which expresses theauthor’s particular ideological and political attitudes, is often lost when translated into French. Translating these “deviant” forms of writing poses specific problems while being paradigmatic of the way in which the translator is embedded in the translated text : nonstandard discursive patterns therefore provide a privileged viewpoint from which to study the translator’s action as well as the strategies he uses to transfer the original’s ideological and aesthetical dimensions to the translated text. Our study begins with a sociolinguistic analysis of nonstandard English, before examining its use in literature, in order to understand the dual dialectic of “mediation and emulation” that links literary sociolects to linguistic reality. Wethen explore the practical and theoretical tradition of literary translation to understand what factors affect the translator’s work and his/her approach to nonstandard writing. Finally, we analyse a corpus of translations: using Bourdieu’s sociological theory and Berman’s “systems of deformation” analytical system, we examine the “re-enunciation” (Folkart) strategiesadopted by various translators and the potential readings that result.
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À la cheville des temps : la construction du présent dans la littérature narrative française au tournant du XXIe siècleLetendre, Daniel 07 1900 (has links)
Cette thèse de doctorat met en lumière les stratégies narratives déployées dans le récit français actuel pour représenter et construire son présent. L’hypothèse principale que cette recherche vérifie est la suivante : la littérature narrative d’aujourd’hui, par le recours à une énonciation entremêlant discours et narration ainsi que par une utilisation critique et pragmatique du passé, réplique au « présentisme » observé par François Hartog, cette perspective sur les temps dont le point d’observation et le point observé sont le présent. Les écrivains contemporains mettent en place un régime de temporalités où passé et avenir sont coordonnés au présent pour pacifier le rapport entre les trois catégories temporelles et faire apparaître un présent qui, sinon, demeure narrativement insaisissable ou soumis à l’autorité d’un passé ou d’un avenir qui dicte ses actions.
En distinguant leurs textes du genre romanesque et du mode narratif qui le compose, Pierre Bergounioux, François Bon, Olivier Cadiot, Chloé Delaume, Annie Ernaux, Jean Echenoz et Olivier Rolin, entre autres, s’inscrivent dans la tradition énonciative du récit, ici entendu comme genre littéraire où l’énonciation et le texte en formation sont à eux-mêmes leur propre intrigue. Le sujet d’énonciation du récit contemporain cherche à élucider son rapport au temps en ayant recours à des scènes énonciatives qui ont à voir avec l’enquête et l’interlocution, de manière à ce que d’une anamnèse personnelle et intellectuelle, de même que de la confrontation d’une mémoire avec son récit jaillissent les caractéristiques d’une expérience du présent. Or, une des caractéristiques du présent expérimenté par le sujet contemporain semble être une résistance à la narration et au récit, rendant alors difficile sa saisie littéraire. Cette opposition au récit est investie par des écrivains qui ont recours, pour donner à voir l’immédiateté du présent, à la note et au journal, de même qu’à des genres littéraires qui mettent en échec la narration, notamment la poésie. En dépit de leurs efforts énonciatifs pour extraire le présent de l’opération qui le transforme en passé, ces écrivains font tout de même l’expérience répétée de la disparition immédiate du présent et de leur incapacité à énoncer littérairement un sentiment du présent. Le seul moyen d’en donner un aperçu reste alors peut-être de chercher à construire le présent à partir du constat répété de l’impossibilité d’un tel accomplissement. / This doctoral thesis highlights present-day French authors’ narrative strategies used to illustrate and conceive the present. Our central hypothesis is that through an act of utterance intermeshing discourse and narration, as well as the critical and pragmatic use of references to the past, today’s narrative literature offers a counterpoint to the “presentism” described by François Hartog (i.e. a retrospective look at eras in which the present is both the vantage point and the point under observation). By so doing, contemporary authors offer a system of historicities where the past and the future are linked to the present in order to reconcile the link between the three temporal categories and reveal a present which, otherwise, would remain narratively elusive or subrogated to the authority of a past or a future that dictates its behaviour.
By distancing their works from the fictional genre and from the narrative form it embodies, Pierre Bergounioux, François Bon, Olivier Cadiot, Annie Ernaux, Chloé Delaume, Jean Echenoz and Olivier Rolin, amongst others, are part of the enunciative tradition of the narrative, considered here as a literary genre in which the enunciation and the text in gestation are, in and of themselves, their own intrigue. In the contemporary narrative, the aim of the enunciation subject is to clarify its relationship to time by using enunciative scenes having to do with this quest and the conversation so that from a personal and intellectual anamnesis, as well as from the clash of a memory with its recounting, emerge the characteristics integral to the present experience. And yet, one of the characteristics of the present that the contemporary subject experiences seems to be a resistance to narration and to storytelling, which makes it almost impervious to literary analysis. Authors take up this opposition to storytelling by using, in an effort to bring the immediacy of the present to the foreground, the note, the journal entry, and literary genres that thwart narration, such as poetry. In spite of their enunciative efforts to distil the present from the operation that transforms it into the past, these authors are nevertheless faced, time and again, with having to live the immediate dissipation of the present and their inability to capture in a literary form its essence. Perhaps the only way to offer a glimpse of this is to try to create the present by repeatedly showing the impossibility of such an achievement.
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À la cheville des temps : la construction du présent dans la littérature narrative française au tournant du XXIe siècleLetendre, Daniel 07 1900 (has links)
Cette thèse de doctorat met en lumière les stratégies narratives déployées dans le récit français actuel pour représenter et construire son présent. L’hypothèse principale que cette recherche vérifie est la suivante : la littérature narrative d’aujourd’hui, par le recours à une énonciation entremêlant discours et narration ainsi que par une utilisation critique et pragmatique du passé, réplique au « présentisme » observé par François Hartog, cette perspective sur les temps dont le point d’observation et le point observé sont le présent. Les écrivains contemporains mettent en place un régime de temporalités où passé et avenir sont coordonnés au présent pour pacifier le rapport entre les trois catégories temporelles et faire apparaître un présent qui, sinon, demeure narrativement insaisissable ou soumis à l’autorité d’un passé ou d’un avenir qui dicte ses actions.
En distinguant leurs textes du genre romanesque et du mode narratif qui le compose, Pierre Bergounioux, François Bon, Olivier Cadiot, Chloé Delaume, Annie Ernaux, Jean Echenoz et Olivier Rolin, entre autres, s’inscrivent dans la tradition énonciative du récit, ici entendu comme genre littéraire où l’énonciation et le texte en formation sont à eux-mêmes leur propre intrigue. Le sujet d’énonciation du récit contemporain cherche à élucider son rapport au temps en ayant recours à des scènes énonciatives qui ont à voir avec l’enquête et l’interlocution, de manière à ce que d’une anamnèse personnelle et intellectuelle, de même que de la confrontation d’une mémoire avec son récit jaillissent les caractéristiques d’une expérience du présent. Or, une des caractéristiques du présent expérimenté par le sujet contemporain semble être une résistance à la narration et au récit, rendant alors difficile sa saisie littéraire. Cette opposition au récit est investie par des écrivains qui ont recours, pour donner à voir l’immédiateté du présent, à la note et au journal, de même qu’à des genres littéraires qui mettent en échec la narration, notamment la poésie. En dépit de leurs efforts énonciatifs pour extraire le présent de l’opération qui le transforme en passé, ces écrivains font tout de même l’expérience répétée de la disparition immédiate du présent et de leur incapacité à énoncer littérairement un sentiment du présent. Le seul moyen d’en donner un aperçu reste alors peut-être de chercher à construire le présent à partir du constat répété de l’impossibilité d’un tel accomplissement. / This doctoral thesis highlights present-day French authors’ narrative strategies used to illustrate and conceive the present. Our central hypothesis is that through an act of utterance intermeshing discourse and narration, as well as the critical and pragmatic use of references to the past, today’s narrative literature offers a counterpoint to the “presentism” described by François Hartog (i.e. a retrospective look at eras in which the present is both the vantage point and the point under observation). By so doing, contemporary authors offer a system of historicities where the past and the future are linked to the present in order to reconcile the link between the three temporal categories and reveal a present which, otherwise, would remain narratively elusive or subrogated to the authority of a past or a future that dictates its behaviour.
By distancing their works from the fictional genre and from the narrative form it embodies, Pierre Bergounioux, François Bon, Olivier Cadiot, Annie Ernaux, Chloé Delaume, Jean Echenoz and Olivier Rolin, amongst others, are part of the enunciative tradition of the narrative, considered here as a literary genre in which the enunciation and the text in gestation are, in and of themselves, their own intrigue. In the contemporary narrative, the aim of the enunciation subject is to clarify its relationship to time by using enunciative scenes having to do with this quest and the conversation so that from a personal and intellectual anamnesis, as well as from the clash of a memory with its recounting, emerge the characteristics integral to the present experience. And yet, one of the characteristics of the present that the contemporary subject experiences seems to be a resistance to narration and to storytelling, which makes it almost impervious to literary analysis. Authors take up this opposition to storytelling by using, in an effort to bring the immediacy of the present to the foreground, the note, the journal entry, and literary genres that thwart narration, such as poetry. In spite of their enunciative efforts to distil the present from the operation that transforms it into the past, these authors are nevertheless faced, time and again, with having to live the immediate dissipation of the present and their inability to capture in a literary form its essence. Perhaps the only way to offer a glimpse of this is to try to create the present by repeatedly showing the impossibility of such an achievement.
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Pour une approche linguistique des recherches identitaires dans le roman québécois contemporainTrociuk, Agata Helena 01 1900 (has links)
No description available.
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Les dictionnaires collaboratifs en tant qu’objets discursifs, linguistiques et sociaux / Collaborative dictionaries as linguistic, discursive and social objectsDolar, Kaja 13 January 2017 (has links)
Dans le cadre de nos travaux, nous définissons 1a lexicographie collaborative – en nous appuyant sur Cotter et Damaso (2007), Meyer et Gurevych (2012), Granger 2012, etc. – comme un genre dictionnairique qui intègre les contributions d’une communauté et qui crée, via l’internet, un espace virtuel où les contributeurs se soutiennent, collaborent et coopèrent dans la rédaction. Nous nous focalisons sur les dictionnaires collaboratifs généraux monolingues, un terrain qui semble très peu exploité actuellement. Nous nous concentrons en particulier sur les dictionnaires français La Parlure, Le dictionnaire collaboratif du français parlé et le dictionnaire slovène Razvezani jezik, Slovar žive slovenščine. Nous proposons une analyse en trois parties. Dans la première partie, nous décrivons les dictionnaires collaboratifs du point de vue lexicographique, énonciatif et sociolinguistique. Nous explorons également la question de la néologie et de la norme ainsi que les moyens de régulation du contenu. La deuxième partie est consacrée à des phénomènes linguistiques, qui s’inscrivent de façon particulièrement intéressante dans le contexte de la lexicographie collaborative : le métalangage, le nom propre, le figement et la métaphore. Dans la troisième partie, nous étudions la place du genre (gender) dans les dictionnaires collaboratifs, à travers les différentes désignations – métaphoriques et autres – relevant du genre et de la sexualité. Les trois axes explorés nous mènent à la conclusion que nous sommes confrontés à un objet novateur, un nouveau phénomène dans l’histoire de la lexicographie qui n’a pas encore été exploré et qui ouvre de nombreuses pistes prometteuses. / In the scope of our research, I define the collaborative lexicography – following Cotter and Damaso (2007), Meyer and Gurevych (2012), Granger 2012, etc. – as the dictionary genre that integrates the contributions of a community and creates, through the internet, a virtual space where contributors collaborate and cooperate in writing the dictionary articles. I have focused on general monolingual collaborative dictionaries, a subject which seems to have captured very little attention so far. I have concentrated in particular on the French dictionary La Parlure, Le dictionnaire collaboratif du français parlé and the Slovene dictionary Razvezani jezik, Slovar žive slovenščine. I propose an analysis in three parts. The first part describes the collaborative dictionaries from the lexicographical aspect, the aspect of enunciation and the sociolinguistic aspect. I equally explore the question of neologisms, of the norm and different types of content regulation. The second part is devoted to linguistic phenomena that are inscribed in particularly interesting ways into the context of collaborative lexicography: meta-language, proper names, set expressions and metaphors. The third part examines the place of gender in collaborative dictionaries through different designations – metaphoric and other – pertaining to gender and sexuality. The three axes of investigation lead to the conclusion that we are faced with an innovative object, a new phenomenon in the history of lexicography which hasn’t been explored yet, and which opens up numerous promising lines of research.
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Transmission, énonciation et littérarité dans «Au cœur de l’enfer» de Zalmen GradowskiCôté, Julie 23 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdorales, 2015-2016 / La Seconde Guerre mondiale laisse dans son sillage de nombreux témoignages de l’enfer des camps de concentration et d’extermination. Bien que la grande majorité de ces témoignages furent écrits après les événements, certains récits furent, quant à eux, rédigés au moment même des faits, alors que des milliers de victimes périssaient dans ces camps nazis. C’est le cas d’un homme en particulier, Zalmen Gradowski. En effet, dans son manuscrit, Au cœur de l’enfer, il expose aux lecteurs éventuels l’horreur de son travail de Sonderkommando. Tout comme huit autres membres du Sonderkommandos, Gradowski a rédigé, dans deux manuscrits, le récit de son expérience concentrationnaire. Récit à forte teneur historique de toute évidence, le témoignage de Gradowski comporte également une importante charge littéraire. Les théories de l’énonciation ainsi que les différentes configurations littéraires définies par Philipe Mesnard, dans Témoignage en résistance, nous permettent d’analyser en profondeur la littérarité de ce manuscrit.
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Análisis de la significación del videojuego. Fundamentos teóricos del juego, el mundo narrativo y la enunciación interactiva como perspectivas de estudio del discursoPérez Latorre, Óliver 17 September 2010 (has links)
Esta Tesis Doctoral tiene como objeto de estudio la significación de los videojuegos. Si la forma en la que, desde niños, construimos universos de valores y damos sentido a nuestras vidas está indisolublemente unida a los medios y las obras de la cultura de masas, el estudio de los modos de significación del videojuego requiere, hoy en día, un desarrollo en profundidad. En relación con ello, el principal resultado de esta investigación consiste en la fundamentación teórica y metodológica de tres modelos de análisis del videojuego como discurso: un modelo de estructuras lúdicas, un modelo del discurso como universo narrativo y un modelo de enunciación interactiva. Asimismo, se ofrece una sistematización de los códigos de significación que conforman el lenguaje del diseño de videojuegos. Estos modelos constituyen una aportación metodológica innovadora a la Teoría del Videojuego y al Análisis del Discurso. Las fuentes teóricas y metodológicas fundamentales del trabajo son la Semiótica, la Ludología y la Narratología. La aplicación empírica de los modelos de análisis propuestos se centra en ejemplos y estudios de caso de videojuegos figurativos/narrativos, pero los modelos han sido construidos pensando en su posible utilidad para el análisis de un amplio espectro de videojuegos y otro tipo de textualidades colindantes, como los mundos narrativos de la literatura y las series televisivas. Finalmente, se cierra la investigación con dos estudios de caso donde se prueba el sistema teórico en su conjunto, sobre los videojuegos Ico (2001) y Shadow of the Colossus (2005), ambos del diseñador Fumito Ueda. / The object of study in this Doctoral Dissertation is the signification of videogames. Since early childhood, the way we construct universes of values and make sense of our lifes is closely related to the media and works of mass culture. Therefore, the study of the modes of signification of videogames requires to be fully developed. According to that, this research provides the theoretical and methodological fundamentals of three models of analysis of videogame as discourse: a model of ludic structures, a model of discourse as narrative universe and a model of interactive "énonciation". Besides that, a systematization of the main signification codes which compose the language of videogame design is carried out. These models constitute an innovative methodological contribution to Videogame Theory and Discourse Analysis.The theoretical and methodological framework of the research is built upon Semiotics, Ludology and Narratology.The empirical application of the proposed analytical models is focused on examples and case studies of figurative/narrative videogames. Nevertheless, the models have been constructed bearing in mind their possible utility for the analysis of a broad spectrum of videogames and other kinds of close textualities, like the narrative worlds from literature or television series. At the end of the research, the theoretical system is tested as a whole in two case studies: Ico (2001) and Shadow of the Colossus (2005). Both videogames have been designed by Fumito Ueda.
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Fonctionnement du triangle de la subjectivité intériorisée ; monologue intérieur, discours indirect libre et point de vue, dans le roman moderne (Marcel Proust, Claude Simon et Nathalie Sarraute.) / Functioning of the triangle of internalized subjectivity; An internal monologue, free indirect speech and a point of view, in the modern novel (Marcel Proust, Claude Simon and Nathalie Sarraute)Bouslahi, El Houcine 05 April 2016 (has links)
Cette recherche a pour titre Fonctionnement du triangle de la subjectivité intériorisée dans le roman moderne. Elle a pour but d’étudier la parole et les pensées intérieures du sujet de l’énonciation dans des œuvres romanesques souvent marquées par le décrochage et le "brouillage" des pistes énonciatives. Les trois procédés discursifs et narratifs ciblés sont le monologue intérieur (MI), le discours indirect libre (DIL) et le point de vue (PDV). L’examen des trois piliers du langage intérieur prend appuie sur les apports de la linguistique de l’énonciation, de la polyphonie et de la pragmatique. Cette recherche cible neuf œuvres romanesques que nous plaçons sous l’étiquette de "roman moderne". Ces romans appartiennent à trois auteurs français qui ont développé des récits dont la source locutrice et énonciatrice pose problème. La difficulté de traiter de l’énonciation romanesque dans un corpus choisi en l’occurrence est due essentiellement à l’effacement des frontières entre discours citant et discours cité. Marcel Proust, Claude Simon et Nathalie Sarraute n’appartiennent certes pas aux mêmes courants esthétiques et idéologiques, mais ils ont ceci de commun qu’ils offrent une configuration romanesque qui conduit à s’interroger sur le statut du locuteur et de l’énonciateur dans une forme d’expression qui n’est pas toujours verbalisée. / This research is entitled Functioning of the Triangle of Internalized Subjectivity in the Modern Novel. It aims at studying the speech and the inner thoughts of the subject of enunciation in fiction often marked by the "interference" in enunciation tracks. The three targeted discursive and narrative processes are internal monologue (MI), free indirect speech ( DIL) and the point of view (PDV) . The examination of the three pillars of the inner language relies on the contributions of linguistics of enunciation, of polyphony and pragmatic. This research targets nine novels that we can classify as belonging to the "modern novel" category. These novels belong to three French authors who have developed narratives in which the source of speaker and enunciator is a cause of ambiguity. The difficulty of dealing with the novelistic enunciation in a textual corpus chosen in this case is mainly due to the blurring of boundaries between reporting speech and reported speech. Marcel Proust, Claude Simon and Nathalie Sarraute do not belong to the same aesthetic and ideological trends, but what they have in common is that they all offer a novel configuration that makes us raise questions about the status of the speaker and the enunciator in a form of expression that is not always verbalized.
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