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L'héritage nu. Mises en fiction du "témoin historique". Primo Levi - Aharon Appelfeld - Philip Roth / Towards a Literary Reappraisal of the "Historical Witness". Primo Levi - Aharon Appelfeld - Philip Roth

Furci, Guido 04 July 2017 (has links)
Pendant de nombreuses années, Aharon Appelfeld, Philip Roth et Primo Levi entretiennent une sorte de « dialogue à distance », interrompu en 1987 par la mort de ce dernier. Notre travail vise à analyser les modalités à travers lesquelles la production de ces trois écrivains – marqués de manière plus ou moins « directe » par l’histoire de la deuxième guerre mondiale et la mémoire de la Shoah – complexifie, avant tout sur le plan fictionnel, une certaine conception du témoignage, dont les enjeux esthétiques sont loin d’être anodins. Certes, dans un premier temps il a été important de reconstituer la correspondance triangulaire entre Levi, Appelfeld et Roth ; bien que fondamentale, ce n’est pas la composante philologique de notre recherche que nous avons souhaité mettre en avant, mais plutôt la pertinence d’un rapprochement de corpus en apparence distants, et pourtant liés par des questionnements analogues. Il est évident que si la possibilité de consulter, donc de disposer de documents d’archive pour la plupart inédits et d’accéder à des échanges parfois publics – quoique destinés à un auditoire en quelque sorte « communautaire » – a été précieuse afin d’alimenter la réflexion, le fait de lier de manière trop manifeste les considérations au sujet des démarches (poétiques ou politiques) de nos trois auteurs à leur complicité intellectuelle et, le cas échéant, à leur amitié aurait pu minimiser la portée de certaines observations – et suggérer de faux rapports de cause à effet. / My doctoral thesis explores the relationship between literature and historical witnessing. By focusing on the works of Primo Levi, Aharon Appelfeld, and Philip Roth (authors who relate in very different ways the trauma of the Holocaust), my research aims at investigating the enmeshment of aesthetic and epistemological issues. My comparative exploration of these authors is motivated by and allows for a conceptual layering of the problem along three distinct research axes : (1) each author maintains a different degree of autobiographical involvement with the genocidal facts he evokes, ranging from maximum directness (Levi) to an oblique post hoc distance (Roth) ; (2) each author thematizes the problem by framing fictional situations in which characters have to cope with the plastic tension of narrative recollection ; (3) there is a twofold factual link between the three authors consisting in (a) explicit or covert intertextual quotations (e.g. Levi and Appelfeld become characters in Roth’s "Operation Shylock") and, more significantly, (b) an under-investigated circular correspondence in which each of them discusses at length the gains and losses of (literary) historical witnessing. The core of my project, therefore, is grounded in the long-distance conversation on the reworking of memories between Aharon Appelfeld, Philip Roth and Primo Levi – a three-way conversation that perforce ceased with Levi’s death in 1987.
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Renverser la vapeur : la construction de la résilience : une approche autobiographique

Houle, Danielle 08 1900 (has links)
L’objet de recherche de ce mémoire est la résilience vue à travers le prisme d’une démarche autobiographique dans un contexte de recherche-formation. Le concept de résilience pouvant être sur ou sous-estimé par divers chercheurs, l’auteure démontre dans l’analyse de son récit de vie, le fait d’une résilience ‘’ordinaire’’ et tout à fait réelle en opposition à une résilience ‘’hors de l’ordinaire’’. L’auteure aborde la notion de résilience à partir de différentes perspectives. Toutefois, elle privilégie l’approche des neurosciences qui démontre, par le biais de l’imagerie cérébrale, le remaniement du cerveau lors d’interactions. Or, pour bien des auteurs dont Boris Cyrulnik et Allan N. Schore, la résilience prend racine suite à une expérience d’attachement, la résilience ne se construisant pas seule. Le parcours autobiographique de l’auteure est bien imprégné du processus thérapeutique d’analyse bioénergétique dans lequel elle s’est engagée. / The research object of this paper is resilience as seen through the prism of an autobiographical approach within a context of research training. The concept of resilience being possibly either over-or under-estimated by various researchers, the author through analysis of her life story, relates the experience of an “ordinary” though very real resilience, this in opposition to an “out of ordinary” one. The author approaches the notion of resilience from various perspectives. However, she privileges the neurosciences approach that shows through brain imaging, the realignment of the brain during interactions. Yet, for many authors including Boris Cyrulnik and Allan N. Schore, resilience takes root following an attachment experience, as resilience cannot be built alone. The author’s therapeutic process of bioenergetic analysis is reflected in her autobiographical journey.
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Encountering the suffering other in illness narratives : between the memory of suffering and the suffering memory

Burlea, Suzana Raluca 12 1900 (has links)
Cette étude porte sur la dimension intersubjective de la souffrance qui affecte le rapport du souffrant à son corps, au temps et à l’espace vécus de même que son identité narrative et sa mémoire narrative. Mon argument principal est que la voix narrative constitue le rapport intersubjectif dans les récits de maladie que les proches écrivent sur leurs partenaires souffrant de cancer de cerveau ou de la maladie d’Alzheimer. Ma discussion est basée sur l’éthique, la phénoménologie, les théories de l’incorporation, les études des récits de vie, la sociologie et l’anthropologie médicales et la narratologie. L’objet de mon étude est l’expérience incorporée de la souffrance dans les récits de maladie et je me concentre sur la souffrance comme perte de la mémoire et du soi narratif. J’analyse le journal How Linda Died de Frank Davey et les mémoires de John Bayley, Iris: A Memoir of Iris Murdoch et Iris and Her Friends: A Memoir of Memory and Desire. J’explore comment les récits de maladie constituent le rapport éthique à l’Autre souffrant de la rupture de la mémoire. La discussion de la voix est située dans le contexte des récits de vie et se propose de dépasser les limites des approches sociologiques et anthropologiques de la voix dans les récits de maladie. Dans ce sens, dans un premier temps je porte mon attention sur des études narratologiques de la voix en indiquant leurs limites. Ma propre définition de la voix narrative est basée sur l’éthique dans la perspective d’Emmanuel Levinas et de Paul Ricœur, sur l’interprétation du temps, de la mémoire et de l’oubli chez St-Augustin et la discussion levinasienne de la constitution intersubjective du temps. J’avance l’idée que la “spontanéité bienveillante” (Ricœur, Soi-même comme un autre 222) articule la voix narrative et l’attention envers l’Autre souffrant qui ne peut plus se rappeler, ni raconter sa mémoire. En reformulant la définition augustinienne du temps qui met en corrélation les modes temporels avec la voix qui récite, j’avance l’idée que la voix est distendue entre la voix présente de la voix présente, la voix présente de la voix passée, la voix présente de la voix future. Je montre comment la voix du soignant est inscrite par et s’inscrit dans les interstices d’une voix interrompue, souffrante. Je définis les récits de vies comme des interfaces textuelles entre le soi et l’Autre, entre la voix du soi et la voix du souffrant, comme un mode de restaurer l’intégrité narrative de l’Autre. / In this research I examine the intersubjective dimension of suffering which affects the relation of the sufferer to his/her lived body, time and space, as well as to his/her narrative identity and narrative memory. I argue that narrative voice constitutes the intersubjective relation in illness narratives that caregivers write about partners or spouses who suffered from brain cancer or Alzheimer’s disease. My discussion draws on ethics, phenomenology, theories of embodiment, life-narratives studies, medical anthropology and sociology, and narratological theory. The object of my study is the embodied, subjective experience of suffering in illness narratives and the main focus is cast on suffering as loss of memory and loss of the narrative self. I analyse Frank Davey’s diary How Linda Died, and John Bayley’s memoirs Iris: A Memoir of Iris Murdoch, and Iris and Her Friends: A Memoir of Memory and Desire. I explore how illness narratives as embodied stories constitute an ethical relation to the suffering Other who bears a lived impossibility of remembering. I situate the discussion of voice in the context of life-narratives and aim at filling in the theoretical gaps of sociological and anthropological approaches of voice in illness narratives. For this, I examine and question narratological studies of narrative voice and focalization. My own definition of narrative voice is based on Emmanuel Levinas’s and Paul Ricœur’s ethics, Saint Augustine’s interpretation of time, memory, and forgetfulness, and on Levinas’s discussion of time as intersubjective relation. I suggest that “spontanéité bienveillante” (Ricœur, Soi-même comme un autre 222) modulates narrative voice as the attention towards the suffering Other whose voice is silenced. Reformulating the Augustinian definition of time that correlates the temporal modes with the reciting voice, I suggest that through the ethical stance towards the Other, voice is distended between the present voice of voice present, the present voice of voice past and the present voice of voice future. I show how the voice of the caregiver is inscribed by and inscribes itself in the interstices of an interrupted, suffering voice. I define life-narratives as textual interfaces between the self and the Other, between one’s own voice and the sufferer’s voice, as a mode of restoring the Other’s narrative integrity.
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Une sagesse qui ne vient jamais : esthétique, politique et personnalité dans l’œuvre de Guy Debord

Trudel, Alexandre 12 1900 (has links)
Cette thèse se propose de réévaluer l’œuvre de Guy Debord en privilégiant la lecture de ses autoportraits littéraires et cinématographiques. Cette recherche favorise une réception de Debord mettant en lumière l’importance de l’écriture de soi dans l’ensemble de sa production. L’inscription de soi, chez Debord, passe en effet par la création d’une légende. L’introduction démontre comment la trajectoire singulière de Debord témoigne d’un brouillage entre les frontières traditionnelles séparant l’esthétique et le politique. Elle explore les moyens pris par Debord afin de redéfinir le statut de l’artiste et la fonction de l’écriture dans le cadre d’une transformation d’une vie quotidienne. Dans ce cadre, la production artistique se subordonne entièrement au caractère de Debord, une personnalité qui se manifeste d’abord à travers la création d’un Grand style qui lui est propre. En célébrant le primat du vécu sur l’œuvre, la manœuvre de Debord s’inscrit dans la tradition moderniste de l’art. Le chapitre II montre comment Debord souhaita participer à l’entreprise de politisation de l’esthétique qui définit l’action des avant-gardes historiques. On y explique notamment comment l’œuvre de Debord s’est construite à partir des ruines du surréalisme. Pour se distinguer de ses ancêtres, le mouvement situationniste rejeta cependant l’esthétique surréaliste du rêve au profit d’une nouvelle poétique de l’ivresse se basant sur la dérive et sur l’intensification du moi. La dernière section de ce chapitre se consacre à la question de la création d’un mythe moderne, volonté partagée par les deux groupes. La troisième partie de cette thèse traite spécifiquement de la construction mythologique de Debord. Ce chapitre situe le projet mémorialiste de Debord dans la tradition littéraire française de l’écriture du moi. Il explore ensuite l’économie des sources classiques de Debord, en soulignant l’importance chez lui d’une éthique aristocratique issue du Grand siècle, éthique qui met de l’avant la distinction individuelle. Enfin, l’importance de la mentalité baroque est abordée conjointement à la question primordiale de la stratégie et de la manipulation. Le quatrième chapitre aborde la question de l’identification. Quand Debord décide de parler de sa vie, il le fait toujours en employant des éléments qui lui sont extérieurs : des « détournements ». Son « mode d’emploi » des détournements est défini dans la perspective d’un dévoilement de soi. On explore par la suite la question de l’imaginaire politique de Debord, imaginaire qui convoque sans cesse des représentations issues du XIXe siècle (classes dangereuses, conspirateur, bohème). Ce dernier chapitre se termine sur un essai d’interprétation approfondissant l’utilisation répétée de certaines figures criminelles, notamment Lacenaire. On mettra de l’avant la fonction centrale qu’occupent le crime et la transgression dans la sensibilité de Debord. / This thesis offers a critical reappraisal of the work of Guy Debord through a close study of his literary and cinematographic self-portraits. The research offers a reading of Debord that sheds light on the author’s attempts at a “writing of the self”. Such writing, according to Debord, is intimately connected to the creation of a legend. The introduction shows how Debord’s unique trajectory blurs the traditional boundaries that divide aesthetics and politics. It explores the various means through which Debord attempts to redefine the status of the artist and the function of writing through a transformation of everyday life. In this context, artistic production becomes entirely subservient to Debord’s character, to his singular personality that manifests itself through the creation of a “Grand style”. By emphasizing the importance of lived experience over that of the work itself, Debord’s maneuvers are entirely within the modernist tradition. Indeed, chapter II shows how Debord attempts to participate to the politicization of aesthetics, a project that is also central to that of the historical avant-garde. Special emphasis is placed on how Debord’s work was constructed on the ruins of surrealism. To distinguish himself from his immediate predecessors, the Situationist movement substituted the Surrealist infatuation with dream states with a poetics of intoxication based on dérive (urban drifting) and on the intensification of the self. The last section of this chapter explores how both Surrealism and Situationism attempted to create modern forms of myths. Chapter III deals specifically with the mythological construction of Debord’s character. It situates Debord’s late memorialist project in a distinct French tradition of the “writing of the self”. It also explores the economy of Debord’s classical sources, underlying his fascination with the aristocratic ethics of the “Grand Siècle”. Finally, the question of the baroque worldview is analyzed in relation to Debord’s various strategies of manipulation. Chapter IV considers the question of identification. Whenever Debord speaks of his life, he only ever does so by using external elements, through the “détournement” of various literary and popular sources. We look specifically how such “détournements” participated to a complex revealing of the self. We then explore the question of Debord’s political imaginary, which constantly conjures up images from the nineteenth century (the so-called “dangerous classes”, conspirators, bohemians). This last chapter concludes with an interpretative analysis of Debord’s recurring allusions to well-known criminal figures (such as Lacenaire) in his work, in order to explain the preeminent function that crime and transgression play in the author’s sensibility.
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La bédé-réalité : la bande dessinée autobiographique à l’heure des technologies numériques

Delporte, Julie 04 1900 (has links)
À l’image des théories de la bande dessinée imprimée, la BD numérique est elle aussi accaparée par les analyses formalistes, dont la plus connue, celle de Scott McCloud, est critiquable, car elle réduit le média à un langage. Or, les mutations provoquées par la remédiation numérique ne sont pas uniquement formelles : l’expérience du lecteur, de l’auteur, et le rapport qu’ils entretiennent ensemble sont modifiés. Ce nouveau rapport influence le contenu des œuvres : on ne raconte pas la même chose dans le livre que sur Internet. L’autobiographie en BD, courant qui a explosé dans l’édition indépendante des années 1990, puis a été largement repris par les blogueurs, permet d’observer les différences de contenus et d’approches véhiculées par le livre et le numérique. Le dispositif du blogue propose un outil de liberté d’expression et de réflexion, mais les paramètres de son exécution (immédiateté, interactivité, désir de popularité, etc.) peuvent détourner cet objectif. Ainsi, beaucoup d’auteurs de blogues n’ont pas produit une autobiographie singulière, mais ont reproduit un courant de pensée existant (en exposant une libido fortement orientée vers la consommation) ainsi qu’un genre codifié, au sein duquel les autobiographies deviennent uniformes. Pour qualifier leurs blogues, on ne peut pas vraiment parler d’autobiographies, car ils ne mettent pas en scène un passé rétrospectif. Il s’agirait davantage de journaux intimes dont l’intimité est communiquée (ou publicisée) plutôt qu’expérimentée. Ce à quoi ces blogues ressemblent finalement le plus, c’est à une sorte de télé-réalité, une « bédé-réalité ». / Digital comics, like their printed counterparts, are heavily analyzed in a formalist approach: the most famous analysis, Scott McCloud's, could be criticized for it reduction of the media form to a language. But the changes that stem from the digital remediation aren't solely formal: the reader's experience, the author's, and the relation they share are all modified. This new relation changes the work's content: one doesn't tell the same thing in print and online. Autobiography in comics (a trend that exploded in the independent wave of the 90s and was later re-appropriated by bloggers) allows us to compare differences in approach between books and digital formats. The blog offers a tool for free speech and reflection, but at the same time diverts from such goals by the parameters of its execution (immediacy, interactivity, social networking, etc.). Indeed, many blog authors don't produce a singular autobiography as much as reproduce an existing trend (with a consumption-oriented libido) and a now-codified genre, in which autobiographies become uniform. Those blogs can't be completely considered as autobiographical anymore, as they don't tell of a retrospective past; they are more akin to personal diaries whose intimacy would be communicated (or publicized) instead of experienced. In that way, such blogs are closer to reality shows and could therefore be considered as a form of "reality comic".
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Interventions autobiograpiques au Maghreb : l'écriture comme moment de transmission des voix de femmes

Farhoud, Samira January 2008 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Identité, espace, écriture dans les récits autobiographiques et les fictions de Bryher

Guiheneuf, Lucie 17 September 2013 (has links) (PDF)
Dans l'œuvre de l'auteur moderniste Bryher, l'identité est une quête dont l'aboutissement se situe hors cadre et hors-champ. Depuis la fêlure d'un soi en décalage par rapport à l'ordre géographique et social dominant, jusqu'à l'ouverture d'un espace autre, propice à la vie et à l'expression, l'image de l'interstice caractérise l'espace dans le texte et l'espace du texte. Fragmentaires et elliptiques, les récits se concentrent, dans l'intervalle entre la crise latente et l'urgence du non-retour, sur les parcours excentriques de personnages s'éloignant d'un centre normatif. À la fois récit de voyage, Künstlerroman et poésie en prose, la fiction autobiographique de Bryher permet au double fictif de l'auteur d'encoder des références saphiques dans les descriptions de paysages pour survivre à un univers domestique édouardien oppressant. Ses fictions historiques sont des témoignages imaginaires redonnant voix aux exilés, aux parias et aux vaincus, que les mutations territoriales et les changements de paradigme dus à des bouleversements cataclysmiques ou insidieux conduisent à émigrer pour ne pas s'aliéner à eux-mêmes, voire, pour certains, à embrasser la mort par idéalisme ou par imprudence. Dans les mémoires de l'auteur comme dans sa production fictionnelle, la quête d'une identité propre passe par de multiples positionnements (d'ordres discursifs, géographiques, cognitifs et socio-culturels) où la relation entre altérité et ipséité est explorée.
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Approche psychocritique de l'œuvre romanesque de Tierno Monénembo

Keita, Mohamed 27 June 2011 (has links) (PDF)
La présente thèse a pour but de ressortir l'implicite de l'œuvre de Tierno Monénembo. Elle se structure autour de trois axes principaux ; le premier étudie les instances narratives ; le deuxième porte sur les principaux actants du récit ; le troisième axe permet d'élaborer la genèse du mythe personnel de l'écrivain à travers l'exil. L'analyse psychocritique de l'œuvre de Monénembo se veut être aussi une étude portant sur la psychologie des personnages, elle tâche de mettre en exergue le malaise identitaire des personnages et celui de l'exilé en somme, face à des traumatismes sociopolitiques, les personnages éprouvent la nostalgie du royaume de l'enfance. Cette structure récurrente dans l'œuvre est la résultante d'un passé troublant. Celui-ci se traduit dans le discours des narrateurs. Ces derniers s'inspirent en général de l'univers familial ou de celui du pays natal " mal sorti " du joug colonial français
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Récit de l’événement et événement du récit chez Annie Ernaux, Hélène Cixous et Maurice Blanchot

Laflamme, Elsa 10 1900 (has links)
Cette thèse porte sur trois textes autobiographiques qui questionnent, à travers l’élaboration d’une pensée de l’événement, les oppositions convenues entre fiction et témoignage. L’Événement (2000) d’Annie Ernaux, Le jour où je n’étais pas là (2000) d’Hélène Cixous et L’Instant de ma mort (1994) de Maurice Blanchot présentent le récit autoréférentiel d’un événement traumatique, soit un avortement clandestin pour Ernaux, la mort en bas âge d’un enfant trisomique pour Cixous et la mise en joue par un soldat nazi lors de la Seconde Guerre mondiale pour Blanchot. Ce corpus, quoique hétérogène à plusieurs égards, loge à l’enseigne d’une littérature placée sous le signe de l’aveu, de la confession et de la révélation ; cette littérature porterait au jour ce qui était jusque-là demeuré impossible à dire. Partant de la figure de la honte inscrite dans ces trois œuvres, mais aussi dans d’autres textes de ces écrivains qui permettent de déployer ce qui se trame de secret et d’événement dans le corpus principal, cette thèse a pour objectif d’analyser les déplacements et les retours d’un trauma gardé secret pendant une quarantaine d’années et qui remonte, par la voie de l’événement, à la surface de l’écriture. Sous la double impulsion de la pensée de Jacques Derrida et de l’approche psychanalytique, cette thèse s’intéresse à la question de l’événement à l’œuvre chez Ernaux, Cixous et Blanchot. Dans chacune de ces œuvres, un événement traumatique intervient comme révélateur de l’écriture et d’un rapport singulier à la pensée de l’événement, marqué soit historiquement et politiquement (Blanchot), soit intimement (Cixous et Ernaux). Par l’écriture, ces auteurs tentent en effet de rendre compte de l’authenticité de l’événement ressenti, problématisant du même coup la nature et la fonction de l’événement tant réel que psychique dans le récit de soi. L’événement est ainsi abordé dans son caractère historique, psychanalytique mais également philosophique, ontologique ; la pensée de l’événement mise à l’épreuve des textes d’Ernaux, de Cixous et de Blanchot permet d’explorer les figures de la date, de l’archive, de la mort et du deuil qui lui sont liées, en plus de donner lieu à une poétique singulière chez chacun. Enfin, la thèse traite du rapport entre l’aveu de l’événement et la langue qui, défiant l’opposition traditionnelle du constatif et du performatif, entraîne l’événement du récit, cet autre événement qui arrive en même temps que le récit de l’événement traumatique. / This thesis focuses on three autobiographical texts: Annie Ernaux’s L’Événement (2000) [Happening], Hélène Cixous’s Le jour où je n’étais pas là (2000) [The Day I Wasn’t There] and Maurice Blanchot’s L’Instant de ma mort (1994) [The Instant of My Death]. Each presents a self-referential narrative of a traumatic event: respectively, Ernaux’s illegal abortion, the death in infancy of a child with Down’s syndrome for Cixous and Blanchot’s experience of having been aimed at by a Nazi soldier during World War II. These three texts work out a conception of the event and therefore question the conventional opposition between fiction and testimony. This corpus, although heterogeneous in many respects, is brought together under the sign of literary confessions, avowals and disclosures. Such literary writing is intent on unraveling or bringing to light what had hitherto remained impossible to say. This thesis analyzes the movements and returns of a trauma kept secret for over forty years which ultimately, by way of the event, resurfaces in writing. The thesis’s point of departure is the figure of shame found in the three works. Yet other texts of the same writers are summoned in an attempt to untangle the secrets and events woven in the main corpus. Under the impulse of both Jacques Derrida’s thought and that of psychoanalysis, this thesis focuses on the events in the making in Ernaux, Cixous and Blanchot’s writings. In each of these works, a traumatic event occurs and reveals the links between writing and a philosophy of the event, be it inscribed historically and politically (Blanchot) or intimately (Cixous and Ernaux). In their writings, these authors attempt to give an authentic account of the event as they experienced it, while at the same time problematizing the nature and function of both the real and the psychic event in self-writing. The event is addressed in its historical, psychoanalytical, and philosophical, ontological dimensions. Close attention to the texts of Ernaux, Cixous and Blanchot allows one to explore the figures of the date, the archive, as well as that of death and work of mourning. Moreover, a singular poetics emerge for each writer. Finally, the thesis deals with the relationship between the acknowledgement of the event and language. Notwithstanding the traditional opposition between constative and performative speech acts, another event—the event of narration—arises at the same time as the traumatic event is narrated.
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[en] PORTINARI IN POR-TRAIT: A SELF-WRITING IN LETTER AND IMAGE / [fr] PORTINARI EN POR-TRAIT: UNE ÉCRITURE DE SOI PAR LA LETTRE ET L IMAGE / [pt] PORTINARI EM RE-TRATO: UMA ESCRITA DE SI EM LETRA E IMAGEM

ELIANE HATHERLY PAZ 30 May 2017 (has links)
[pt] Portinari em re-trato: uma escrita de si em letra e imagem investiga a escrita autobiográfica do pintor brasileiro Candido Portinari através de diversos registros – sua correspondência, seu diário, seu poema e seus autorretratos. Sob a perspectiva das representações do eu – e partindo do significado etimológico da palavra retrato, derivada do latim re-traho (re-traçar) –, busquei retratar o homem por trás da máscara do pintor, seguindo as pistas deixadas nessa série de repetições de si mesmo. / [en] Portinari in por-trait: a self-writing in letter and image investigates the autobiographical writing of the brazilian paiter Candido Portinari through its various registers – his letters, his journal, his poems and his selfportraits. Under the perspective of self-writing, my goal is to picture the man behind the mask of the painter, following the clues in his series of self-repetitions. / [fr] Portinari en por-trait : une écriture de soi par la lettre et l image enquête l écriture autobiographique du peintre brésilien Candido Portinari à travers divers documents – sa correspondance, son journal intime, son poème et ses autoportraits. Du point de vue des représentations du moi- et en m appuyant sur le sens etymologique du mot portrait, dérivé du latin pro-trahere, infinitif de pro-traho, de traho (tirer) avec le prefixe pro - (tirer en avant, faire sortir, traîner hors de; sortir au grand jour, révéler, dévoiler), j ai cherché à dépeindre l homme derrière le masque du peintre, en suivant les indices laissés dans cette série répétitions de soi-même.

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