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Calel Perechodnik, Suis-je un meurtrier?, et Jaroslaw Marek Rymkiewicz, La dernière gare, Umschlagplatz : la réparation par l'écriture

De Mers, Marie-Olivier 05 1900 (has links) (PDF)
Un travail sur la Shoah s'inscrit automatiquement dans un corpus littéraire bien garni. Cependant, plusieurs choses restent à découvrir. Certains auteurs n'écrivent qu'un livre sur le sujet et n'y reviennent plus. C'est le cas de Jaroslaw Marek Rymkiewicz, avec Umschlagplatz, La dernière gare, et de Calel Perechodnik, avec Suis-je un meurtrier? Après un bref résumé de ces deux textes et de leur contexte d'énonciation, les tentatives de légitimation du témoignage sont étudiées. Dans un premier temps, la culpabilité est un profond motivateur de leur volonté de témoigner, et l'écriture, un puissant vecteur de transmission de ce sentiment, même si les auteurs abordent cette relation de façons différentes : écriture contre, écriture réparatrice, écriture-procès... L'écriture découle d'une responsabilité morale, individuelle ou collective, responsabilité qui rend nécessaire le devoir de mémoire. Dans un deuxième temps, les deux auteurs ont cessé leurs dires parce que le processus d'écriture s'inscrit dans une démarche de réparation qui répond à l'ensemble de leurs questionnements individuels, quitte à porter des jugements de valeur parfois questionnables. Chez Jaroslaw Rymkiewicz, l'écriture permet la mise en place d'un lieu sacré à travers la fiction et la description historique, lieu qui est ensuite le point d'origine d'une transmission de la mémoire collective juive et polonaise à travers un itinéraire spatial de cette mémoire. Chez Calel Perechodnik, l'écriture sert plutôt à la sacralisation des faits et à la déshumanisation du sujet écrivant, c'est-à-dire à la déconstruction et à la reconstruction des déterminants de sa personnalité. Dans les deux cas, leurs questions trouvent réponses, et les auteurs peuvent ensuite aller plus de l'avant. L'écriture est donc à l'occasion réparatrice lorsqu'elle permet, de manière consciente ou non, l'évolution du sujet écrivant. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Shoah, Écriture, Culpabilité, Réparation, Mémoire, Rymkiewicz, Perechodnik
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Traces : la mémoire du corps comme source pour une dramaturgie scénique engagée

Ubal-Rodriguez, Andrea Javiera 06 1900 (has links) (PDF)
La mémoire du corps comme source de création pour une dramaturgie scénique engagée : tel est le point de départ de cette recherche-création. Ce mémoire présente le parcours emprunté pour aller de la théorie à la pratique, en proposant une méthodologie de travail d'écriture scénique à partir du corps - la corpographie, liée à l'idée de traces. Partant des souvenirs de quatre femmes ayant vécu le coup d'État en 1973 au Chili, la notion de mémoire du corps est conçue comme un processus dynamique, un système complexe créant un lien permanent entre le présent et le passé, élément de base pour la composition de Traces, notre mise en scène. La thématique de la mémoire, l'histoire et les phénomènes mnémoniques ainsi que l'étude de la corporéité sont les enjeux essentiels de cette recherche. L'action physique induit des résonances au niveau sensoriel et rationnel qu'il faut découvrir et apprendre à lire afin de les utiliser dans la création scénique. C'est pourquoi l'approche de Laban en analyse du mouvement, à partir de l'observation des paramètres temporaux, spatiaux et dynamiques est étudiée et appliquée dans cette démarche. Elle a permis la lecture du corps et la collecte de matériel pour la création, et l'étude de la corporéité de quatre femmes qui ont bien voulu partager souvenirs, émotions et traumatisme, comme autant de pistes pour la conception du spectacle. Sont également abordés les mécanismes de la mise en jeu du travail du corps et du mouvement, dans le passage du langage du corps quotidien à un langage extra-quotidien, tel que décrit par Eugenio Barba, nécessaire pour la scène. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : mémoire du corps, corporéité, écriture scénique du corps, coup d'État au Chili, femmes chiliennes, corpographie, Laban, Barba.
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Théâtralité du désir et de l'aliénation dans l'oeuvre de François Archambault

Lavigne, Mathilde 11 1900 (has links) (PDF)
Nous nous intéresserons ici particulièrement au théâtre de François Archambault en nous attardant à quatre de ses pièces : La société des loisirs (2003), Cul sec (1996), 15 secondes (1998) et Les gagnants (1996-2002). Ces pièces traitent d'une génération désemparée, perdue, sans foi. Une critique de la société actuelle se donne ici à entendre dans la violence du langage, le cynisme et l'humour noir. Le réalisme qui se dégage du théâtre d'Archambault s'inspire aussi d'autres médias comme la télévision, le cinéma, en mettant en scène de brefs tableaux, en exploitant un minimalisme dans le jeu, les gestes, l'action, et s'impose à travers les dialogues où règnent l'anodin, les décors et objets triviaux du quotidien. À ces éléments concrets s'ajoute la prégnance de discours culturels très contemporains (marqués par les impératifs de jouissance). Ce réalisme intègre cependant les jeux avec l'espace-temps (hors-temps, hors-lieux) et met en scène des personnages caricaturaux qui cherchent à se valoriser par les objets qu'ils possèdent ou veulent posséder, cachent leurs malaises par une parole superficielle et apparemment vide trahissant leur misère et la difficile reconnaissance d'un désir non-dit. Dans ce mémoire, nous explorerons la théâtralité et l'anti-théâtralité. L'aliénation à l'image de soi dans le regard de l'autre, les jeux de camouflage et de dévoilement des désirs, les dispositifs d'écriture et de jeu tels que l'inadéquation entre geste et parole, les jeux de masques, la dualité des personnages, l'intertextualité, les scansions des tableaux, le rapport temps-espace mis en scène par Archambault participent d'une poétique qui lui est propre et permettent de lever le voile sur une société contemporaine malade, une génération en mal de vivre, obsédée par la consommation à outrance, plongée dans une vie préprogrammée où il n'y a plus de place pour les véritables désirs, où tout n'est qu'apparence, mensonge et superficialité. Les dispositifs de la parole et les effets théâtraux produits par Archambault témoignent d'un grand Malaise dans la culture, d'une recherche vaine du bonheur. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : théâtre, François Archambault, théâtralité, réalisme, désir, dénégation, Freud.
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Essai d'approche socio-historique de l'évolution statutaire de l'art et de l'artiste : parcours de construction et de dilution esthétiques de la représentation

Madelaine, Henry-George January 2010 (has links) (PDF)
Ce travail est fondé sur le constat d'un malaise -profond du milieu professionnel de la culture et le postulat de son lien avec la dissolution du concept moderne de l'art. Elle s'accompagne d'une dilution généralisée de ses modalités particulières dans le procès d'esthétisation du monde qui emporte son être même. Sa virtualisation répond à une radicalisation de la représentation, qui était le lieu propre de l'art, assumé en tant que fiction révélatrice. Elle amène l'être humain à se résoudre au statut de pur spectateur; étranger face au spectacle d'un monde ayant renoncé à son ontologie, synthétique et pleinement symbolique. C'est dans une perspective progressive-régressive articulée sur une approche socio-historique qu'est abordé en premier lieu le procès d'autonomisation statutaire de l'artiste et de l'art sous l'égide de la construction de son concept moderne puis celui des multiples appropriations et récupérations dont il fait progressivement l'objet. L'art en tant qu'art exprimait son concept moderne, son lieu particulier, son statut, le fait que, tout comme l'artiste, il était devenu sujet mais dans sa présente diffusion esthétique, on en arrive à penser qu'il est passé au statut de sujet de conversations. Anne Cauquelin évoque l'idée fertile d'une « rumeur théorique » qui les environne et les conversations à propos de l'art et de l'artiste sont nourries, jusqu'à l'indigestion parfois, de traces dont certaines sont très anciennes. Ce travail s'inscrit donc dans une approche socio-historique pour rendre compte d'une accumulation contrastée de sens et d'exploitations divers autour d'un concept central. II souhaite d'abord exprimer le constat que, de manière originale, autour du mot art se préserve un ensemble de théorisations et d'opérationnalisations, complémentaires mais aussi souvent contradictoires, qui ajoutent des dimensions au débat premier. Elles se sont en effet superposées et mélangées plutôt que remplacées et, pour en décrire la puissance ou la vacuité, en pour ou en contre, elles posent toujours la question de la représentation artistique de et dans la société et le monde, de son caractère éventuellement anticipateur, y compris pour décrire leur insaisissable cybernétisation. Dans une partie introductive, il sera traité de la construction du concept moderne de l'art qui demeure un repère essentiel de notre compréhension contemporaine. On verra qu'il porte encore les traces des sens anciens de ce mot et que ce parcours accompagne la définition progressive des figures de l'individu, de la philosophie et de la science telles qu'elles ont été consacrées dans leur autonomie par la pensée des Lumières. Sans méconnaître l'enjeu individuel lié à la reconnaissance plénière du statut de l'artiste, on y recherchera l'une des composantes de la dimension essentiellement institutionnelle de l'évolution de l'art dans la modernité. Pour me permettre de mieux les situer, j'ai fait le choix de traiter chacune des principales étapes de ce parcours dans son contexte privilégié d'émergence, tant géographique, historique que disciplinaire. Le développement sera ensuite articulé autour des différentes appropriations de ce concept, une fois son autonomie solidement fondée. La première partie sera consacrée à ce que l'on pourrait appeler l'épanouissement intellectuel de ce sujet. C'est la philosophie, via la création de la discipline esthétique, qui contribuera d'abord à l'achèvement de son élaboration et aussi à l'ouverture irréductible des débats qui y sont associés dans des approches qui se spécialiseront de plus en plus. Ce mouvement commence principalement par l'interrogation kantienne du jugement de goût qui demeure référentielle même si on oublie souvent qu'elle se situe aussi plus largement dans la réflexion de l'auteur sur un mode d'accès au monde basé sur la raison et séparant ses modalités cognitive, normative et esthétique. Cette rationalisation, et tout le procès d'abstraction qui suivra, est fondamentalement négatrice d'une participation ontologique originelle, de l'humain et non de l'individu, au monde et à la société, réalisée à travers la sensibilité et le symbolique. Pourtant, elle hérite elle-même des apports d'une réflexion millénaire sur les fondements d'une pensée qui s'est déjà penchée, depuis l'Antiquité, sur les principaux thèmes d'une réflexion et d'une étude qui seront porteuses de nombreux débats, voire de conflits. Ils seront exacerbés par le fait qu'ils sont situés dans des contextes culturels et idéologiques auxquels ils participent directement. C'est le cas de cette philosophie allemande, dont l'apport est majeur sur ce sujet et qui se trouve, de même que l'art, au fondement d'une identité nationale reposant sur l'idée d'une culture partagée. Ces questionnements, que l'on pourrait dire culturellement localisés, ont pourtant une portée universelle et sont intimement associés à la stabilisation d'autres institutions modernes telles que l'université. C'est en effet en son sein que se créent des disciplines qui débutent la parcellisation de son étude. Je reprendrais enfin l'idée d'une « rumeur théorique » pour argumenter le caractère doxique de l'accumulation de sens et d'interprétations produite autour des concepts d'art et d'artiste ainsi que sa poursuite pouvant culminer dans l'incertitude du relativisme contemporain. La seconde partie s'intéressera à l'établissement progressif de ce que l'on peut appeler un monde de l'art, ses dimensions, ses enjeux et leur évolution jusqu'à l'époque contemporaine. II sera d'abord traité de la question des avant-gardes en tant que moteur primordial de la novation esthétique et symptôme majeur des mutations d'un questionnement autour de l'art pour l'art. À la stabilisation des critères permettant de cerner socialement la figure de l'artiste, correspond celle des différents acteurs d'un milieu qui s'ouvre, se transforme aussi peu à peu en marché et se trouve soumis à différentes exploitations. Au travers de l'étude de la création d'institutions publiques, et notamment celle d'un ministère spécialisé au sein de l'administration française, on pourra voir comment se construit cette acception spécifique de la notion de culture dans son opposition à celle d'éducation populaire. Elle montre également la subsidiarisation progressive du concept d'art au sein de celui de culture via l'opérationnalisation croissante de ce dernier. L'exemple des politiques culturelles portées par l'UNESCO permettra de considérer sa généralisation et la dilution d'un propre de l'art dans des enjeux périphériques auquel il participe pourtant hautement. Enfin, c'est autour de la question initiée déjà par Hegel que s'achèvera ce parcours. Je tenterai de comprendre pourquoi cette idée de « la mort de l'art », si mal comprise, a tellement d'audience et comment elle peut emporter également les références fondatrices de ce que l'on pourrait appele le « site de l'esthétique ». Le raisonnement sera alors articulé autour de la double question d'une possible dissolution accompagnée d'une dissémination infinie sous la forme d'une esthétisation du monde. La conclusion, après une synthèse de ce parcours de recherche, un retour sur les options théoriques qui l'articulent et une revendication critique de ses limites mêmes, reviendra principalement sur l'un des aspects majeurs de cette étude socio-historique : le thème de la représentation. Elle est la permanente compagne de ce cheminement et ses enjeux sont multiples. Elle interroge directement notre rapport au monde; sa possibilité même. Elle questionne sa construction intellectuelle et sensible mais se présente également comme la proposition de modalités formelles successives et pleines d'influence sur notre conception du réel. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Art, Esthétique, Post-modernité, Représentation, Symbolique.
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Métamorphose de la représentation sociétale du corps dans la société occidentale contemporaine

St-Jean, Mathieu 05 1900 (has links) (PDF)
Les diverses recherches de la sociologie du corps ont montré la manière dont chaque société institue des façons particulières de concevoir et de percevoir le corps. Cette thèse s'appuiera quant à elle sur la possibilité de considérer le corps humain comme une allégorie du corps social, c'est-à-dire le fait de pouvoir envisager que les idées qui ont cours sur le corps reflètent celles qui ont cours dans la société en général. Les différentes façons de concevoir et de percevoir le corps révèlent les divers processus de naturalisation et de résistance que les sujets tissent avec la réalité sociale. Ces attributs de la monstration du corps dessinent la manière dont les pratiques sociales constituent, reproduisent et transforment la réalité sociale. Située au cœur des transformations de la réalité sociale contemporaine, cette étude vise à démontrer de quelle manière ces transformations engendrent une véritable métamorphose de la réalité corporelle. Nous regarderons notamment les différentes manières par lesquelles la naturalisation du néocapitalisme suscite une mutation de la réalité sociale et de la réalité corporelle. L'enjeu de cette thèse est double. Elle vise à construire un cadre théorique permettant d'analyser le corps dans sa complexité. Au regard d'une typologie de la sociologie du corps, cette approche consiste à faire une synthèse critique de ces différentes approches tout en s'inspirant de certaines théories, dont celles de Slavoj Zizek et de Michel Freitag. Nous aborderons la réalité corporelle en termes de phénoménalité afin d'énoncer son caractère irréductible. Plus spécifiquement, nous dégagerons quatre modalités formelles sur lesquelles va se construire une phénoménalité de la réalité corporelle : l'univers physique, les phénoménalités vivante(s), psychique(s) et sociohistorique(s). Nous remarquerons que les dominances phénoménales de la réalité corporelle instituent une représentation sociétale du corps. Cette institutionnalisation implique une coexistence contradictoire quant aux différentes conceptions (définitions, délimitations, interrelations) de chacune des modalités constitutives de la phénoménalité de la réalité corporelle, faisant en sorte que son unité et sa cohérence restent provisoires. Sous le regard de notre cadre théorique, nous avons analysé une sélection des inscriptions matérielles de certaines pratiques typiques de la société occidentale contemporaine afin de dégager les tendances dominantes quant aux définitions, aux délimitations ainsi qu'aux interrelations des modalités constitutives (physique, vivante, psychique, sociohistorique) de la phénoménalité de la réalité corporelle. Malgré la dominance de certaines tendances, il est essentiel de comprendre que nous estimons que cette dynamique amalgame un certain nombre de tensions, de critiques, de résistances au sein des activités sociales elles-mêmes. Ces pratiques ont été considérées comme typiques en raison de l'importance que connaissent ces dernières dans l'espace public de la société occidentale contemporaine avec la médicalisation du social, l'omniprésence de la culture psy et de la culture de masse. Nos analyses porteront sur certains matériaux de la cinématographie de David Cronenberg, sur certains manuels de psychologie populaire et scientifiques, avec les inscriptions littéraires des biotechnosciences (630 000 articles provenant principalement de Medline). Les principaux résultats de nos analyses empiriques exemplifient une difficulté générale de comprendre la complexité phénoménale de la réalité corporelle, ce qui favorise une naturalisation du néocapitalisme. Les biotechnosciences matérialisent ainsi un éloge du « corps-matière-vivante » et, en même temps, une négation générale de la réalité corporelle en raison de la simplification de sa complexité à cette modélisation. D'une manière similaire, les manuels de psychologie populaire valorisent un état de pure psyché dans lequel l'ensemble de la phénoménalité de la réalité corporelle est conditionné. D'un côté comme de l'autre, la représentation du corps devient le moteur de sa simplification vers l'unidimensionnalité et de la naturalisation du néocapitalisme. Cette simplification de la phénoménalité de la réalité corporelle à une essence favorise l'encadrement institutionnel des rites corporels dans les pratiques quotidiennes. Devant l'inquestionnable, l'insaisissable, l'insondable de son rapport au monde, le sujet contemporain obtient alors une réponse unidimensionnelle favorisant ainsi la performativité et la matérialisation de cette essence « naturelle ». La filmographie de David Cronenberg illustre la densité phénoménale de la réalité corporelle et sa résistance existentielle à ce processus de dématérialisation. La virtualité de cette dématérialisation implique la précarité de ce procès de naturalisation. La résistance s'inscrit dans la part inaliénable et incontrôlable de la corporéité, dans sa dimension pathique, les pratiques de l'existence, la temporalité, l'histoire de la subjectivité, les positions normatives que peut prendre le sujet, etc. Sous ce rapport, la représentation sociétale du corps vacille entre la dématérialisation, qui correspond au procès de naturalisation du néocapitalisme, et la surmatérialisation phénoménale, qui devient le facteur de résistance le plus important. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : théorie générale du symbolique, sociologie du corps, biotechnosciences, cinéma, psychologie populaire, David Cronenberg
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Pourquoi les savants fous veulent-ils détruire le monde? : évolution d'une figure de l'éthique

Després, Elaine 11 1900 (has links) (PDF)
De Mary Shelley à H. G. Wells, plusieurs auteurs du XIXe siècle furent les témoins privilégiés d'importantes métamorphoses que l'Occident subit sous l'impulsion d'une science en plein développement. Les craintes suscitées par certaines avancées spectaculaires - celles de Lyell en géologie ou de Darwin en biologie, par exemple - combinées à l'entêtement des positivistes à vouloir faire de la science la solution à tous les maux se cristallisèrent autour d'une figure littéraire : le savant fou. Au cœur de l'imaginaire scientifique, elle se construisit comme une « constellation de signes », qui s'organisèrent graduellement, au fil des textes : des fragments mythiques (Prométhée, Faust, le Minotaure), des intertextes (Gulliver's Travels, les alchimistes), des lieux (île, laboratoire, ville), des expériences (création de vies artificielles, de substances chimiques, transformations), des personnages (créatures hybrides, savant-témoin), etc. La convergence de ces signes permit ainsi à la fiction d'aborder la question cruciale de l'éthique de la science. Depuis Frankenstein; or, The Modern Prometheus (1818) de Mary Shelley, jusqu'à The Island of Dr Moreau (1896) de H. G. Wells, en passant par The Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde (1886) de Robert Louis Stevenson, le savant fou incarnait certaines peurs collectives vis-à-vis de la place que la science occupait désormais dans la société et dans la vie quotidienne, le pouvoir qu'elle conférait à des individus dont l'isolement et les pulsions épistémiques ne pouvaient que les rendre inquiétants. Encore bien présent dans la littérature de la première moitié du XXe siècle, s'inscrivant dans une certaine continuité, c'est à partir de 1945 que le savant fou subit d'importantes transformations. Celles-ci sont tributaires d'un changement radical dans l'imaginaire social autour de l'éthique du scientifique, qui n'est plus perçue de la même façon après les expériences des médecins nazis et la construction de la bombe nucléaire par des physiciens pacifistes. Désormais, les savants ne travaillent plus dans l'isolement, hors d'une communauté qui les aurait rejetés, mais participent plutôt à une institution scientifique qui s'organise en larges communautés déresponsabilisantes et idéologiques. Dans cette thèse sont donc mises en évidence les constances et variations de cette figure par l'analyse de romans publiés depuis 1948 grâce aux approches textuelles proposées par la sociocritique et l'épistémocritique. Ces romans – américains, anglais, français ou canadiens – ont la caractéristique commune de mettre en scène un personnage de savant fou central, mais surtout une réflexion éthique sur sa pratique. Ainsi, Boris Vian, dans Et on tuera tous les affreux (1948), crée un savant fou eugéniste et esthète, Markus Schutz, qui sévit sur les côtes californiennes et révèle, par le fait même, que cette pseudoscience idéologique a connu des heures de gloire bien au-delà des limites du IIIe Reich. Toutefois, ce dernier n'est évidemment pas en reste. En témoignent les nombreux romans qui fictionnalisent le personnage historique de Josef Mengele, le chirurgien tortionnaire d'Auschwitz : notamment, The Boys From Brazil (1976) d'Ira Levin, The Climate of Hell (1978) d'Herbert Lieberman et Pain Killers (2009) de Jerry Stahl, trois romans policiers américains qui se proposent d'imaginer le sort du célèbre médecin nazi après la guerre. Mais le séisme qui ébranle l'éthique scientifique en 1945 ne se limite pas à la science nazie, puisque, du côté des alliés, c'est à la première bombe nucléaire que les savants travaillent alors. Dans Cat's Cradle (1963), Kurt Vonnegut, à travers son personnage de Felix Hoenikker, un collaborateur au projet Manhattan et l'inventeur de la glace-neuf, s'interroge sur les dangers de l'innocence lorsqu'elle devient de l'inconscience et conduit à une réaction en chaîne apocalyptique. Puis, quelque vingt ans plus tard, l'imaginaire de la fin continue à alimenter les fictions de savants fous. Brian Aldiss, dans son roman transfictionnel Moreau's Other Island (1980), met en scène Mortimer Dart, un thalidomien qui s'inspire des animaux humanisés de Moreau pour fabriquer des posthumains appelés à remplacer l'homme en cas de guerre nucléaire. Finalement, Margaret Atwood inscrit également son roman Oryx and Crake (2003) dans un régime apocalyptique et posthumain, mais la guerre froide et ses menaces nucléaires ont cédé la place aux sectes écologistes radicales et néomalthusianistes, aux virus et aux OGM. Son personnage de Crake et l'institution scientifique dominée par des impératifs économiques dans laquelle il évolue reflètent à merveille les préoccupations contemporaines à l'égard d'une science dont les développements spectaculaires n'ont d'égal que les inquiétudes qu'elle suscite. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Savant fou, Figure littéraire, Imaginaire scientifique, Éthique des sciences, Littérature, Sociocritique, Épistémocritique.
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Énonciation de la jouissance dans les Romanesques de Robbe-Grillet

Pinho, Miguel 09 1900 (has links) (PDF)
Les Romanesques (1984-1994) de Robbe-Grillet forment une autobiographie qui se caractérise par le fait qu'elle conteste la possibilité même de son entreprise. Selon son auteur, l'opacité de l'inconscient, la trop grande volatilité des souvenirs et la part d'invention que comprend nécessairement toute écriture personnelle anéantissent à toute fin pratique la possibilité de l'autobiographe de restituer fidèlement (c'est-à-dire objectivement) son vécu. Conscient de l'influence de l'imaginaire et de l'inconscient sur la perception et la mémoire, Robbe-Grillet rejette le contrat de sincérité et d'authenticité que commande le « pacte autobiographique » pour signer un « pacte fantasmatique » avec le lecteur. Ce que nous proposons essentiellement de faire dans ce travail, c'est d'analyser comment l'auteur des Romanesques s'attaque aux structures canoniques de la langue et de l'autobiographie classique pour donner forme et figure à ses fantasmes. Dans le premier chapitre, nous cherchons à cerner le projet autobiographique robbe-grilletien; nous nous intéressons en premier lieu à la façon dont Robbe-Grillet définit lui-même son entreprise. Il apparaît clairement que la nouvelle autobiographie s'appuie sur les théories freudiennes et postfreudiennes du sujet (celles de Benveniste et de Lacan notamment) en plus d'être très marquée par l'entreprise autobiographique de Roland Barthes. Dans le deuxième chapitre, nous tentons de mettre en évidence la façon dont Robbe-Grillet exploite ses fantasmes, s'en sert comme générateurs de récit. S'il attache une grande importance à l'exploration de son univers fantasmatique, Robbe-Grillet n'hésite pas par ailleurs à utiliser toutes sortes de subterfuges, de stratégies narratives et discursives afin de brouiller le sens de son texte. S'apparentant à un véritable travail d'autocensure, ces processus d'écriture permettent à l'écrivain de se dégager de sa responsabilité énonciative et, par le fait même, du caractère angoissant de ses fantasmes. Afin de dégager et de décrire la nature et la logique du fantasme et du rêve, le caractère onirique de l'écriture robbe-grilletienne, le recours aux textes de Freud portant sur ces questions s'avère incontournable. Enfin, la dernière partie du mémoire s'intéresse au caractère pervers de la fantasmatique robbe-grilletienne. C'est dans l'obsession de Robbe-Grillet pour la représentation du sexe féminin et sa conception sadique de la création que s'expriment le plus fortement les désirs pervers de l'auteur. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Robbe-Grillet, Romanesques, Autobiographie, Psychanalyse, Perversion
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Le rire et les Tartares : relecture de l'enfer du tympan de l'église abbatiale Sainte-Foy de Conques (XIIe siècle)

Nadeau, Sébastien 02 1900 (has links) (PDF)
Depuis le XVIIIe siècle, le tympan occidental de l'église abbatiale Sainte-Foy de Conques (dit du Jugement dernier) attire l'intérêt de nombreux chercheurs. Dès les premières analyses écrites, on peut déceler la prise de conscience d'un caractère singulier qui ressort de l'ensemble, soit, selon certains des auteurs les plus éminents à s'être pencher sur ce sujet, son côté « novateur », « anecdotique », voire plus précisément dans le cadre de cette étude, de ce qui le rend « caricatural », « comic », ou encore qui manifeste un « humour de la foi ». Ce choix lexical servant à qualifier l'image, qui renvoie à un ensemble de concepts bien distincts entre eux, quoique complémentaires, n'a jamais fait l'objet d'une étude servant à le théoriser et à en montrer la richesse rhétorique inhérente. L'étude ici présente a comme but spécifique de dépasser ce choix de qualificatifs, afin de découvrir comment opère sur le regardant le message visuel livré par cet ensemble sculptural (et par conséquent de ses pairs). Plus précisément, ce postulat affirme une lecture du tympan de Conques passant par une formulation synthétique des théories abordant le rire et la satire (surtout issues de contextes littéraires), en passant également par les théories anthropologiques de la ridiculisation d'un tiers. Ainsi, la sculpture romane se voit porter un tout nouveau regard qui assimile tout un pan de l'iconographie religieuse (et fort possiblement laïque, quoique ce volet soit délibérément laissé sous silence) aux pouvoirs législatifs et exécutifs des images, et ce, à une époque où la politique (i.e. science et pratique du gouvernement de l'État) n'a qu'esquissé par des textes certaines de ses prémices. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Rire, Satire, Art roman, Conques, Iconographie, Pouvoir de l'image, Enfer, Tartares, Jugement dernier, Sainte-Foy d'Agen, Église abbatiale Sainte-Foy, Vision de Matthieu
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Halte-là, le Canadien est là : analyse socio-sporto-culturelle de la série Bleu-blanc-rouge (1969-1979) de Serge Lemoyne (1941-1998)

Fortier, Nadège 04 1900 (has links) (PDF)
Cette étude porte sur la série Bleu-Blanc-Rouge (1969-1979) de Serge Lemoyne (1941-1998). Ce corpus est caractérisé par des références au hockey et l'usage exclusif par le peintre du bleu, du blanc et du rouge. Bien que pouvant avoir de nombreuses significations, ces trois couleurs sont associées au Canadien de Montréal pour les Québécois contemporains à la création de l'œuvre. En effet, le club de hockey connaît une période très fructueuse qui débute dans les années cinquante jusqu'au début des années quatre-vingt et qui engendre une couverture médiatique importante. Des productions culturelles de tous les domaines empruntent cette thématique, ce qui a pour effet de mythifier le Canadien et ses membres. Inspiré des études de culture visuelle, ce mémoire s'intéresse à la construction mythique de l'équipe et à la façon dont elle a pu influencer la lecture des œuvres de Lemoyne. De même, il tente de comprendre comment ces œuvres ont pu participer au processus de mythification. Appuyé par les théories de l'ornnivorité culturelle et se basant sur une analyse historique des changements sociaux ayant cours dans les années soixante et soixante-dix au Québec, ce mémoire vise à relever en quoi Bleu-Blanc-Rouge est symptomatique d'une époque où la démocratisation de la culture est au centre des préoccupations. Le hockey est le point de mire du travail de Lemoyne, qui tente de rassembler autour de son œuvre les initiés de l'art contemporain et les classes populaires. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Serge Lemoyne, Bleu-Blanc-Rouge, Canadien de Montréal, culture populaire, mythe, démocratisation culturelle
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Imaginaire et usages du froid dans les pratiques scéniques et dramaturgiques du théâtre québécois contemporain : étude d'Agaguk et de Roche, papier, couteau...

Gagné, Julie 12 1900 (has links) (PDF)
Dans ce mémoire, je propose que le froid, au théâtre, se manifeste par ses effets sur le(s) corps, l'espace, la matière et le langage. Après avoir établi les éléments qui incarnent le froid dans la représentation et dans le texte dramatique, je vise à déterminer son usage dans les pratiques scéniques et dramaturgiques en m'intéressant à deux œuvres où il participe à la création de formes inédites, soit l'adaptation d'Agaguk d'Isabelle Hubert, présentée par le Théâtre Sous Zéro (TSZ), et la pièce Roche, papier, couteau... de Marilyn Perreault, créée par le Théâtre I.N.K. Mon premier chapitre définit le froid et ses effets afin de cerner les composantes qui en forment l'imaginaire. Sensation intensifiée par l'humidité, le vent et la noirceur, le froid transparaît par le truchement d'effets corporels d'ordre physique (Lapras, Larrouy, Ambid et Richard) et comportemental (Parsons et Hensel). Il force l'organisme à l'isolement (Suhonen), l'oblige à prendre refuge (Durand) et s'inscrit dans un territoire marqué par la nordicité (Hamelin). Absence de chaleur, il modifie l'état de la matière sans l'altérer (Ruiu). Marque de subjectivité, il témoigne de la sensibilité du locuteur (Kerbrat-Orecchioni). Phénomène complexe, le froid se rêve grâce aux matériaux nordiques (Désy), tandis que le feu, la chaleur, l'évoque par contiguïté (Désy et Michelis-Maslosh). Ambigu, il véhicule l'angoisse de la mort et l'espoir du dégel, la violence et la quiétude, le silence et le trop-plein de mots (Désy et Michelis-Maslosh). Il commande un souffle bref et une langue morcelée (Girard). Mon deuxième chapitre se consacre à l'Agaguk du TSZ, dont la dialectique « chaud-froid » permet au spectateur de contempler l'hiver dans le confort de l'intérieur. Il traite de la théâtralité (Féral) qu'appelle le froid et qui se déploie par le biais du quatrième mur vitré et d'un espace composé de trois lieux distincts (salle de spectacle, castelet et extérieur). L'analyse des mots « froid » et « froidement », présents dans l'adaptation d'Hubert, révèle la fonction du froid dans le texte dramatique : il exprime l'impassibilité, dissimule les pensées ou les réactions, contraint les personnages au refuge, à l'immobilité, à l'isolement, à la proximité et au silence, en plus d'accentuer la tension dramatique. Mon troisième chapitre, qui porte sur l'analyse génétique et dramaturgique de Roche, papier, couteau..., retrace la manière dont Perreault représente le froid. Le Nord inuit, découvert par l'auteure lors de séjours au Nunavik, influe sur l'inventivité du langage, le rapport des personnages à la parole et au silence, le suspense et l'univers froid. La genèse du texte montre la construction de l'espace et mène à une réflexion sur la spatialité du froid (l'intérieur, l'extérieur et le cadre). Le froid énoncé, quant à lui, rappelle l'état de survie des personnages, figure leur mal-être, les pousse à se réchauffer de différentes façons, leur insuffle une poésie et laisse poindre l'espoir. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Froid, Hivernité, Nordicité, Théâtre québécois, Imaginaire, Représentation, Dramaturgie, Génétique théâtrale, Marilyn Perreault, Isabelle Hubert, Théâtre I.N.K., Théâtre Sous Zéro, Contiguïté, Subjectivité, Refuge, Cadre, Fenêtre.

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