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Calel Perechodnik, Suis-je un meurtrier?, et Jaroslaw Marek Rymkiewicz, La dernière gare, Umschlagplatz : la réparation par l'écriture

De Mers, Marie-Olivier 05 1900 (has links) (PDF)
Un travail sur la Shoah s'inscrit automatiquement dans un corpus littéraire bien garni. Cependant, plusieurs choses restent à découvrir. Certains auteurs n'écrivent qu'un livre sur le sujet et n'y reviennent plus. C'est le cas de Jaroslaw Marek Rymkiewicz, avec Umschlagplatz, La dernière gare, et de Calel Perechodnik, avec Suis-je un meurtrier? Après un bref résumé de ces deux textes et de leur contexte d'énonciation, les tentatives de légitimation du témoignage sont étudiées. Dans un premier temps, la culpabilité est un profond motivateur de leur volonté de témoigner, et l'écriture, un puissant vecteur de transmission de ce sentiment, même si les auteurs abordent cette relation de façons différentes : écriture contre, écriture réparatrice, écriture-procès... L'écriture découle d'une responsabilité morale, individuelle ou collective, responsabilité qui rend nécessaire le devoir de mémoire. Dans un deuxième temps, les deux auteurs ont cessé leurs dires parce que le processus d'écriture s'inscrit dans une démarche de réparation qui répond à l'ensemble de leurs questionnements individuels, quitte à porter des jugements de valeur parfois questionnables. Chez Jaroslaw Rymkiewicz, l'écriture permet la mise en place d'un lieu sacré à travers la fiction et la description historique, lieu qui est ensuite le point d'origine d'une transmission de la mémoire collective juive et polonaise à travers un itinéraire spatial de cette mémoire. Chez Calel Perechodnik, l'écriture sert plutôt à la sacralisation des faits et à la déshumanisation du sujet écrivant, c'est-à-dire à la déconstruction et à la reconstruction des déterminants de sa personnalité. Dans les deux cas, leurs questions trouvent réponses, et les auteurs peuvent ensuite aller plus de l'avant. L'écriture est donc à l'occasion réparatrice lorsqu'elle permet, de manière consciente ou non, l'évolution du sujet écrivant. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Shoah, Écriture, Culpabilité, Réparation, Mémoire, Rymkiewicz, Perechodnik
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Théâtralité du désir et de l'aliénation dans l'oeuvre de François Archambault

Lavigne, Mathilde 11 1900 (has links) (PDF)
Nous nous intéresserons ici particulièrement au théâtre de François Archambault en nous attardant à quatre de ses pièces : La société des loisirs (2003), Cul sec (1996), 15 secondes (1998) et Les gagnants (1996-2002). Ces pièces traitent d'une génération désemparée, perdue, sans foi. Une critique de la société actuelle se donne ici à entendre dans la violence du langage, le cynisme et l'humour noir. Le réalisme qui se dégage du théâtre d'Archambault s'inspire aussi d'autres médias comme la télévision, le cinéma, en mettant en scène de brefs tableaux, en exploitant un minimalisme dans le jeu, les gestes, l'action, et s'impose à travers les dialogues où règnent l'anodin, les décors et objets triviaux du quotidien. À ces éléments concrets s'ajoute la prégnance de discours culturels très contemporains (marqués par les impératifs de jouissance). Ce réalisme intègre cependant les jeux avec l'espace-temps (hors-temps, hors-lieux) et met en scène des personnages caricaturaux qui cherchent à se valoriser par les objets qu'ils possèdent ou veulent posséder, cachent leurs malaises par une parole superficielle et apparemment vide trahissant leur misère et la difficile reconnaissance d'un désir non-dit. Dans ce mémoire, nous explorerons la théâtralité et l'anti-théâtralité. L'aliénation à l'image de soi dans le regard de l'autre, les jeux de camouflage et de dévoilement des désirs, les dispositifs d'écriture et de jeu tels que l'inadéquation entre geste et parole, les jeux de masques, la dualité des personnages, l'intertextualité, les scansions des tableaux, le rapport temps-espace mis en scène par Archambault participent d'une poétique qui lui est propre et permettent de lever le voile sur une société contemporaine malade, une génération en mal de vivre, obsédée par la consommation à outrance, plongée dans une vie préprogrammée où il n'y a plus de place pour les véritables désirs, où tout n'est qu'apparence, mensonge et superficialité. Les dispositifs de la parole et les effets théâtraux produits par Archambault témoignent d'un grand Malaise dans la culture, d'une recherche vaine du bonheur. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : théâtre, François Archambault, théâtralité, réalisme, désir, dénégation, Freud.
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Pourquoi les savants fous veulent-ils détruire le monde? : évolution d'une figure de l'éthique

Després, Elaine 11 1900 (has links) (PDF)
De Mary Shelley à H. G. Wells, plusieurs auteurs du XIXe siècle furent les témoins privilégiés d'importantes métamorphoses que l'Occident subit sous l'impulsion d'une science en plein développement. Les craintes suscitées par certaines avancées spectaculaires - celles de Lyell en géologie ou de Darwin en biologie, par exemple - combinées à l'entêtement des positivistes à vouloir faire de la science la solution à tous les maux se cristallisèrent autour d'une figure littéraire : le savant fou. Au cœur de l'imaginaire scientifique, elle se construisit comme une « constellation de signes », qui s'organisèrent graduellement, au fil des textes : des fragments mythiques (Prométhée, Faust, le Minotaure), des intertextes (Gulliver's Travels, les alchimistes), des lieux (île, laboratoire, ville), des expériences (création de vies artificielles, de substances chimiques, transformations), des personnages (créatures hybrides, savant-témoin), etc. La convergence de ces signes permit ainsi à la fiction d'aborder la question cruciale de l'éthique de la science. Depuis Frankenstein; or, The Modern Prometheus (1818) de Mary Shelley, jusqu'à The Island of Dr Moreau (1896) de H. G. Wells, en passant par The Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde (1886) de Robert Louis Stevenson, le savant fou incarnait certaines peurs collectives vis-à-vis de la place que la science occupait désormais dans la société et dans la vie quotidienne, le pouvoir qu'elle conférait à des individus dont l'isolement et les pulsions épistémiques ne pouvaient que les rendre inquiétants. Encore bien présent dans la littérature de la première moitié du XXe siècle, s'inscrivant dans une certaine continuité, c'est à partir de 1945 que le savant fou subit d'importantes transformations. Celles-ci sont tributaires d'un changement radical dans l'imaginaire social autour de l'éthique du scientifique, qui n'est plus perçue de la même façon après les expériences des médecins nazis et la construction de la bombe nucléaire par des physiciens pacifistes. Désormais, les savants ne travaillent plus dans l'isolement, hors d'une communauté qui les aurait rejetés, mais participent plutôt à une institution scientifique qui s'organise en larges communautés déresponsabilisantes et idéologiques. Dans cette thèse sont donc mises en évidence les constances et variations de cette figure par l'analyse de romans publiés depuis 1948 grâce aux approches textuelles proposées par la sociocritique et l'épistémocritique. Ces romans – américains, anglais, français ou canadiens – ont la caractéristique commune de mettre en scène un personnage de savant fou central, mais surtout une réflexion éthique sur sa pratique. Ainsi, Boris Vian, dans Et on tuera tous les affreux (1948), crée un savant fou eugéniste et esthète, Markus Schutz, qui sévit sur les côtes californiennes et révèle, par le fait même, que cette pseudoscience idéologique a connu des heures de gloire bien au-delà des limites du IIIe Reich. Toutefois, ce dernier n'est évidemment pas en reste. En témoignent les nombreux romans qui fictionnalisent le personnage historique de Josef Mengele, le chirurgien tortionnaire d'Auschwitz : notamment, The Boys From Brazil (1976) d'Ira Levin, The Climate of Hell (1978) d'Herbert Lieberman et Pain Killers (2009) de Jerry Stahl, trois romans policiers américains qui se proposent d'imaginer le sort du célèbre médecin nazi après la guerre. Mais le séisme qui ébranle l'éthique scientifique en 1945 ne se limite pas à la science nazie, puisque, du côté des alliés, c'est à la première bombe nucléaire que les savants travaillent alors. Dans Cat's Cradle (1963), Kurt Vonnegut, à travers son personnage de Felix Hoenikker, un collaborateur au projet Manhattan et l'inventeur de la glace-neuf, s'interroge sur les dangers de l'innocence lorsqu'elle devient de l'inconscience et conduit à une réaction en chaîne apocalyptique. Puis, quelque vingt ans plus tard, l'imaginaire de la fin continue à alimenter les fictions de savants fous. Brian Aldiss, dans son roman transfictionnel Moreau's Other Island (1980), met en scène Mortimer Dart, un thalidomien qui s'inspire des animaux humanisés de Moreau pour fabriquer des posthumains appelés à remplacer l'homme en cas de guerre nucléaire. Finalement, Margaret Atwood inscrit également son roman Oryx and Crake (2003) dans un régime apocalyptique et posthumain, mais la guerre froide et ses menaces nucléaires ont cédé la place aux sectes écologistes radicales et néomalthusianistes, aux virus et aux OGM. Son personnage de Crake et l'institution scientifique dominée par des impératifs économiques dans laquelle il évolue reflètent à merveille les préoccupations contemporaines à l'égard d'une science dont les développements spectaculaires n'ont d'égal que les inquiétudes qu'elle suscite. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Savant fou, Figure littéraire, Imaginaire scientifique, Éthique des sciences, Littérature, Sociocritique, Épistémocritique.
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Énonciation de la jouissance dans les Romanesques de Robbe-Grillet

Pinho, Miguel 09 1900 (has links) (PDF)
Les Romanesques (1984-1994) de Robbe-Grillet forment une autobiographie qui se caractérise par le fait qu'elle conteste la possibilité même de son entreprise. Selon son auteur, l'opacité de l'inconscient, la trop grande volatilité des souvenirs et la part d'invention que comprend nécessairement toute écriture personnelle anéantissent à toute fin pratique la possibilité de l'autobiographe de restituer fidèlement (c'est-à-dire objectivement) son vécu. Conscient de l'influence de l'imaginaire et de l'inconscient sur la perception et la mémoire, Robbe-Grillet rejette le contrat de sincérité et d'authenticité que commande le « pacte autobiographique » pour signer un « pacte fantasmatique » avec le lecteur. Ce que nous proposons essentiellement de faire dans ce travail, c'est d'analyser comment l'auteur des Romanesques s'attaque aux structures canoniques de la langue et de l'autobiographie classique pour donner forme et figure à ses fantasmes. Dans le premier chapitre, nous cherchons à cerner le projet autobiographique robbe-grilletien; nous nous intéressons en premier lieu à la façon dont Robbe-Grillet définit lui-même son entreprise. Il apparaît clairement que la nouvelle autobiographie s'appuie sur les théories freudiennes et postfreudiennes du sujet (celles de Benveniste et de Lacan notamment) en plus d'être très marquée par l'entreprise autobiographique de Roland Barthes. Dans le deuxième chapitre, nous tentons de mettre en évidence la façon dont Robbe-Grillet exploite ses fantasmes, s'en sert comme générateurs de récit. S'il attache une grande importance à l'exploration de son univers fantasmatique, Robbe-Grillet n'hésite pas par ailleurs à utiliser toutes sortes de subterfuges, de stratégies narratives et discursives afin de brouiller le sens de son texte. S'apparentant à un véritable travail d'autocensure, ces processus d'écriture permettent à l'écrivain de se dégager de sa responsabilité énonciative et, par le fait même, du caractère angoissant de ses fantasmes. Afin de dégager et de décrire la nature et la logique du fantasme et du rêve, le caractère onirique de l'écriture robbe-grilletienne, le recours aux textes de Freud portant sur ces questions s'avère incontournable. Enfin, la dernière partie du mémoire s'intéresse au caractère pervers de la fantasmatique robbe-grilletienne. C'est dans l'obsession de Robbe-Grillet pour la représentation du sexe féminin et sa conception sadique de la création que s'expriment le plus fortement les désirs pervers de l'auteur. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Robbe-Grillet, Romanesques, Autobiographie, Psychanalyse, Perversion
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Imaginaire et usages du froid dans les pratiques scéniques et dramaturgiques du théâtre québécois contemporain : étude d'Agaguk et de Roche, papier, couteau...

Gagné, Julie 12 1900 (has links) (PDF)
Dans ce mémoire, je propose que le froid, au théâtre, se manifeste par ses effets sur le(s) corps, l'espace, la matière et le langage. Après avoir établi les éléments qui incarnent le froid dans la représentation et dans le texte dramatique, je vise à déterminer son usage dans les pratiques scéniques et dramaturgiques en m'intéressant à deux œuvres où il participe à la création de formes inédites, soit l'adaptation d'Agaguk d'Isabelle Hubert, présentée par le Théâtre Sous Zéro (TSZ), et la pièce Roche, papier, couteau... de Marilyn Perreault, créée par le Théâtre I.N.K. Mon premier chapitre définit le froid et ses effets afin de cerner les composantes qui en forment l'imaginaire. Sensation intensifiée par l'humidité, le vent et la noirceur, le froid transparaît par le truchement d'effets corporels d'ordre physique (Lapras, Larrouy, Ambid et Richard) et comportemental (Parsons et Hensel). Il force l'organisme à l'isolement (Suhonen), l'oblige à prendre refuge (Durand) et s'inscrit dans un territoire marqué par la nordicité (Hamelin). Absence de chaleur, il modifie l'état de la matière sans l'altérer (Ruiu). Marque de subjectivité, il témoigne de la sensibilité du locuteur (Kerbrat-Orecchioni). Phénomène complexe, le froid se rêve grâce aux matériaux nordiques (Désy), tandis que le feu, la chaleur, l'évoque par contiguïté (Désy et Michelis-Maslosh). Ambigu, il véhicule l'angoisse de la mort et l'espoir du dégel, la violence et la quiétude, le silence et le trop-plein de mots (Désy et Michelis-Maslosh). Il commande un souffle bref et une langue morcelée (Girard). Mon deuxième chapitre se consacre à l'Agaguk du TSZ, dont la dialectique « chaud-froid » permet au spectateur de contempler l'hiver dans le confort de l'intérieur. Il traite de la théâtralité (Féral) qu'appelle le froid et qui se déploie par le biais du quatrième mur vitré et d'un espace composé de trois lieux distincts (salle de spectacle, castelet et extérieur). L'analyse des mots « froid » et « froidement », présents dans l'adaptation d'Hubert, révèle la fonction du froid dans le texte dramatique : il exprime l'impassibilité, dissimule les pensées ou les réactions, contraint les personnages au refuge, à l'immobilité, à l'isolement, à la proximité et au silence, en plus d'accentuer la tension dramatique. Mon troisième chapitre, qui porte sur l'analyse génétique et dramaturgique de Roche, papier, couteau..., retrace la manière dont Perreault représente le froid. Le Nord inuit, découvert par l'auteure lors de séjours au Nunavik, influe sur l'inventivité du langage, le rapport des personnages à la parole et au silence, le suspense et l'univers froid. La genèse du texte montre la construction de l'espace et mène à une réflexion sur la spatialité du froid (l'intérieur, l'extérieur et le cadre). Le froid énoncé, quant à lui, rappelle l'état de survie des personnages, figure leur mal-être, les pousse à se réchauffer de différentes façons, leur insuffle une poésie et laisse poindre l'espoir. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Froid, Hivernité, Nordicité, Théâtre québécois, Imaginaire, Représentation, Dramaturgie, Génétique théâtrale, Marilyn Perreault, Isabelle Hubert, Théâtre I.N.K., Théâtre Sous Zéro, Contiguïté, Subjectivité, Refuge, Cadre, Fenêtre.
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La figure de l'enfance dans l'œuvre d'Hervé Guibert

Godin-Ouimet, Louis-Daniel 08 1900 (has links) (PDF)
L'œuvre d'Hervé Guibert est marquée par l'enfance. Partout, l'enfance est convoquée : celle toujours perdue, celle qui survit et insiste, celle qu'il désire rejoindre (voir, prendre, toucher, érotiser, incorporer), celle qu'il faudrait dominer, écraser, détruire, celle qui happe, soumet, éblouit. Dans cette constellation du désir, l'œuvre trace des chemins qu'il nous faut reconstruire. Plus qu'un ensemble de représentations, l'inscription de l'enfance dans l'œuvre de Guibert nous invite à dégager une véritable figure textuelle, laquelle éclaire trois scènes : celle de la jouissance, celle du deuil et celle de la filiation. Le repérage de ces trois scènes et l'analyse de leur mise en récit occupe le cœur de notre travail. Comment s'élabore à même le matériau textuel une quête de jouissance jamais résolue; comment s'inscrit dans le texte un travail de deuil dont l'objet de la perte est le sujet lui-même; comment se construit une filiation alternative, mais surtout, comment s'écrit l'enfance, qui fait tenir entre elles toutes ces scènes? D'abord, nous intéresse l'enjeu narratif. Nous accordons une attention particulière au rôle de la mort dans l'œuvre de Guibert, intrinsèquement liée à l'acte d'écriture. Comment Guibert perçoit-il et subit-il la perspective de sa mort imminente? Quelle trace cherche-t-il à laisser? Ces questions nous mèneront à interroger le statut de l'Autre dans son œuvre. Pour ce faire, nous convoquons plus d'une dizaine de textes de Guibert. Aucun des ouvrages de l'auteur ne se dérobe à la figure de l'enfance, celle-ci étant absolument omniprésente. Cela dit, trois textes ressortent du lot, chacun exploitant largement cette figure : Vous m'avez fait former des fantômes, Voyage avec deux enfants et Le mausolée des amants. L'auteur - avant le sida et avec le sida - anticipe sa fin et fait de sa mort imminente un enjeu textuel. Se trame dans son œuvre un fantasme d'auto-engendrement à comprendre comme le point culminant de la figure de l'enfance : l'écriture, pour Guibert, est enfantement d'une œuvre et enfantement de soi. L'inceste et le cannibalisme, en tant que le sujet les conçoit comme des moyens de jouir du même (de son double, de son enfant) et d'ainsi imposer une filiation circulaire rejoignent la notion d'auto-engendrement. De là, l'analyse de la pulsion orale permet de mesurer la portée de ces mises en scène où se croisent des figures d'ogres et de monstres mythiques. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Hervé Guibert, Enfance, Figure textuelle, Fantasme, Auto-engendrement, Deuil
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La figure du livre et le Livre total dans trois nouvelles de Jorge Luis Borges : "Tlön, Uqbar, Orbis Tertius", "La Bibliothèque de Babel" et "Le livre de sable"

Bélisle, Olivier 04 1900 (has links) (PDF)
L'objectif de ce mémoire est d'observer la relation obsessionnelle qui se développe entre les figures du livre apparaissant dans trois nouvelles de l'écrivain argentin Jorge Luis Borges et les personnages-lecteurs entrant en contact avec elles. À travers l'étude de l'apparition et l'évolution de ces figures dans « Tlön, Uqbar, Orbis Tertius », « La Bibliothèque de Babel » et « Le livre de sable », nous en déterminons les impacts et les conséquences sur les personnages et leurs univers fictionnels. Notre analyse considère que l'obsession des personnages pour une représentation de la figure du livre est déclenchée exclusivement lorsque cette dernière se présente comme la figure du Livre total, le livre contenant tout. Dans un premier temps, nous déterminons ce que nous entendons par figure. Pour ce faire, nous utilisons principalement la théorie du symbole élaborée par Maurice Blanchot dans Le livre à venir (1959) et celle de la figure présentée par Bertrand Gervais dans Figures, Lectures - Logiques de l'imaginaire Tome 1 (2007). À partir de celles-ci, nous analysons les éléments nécessaires à l'apparition d'une figure dans un texte littéraire et nous étudions comment elle parvient à s'installer en tant que le centre d'attention des sujets avec lesquels elle entre en relation. Ces théories nous permettent d'affirmer que l'essence même d'une figure est l'obsession qu'elle parvient à susciter chez un sujet. Sans elle, il n'y a pas de figure. Nous faisons, ensuite, une analyse de la bibliographie critique. D'une part, nous étudions la signification du livre selon Jorge Luis Borges en nous appuyant essentiellement sur la conférence sur le livre qu'il donna en 1978. D'autre part, nous nous penchons sur plusieurs analyses sur son œuvre qui portent sur le rôle primordial que le livre joue dans celle-ci. De plus, nous remarquons que certains critiques signalent la présence chez Borges d'un objet livresque encore plus important : le Livre total. Ainsi, nous portons une attention particulière à la constitution d'un tel objet, afin de déterminer comment il parvient à prendre une place essentielle dans certains des textes borgésiens. Pour terminer, nous identifions les représentations de la figure du Livre dans chacune des trois nouvelles analysées. Nous décrivons leur apparition dans les univers textuels et expliquons comment elles parviennent à devenir obsédantes pour les personnages avec lesquels elles entrent en contact. Pour ce faire, nous mettons de l'avant le caractère infini de la figure du Livre et le concept du Livre monde qu'elle englobe. Finalement, nous explorons les différents impacts que cette obsession a sur les personnages et leur univers respectif en analysant l'évolution des composantes obsessionnelles entourant chacune des figures du Livre. Nous constatons que c'est l'impossibilité pour les personnages-lecteurs de satisfaire leur obsession qui cause ces conséquences, et que celles-ci deviennent alors irréversibles. ______________________________________________________________________________
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Corps noir et intersubjectivité chez Beyala, Gordimer et Morrison

Jean-Louis, Lorrie January 2008 (has links) (PDF)
Cette étude porte sur le corps noir et l'intersubjectivité dans Ceux de July de Nadine Gordimer (1981), Tar Baby de Toni Morrison (1981) et Tu t'appelleras Tanga de Calixthe Beyala (1988). Dans chacun des récits, la représentation du corps noir est le pivot des relations qui unit les personnages noirs et blancs. L'évolution des différentes trames narratives dépend de la réinscription permanente de la figure du Noir dans les rapports intersubjectifs entre les Noirs et Blancs. Le premier objectif de ce mémoire de maîtrise est donc d'exposer la mise en scène littéraire de cette figure, avant tout, discursive, à travers les déplacements poétiques qu'effectue chacune des auteures. Cette analyse se fait principalement à partir de trois approches: organique, narratologique et sémiologique. Elle met aussi à contribution certaines notions relatives à la subjectivité dans l'énonciation. D'une part, cette analyse illustre les moyens par lesquels les personnages parviennent à construire des dichotomies qui, de prime abord, sont présentées comme étant indépassables à travers une série d'espaces où les différences sont démultipliées. D'autre part, ce travail de mémoire cherche à rendre compte de la nature intimement fictionnelle et sociale des corps, tout en démontrant une différence notoire de l'articulation du corps noir constamment chargé d'un « poids » métaphorique péjoratif qui efface le sujet. À travers leur écriture, les trois auteures parviennent à mettre en évidence les lieux communs de la représentation du corps noir, tout en réinscrivant ces derniers dans une polysémie déroutante et éclairante sur les communautés de sens qui enferment ou qui ouvrent les sujets sur eux-mêmes et sur les autres. En ce sens, les trois microcosmes déconstruisent -chacun dans son contexte respectif -la représentation du Noir. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Figure du Noir, Corporéité, Intersubjectivité, Stéréotype, Altérité, Roman, Mythe.
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Le ravissement du vide : déploiement d'un imaginaire de la fin dans Les démons de Dostoïevski

Drolet, Julie January 2008 (has links) (PDF)
Le roman Les Démons de Fédor Dostoïevski se déploie dans les affres du chaos. Actes terroristes sanglants, questionnements sur Dieu et sur la nation et gestes incongrus posés par des personnages possédés scandent ce roman dense et éclaté. Or, dans tous ces bouleversements, c'est la crainte et l'espoir de l'Apocalypse qui surplombent tout le récit. Comment lire cette accumulation de désordres, tant dans le récit que dans la structure même de l'oeuvre? Comment expliquer une temporalité qui, encore aujourd'hui, est problématique, même pour les lecteurs aguerris de Dostoïevski? C'est par l'entremise de l'imaginaire de la fin que nous essayerons d'apporter certaines réponses à ces questions. Nous tenterons, dans le premier chapitre, de comprendre les divers troubles inhérents au récit dans la logique d'un temps qui menace de se terminer, une Russie sur le point de s'effondrer. Il s'agira d'abord de comprendre les racines de ce temps hors de lui, sans cesse en cavale et toujours insaisissable. Un temps qui happe les protagonistes et, par le fait même, le lecteur. Un temps de la crise dont certains profiteront pour tenter de prendre possession du pouvoir. Tous les signes convergent, dans le roman, vers une fin des temps, une apocalypse programmée. Ce temps qui menace de se finir demande un héros, un homme d'action, un sauveur qui protégera les fidèles de cette fin des temps qui semble imminente. Or, dans le contexte de la Sainte Russie sur le point de s'écrouler, c'est l'idole du nihilisme qui apparaît. L'homme du vide, traquenard insondable, qui ravit l'homme qui le contemple, homme totalement habité par le désir de croire. L'idole, que nous comprendrons, dans le chapitre deux, comme étant une figure, est nimbée d'une aura qui plonge celui qui le regarde dans des actes inexplicables. Toutefois, l'apocalypse programmée n'aura pas lieu. Nous verrons dans le troisième chapitre que ce n'est pas toute l'Humanité qui expire, mais bien l'homme, seule apocalypse possible, aussi injuste soit-elle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Imaginaire de la fin, Dostoïevski, Figure, Mort, Temps, Les Démons, Littérature russe.
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Le projet indépendantiste québécois dans la fiction spéculative canadienne de 1975 à 1980

Durand, Marc-André January 2009 (has links) (PDF)
Ce mémoire a pour objectif premier d'analyser et de décrire les représentations que construisent les auteurs de fiction spéculative canadiens au sujet de l'indépendantisme québécois. Ces derniers, particulièrement les auteurs anglophones, ont créé collectivement un corpus imposant de romans et de nouvelles, mettant en scène le mouvement indépendantiste québécois ou, dans certains cas, une éventuelle République du Québec. Or ces documents sont eux-mêmes le produit d'une époque historique avec laquelle ils sont en interaction. Ils constituent donc un moyen d'étudier leur contexte idéologique de production. À ce titre, la période 1975 à 1980 est particulièrement intéressante pour étudier les représentations du mouvement souverainiste dans la fiction spéculative, car elle correspond à un contexte historique particulier, à savoir la période comprenant la transformation du Parti québécois en parti de gouvernement (1976) et les incertitudes liées à l'imminence d'un référendum. Après notre premier chapitre traitant de notre méthodologie et de l'historiographie de la question, notre deuxième chapitre place ces récits en relation avec une certaine tradition canadienne du récit de fiction spéculative qui se caractérise par son aspect très politique, et ce, depuis le dix-neuvième siècle, tant du côté francophone qu'anglophone. Dans notre troisième chapitre, nous avons voulu démontrer que le corpus canadien d'expression anglaise se spécifie surtout par la généralisation des personnages francophones sous la notion de gallicité, soit le caractère de ce qui vient de France, par opposition à une essence anglo-saxonne. Cette essence gallic implique souvent une utilisation de la violence pour parvenir à l'indépendance. L'idée même d'un Québec indépendant est considérée comme contre-historique. Nous avons aussi décrit comment s'articule la diabolisation du nationalisme québécois sur le plan rhétorique, ce nationalisme n'étant pas considéré comme la conséquence d'une situation sociale ou politique, mais comme une dégénérescence de l'essence gallic. Ce sont ces éléments que nous avons comparés au corpus francophone dans notre quatrième et dernier chapitre. De leur côté, les récits francophones se caractérisent étonnamment par leur relative indifférence face à l'indépendance du Québec, qui sert davantage de contexte pour le récit que de moteur narratif. Contrairement au contexte anglophone, l'éventualité de l'indépendance n'est pas vécue comme en elle-même problématique, ce qui ne signifie pas nécessairement un appui à la cause indépendantiste. Ces façons d'appréhender la situation politique canadienne, le nationalisme québécois en général et l'indépendantisme en particulier, ne peuvent évidemment être considérées comme étant limitées à la fiction spéculative. Si ces représentations sont si généralisées, c'est qu'elles sont le reflet d'appréhensions politiques réelles. À ce titre, la fiction spéculative nous paraît être une source privilégiée pour en faire la démonstration. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Québec, Canada, Nationalisme, Science-fiction, Indépendance, Histoire des représentations.

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