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Renault Billancourt, 1950-1992 : le parti communiste et les ouvriers. Identités ouvrières et identité de parti : identités ouvrières et identité de parti / Renault Billancourt, 1950-1992 : the communist party and the workers : worker identities and party identity

Viguier, Alain 16 October 2017 (has links)
Cette étude retrace l’historique des luttes ouvrières à Billancourt depuis les années 50, dans leur rapport à la politique communiste, alors que domine un modèle militant communiste porté par les ouvriers qualifiés. Elle met en évidence et analyse les facteurs cachés des transformations affectant les différents conflits, et les identités ouvrières qui s’y manifestent. La domination du modèle communiste des années 50, ébranlée par la dynamique des conflits des années 1968, est portée par les ouvriers spécialisés. Cette dynamique est activée par les transformations du travail engagées dans les décennies antérieures. Leur insubordination, leur contestation du travail et du racisme, la force des grèves bouchon, contrarient la politique du PCF. L’initiative de la rupture de 1977, au sein de la gauche, témoigne de l’échec de l’ambition du PCF de rester le parti dirigeant. En 1981, le PCF mise en vain sur la réussite d’une participation gouvernementale non souhaitée. Cette participation déçoit les ouvriers, activant les contradictions de son corps militant. Alors, le monde de l’usine se défait. La centralité ouvrière et le concept de classe ont perdu toute capacité opératoire, cependant que la politique communiste de particularisation catégorielle est impuissante à endiguer une «balkanisation» politique du salariat. Des désaccords violents éclatent dans les sections, et se manifestent dans l’usine par des pratiques divergentes. La campagne radicale pour les «dix de Billancourt», les propositions d’alternatives gestionnaires, échouent. Les liens entre le parti et les ouvriers sont distendus, laissant les immigrés seuls et impuissants face aux suppressions d’emplois. / This thesis retraces the history of the workers’ conflicts at Billancourt starting in the 1950ies in their connection with the communists’ policies, dominant at the time, and carried out by the skilled workers. It highlights and analyses the hidden factors of the transformations that affect the different conflicts and the worker identities that manifest themselves in these conflicts. The domination of the communist model of the 50ies, destabilized by the dynamics of the conflicts of the years around 1968, was the work of the skilled workers. This dynamism was stimulated by the transformation of work engaged upon in the previous decades. Their insubordination, their protests about work and racism, the strength of the blockade strikes, thwart the French communist party policy oriented towards the union from the unskilled workers to the engineer. The initiative of the rupture, in 1977, of the left, attested to the failure of the PCF’s ambition to remain the leading party. In 1981, the PCF counted in vain on a successful, but unwished for, participation in the government. This participation disappointed the workers, activating contradictions within its militant corps. The factory world dislocated. Working class centrality and class concept had lost all operational reality, while the communist policy of categorical particularization was powerless to stem a political "balkanisation" of wage earners. Violent disagreements broke out in the sections, and were seen in the factory by divergent practices. The radical campaign for the "ten of Billancourt", proposals for alternative management, failed. The ties between the party and the workers were weakened, leaving the immigrants alone and helpless in the face of job suppressions.
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Représenter les "quartiers populaires" ? : une socio-histoire de l'engagement électoral et partisan dans les cités d'une municipalité communiste / How to represent the deprived estates ? : a socio-history of electoral and partisan commitment in a communist suburban city

Hadj Belgacem, Samir 13 November 2015 (has links)
Au croisement d’une histoire sociale du pouvoir local, d’une ethnographie des mobilisations électorales et d’une sociologie des porte-parole, cette thèse se consacre à l’étude des conditions de représentation électorale des habitants des cités dans une ancienne municipalité communiste de la banlieue parisienne. Elle s’intéresse aux processus de production de porte-parole et à leur accès au pouvoir municipal. L’enquête s’appuie sur des entretiens approfondis et croisés avec les différents protagonistes, sur des observations directes, sur l’analyse d’archives ainsi que sur des statistiques descriptives. La thèse montre que la faible représentation des porte-parole de cités parmi les élus n’est pas tant liée à une crise des vocations qu’à une crise des débouchés dans un marché électoral fermé et dans un contexte de dévaluation du militantisme partisan. La première partie rend compte du déclin du modèle ouvriériste de représentation des classes populaires et du creusement de la distance sociale entre les élus de la gauche municipale et les fractions minoritaires des classes populaires. La seconde partie explique comment les métiers « d’éducateurs » deviennent une filière propice au porte-parolat et offrent un modèle alternatif de militantisme, faisant de l’encadrement de la jeunesse populaire, un nouvel enjeu de luttes dans l’espace du pouvoir local. Enfin, la dernière partie envisage les logiques d’importation de ces conflits associatifs et professionnels dans le champ électoral. La mobilisation des éducateurs de cités aux élections se déroule en plusieurs étapes, passant de la recherche d’alliances avec la gauche municipale à des logiques de concurrence partisane, puis d’opposition. / At the intersection of social history of local power, ethnography of electoral canvassing, and sociology of spokespersons, this thesis focuses on the study of the conditions of the electoral representation of the inhabitants of deprived estates in a former communist local council in the suburbs of Paris. It deals with the process of developing spokespeople and their access to the local power. The survey is based on thorough research, which included interviews with people from a wide variety of political backgrounds, direct observations, and the analysis of archives for study of relative statistics. Thisthesis shows that the poor representation of spokespeople from deprived estates among the elected members of the local councils isn’t so much linked to a lack of vocation as to a lack of prospects in a closed electoral market and in a context of devaluation of partisan commitment. The first part of this thesis accounts for the decline in the working class pattern of representation among the popular classes and the widening of the social gap between the elected members of the municipal left and the minority groups from the popular classes. The second part explains how the roles of community workers are becoming a route for spokespeople and providing an alternative pattern for activists, to guide theworking class youth into the new political arena which focuses on the struggles in the area of local power. Finally, the third part considers the process of bringing a range of conflicts into the electoral landscape. The recruitment in the elections of the youth workers from deprived estates goes through several stages, ranging from attempts to form an alliance with the municipal left to a process of partisan competition, then opposition.
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La construction d’une diplomatie émergente : le cas de la Turquie au Moyen-Orient (2002-2014) / Building a rising diplomacy : the case of Turkey in the Middle East (2002-2014)

Jabbour, Jana J. 23 October 2015 (has links)
Cette thèse examine la « politique arabe » de la Turquie sous le règne du parti de la Justice et du Développement (AKP). Alors que pendant la majeure partie du XXème siècle la Turquie était désengagée du Moyen-Orient, les années 2000 voient une implication croissante d’Ankara dans son environnement régional arabe. Ainsi, cette thèse analyse le changement d’orientation qui a eu lieu en Turquie en matière de politique étrangère et de diplomatie à l’égard du Moyen-Orient. L’argument principal est que l’ouverture de la Turquie sur son environnement moyen-oriental est liée au phénomène de l’émergence : étant une puissance moyenne émergente en quête de statut, la Turquie de l’AKP trouve en le Moyen-Orient un champ de manœuvre indispensable pour son affirmation à l’échelle internationale. Nous avons examiné les outils et méthodes employés par la puissance moyenne émergente pour s’ériger en puissance régionale de son hinterland moyen-oriental, en particulier : le nouveau discours civilisationnel employé par l’élite au pouvoir, l’invention de «niches diplomatiques » comme la médiation et la diplomatie de la paix, le soft power comme outil de conquête des cœurs et des esprits, et la tentative de règlement de la question kurde. Toutefois, nous avons démontré que malgré le caractère «novateur » de ces instruments, le statut de la Turquie au Moyen-Orient reste fragile : d’une part, l’instabilité qui caractérise la région menace les acquis et les intérêts d’Ankara ; d’autre part, la Turquie souffre d’un « overachievement » ou d’un décalage entre ses ambitions de puissance et ses capacités et ressources réelles. Plus généralement, l’ « émergence» turque se heurte aux blocages du système international : la structure « oligarchique » de celui-ci empêche l’intégration des puissances moyennes en quête de statut et limite leur capacité d’influence dans le jeu de gouvernance mondiale. / This thesis examines the "Arab policy" of Turkey under the rule of the Justice and Development Party (JDP). While for most of the 20th century Turkey was disengaged from the Middle East, the beginning of the 21st century witnessed a growing involvement of Ankara in its Arab regional environment. Thus, this thesis analyzes the shift that took place in Turkey's foreign policy and diplomacy towards the Middle East. The main argument is that Turkey’s embrace of its Middle Eastern environment is linked to the phenomenon of “rising powers”: being a rising middle power in quest for status, Turkey has found in the Middle East a field maneuver necessary for its assertion on the international stage. The thesis examines the tools and methods used by Turkey to emerge as a regional power in its Middle Eastern hinterland, in particular: the use of a new civilizational discourse by the ruling elite, the recourse to "niche diplomacy" such as mediation and peace diplomacy, the use of soft power to win hearts and minds, and the attempts to solve the Kurdish question. However, it shows that despite the "innovative" character of these instruments, the status of Turkey in the Middle East remains fragile: on the one hand, the instability that characterizes the region jeopardizes the achievements and interests of Ankara; on the other hand, Turkey suffers from an "overachievement" or a gap between its ambitions and its power capabilities and real resources. More generally, Turkey’s quest for status is undermined by the structure of the international system: the "oligarchic" nature of the latter prevents the integration of middle powers and limits their capacity to play an effective role in global governance.
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Gypsies et Travellers au Royaume-Uni et leur image dans la presse entre 1997 et 2010 / Gypsies and Travellers in the United Kingdom and their image in the press between 1997 and 2010

Presber, Ingrid Lucia 19 November 2012 (has links)
Les principaux stéréotypes relatifs aux Gypsies présents dans la presse britannique contemporaine sont fermement enracinés dans une perception historique homogène et persistante faite d’incompréhension envers cette communauté ethnique non-indigène, dépréciée et rejetée depuis près de six siècles. L’examen de l’histoire du peuple romani - à partir de la migration hors de l’Inde jusqu’à la tentative de génocide sur le continent européen entre 1933-1945 - permet d’éclairer l’attitude de la presse britannique envers la minorité romani (gypsy). On peut être frappé par la ténacité et la prégnance des préjugés et stéréotypes et l’évolution constatée pendant la période étudiée n’en est que plus significative. Le thème dominant demeure le mode de vie non-sédentaire qui déclenche l’hostilité envers les Gypsies et Travellers souvent présentés comme un groupe social marginal, soucieux de profiter d’un statut de minorité ethnique pour servir ses intérêts propres et sans offrir en retour une contribution à l’harmonie et à la prospérité de la société dans son ensemble. Mais l’antithèse - qui les présente comme victimes de préjugés ainsi que de lois inadaptées à leur héritage culturel - tend à prendre de l’ampleur. Une politique plus compréhensive adoptée par le gouvernement New Labour, dans le cadre de sa promotion de la diversité et du multiculturalisme, conjuguée avec une mobilisation des communautés gypsy et traveller (utilisant notamment les nouvelles technologies et s’appuyant sur les groupes de pression) ont permis de noter une amélioration récente du statut de ces minorités de tradition non-sédentaire et l’évolution concomitante de leur couverture par une partie de la presse reflète et renforce à la fois ce changement. Les progrès constatés dans la situation réelle des communautés gypsy et traveller et dans leur représentation médiatique demandent à être confortés mais ils semblent bien acquis et notamment être de nature à faciliter la résistance à la politique moins favorable menée par le gouvernement de coalition depuis 2010. / Gypsies (or Romanies) have been denigrated and rejected for nearly six hundred years and the consistent historical perception of stereotyping and misunderstanding of this non-indigenous ethnic community is perpetuated by the contemporary British press. Romani history, from migration out of India to the genocide in Europe in the 20th century and more contemporary events has set the backdrop against which contemporary society and the British press have adopted a tenacious and pervasive attitude of stereotyping and prejudice towards the Romani (Gypsy) minority, a trend which will be evident in the analysis provided by this thesis. The dominant theme is the non-sedentary lifestyle that has triggered the hostility of ‘respectable’ sedentary society against Gypsies as well as Travellers. The minority, marginalised groups can sometimes be portrayed as being intent on using their minority status for personal gains whilst not contributing to the harmony and prosperity of society as a whole. The antithesis, which seems to be gaining ground, presents them as victims of prejudice as well as of laws which are incompatible with their cultural heritage. The New Labour government adopted comprehensive policies to address the promotion of diversity and multiculturalism and, together with the mobilisation of the Gypsy and Traveller communities (notably aided by the use of new technologies and the support of pressure groups), there have been recent improvements of the status of these traditionally non-sedentary communities, and the simultaneous development of their coverage by a part of the press both reflects and reinforces this change. The British press has represented Gypsy and Traveller communities more favourably of late, with the progress and gains afforded by New Labour. Those gains must be consolidated and sufficiently robust to resist the less favourable policies of the coalition government since 2010.
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Le Parti conservateur et le processus de prise de décision en matière de politique étrangère et de défense au Royaume-Uni : les cas de la signature des Traités de Lancaster House et de la guerre en Libye, 2005-2011 / The Conservative Party and the Foreign and Defence Policy Decision-Making Process in the United Kingdom : the Cases of the Signing of the Lancaster House Treaties and the War in Libya, 2005-2011

Harrois, Thibaud 10 November 2016 (has links)
Dès 2005 et son élection à la tête du Parti conservateur, David Cameron fit connaître son intention de réviser la politique étrangère britannique selon les principes du « conservatisme libéral ». Prenant ses distances avec le réalisme qui avait guidé les choix de Margaret Thatcher et de John Major aux lendemains de la guerre froide, Cameron associait la défense des intérêts nationaux et le maintien du rôle du Royaume-Uni sur la scène internationale avec le renouveau d’une tradition libérale, qu’il prenait cependant soin de distinguer des excès de l’interventionnisme dont avait fait preuve Tony Blair après 2001. Arrivés au pouvoir en mai 2010 au sein d’un gouvernement de coalition, les Conservateurs refusaient l’idée de tout repli stratégique, en dépit du décalage qui existait entre leurs ambitions et les moyens limités qu’ils étaient en mesure de consacrer à la politique de sécurité. Par le biais de l’analyse de deux études de cas : la signature d’accords de coopération bilatérale avec la France, le 2 novembre 2010, et l’intervention militaire en Libye de 2011, cette thèse examine les facteurs qui influencèrent les décisions prises par le nouveau gouvernement, ainsi que les mécanismes ayant conduit à leur adoption. Suivant une approche interprétiviste, ce travail étudie les traditions, c’est-à-dire l’héritage historique, dans lesquelles les actions du gouvernement de coalition s’inscrivirent, mais aussi la manière dont les différents acteurs de ce domaine spécifique de la politique du pays ont fait évoluer cet héritage pour répondre aux dilemmes posés par l’émergence de nouvelles menaces dans un contexte de réduction des dépenses de l’Etat et d’incertitude stratégique. / Soon after he was elected leader of the Conservative Party in 2005, David Cameron signalled his intention to implement a foreign policy based on ‘liberal Conservative’ principles. Cameron distanced himself from the realism that had guided the choices made by Margaret Thatcher and John Major in the aftermath of the Cold War. Therefore, he associated the defence of national interests, as well as the preservation of Britain’s role in the world, to the revival of the liberal tradition. However, he also insisted on the difference between his approach and the excesses of Tony Blair’s interventionism after 2001. The Conservatives, who were part of the Coalition Government that took office in May 2010, rejected the idea of strategic shrinkage, in spite of the existing gap between their ambitions and the limited resources they could allocate to security policy. Through the analysis of two case studies – the signing of the Lancaster House Treaties on 2 November 2010, and the 2011 military intervention in Libya – this thesis examines the factors that influenced the decisions made by the new government, as well as the mechanisms that led to them. By adopting an interpretivist perspective on these events, the thesis studies the traditions, that is to say the historical inheritance that formed the background of the government’s actions, but also the way the various actors involved in that specific area of policy modified that inheritance to respond to the dilemmas created by the emergence of new threats in a context of cuts in government spending and strategic uncertainty.
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Ordres partisans, politiques identitaires et production du social : le cas de Kirkouk, Irak (2003 - 2018) / Partisan orders, sectarian politics and the production of society : the case of Kirkuk, Iraq (2003-2018)

Quesnay, Arthur 12 February 2019 (has links)
Régulièrement décrite comme le fruit d'un conflit identitaire déclenché par des interventions extérieures, la guerre civile irakienne est d'abord le résultat d'une intense compétition partisane. À travers une enquête de terrain menée de 2010 à 2017 au sein du gouvernorat de Kirkouk, cette thèse montre la manière dont les partis irakiens pénètrent l'État et produisent la société. En particulier, notre travail interroge la manière dont les partis captent les ressources étatiques qui leur permettent la mise en place de politiques d'ingénieries démographiques, la violence étant par ailleurs une modalité d'action centrale du jeu politique. En conséquence, une nouvelle hiérarchie communautaire s'installe qui modifie les structures socio-économiques et la vie quotidienne de la population. À partir de 2011, les inégalités qui résultent de ces transformations encouragent des protestations unanimistes (et non communautaires), mais la violence interdit le développement de ce mouvement et la marginalisation des Arabes sunnites facilitera finalement l'émergence de l'État islamique. Entre 2014 et 2017, la guerre contre l'EI radicalise encore les projets politiques de l'ensemble des partis, mais aboutit paradoxalement à un renforcement de l'État qui revient par le biais d'une politique de décharge milicienne et parvient à reprendre Kirkouk aux partis kurdes irakiens en octobre 2017. / Regularly described as the result of an identity conflict triggered by external interventions, the Iraqi civil war is first and foremost the result of intense partisan competition. Through an investigation conducted from 2010 to 2017 in the Kirkuk governorate, this thesis demonstrates how Iraqi parties penetrate the state and produce society. In particular, my work questions how parties capture the state resources that enable them to implement demographic engineering policies, violence being also a central modality of action in the political game. As a result, a new identity hierarchy is emerging that is changing the socio-economic structures and daily lives of the population. From 2011, the inequalities resulting from these transformations will encourage unanimous (and not sectarian) protests, but violence ultimately prohibits the development of this movement and the marginalization of Sunni Arabs will ultimately facilitate the emergence of the Islamic State. Between 2014 and 2017, the war against lS further radicalizes the political projects of all political parties, but paradoxically leads to a strengthening of the State, which returns through a devolution of power in favor of militias and, in October 2017, manages to take Kirkuk back from the Iraqi Kurdish parties.
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La question raciale à l'African National Congress (ANC) post-apartheid : production de discours, régulation et changement dans un parti politique

Darracq, Vincent 29 November 2010 (has links) (PDF)
Dans ce travail, on utilise la question raciale comme un prisme pour étudier le parti politique African National Congress (ANC), en se focalisant sur trois problèmes de recherche : la production de discours, la régulation et le changement partisan. Notre postulat de départ est que le positionnement idéologique nationaliste de l'ANC est un positionnement ambigu et pluriel, entre non-racialisme et nationalisme africain, entre caractère multi-classes et biais en faveur des pauvres et des travailleurs. C'est un consensus hétérogène sur ce positionnement multiple qui « tient » le parti ensemble. On entend tout d'abord démontrer que dans le contexte de la nouvelle Afrique du Sud démocratique et non-raciale, ce positionnement pluriel amène le parti à développer des discours alternatifs et à construire des identités collectives emboîtées, notamment dans son offre électorale. On étudie ensuite comment le nouvel environnement post-apartheid, celui d'une société normalisée où les clivages raciaux et socio-économiques évoluent, met en péril le consensus sur lequel repose l'ANC et émet des pressions sur le parti pour qu'il change et se repositionne. Enfin, on démontre qu'idéologie et organisation sont liées : du positionnement pluriel de l'ANC sur la question raciale découlent des règles formelles et informelles d'organisation et de fonctionnement.
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La droite radicale en Autriche : particularismes régionaux et fluctuations électorales

Fournier, Marc-André January 2009 (has links) (PDF)
Cette étude empirique vise à démontrer que l'inégalité du déploiement de la droite radicale en Autriche s'explique par des particularités politiques et historiques dont la combinaison a eu une incidence sur le caractère régional de cette force politique. Afin de rendre compte plus adéquatement de cette situation, nous avons utilisé les approches environnementaliste et systémique proposées par Alexandre Dézé. L'ancrage régional de la droite radicale autrichienne trouve son origine dans l'architecture du système politique de cet État. En effet, certaines divergences systémiques entre les paliers gouvernementaux justifient l'inégalité du soutien à la droite radicale observée entre les niveaux national et provincial. Ces différences permettent également d'expliquer les réformes populistes initiées par le FPÖ haiderien et le BZÖ en Carinthie durant les années 1990. La singularité régionale de la droite radicale s'explique aussi par la dynamique conflictuelle permanente se perpétuant à l'intérieur de cette «alternative» politique aux deux principaux partis autrichiens (ÖVP/SPÖ). Continuellement confrontées à des discordes internes, les factions nationaliste et libérale composant la droite radicale ont été incapables de mobiliser conjointement leurs électorats respectifs, ce qui a eu un impact significatif sur la répartition de cette force politique à travers le territoire national. La thèse défendue dans ce mémoire est que le maintien de l'appui aux formations politiques de la droite radicale en Carinthie s'explique, malgré un recul du FPÖ sans précédent au niveau national entre 1999 et 2002, par un particularisme sur le plan régional. Dans le sillage de notre thèse, nous émettons également les deux hypothèses suivantes. Nous croyons que s'il existe bel et bien un particularisme régional dans l'appui électoral à la droite radicale autrichienne, alors ce particularisme devrait se traduire par une supériorité constante de ses succès en Carinthie par rapport au reste du pays. De plus, nous pensons que si l'appui électoral que reçoit la droite radicale en Carinthie résulte bien d'un particularisme régional, alors celui-ci devrait également se traduire par un appui majoritaire aux principales formations politiques de la droite radicale durant la période de l'entre-deux-guerres. Bien que nous ayons validé notre thèse et nos hypothèses de départ au terme de notre étude, nous avons toutefois apporté quelques nuances à celles-ci. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Droite radicale, Carinthie, Autriche, FPÖ, Jorg Haider.
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L'indépendance à droite : l'histoire politique du Regroupement national et du Ralliement national entre 1964 et 1968

Normand, Janie 10 1900 (has links) (PDF)
En septembre 1964, plus de sept membres de la région de l'Est-du-Québec quittent le Rassemblement pour l'indépendance nationale principalement pour cause de divergence idéologique. De surcroît, ces dissidents prennent la décision de fonder un nouveau parti indépendantiste et traditionaliste, le Regroupement national. Le docteur René Jutras, pédiatre à l'Hôtel-Dieu d'Arthabaska, devient le chef de ce nouveau parti et il est appuyé par une équipe dont fait partie, entre autres, Lucien Lessard, Jean Garon et Jean Miville-Dechêne. Les regroupistes présentent leur pensée politique dans leur journal de parti, La Nation. En résumé, ils combinent le projet d'indépendance du Québec avec une idéologie traditionaliste qui met de l'avant l'idée de continuité de la tradition et de la culture canadienne-française. En mars 1966, le Regroupement national se fusionne au Ralliement des créditistes du Québec pour donner naissance au Ralliement national dont la coprésidence est assurée par René Jutras et Laurent Legault. À l'aube des élections provinciales du 5 juin 1966, le parti nouvellement fusionné propose un programme électoral toujours fidèle à l'idéologie traditionaliste, tout en alliant les théories du crédit social. De plus, il suggère la formule d'États-associés pour l'établissement d'un Québec indépendant. Au scrutin de juin, le Ralliement national récolte 2,3 % des suffrages exprimés. Cependant, le parti obtient de bons résultats dans certains comtés régionaux. Au congrès postélectoral d'août 1966, Gilles Grégoire est élu nouveau président du RN. Sa présidence est marquée par une plus grande ouverture ainsi qu'une volonté d'alliance avec le RIN, tout en proposant les mêmes valeurs traditionalistes. À l'automne 1967, un autre groupement indépendantiste voit le jour, le Mouvement souveraineté-association dirigé par René Lévesque. L'arrivée de Lévesque accélère les négociations entre les partis indépendantistes afin de former un seul grand parti durant l'année 1968. Finalement, dû à des conflits d'ordre idéologique avec le RN et le MSA, le RIN est évincé des pourparlers. Donc, le Ralliement national et le Mouvement souveraineté-association s'associent pour fonder le Parti québécois en octobre 1968. Gilles Grégoire en devient le vice-président. Plusieurs anciens regroupistes et d'anciens rallinistes seront parmi les principaux architectes du Parti québécois des années 1960, 1970 et 1980. En somme, une meilleure connaissance de l'histoire politique du Regroupement national et du Ralliement national permet de saisir la composante traditionaliste non négligeable à l'origine du Parti québécois. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Regroupement national, Ralliement national, Rassemblement pour l'indépendance nationale, Mouvement souveraineté-association, René Jutras, Pierre Bourgault, René Lévesque, Laurent Legault, Gilles Grégoire, Indépendance, Souveraineté.
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La conversation républicaine, sine qua non de la démocratie américaine, première victime de la guerre au terrorisme

André, Marie-Kettlie 03 1900 (has links) (PDF)
Se présentant comme une démocratie modèle fondée sur un contrat sans cesse renégocié au travers de la conversation républicaine, les États-Unis se sont dotés d'un système politique respectueux des droits de la personne et garant des libertés civiles dans tous les secteurs d'expression sociale. Ce régime, imparfait à sa naissance, a progressé de façon lente, mais constante. Même à la fin du XXe siècle, il n'avait pas encore atteint son plein épanouissement. La démocratie américaine reste perfectible! Bien sûr, des forces restreignent la réalisation du projet initial. Même si, dès 1789, elle a permis d'élaborer la Constitution et, plus tard, ses principaux amendements, la conversation républicaine, SINE QUA NON de la démocratie, n'a jamais pu fonctionner pleinement. L'exclusion d'importantes parties de la population (infortunés, minorités ethniques, femmes) donne une idée des lacunes qu'elle a plus ou moins comblées avec le temps. Déjà limitée en temps de paix, durant les conflits, la conversation républicaine est confrontée à des « mesures de guerre » porteuses de censure et d'autres procédures transformant la communication en propagande et l'information en désinformation. Propagande et désinformation promeuvent alors les intérêts des élites politiques et économiques. La guerre ralentit donc considérablement la mise en pratique des idéaux et elle entraîne même la régression de ce régime. Ces constats de ralentissement, d'arrêts ou de reculs nous interpellent sur la place de la pratique démocratique aux États-Unis. Nous nous sommes demandée si ce pays, très souvent en guerre, s'est effectivement doté d'une démocratie dont le fonctionnement et la progression normale auraient été malencontreusement stoppés par de nombreux épisodes guerriers ou si, au contraire, le recours récurrent aux mesures de guerre porteuses d'entraves au bon fonctionnement de la conversation républicaine n'est pas, finalement, le scénario rêvé par l'Establishment pour faciliter et rendre incontestable, la gestion efficace du système économique et financier dont cette puissance mondiale est devenue le champion? Pour répondre à cette question, nous avons suivi une approche chronologique qui nous permet de procéder à une analyse des faits et des idéologies qui ont légitimé les guerres. Nous avons étudié les épisodes guerriers qu'ont connus les États-Unis, de la Révolution de 1776 aux conflits locaux qui ont failli « faire éclater » la « guerre froide ». Évidemment, nous avons particulièrement insisté sur la « guerre au terrorisme » menée par Georges W. Bush, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Nous en arrivons à croire qu'en lançant cette Guerre, le Président des États-Unis, conseillé par les Néoconservateurs, a contraint les Américains à abandonner leur idéal de « conversation républicaine ». L'examen précis du contexte de la guerre au terrorisme étaye notre hypothèse. Il souligne le caractère instrumental de cette guerre, et rend compte ainsi de l'impraticabilité de « la conversation républicaine ». Pour garantir la pratique efficace du capitalisme sauvage, l'idéal de « conversation républicaine » a été transformé en un simple outil de propagande, un symbole publicitaire, un thème central de campagne de relations publiques! Nous concluons en soulignant que la guerre au terrorisme dans laquelle Bush a précipité les États-Unis a un impact considérable sur la façon d'interpréter l'histoire de cette grande puissance. Loin d'être « une grande démocratie » temporairement malmenée par quelques conflits, depuis la guerre au terrorisme, nous percevons l'histoire de ce pays comme celle d'une oligarchie qui ne peut fonctionner efficacement que dans un état de guerre permanente où l'idéal démocratique de « conversation républicaine » est remplacé par celui de l'American way of life, sorte de culte de la consommation propice à l'enrichissement des managers et des financiers américains. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Communication, États-Unis, espace public, guerre, guerre au terrorisme, démocratie, conversation républicaine, censure, désinformation, répression, sceau de secret, secret d'État, propagande, sécurité nationale, intérêts public et national, Destinée Manifeste, pragmatisme managérial de Thayer-Ravault, instrumentalisme de Habermas.

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