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Le récit de soi comme écriture de résistance face au nazisme : du sentiment à l'acte : définition d'une poétique du récit de soi en résistance / The self-narrative considered as a resistant writing against Nazism : from sentiment to deed

Galichon, Isabelle 21 June 2013 (has links)
Nous proposons, dans le cadre de cette thèse, de définir une poétique du récit de soi en résistance face à l’expérience de répression nazie, dans un contexte historique élargi. Notre étude couvre une période qui s’étend des premières manifestations antifascistes en France, dès les années trente, avec, en particulier, la création en 1934 du Comité de Vigilance des Intellectuels Antifascistes jusqu’à la fin des années cinquante, marquées par la sortie du film Nuit et Brouillard d’Alain Resnais, en 1956. Afin d’appréhender la notion de récit de soi, nous partons des conclusions que Michel Foucault propose dans son cours au Collège de France en 1982, sur « L’Herméneutique du sujet », et nous considérons donc le récit de soi dans la perspective d’un renouvellement des pratiques du souci de soi. C’est à partir d’une sélection de douze textes, choisis dans un corpus de récits de soi français ou francophones, que nous analysons l’écriture personnelle de la résistance. Notre sélection rassemble des récits de soi choisis pour leur diversité générique - journal, témoignage, poésie, correspondance, livre de raison, essai – ainsi que pour les différentes situations de résistance qu’ils présentent. Il s’agit donc de revisiter l’idée de résistance personnelle perçue comme une attitude de « refusance » telle que Philippe Breton l’a décrite, et de définir, dans le cadre de l’écriture du récit de soi, comment le sujet entre en résistance et dans quelle mesure cette résistance personnelle peut être assimilée à un acte : d’une position foucaldienne de résistance en puissance, émanant de la pratique du souci de soi, le récit de soi devient un acte de résistance face à l’expérience nazie. / Our study analyses the issue of resisting against Nazism through a self-narrative corpus, in a historical context expanding beyond the limitations of the Second World War. It spreads across a period that begins with the creation of the “Comité de Vigilance des Intellectuels Antifascistes » (Committee of Antifascist Intellectual Vigilance) in 1934, until the end of the fifties with the release of the movie Nuit et Brouillard (Night and Fog) directed by Alain Resnais, in 1956. The fundamental idea of self-narrative is to be understood trough Michel Foucault lecture, at the College de France, in 1982, about “L’Herméneutique du Sujet” (The Hermeneutics of the subject). From this point of view, we can establish a parallel between the resisting self-narrative and the self-care practices that he studied from texts written in the Greek and Latin Antiquity. With a selection of twelve texts chosen among a corpus of french or french-speaking self-narratives, we propose to have a new spin on the personal writing of resistance and to define a poetics of these resistant self-narratives. This group of texts gathers different types: diaries, testimonies, poetry, letters and essays. We think that the idea of personal resistance is to be set out with the attitude of “refusance” from Philippe Breton. Thus, we will try to conjure up a notion of how the subject gets on to resistance through writing, and why this personal resisting can be considered as a deed: from a potential resistance drawn by the self-narrative, as Foucault showed it, the self-narrative turns out, in our historical context, to be a resisting act against Nazi experience.
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Formação em psicologia: cartografando linha moleculares

Palma, Nedelka Solís 19 December 2013 (has links)
Il s´agit ici d´un exercice de la pensée provoqué par la violence de certaines marques qui ont affecté la tranquillité d´une parcours formatif que nous recevons déjà établi lorsque nous avons opté pour professionnaliser une certaine manière de s´occuper des autres, faisant de nous des psychologues. Prendre les marques en tant que démarrage d´une pensée de la formation en psychologie met en jeu des éléments produits par le plan lui-même dans lequel cette perspective est construite. O fait du plan lui-même produire ses éléments est appelé immanence, ce qui nous met dans la compagnie des penseurs de immanence comme instigateurs - Baruch Spinoza, Gilles Deleuze, Michel Foucault, Félix Guattari, Gilbert Simondon et Friedrich Nietzsche. Les philosophes d´immanence ont tissé une trame de concepts pour fissurer des formes instituées et pénétrer le champ de forces moléculaires, plan où nous avons l´intention de problématiser la formation en psychologie limitée aux exigences du marché du travail, dont la logique néo-libérale s´étend à toutes les sphères de la vie, en capturant l´âme des êtres humains, ce que nous pouvons considérer comme le plus grand danger que ronde le présent. Ces concepts, la philosophie les cré, mais seulement l´art est en mesure de les exprimer. Et notre difficulté est de les inserér dans un travail académique: d´où notre attention à l´écriture de la recherche, ce qui nous amène à une recherche de l´écriture, en cherchant, essayant, fabulant, en inventant des artífices pour donner passage à ce que pulse entre la philosophie, l´art et la science, dans la transversale. L´objectif est de problématizer la formation en psychologie en tant que des pratiques et des discours traditionnellement attachés à des normes - plan molaire de formes institutionnalisées - croquis de dessin pour une cartographie du plan moléculaire, plan des fabuleux et terribles linhes de fuite, les étoiles de cet cartographie de la formation des psychologues. C´est l´aventure de la pensée et si nous avons à désigner un objet de cette recherche, alors nous afirmons que c´est la pensée et sa relation avec la vie et ce qu´elle a à faire avec une formation en psychologie. Nous concluons que la formation n´est jamais seulement la production d´un professionnel, mais des subjectivisations où sont incorporées manières de penser, d´agir, de sentir et de percevoir le monde et nous investissons en tant que stratégie de ré-existence, une formation en tant que pratique de si pour l´invention d´autres mondes où psychologie soit plutôt un art pour l´invention d´une esthétique de l´existence dans une dimension éthique et politique de la vie. / Este é um exercício do pensamento provocado pela violência de algumas marcas que afetaram o sossego de um percurso formativo já estabelecido que recebemos quando optamos por profissionalizar um certo modo de cuidar dos outros, tornando-nos psicólogas e psicólogos. Tomar as marcas como disparadoras de um pensamento da formação em psicologia coloca em jogo alguns elementos produzidos pelo próprio plano em que essa perspectiva é construída. Isso do próprio plano produzir seus elementos é chamado de imanência, o que nos coloca na companhia dos pensadores da imanência como instigadores Baruch Espinosa, Gilles Deleuze, Michel Foucault, Felix Guattari, Gilbert Simondon e Friedrich Nietzsche. Os filósofos da imanência teceram uma trama de conceitos para rachar as formas do instituído e penetrar no campo das forças, plano molecular onde tencionamos problematizar a formação em psicologia limitada às demandas do mercado de trabalho, cuja lógica neoliberal se expande a todas as esferas da vida, capturando a própria alma dos seres humanos no que podemos considerar como o perigo maior que ronda o presente. Esses conceitos, a filosofia os cria, mas apenas a arte é capaz de expressá-los. E a nossa dificuldade é inseri-los em um trabalho acadêmico: daí nosso cuidado com a escrita da pesquisa, o que nos leva a uma pesquisa da escrita, buscando, ensaiando, fabulando, invencionando artifícios para dar passagem ao que pulsa no entre da filosofia, da arte e da ciência, transversalisando-as. O intuito é problematizar a formação em psicologia enquanto práticas e discursos tradicionalmente comprometidos com normatizações plano molar das formas instituídas traçando esboços para uma cartografia do plano molecular, plano das fabulosas e terríveis linhas de fuga, as estrelas desta cartografia da formação das psicólogas e dos psicólogos. É a aventura do pensamento e se temos que nomear um objeto para esta pesquisa, então afirmamos que é o pensamento e sua relação com a vida e o que isso tem a ver com uma formação em psicologia. Concluímos que a formação nunca é apenas a produção de um profissional, mas subjetivações onde ficam incorporados modos de pensar, sentir e perceber o mundo e apostamos como estratégia de re-existência, uma formação como prática de si para a invenção de outros mundos onde a psicologia seja antes uma arte para a invenção de uma estética da existência apontando para a dimensão ética e política da vida.
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L’ordonnancement singulier du sujet : autocensure et constitution du sujet politique / The Singular Organization of the Subject : Auto-Censorship and constitution of the Political Subject

Iarossi, Pauline 03 December 2016 (has links)
Au départ et de façon générale, on se propose ici une édification du concept d’autocensure. Mais le concept d’autocensure ne s’appréhende pas, à notre sens, sans l’élaboration simultanée d’un autre concept qu’est le sujet et particulièrement le sujet politique. En partant de la notion de refoulement et de sublimation chez Freud puis, en reconstituant les relations entre corps et monde nécessaires à la transformation de ce corps en sujet, nous proposons de comprendre la relation étroite entre une subjectivation historico-politique (souci de soi et ascèse chez Michel Foucault) et une autocensure c’est-à-dire une autoconstitution du sujet dans l’histoire par une interprétation symbolique incessante de l’homme et par un ensemble de technologies ( savoirs, vérités, pouvoirs). Celles-ci sont le support des réponses que le sujet, engagé dans l’histoire, se renvoie lui-même pour se déterminer à devenir un sujet politique. / In the beginning and in general, I here propose a construction of the concept of autocensorship. In the sense in which I employ the term, however, the concept of auto-censorship cannot be grasped without the simultaneous elaboration of another concept, namely, the subject and the political subject in particular. Beginning with the notions of repression and sublimation in Freud before reconstituting the relations between body and world necessary for the transformation of the body into a subject, I propose an understanding of the strict relation between a historico-political subjectification (care of the self and asceticism in Michel Foucault) and an auto-censorship, that is to say, an auto-constitution of the subject in history by an endless symbolic interpretation of the human and a complex of technologies (knowledge or expertise, truths, powers). These technologies constitute the underpinning of responses that the subject, engaged in history, returns to itself in order to become a political subject.
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L’inquiétude des soignants en addictologie : entre défiance et amour, une dynamique éthique et clinique de la relation de soin / The caregivers disquiet in addictology : between distrust and love, an ethical and clinical dynamic of the care relationship

Reyre, Aymeric 09 March 2015 (has links)
La rencontre des patients addictés suscite fréquemment l’inquiétude. Celle-ci rend difficile l’exercice du soin, même spécialisé, et attaque ses conditions éthiques. Cette thèse se propose d’explorer l’expérience des professionnels de l’addictologie, dans la diversité de leurs approches et de leurs pratiques. Elle s’inscrit dans une épistémologie de la complexité et adopte une méthodologie complémentariste. Des discours socio-anthropologiques, philosophiques et psychanalytiques peuvent ainsi être mis en contact au profit d’une appréhension plurivoque de la problématique éthique et clinique de la relation de soin en addictologie. Dans un premier temps, nous avons exploré de manière qualitative l’expérience des soignants. L’étude « Éthique et Narrativité dans les Addictions » (EthNaA) nous a apporté de nombreuses données sur les sources et les effets de l’inquiétude dans le soin, ainsi que sur des voies de dégagement. Une lecture psychodynamique de ces résultats nous a permis d’extraire une première théorie de la relation de soin : dans la rencontre, soignant et patient se replient sur des positions narcissiques qui déterminent leurs représentations de l’autre et d’eux-mêmes, ainsi que leur modalités de lien ; alternativement monstres et héros, les acteurs s’agrippent et se rejettent dans un climat de défiance qui infiltre tous les espaces ; dans la douleur de cette expérience et dans la conscience des conséquences éthiques pour le patient, les professionnels cherchent des moyens de restaurer une confiance dans un soin de soi et une recherche de soutien à l’ « extérieur », sans toutefois pouvoir s’y engager. Dans un second temps, en tant qu’acteur de ce soin, il était nécessaire que nous présentions notre propre expérience, ainsi que des histoires cliniques, pour pouvoir prétendre soutenir un discours éthique. Cette expérience est très proche de celle des soignants d’EthNaA mais son exposé a permis de souligner l’ancrage intrapsychique des mouvements affectifs décrits précédemment. Cela nous a mis sur la voie d’une seconde théorie capable de soutenir des propositions de nature à restaurer le soin dans ses qualités éthiques et cliniques. La « relation inquiète » met en présence un patient souffrant dans une attente silencieuse, et un soignant désireux de s’investir mais vulnérable, en premier lieu du fait d’un affaiblissement de la fonction tierce en lui comme dans son cadre institutionnel. La relation de soin s’enferme alors dans une circularité qui évoque le cercle des attitudes de Jean-Paul Sartre, entre masochisme, haine, sadisme et amour. Cet amour, présent dans le discours des soignants, reste replié sur soi et défiant. Nous avons alors repris les idées des professionnels d’EthNaA et les avons complétées en proposant un souci de soi, resubjectivant et allié à un réinvestissement de la fonction tierce intériorisée. Cette nouvelle prise de position soignante, dans une affirmation du primat du tiers, doit permettre une reconnaissance de l’autre-patient comme sujet propre. Ce « jeu » entre les protagonistes doit s’inscrire dans une éthique simultanément exigeante et tolérante. La piste « amoureuse » ouverte par les soignants d’EthNaA peut alors rejoindre l’éthique de Vladimir Jankélévitch. La relation de soin entre deux sujets restaurés peut alors se relancer – portée par une nouvelle dialectique entre soin de soi et amour de l’autre, entre inquiétude saisissante et élancement, entre défiance et confiance – sur une trajectoire sinueuse et parfois chaotique, mais qui donne finalement au soin le dernier mot. / The encounter with addicted patients frequently arouses a feeling of disquiet. It renders the practice of care difficult, even in expert settings, and degrades its ethical conditions. The present work explores the experience of professionals from the field of addictions treatment taking account of the diversity of their approaches and practices. It is in line with an epistemology of the complexity and adopts a complémentariste methodology. In this way, sociological, philosophical and psychoanalytical theoretical corpus can be put in discussion in order to comprehend the complexity of the ethical and clinical questions emerging from the care relationship.In a first phase, we conducted a qualitative inquiry of the caregiver’s experience. The study “Éthique et Narrativité dans les Addictions” (EthNaA) provided us with numerous data on sources and effects of disquiet in the care setting, as well as on ways out. A psychodynamical reading of these results led us to a first theory of the care relationship: in the encounter, the caregiver and the patient both withdraw on narcissistic positions which determine how they depict one another and themselves, as well as their ways of establishing mutual bounds; alternatively monsters and heroes, the protagonists grab onto each other and reject each other in a climate of distrust which infiltrates all the areas of the relationship; through the pain of this experience and the consciousness of the ethical consequences for the patient, the caregivers seek resources allowing them to restore a trust by taking care of themselves and looking for support from the “outside”, but they still seem unable to commit themselves in this move.In a second phase, as a professional enrolled in the care of addicted patients, it was necessary that we exhibit our own experience and clinical stories in order to support an ethical stand. Our experience is very similar to the caregiver’s in the study but its report allowed us to underline the intrapsychic integration of the emotional dynamics previously described. It opened the way of a second theory able to support innovative propositions likely to restore the care in its ethical and clinical qualities.The “disquiet relationship” brings a suffering patient in a silent expectation face to face with a caregiver, willing to get involved but vulnerable, in the first place because of the weakening of the function of the third position in the caregiver’s thought as well as in the institutional frame. The care relationship then locks itself in a circularity witch evokes the circle of attitudes described by Jean-Paul Sartre among masochism, hatred, sadism and love. This love, present in the caregiver’s discourses, remains withdrawn into itself and distrustful. We then started again from the caregiver’s ideas, completing them by introducing a care of the self able to restore the subjectivity of the agent through its combination with the reinvestment of the function of the third position in the caregiver’s thought. This new caring stand, through the assertion of the primacy of the third position, shall allow the acknowledgement of the patient as a subject. This “play” between protagonists shall place itself in an ethic simultaneously demanding and tolerant. The “amorous” track opened by the caregivers of the study can then rejoin the ethic of Vladimir Jankélévitch. The care relationship between two restored subjects can then make a fresh start – supported by a new dialectic between care of the self and love of the other, between piercing disquiet and anxious yearning, between distrust and trust – on a sinuous and sometimes chaotic trajectory, but which finally gives to the care the last word.
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La psychè sur la page : l’expérience du carnet chez Simone Weil

Tirkawi, Tasnîm 08 1900 (has links)
L’écriture de soi relève d’un genre littéraire difficilement définissable, mais qui est pourtant issu d’une longue tradition mettant en scène les différentes modalités d’approche du soi et de l’œuvre. La publication de carnets personnels remplis par des auteurs et des autrices d’envergure témoigne du rôle capital que joue cette pratique de l’intime au niveau de l’élaboration d’une pensée. Néanmoins, les études littéraires tendent à négliger l’importance de cette forme d’écriture dans une perspective de transformation de la psychè par l’écrit. Simone Weil, philosophe et mystique française du XXe siècle, a marqué de son empreinte le genre du carnet. Les nombreux cahiers personnels qu’elle a légués à la postérité illustrent une construction au présent d’un esprit riche et vivant qui associe la réflexion intellectuelle à l’autodiscipline. Le présent mémoire propose notamment de mettre en lumière le rôle fondamental du carnet dans le processus créatif de la philosophe. Cet angle d’analyse viendra ainsi éclairer de façon nouvelle les études portant sur l’œuvre weilienne. Ce mémoire s’ouvrira par une Introduction qui revient sur la tradition de la pratique du carnet en Occident dont s’imprègne Weil. Depuis l’Antiquité grecque, l’écriture personnelle s’articule autour des exercices de soi, dans un souci de perfectionnement spirituel. Cette approche est particulièrement visible avec la forme des hypomnêmata – des notes prises – introduite par les écoles philosophiques gréco-romaines, puis prolongées dans les pratiques monacales du christianisme primitif qui privilégient le sacrifice de soi. Une fois ce contexte bien établi, le corps du mémoire abordera plus spécifiquement le corpus des carnets weiliens. Dans un premier chapitre, une présentation de la vie et de l’œuvre de l’intellectuelle sera donnée, à la suite duquel plusieurs thématiques propres aux carnets feront l’objet d’une analyse. Il s’agira tout d’abord de s’intéresser au dressage de soi au moyen de l’écriture personnelle. Cette conscience de soi maintenue par le carnet me mènera à interroger la part du subjectif dans l’appréhension du monde chez la philosophe. Le regard sur l’extérieur me conduira ensuite à traiter de la riche intertextualité des carnets weiliens. Après m’être ainsi intéressée aux récits littéraires, je porterai enfin mon attention sur l’influence de l’expérience intérieure dans le concept de décréation développé par Weil. Le rôle particulier de l’écrit dans le processus d’inspiration sera souligné à ce stade. Cette étude propose en somme d’appréhender la pensée de la philosophe au prisme de l’écriture de soi. Elle permet également d’ouvrir la réflexion sur un enjeu plus large : le rôle de l’écriture personnelle dans la construction du sujet et de sa psychè, ainsi que les différentes approches faisant du carnet un véritable compagnon de vie de l’écrivaine. / Self-writing has come to constitute a literary genre which is difficult to define yet is part of a long tradition offering writers various means and methods of approaching their own psyche and body of work. The publication of personal notebooks written by major authors indeed demonstrates the crucial role played by this intimate practice in the elaboration of intellectual systems. Literary studies have nevertheless tended to neglect the transformational impact of this specific form of writing. Simone Weil, a French mystic and philosopher of the 20th century, has particularly enriched the genre of self-writing. The numerous notebooks she wrote show the construction of a deep and vivid mind that associates intellectual creation with strong self-discipline. The present master’s thesis will aim at highlighting the fundamental role of the notebook within the creative process of this philosopher. Such a perspective should shed new light on certain aspects of the academic literature dedicated to Weil’s works. The Introduction of this thesis offers an overview of the Western tradition of personal notebooks, which exerted a vast influence on Weil’s writings. Since Greek antiquity, writing in the first person has been an important part of self-improvement exercises, aimed at spiritual perfection. This approach is particularly visible in the hypomnêmata – taking of notes – introduced by Greek and Roman philosophical schools and developed in early Christian monastic practices focused on self-sacrifice. Once this context has been established, the main body of the thesis will focus more specifically on Weil’s notebooks. A first chapter will present her life and works, which will then allow for a focus on certain themes present in her personal writing. I will begin by focusing on self- mastery through means of writing in the first person. Next, I will analyse the importance of subjectivity in this philosopher’s worldview, before dealing with the rich intertextuality of Weil’s notebooks. Finally, I will deal with the influence of Weil’s personal experience on her own concept of décréation. The importance of writing in the inspiration process will be of particular interest in this final chapter. The main objective of this thesis is to analyse Weil’s writings through the lens of self-writing. It additionally aims at broadening analytical perspectives on the importance of personal writing in the construction of self and insisting on the role of the notebook as a life companion for the writer.
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L'Ombra di Polemos, i riflessi del Bios : la prospettiva della cura a partire da Jan Patočka e Michel Foucault / The shadow of Polemos, the glares of Bios : the question of care in Jan Patočka and Michel Foucault / L'ombre de Pólemos et les reflets du Bios : La perspective du souci à partir de Jan Patočka et Michel Foucault

Croce, Caterina 20 May 2013 (has links)
À partir des réflexions du phénoménologue tchèque Jan Patočka et des études du philosophe français Michel Foucault, on interroge le thème du souci – de soi, de l’âme, des autres, du monde – en tant que forme de relation éthique. Dans l'éclipse des systèmes de valeurs traditionnelles, les recherches sur la notion du souci peuvent ouvrir une perspective éthique à même de reformuler les termes de la responsabilité collective.Le point de départ c’est un passage du dernier cours de Foucault au Collège de France (Le courage de la vérité), où le philosophe renvoie à la pensée de Patočka. Foucault reconnaît à l'auteur tchèque d'avoir été le seul philosophe contemporain à avoir approfondi le principe ancien de l'epimeleia. Cependant, selon Foucault, sa propre recherche – construite autour de la notion de epimeleia heautou, c'est-à-dire le souci comme mise à l'épreuve, problématisation et stylisation du soi – différerait de celle de Patočka, qui vise plus l'étude de l'epimeleia tes psychés, à savoir l’âme sous le profil ontologique et gnoséologique.Tout d’abord, la thèse de Foucault encourage une analyse de la signification du terme « âme » dans le contexte de la phénoménologie asubjective élaborée par Patočka. En second lieu, elle invite à étudier la notion de « soi » à l’oeuvre dans les derniers textes de Foucault. En interrogeant les rapports entre les processus singulières de subjectivation et le bios en tant que « mode de vie » ou « style d’existence », on arrive à poser le problème de la vie en tant qu’horizon ontologique de l'être en commun. On s’interroge sur la possibilité d’un « souci dubios » qui soit à la fois « lien de vie » et « forme de vie » : souci du bios comme ontologie critique des conditions rendant possible la reconnaissance de la vie en tant que dimension de la co-appartenance, et, en même temps, attitude éthique à se faire charge de sa vulnérabilité. / Starting from the research of the Czech phenomenologist Jan Patočka and the studies of the French philosopher Michel Foucault, this thesis investigates the question of the care – of the self, for the soul, of the others, of the world – as a form of ethical relationship. In the twilight of the traditional value systems, the ethical perspective in researches on the notion of care enables a redefinition of collective responsibility.The starting point is a paragraph of the Foucault’s last course at the Collège de France (Courage Of Truth), where the philosopher refers to Patočka’s work. Foucault marks a separation between his work, focused on the theme of the bios, as opposed to that of Patočka, centred on the issue of the psyche. According to Foucault, his own research on epimeleia heautou as problematization and stylization of the self is different from that of Patočka, who is interested in the ontological and epistemological facets of the concept of soul .First, Foucault’s thesis encourages an analysis of the meaning of the word “soul” in the context of the asubjective phenomenology developed by Patočka. Second, it suggests to focus on the notion of “self” in last texts of Foucault.Questioning the relationship between the processes of subjectivation and the bios as a “style of existence”, we start considering life as ontological horizon of being in common. This thinking allows for the possibility of “care for the bios” as both “bond of life” and “way of life”: as critical ontology of the conditions that govern the recognition of life as ontological dimension of being in common, on the one hand; and as ethical attitude to protect the bios’s vulnerability on the other. / A partire dalle riflessioni del fenomenologo cèco Jan Patočka e dagli studi del filosofo francese Michel Foucault, questa ricerca intende esplorare il tema della cura – di sé, dell’anima, degli altri, del mondo – in quanto forma di relazione etica. Nell’eclissi dei sistemi valoriali tradizionali, le ricerche sulla nozione di cura possono offrire una prospettiva etica capace di riformulare i termini della responsabilità collettiva. Il punto di partenza è un passaggio dell’ultimo corso di Foucault al Collège de France (Il coraggio della verità), dove il filosofo fa riferimento al pensiero di Patočka. Foucault riconosce all’autore ceco di essere stato il solo autore contemporaneo ad aver approfondito il principio antico dell’epimeleia. Tuttavia, secondo Foucault, la propria personale ricerca – articolata attorno alla nozione di epimeleia heautou, cioè di cura come messa alla prova, problematizzazione e stilizzazione di sé – differirebbe da quella di Patočka, più interessata allo studio dell’epimeleia tes psyches, ossia all’anima sotto il profilo ontologico e gnoseologico.Innanzitutto, la tesi di Foucault incoraggia un’analisi del significato del termine “anima” nel contesto della fenomenologia asoggettiva elaborata da Patočka. In secondo luogo, invita a studiare la nozione di “sé” presente negli ultimi testi di Foucault. Indagando i rapporti tra i processi singolari di soggettivazione e il bios in quanto “modo di vita” o “stile di esistenza”, si arriva a porre il problema della vita in quanto orizzonte ontologico dell’essere in comune. Ci si interroga così sulla possibilità di una cura del bios che sia insieme “legame di vita” e “modo di vita”: cura del bios come ontologia critica delle condizioni che rendono possibile il riconoscimento della vita, intesa come dimensione della coappartenenza, e allo stesso tempo attitudine etica a farsi carico della sua vulnerabilità.
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Quel soi ? : une réflexion comparative sur l'idée de soi dans le stoïcisme et dans le bouddhisme zen / What self ? : a comparative study of the idea of self in stoicism and zen buddhism

Andrei, Laurentiu 08 February 2016 (has links)
Cette étude de philosophie comparée propose une herméneutique de l’idée de soi à partir d’une analyse de la dimension ascétique de la question « quel soi ? », qui se manifeste à travers les disciplines de libération mises en place par les traditions du Portique et du Zen. Déclinée sous différentes formes, cette question constitue la pierre angulaire des pratiques de soi propres aux deux traditions. Il apparaît que sa principale fonction est celle d’orienter l’idée de soi, eu égard à une polarité soi ↔ non-soi, afin de parvenir à la condition du sage, celle d’un accord libérateur avec une nature originelle commune à tous. Ainsi, au lieu de désigner simplement un fondement ontologique – réel ou supposé – l’idée de soi joue alors bien plutôt un rôle de vecteur, qui, selon son orientation,permet ou non d’actualiser cet accord. Par la prise en compte comparative du rôle de la négation (détachement) de soi, cette étude cherche donc à élargir le spectre des processus de subjectivation ou des pratiques de soi et, ainsi, de mettre au jour un aspect assez négligé par l’histoire occidentale de la subjectivité. Par là même, cette thèse permet de mieux comprendre comment une (méta)physique stoïcienne du plein peut être à même de penser la négation (détachement) de soi et, inversement, comment une métaphysique bouddhiste de la vacuité peut développer une pensée de la subjectivité morale et de la responsabilité / This study in comparative philosophy offers a hermeneutics of the idea of self. It explores the ascetic dimension of the question “what self?” apparent across the various disciplines of liberation developed by the Stoic and Zen traditions. In its diverse guises, this question is the cornerstone of specific practices of the self within these traditions. As such, its main function is to guide the idea of self, with regard to the polarity self ↔ non-self, in order to achieve the status of the sage, which represents a kind of harmony with an original nature that is common to all individuals. Therefore, rather than simply designating an ontological foundation – real or alleged – the idea of self has the role of a vector, which, depending on its orientation, allows one to actualise (or not) this harmony. Through comparative analysis of the role of negation (detachment) of the self, this study seeks to broaden the spectrum of the processes of subjectification or practices of the self and, thus, to bring to light an aspect that has been somewhat neglected by the Western history of subjectivity. In doing so, this thesis enables better understanding of how the full-bodied (meta)physics of the Stoics is able to think the negation (detachment) of the self and, conversely, of how the Buddhist metaphysics of emptiness can develop an idea of moral subjectivity and responsibility
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L'accompagnement et ses institutions : quel souci de l'autre dans le prendre soin ? / Supporting and its institutions : What is the place dedicated to the other person in caring?

Daurat, Véronique 02 December 2016 (has links)
Ce travail de recherche est un instant accordé à celles et ceux qui prennent soin des autres chaque jour au cœur d’un Hôpital. Il s’agit d’une pensée, d’un temps dédié à ces soignants et personnels hospitaliers qui gravitent autour de la maladie et de celui qui la vit, afin de se demander qui se préoccupe alors d’eux au quotidien. De quel entre-soi, de quel accompagnement bénéficient-ils ? Mise en mots de leurs propres maux. Mais aussi questionnement sur la place de l’encadrement, du management et donc du cadre de santé et de l’institution dans cette rencontre présupposée entre les différents acteurs. Le thème qu’il s’agit d’approcher est celui de la pertinence, tant intellectuelle que culturelle, d’une étendue de la pensée philosophique du Souci de l’Autre au sujet de l’éthique de l’humain professionnel à l’Hôpital. En quoi la perspective de l’utilisation du processus philosophique de Souci de l’Autre, de « care », offre-t-elle une lignée adaptée et significative dans le monde de l’accompagnement hospitalier d’aujourd’hui ? Manière de venir frotter et limer sa cervelle contre celle d’autrui à l’image des idées de Montaigne, mais aussi d’envisager la transposition du processus de « care » tel que décrit par Joan Tronto dans ses phases successives. Processus au travers duquel nous vérifierons le réalisme avec lequel les quatre phases que sont - Se soucier de ; Prendre en charge ; Prendre soin ; Recevoir le soin - associées aux notions morales et éthiques qui les complémentent - L’attention ; La responsabilité ; La compétence ; La capacité de réponse - sont susceptibles de trouver leur place dans la relation professionnelle d’accompagnement. / This research work focuses on the people who take care of others every single day, in a hospital. It’s about thinking of and dedicating time to the nursing and hospital staff who are constantly surrounded by diseases and people who suffer from them, who worries about them on an daily basis. What is their relationship to their selves and what kind of support do they get? I will question the way they may express their own pains, but also the role of the executive staff, the management and thus, of the institution in the presupposed encounter between the various people at stake. How relevant is it, from an intellectual and cultural point of view, to extend the philosophical thought of caring to the topic of the ethics of human staff in a hospital. To what extent does the use of the philosophical process of “care” offer a meaningful and coherent perspective to the sector of support in hospital today? It’s a way to make two minds meet and interact as Montaigne phrased it, and also to consider the transposition of the “care” process as described by Joan Tronto in her successive phases.Through this process, I will question how the four phases – Caring about, Taking care of, Care giving, Care receiving – are connected to the moral and ethical notions that go along with them – Attention, Responsibility, Competence, Response – and how they are likely to find their place in the professional supporting relation.
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Les objectifs du Millénaire pour le développement : regard critique sur leur mise en œuvre par les Églises anglicanes de deux pays du Sud : Angola et RD Congo / The Millenium Development Goals : a critical look on their implementation by the Anglican churches of two countries of South : Angola and RDC

Mansita, Sangi 09 October 2014 (has links)
L’attention se focalise dans notre thèse sur la question de savoir comment la Communion anglicane en général, et l’Église anglicane de la RDC et celle d’Angola, en particulier, s’approprient des résolutions et des recommandations qui résultent de la TEAM Conférence. Le concept de la pauvreté est à l'origine de tous les maux dont souffrent les Églises dans le Sud. De nos jours, un certain nombre d'initiatives missionnaires qui exhibent les signes de piété cachent toujours une motivation liée à l’argent. Les OMD érigent la pauvreté dans toutes ses dimensions comme un défi majeur, auquel doit faire face l'humanité, un rideau de fer à briser pour le développement des nations du Sud. Vu l’ampleur de la pauvreté qui, en dépit de multiple mesures et solutions envisagées, continue de croire, nous nous rendons vite compte que c'est l’Africain lui-même, selon notre avis, qui est l’origine de la misère de son pays et de son continent. On peut en arriver à la prise de nombreuses mesures et à faire l’économie de différents facteurs pour la sortie de crise, mais le tout premier réside dans l’Homme africain lui-même. Le Sud est un peuple qui est, avant tout, à la merci des puissants internes. On assiste à la déroute de l’intelligence, à la perte de la raison et de l’autonomie de la part d'un certain nombre de politiques africains, mettant sur pied des institutions amputées de toute capacité de faire des choix libres et judicieux, œuvrant en priorité pour la «politique du ventre». / The attention is focused in our thesis on the question of how the Anglican communion in general, and the Anglican Churches of Angola and RDC in particular, have appropriated resolutions and recommandations resulting from the TEAM Conference. The concept of "poverty" in the broad sense is the root of all the problems plaguing societies and the churches of the South. Nowadays, a certain number of missionary and pastoral initiatives which appear to be based purely on piety always have unexpressed motives which have to do with the pursuit of personal material interests. The emphasis has always been placed on economic growth as a necessary factor which can be used for raising the standard of living of the poor in the South. However, there are many States that have experienced considerable economic growth, like Angola, but the income of the poor class increases so unbalanced and uneven, and stlll is, for many famillies, unsatisfactory. The Millennium Declaration declared poverty in all its dimensions to be the main challenge facing humanity, an iron curtain which needed to be breached for the development of Southem Nations. Given the extent of poverty which, despite multiple routes taken and solutions envisaged, continues to grow, we quickly realize that it is only the African who is, in our opinion, the origin of the misery of his country and his continent. Therefore, we can continue to consider many measures and the economy of different factors to end the crisis, but the main factor is the African man himself. The people of the South are, above all, at the mercy of internal forces. We are witnessing the defeat of intelligence, the loss of reason and autonomy on the part of a number of African policies, creating institutions cut off from all ability to make free and wise choices, working as a priority for the "politics of the belly".
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Le sujet à l’épreuve de la guérison, une intégrité affective au fondement de notre consistance / The subject facing with the ordeal of healing, an affective integrity as our consistency foundation

Julien, Valérie 22 January 2016 (has links)
La maladie soit un mal dont il faille guérir, c’est ce que déjà l’instinct nous dicte, mais il s’agit de savoir si l’instinct suffit à rendre raison de l’évidence, autrement dit si la raison peut même rendre raison de ce qui résiste à son emprise de rationalité. En bref s’il est possible de tenir un discours “raisonnable” sur une question qui d’emblée met en jeu le sujet.Ce travail s’inscrit dans une perspective de phénoménologie herméneutique. Il questionne cette occurrence critique du vivre qui est la confrontation à la “grande maladie”, c’est-à-dire celle que la “nature” ne suffit pas à guérir, et recherche ce que l’effort fait pour entreprendre de guérir nous apprend sur notre humanité. A distance d’une perspective qui voudrait saisir “l’essence de la guérison,” mon propos est d’interpréter ce qui se joue dans la dynamique du sujet qui entreprend de guérir autrement dit de garder le sens de l’engagement, indépendamment des conditions objectives de sa guérison. Car la prise en compte de l’exigence individuelle et collective de santé pourrait occulter la part subjective du rapport à la santé dans la part croissante accordée à la conception du soin et du bon soin. Avec les meilleures intentions du monde la recherche de la santé pourrait faire l’économie de la question de la participation du sujet au projet de bien vivre et se traduire par une nouvelle entreprise de normalisation de l’humanité. Je choisis d’examiner les conditions de possibilité et de maintien de notre résistance en tant que sujet car la confrontation à la maladie nous dessaisit de notre pouvoir et nous assigne à prendre position pour la vie, pour un sens de la vie, malgré l’exposition à la mort. Moment de vérité – et en ce sens événement - où l’être du sujet, est mis en jeu. Ainsi, à contre-courant de l’évidence qui est que la maladie est l’épreuve, nous explorerons l’hypothèse d’une épreuve de la guérison même. Je tente alors d’éclairer de biais à quel sujet s’adresse la pratique médicale pour susciter un questionnement et si possible ouvrir un champ de ressources pour les personnes en charge de guérison. Un champ de ressources qui invite à réinvestir autrement notre rapport au sensible et à l’illusion de sa maîtrise compassionnelle. Un champ de ressources qui tisse et retisse le lien à la vie, dont la première épreuve pour nous est toujours “affective,” convaincue que si seul le sujet décide de sa guérison, nul ne peut guérir seul.Le déploiement de mon argumentation explore l’enracinement ou non du sujet dans l’affectivité du vivre, réinterroge le lien contingent ou nécessaire de l’affectivité et de la liberté ainsi que le rapport du même et de l’autre dans la responsabilité.Je voudrais montrer que le phénomène de la résilience ne permet pas de fonder l’hypothèse d’une possibilité d’intégrité du sujet. J’émets l’hypothèse sans doute épineuse que la culpabilité chemine en complice du mal physique et moral et altère ainsi la possibilité d’engagement d’un sujet résistant. Qu’une intégrité affective, au cœur du sujet a toujours précédé le mal et affirme avant toute destructivité et tout négativité une générosité de soi.Je m’engage enfin à explorer la faculté d’aimer comme une réalité de premier ordre pour penser l’intégrité d’un sujet, animé de joie de vivre qui entreprend de porter le bien. De ce dont procède cette générosité, c’est ce que nous appelons dans le cadre de notre recherche guérison. / Instinct tells us that sickness is an ill from which we must recover, but we must know if instinct is enough to explain what is evident, in other words, if reason can even account for what resists its hold on rationality. In short, if it's possible to argue "with reason" on a question which, from the outset, involves the subject. This work falls within the scope of hermeneutic phenomenology. It questions the critical life experience of confronting "serious illness", meaning an illness that "nature" cannot cure, and looks at what the effort required to recover teaches us about our humanity. Separate from the perspective which seeks to identify “the essence of the cure,” my aim is to interpret what is at play in the subject's personality, who undertakes to recover, in other words maintains their commitment, independently of the objective conditions for recovery. As taking into consideration both individual and collective health requirements could mask the subjective element of the relationship to health in the growing importance accorded to the concept of care and ‘’good’’ care. With the best intentions in the world health research could avoid the question of the subject's participation in defining "living well" and transform itself into a new attempt to normalize humanity. I have chosen to examine the conditions for the possibility of and upholding of our resistance as a subject for the confrontation with illness strips us of our power and obliges us to make a stand for life, for a meaning to life, despite being exposed to death. The moment of truth – and in this sense an event – where the self of the subject, is at stake. Faced with illness, the subject experiences an ordeal which is intimately bound to their attitude to life, which itself is no longer evident. I try to throw some light on which subject medical practice addresses to elicit interrogation and if possible to open a new area of resources for people responsible for healing. Resources which lead to a rethinking of our relationship to sensitive subjects and the illusion of one’s compassionate control. Resources which reconsider the subject’s capacity to resist “the way things are”. Resources which make and remake the vital link to life, of which the primary test for us is always “emotional,” convinced that if the subject alone decides their recovery, none can heal alone.My reasoning will explore the entrenchment, or not, of the subject in the affectivity of life, look again at the potential or necessary link between affectivity and liberty as well as the connection between the one and the other to responsibility.This will lead us to question the paradigm of resilience to consider the subject's capacity for integration, to question guilt as the norm which regulates the moral conscience and disaffection with love in order to remain master of one's self.I want to show that the phenomenon of resilience does not permit the hypothesis of a possible integrity of the subject; resilience can also be considered as an artifact produced by an individual who assembles an attitude to the disaster residing in them and destroying them bit by bit.I put forward the, without doubt thorny, hypothesis, that guilt is an accomplice of the physical and moral ill and thereby alters a resistant subject's ability to confront the situation. That emotional integrity, “at the heart of the subject” has always preceded the ill and affirms before any destructiveness and negativity a “generosity of self.”Lastly, I will explore the ability to love as a reality of the highest importance to consider the integrity of a subject, filled with the love of life who undertakes to spread "good". From this, comes this generosity, this is what, in the framework of our research, we call “healing.”

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