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Expérience artistique d'une jeunesse atikamekw : l'art comme médiation favorisant le dialogue et la communauté comme lieu d'affirmation identitaireBasile-Martel, Sonia 20 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2013-2014. / Ce mémoire porte sur les apprentissages pouvant émerger d’une expérience artistique basée sur le partage, la rencontre, la réflexion et le dialogue entre une artiste intervenante et des adolescents de sa communauté autochtone d’appartenance. Plus précisément, cette recherche ethnographique à caractère autoethnographique tente de démontrer de quelles façons l’art communautaire, au cœur d’une démarche réflexive, peut contribuer à l’affirmation identitaire d’une jeunesse atikamekw.
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Globalization and slow violence : slow genocide at the periphery in Jeannette Armstrong’s Whispering in shadows and Kaine Agary’s Yellow-YellowAwele, Emmanuel Chukwudi January 2015 (has links)
Abstract : The work that follows analyses the environmental, cultural, economic and rhetorical methods of conceptualizing violence affecting traditional Niger-Deltan and pan-Indigenous peoples. Whispering in Shadows by Jeanette Armstrong and Yellow-Yellow by Kaine Agary represent how Okanagan and other pan-Indigenous peoples of the Americas and Niger Deltans experience contemporary forms of slow genocide as a result of environmental pollution and various forms of displacement from ancestral spaces. This analysis of both texts brings to the fore the Indigenous sense of life, well-being, and progress that is grounded in a holistic view of communal life on traditional lands, and places it in contrast with the non-traditional use of traditional lands, as well as the exploitation of Okanagan and Nigerian Indigenous peoples produced by the dominant socio-economic realities controlled by the forces of globalization.
Indigenous environmentalism reflected by Armstrong’s and Agary’s novels views human relationships with the land in terms of an interconnected familial dependence, and not within extreme notions of romanticized abstinence from dependence on land or of capitalist exploitative use of land. In the light of the environmental criticism of Yellow-Yellow and Whispering in Shadows, I propose that both texts may be read as eco-literature. However the ecocritical work of both novels is based, not on Western-identified notions of ecocriticism that often prioritize the non-human through what Graham Huggan and Helen Tiffin describe as “anti-human” environmentalism. Rather, the novels adopt an Indigenous view of humans and non-humans not as competing subjects, but as interdependent and interrelated parts of one entity: the land. Agary’s and Armstrong’s renderings of displacement disrupt dominant utilitarian perceptions of the land by showing that it carries meaning and identity that encompasses culture, social, personal and communal existence. I suggest that a reaffirmation of culturally-grounded relations with the land, a reconnection to land and rebuilding of localized networks between Individuals in eco-devastated communities and between such communities in a form of globalization-from-below provides a strong base for healing, for cultural preservation, and for creative collaborative responses and solutions to globalization. Global minority collaboration and cultural affirmation ultimately has potentials of destabilizing and resisting globalization in sustainable ways. They insulate communities from the hegemony of the dominant Western socio-cultural models.
The close familial ties between Indigenous peoples and the land, coupled with historic, cultural and economic meaning of land to such communities suggest that the loss of traditional land under systems of globalization is a traumatizing and devastating experience for traditional peoples. I argue that such cultural and physical dislocation normalizes a trend of infighting and social instability, which becomes a self-reproducing violence that exacerbates the process of slow genocide: “the emotional and physical harm done to survivors of violence over time that leads to extreme hardship and premature death for many” (Cottam, Huseby, and Lutze 2).
At the heart of Armstrong’s and Agary’s texts are critiques of both environmental and social injustices that emanate from industrial activities on Indigenous traditional lands. The environmental representations of Armstrong and Agary portray Indigenous perspectives that link environmentalism to the cultural, economic and social facets of sustainability. The pan-Indigenous and African environmentalisms represented in Whispering in Shadows and in Yellow-Yellow respectively do not define “environmental concerns” and issues of justice in terms of separate issues that need linking. Rather, they represent the issues of equity, justice, and environmental, spiritual and cultural stability as a one and the same interrelated issue of sustainability. / Résumé : Ce qui suit analyse des dispositifs environnementaux, culturels, économiques et rhétoriques qui engendrent le déplacement chez les peuples traditionnels autochtones et du Delta de Niger. Whispering in Shadows de Jeannette Armstrong et Yellow-Yellow de Kaine Agary représentent, de manière similaire, la façon dont les peuples traditionnels autochtones et ceux du Delta de Niger expérimentent les formes contemporaines du génocide lent sous forme de pollution environnementale, ainsi que des déplacements spatiaux. Cette analyse porte un regard particulier sur le sens de la vie, du bien-être et du progrès selon les cultures traditionnelles autochtones qui se basent sur une vision globale de la vie commune sur la Terre ancestrale. Cette cosmologie est mise en contraste avec la culture mondialisée qui encourage notamment l’utilisation non-traditionnelle des terrains et l'exploitation des peuples traditionnels autochtones.
L'environnementalisme autochtone reflété dans les romans d'Armstrong et d’Agary considère les relations des humains avec la Terre comme étant une dépendance familiale interconnectée. Cette relation ne se définit pas sur base des notions extrêmes d'abstinence romancée ou de non-dépendance sur la Terre. Elle n’est pas définie non plus par des notions de l'exploitation écocidaire capitaliste de la Terre. À la lumière de la critique environnementale de Whispering in Shadows et de Yellow-Yellow, je propose que les deux textes soient lus comme des éco-littératures. Cependant, le travail des deux romans écocritiques est fondé non sur les notions occidentales de l’écocritique qui privilégient souvent les non-humains dans un environnementalisme que Graham Huggan et Helen Tiffin (2010) décrivent comme étant « antihumain », mais plutôt sur celles qui considèrent les humains et les non-humains non pas comme des sujets en concurrence, mais comme les parties interdépendantes et intimement liées au sein d’une seule entité: la Terre. La conception de la question du déplacement selon Agary et Armstrong déstabilise la perception dominante matérialiste de la Terre en montrant que la Terre est porteuse d’un sens et d'une identité qui peuvent sembler arbitraires, mais qui englobent au fait la culture, la vie sociale, personnelle et communautaire. Je propose qu’une base solide pour gagner la guérison spirituelle, la préservation des cultures marginalisées et la lutte contre la mondialisation se trouve dans la réaffirmation des relations culturellement fondées avec la terre, la reconnexion à la terre et la construction de réseaux localisées entre les individus dans les communautés éco-dévasté, ainsi qu’entre ces communautés, dans une forme de « mondialisation d’en bas. » La collaboration entre les minorités et l'affirmation culturelle ont de la potentielle à déstabiliser et résister la mondialisation de manière durable. Cette globalisation d’en bas isole aussi les communautés de l'hégémonie des modèles socio-culturels dominants venant souvent de l’occident.
Les liens familiaux étroits que partagent les peuples autochtones et leur Terre, ainsi que les significations historiques, culturels et économiques de la Terre pour ces communautés autochtones, suggèrent que la perte des espaces terrestres traditionnelles sous les systèmes de la mondialisation est vécue comme une véritable expérience traumatisante et dévastatrice. Cette injustice normalise par la suite une tendance de la violence latérale et de l'instabilité sociale qui devient une violence autoreproductrice et qui maintient le processus historique du génocide lent: «le préjudice émotionnel et physique subi par les victimes de la violence au fil du temps qui mène à la pauvreté extrême et à la mort prématurée pour beaucoup» (ma traduction : Cottam, Huseby, et Lutze 2).
Au cœur des textes d'Armstrong et d’Agary se trouvent des critiques contre les injustices sociales et environnementales émanant des activités industrielles dans les espaces traditionnelles autochtones. L’environnementalisme d'Armstrong et d’Agary décrit des cosmologies autochtones qui interagissent entre l'écologie et les aspects culturelles, économiques et sociaux du développement durable. L’environnementalisme autochtone d’Armstrong et l’environnementalisme africain d’Agary, en fonction de leurs cosmologies traditionnelles respectives, ne conceptualisent pas des «préoccupations environnementales» et les questions de justice dans le contexte des questions distinctes qui devraient être liées comme la culture dominante occidentale les conçoivent. Pour eux, les questions de l'équité, de la justice, de la stabilité environnementale, spirituelle et culturelle ne sont qu’une et la même question du développement durable.
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Ku Kia'i Mauna: Warriors Rising in Kapu Aloha Re-Branding the Hawaiian Identity Through the Revival of Place AuthenticityLirette, Mélodie 12 1900 (has links)
En 2010, la Thirty Meter Telescope Corporation, représentée par une alliance interuniversitaire de chercheurs en astronomie, a présenté le projet du Thirty Meter Telescope ayant comme lieu de prédilection la montagne sacrée Mauna Kea, située sur l’île d’Hawai’i. S’inspirant de Idle No More, un mouvement d’activisme Hawaiien est né afin d’empêcher la désacralisation de ce temple naturel. Rapidement, un mouvement est né : ‘A’ole TMT, signifiant « non au TMT ». Ce mémoire illustre les raisons motivant cette initiative sociale et les outils mobilisés par les agents actifs de ce mouvement. Cette dissertation montre comment – s’inscrivant dans le contexte, d’abord, du Mouvement des Droits Civiques aux États-Unis et, ensuite, du mouvement de justice sociale et environnementale Idle No More – les activistes du ‘A’ole TMT Movement ont su procéder au re-branding de leurs attributs culturels et spirituels et, ainsi raviver l’authenticité de leur nation et de leur environnement, caractérisée par la réappropriation des lieux de mémoire hawaiiens. / In 2010, the Thirty Meter Telescope Corporation, composed of an inter-university alliance of researchers in astronomy, presented the Thirty Meter Telescope project, proposed to be built on the sacred mountain Mauna Kea, located on Hawai’i Island. Inspired by Idle No More, a grassroots Hawaiian activism movement was formed in an attempt to stop the desecration of this natural temple. Rapidly, a movement was born: ‘A’ole TMT, meaning “No to the TMT”. This dissertation shows the reasons motivating such a social initiative and presents the resources that active agents to the ‘A’ole TMT Movement mobilized to formally halt the TMT project. This thesis establishes how – in the context, first, of the accomplishments of the American Civil Rights Movement and, second, of the social and environmental justice movement Idle No More – Hawaiians have managed to re-brand their cultural and spiritual attributes and hence revive the authenticity of their nation as a singular and unique place through a renewed connection with Hawaiian lieux de mémoire.
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Community remoteness and birth outcomes among First Nations in QuebecWassimi, Spogmai 08 1900 (has links)
OBJECTIF: Chez les Autochtones, la relation entre le degré d'éloignement et les issues de naissance est inconnue. L’objectif de cette étude est d’évaluer cet impact parmi les Premières Nations du Québec. MÉTHODE : Nous avons utilisé les données vitales de Statistique Canada pour la province du Québec pour la période 1991-2000. L’ensemble des naissances géocodées parmi les communautés des Premières Nations groupées en quatre zones en se basant sur le degré d'éloignement a été analysé. Nous avons utilisé la régression logistique multi-niveaux pour obtenir des rapports de cotes ajustés pour les caractéristiques maternelles. RESULTATS : Le taux de naissances prématurées varie en fonction de l’éloignement de la zone d’habitation (8,2% dans la zone la moins éloignée et 5,2% dans la Zone la plus éloignée, P<0,01). En revanche, plus la zone est éloignée, plus le taux de mortalité infantile est élevé (6,9 pour 1000 pour la Zone 1 et 16,8 pour 1000 pour la Zone 4, P<0,01). Le taux élevé de mortalité infantile dans la zone la plus éloignée pourrait être partiellement expliqué par le fort taux de mortalité post-natale. Le taux de mort subite du nourrisson est 3 fois plus élevé dans la zone 4 par rapport à la zone 1. Cependant la mortalité prénatale ne présente pas de différences significatives en fonction de la zone malgré une fréquence élevée dans la zone 4. La morbidité périnatale était semblable en fonction de la zone après avoir ajusté pour l’âge, l’éducation, la parité et le statut civil. CONCLUSIONS : Malgré de plus faibles taux d’enfants à haut risque (accouchements prématurés), les Premières Nations vivant dans les communautés les plus éloignées ont un risque plus élevé de mortalité infantile et plus spécialement de mortalité post-néonatale par rapport aux Premières Nations vivant dans des communautés moins éloignées. Il y existe un grand besoin d’investissement en services de santé et en promotion de la santé dans les communautés les plus éloignées afin de réduire le taux de mortalité infantile et surtout post-néonatale. / OBJECTIVE: It is unknown whether Aboriginal birth outcomes may be affected by the degree of community remoteness. We assessed community remoteness and birth outcomes among Quebec First Nations. METHODS: We used Statistics Canada's vital data for the province of Quebec, 1991-2000. Postcode geo-coding linkage was used to identify all births in First Nations communities (reserves). Communities were grouped into four zones based on the degree of remoteness. Multilevel logistic regression was used to obtain the ORs adjusting for maternal characteristics. RESULTS: Preterm birth rates rose progressively from the most remote (5.2%) to the least remote (8.2%) zone (P<0.001). In contrast, infant mortality rose progressively from the least remote (6.9/1000) to the most remote (16.8/1000) zone (P<0.01). The excess infant mortality in the more remote zones could be largely explained by the high postneonatal mortality. Postnatal SIDS was 3 times higher in the most remote compared to the least remote zone. Perinatal mortality was highest in the most remote zone but the differences were not significant across the four zones. Similar patterns were observed after adjusting for maternal age, education, parity and marital status. CONCLUSIONS: Despite lower rates of preterm deliveries, First Nations living in more remote communities suffered a substantially higher risk of infant death, especially postneonatal death, compared to First Nations living in less remote communities. There is a greater need for improving maternal and infant health in more remote Aboriginal communities.
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La situation socioéconomique des résidants des collectivités des Premières Nations et des collectivités environnantes du Québec : impact des facteurs de contexte et des facteurs individuelsDeslauriers, Mélanie 04 1900 (has links)
Cette recherche se penche sur l’impact des facteurs de contexte et des facteurs individuels sur les conditions socioéconomiques des résidants des collectivités des Premières Nations du Québec et des résidants des communautés situées à proximité.
Des régressions logistiques sur les données censitaires de 2001 ont été réalisées afin de répondre aux questions d’étude. Quatre dimensions, inspirées de l’indice de bien-être (IBC), ont été étudiées : l’activité, le logement, le revenu et la scolarité.
Les résultats de recherche montrent que les deux types de facteurs contribuent à l’explication des inégalités sociales. Plus spécifiquement, les inégalités scolaires apparaissent principalement déterminées par les facteurs de contexte bien que les facteurs individuels, tel que l’âge et le genre, soient aussi déterminants. Ces dernières surviennent en amont des inégalités d’emploi et de revenu et expliquent celles-ci. De plus, les inégalités relatives au logement sont expliquées par l’emplacement spatial et le type de communauté de résidence.
Par ailleurs, l’ethnicité des répondants ne joue pas un rôle de premier plan dans l’explication des disparités observées, une fois les autres caractéristiques contrôlées, ce qui ne signifie pas qu’il n’existe pas d’inégalités entre Amérindien et non-Amérindien. En fait, des chances différenciées persistent lorsque les autres caractéristiques sont contrôlées. Ainsi, les résultats mettent en évidence l’utilité de déplacer le point focal de la recherche quantitative sur les conditions autochtones du principal fait d’être Amérindien ou non vers un éventail plus large de déterminants. / This research assesses the specific contribution of individual and contextual factors in explaining the socioeconomics discrepancies between members of First Nations communities and those of communities located nearby.
Using logistic regression on 2001 census data, four dimensions of socioeconomic conditions, largely inspired by the Community Well-Being Index (CWB), are assessed: employment, housing, income and education.
The results of the study show that social inequalities appear correlated to both types of factors. Educational inequalities are primarily due to contextual factors even if individual factors, such as age and gender, also play a role in determining the odds of living social inequalities. Educational inequalities precede employment and income inequalities and, to some extent, explain them. Moreover, housing inequalities are mainly explained by spatial location and residence in a First Nations community
Furthermore, the ethnicity of respondents does not play a major role in explaining the discrepancies, once other characteristics are taken into account. This does not mean that social inequalities do not exist between Aboriginal and non-Aboriginal Canadians. Actually, significant differences between these two social categories are observed even when other characteristics are controlled for. Thus, the results of this study point out to the fact that the focus of quantitative research on Aboriginal people’s conditions should be put on additional predictors of inequalities besides “aboriginality”. Also, the review of literature shows a lack of research on social inequalities within First Nations communities in Canada.
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Le leadership interstitiel, le champ d'action des Amérindiens ou le pouvoir dans la marge : l'exemple de la communauté algonquine de Kitigan Zibi (Québec)Morissette, Anny 03 1900 (has links)
Quel est le champ d’action des Amérindiens dans le contexte politique canadien? Malgré les tentatives de l’État canadien de briser la structure politique traditionnelle des Autochtones en introduisant le système électif et politique du conseil de bande, ceux-ci sont loin d'avoir été des victimes passives. L'étude du leadership interstitiel est la ligne directrice de cette thèse car il est la clé d’une pratique politique « in the cracks » qui confère un pouvoir marginal aux Amérindiens. En s'intéressant aux conditions historiques et sociales de déploiement de l’arène politique en milieu de réserve, il est possible de comprendre la quotidienneté et la contemporanéité de l’exercice du pouvoir au sein d’une population minoritaire fortement politisée.
La recherche ethnographique porte sur la politique locale de la communauté algonquine de Kitigan Zibi (Québec). L’analyse des acteurs anishnabeg a montré une variabilité du leadership politique chez les Algonquins et l’existence de différents types de leader malgré l’imposition d’une fonction de chef par la Loi sur les Indiens. Le contrôle des affaires politiques officielles d’une bande par les agents coloniaux, c'est-à-dire les missionnaires et les agents indiens, n’a pas donné lieu à un contrôle total de sa dynamique politique interne et de ses membres. L'enquête de terrain a dévoilé que les diverses manifestations et actions politiques menées par les Anishnabeg s’avèrent être des stratégies du pouvoir dans la marge, une forme quotidienne de résistance face aux nouvelles façons de faire la politique établies par les autorités canadiennes, des ruses et des tactiques employées pour tenter de changer le système formel en remettant en question le pouvoir des Affaires indiennes. La contestation et la résistance ne sont toutefois pas l’unique moteur du leadership et de la politique amérindienne. En fait, le leadership politique chez les Kitigan Zibi Anishnabeg est aussi basé sur diverses représentations (traditionnelles, spirituelles, symboliques) qui ont permis aux Algonquins de préserver une identité politique malgré certaines ruptures et transformations introduites dans leur société par les colonisateurs. Les ambiguïtés, les contradictions et les paradoxes de la quotidienneté politique d’une bande autochtone ne sont pas que le résultat de la rencontre d’un univers politique Autre, mais aussi l’aboutissement de l’évolution et de la reconstruction d’un système sociopolitique traditionnel et de ses dynamiques internes reliées au pouvoir, d’une redéfinition de l’autorité et de la légitimité du politique, de l'essor de leaders nouveau genre pour répondre adéquatement aux exigences politiques de la vie en réserve. La politique de réserve n’est pas une chose concrète mais plutôt une dynamique dans un temps et dans un lieu donné, au chevauchement culturel de diverses traditions politiques et formes d’autorité, au truchement de divers espaces (imposé ou symbolique) et institutions (formelle et informelle). Les Algonquins se renouvellent continuellement politiquement au sein de leur système. Ceci n’est pas un effet de l’acculturation, d’une hybridité ou de la modernité mais relève bien de la tradition. Le rattachement de fonctions et dynamiques traditionnelles à la structure formelle constitue un début de gouvernance « par le bas ». Cette dernière renouvelle de l’intérieur, par l’établissement d’un dialogue, la relation entre les leaders autochtones et les représentants de l’État, ce qui donne aux acteurs locaux une marge de manœuvre. Les Algonquins ont saisi les incompatibilités des deux systèmes – blanc et autochtone – pour définir un nouveau territoire, « in the cracks », qui devient leur domaine d’action. L'analyse de la flexibilité du leadership algonquin, de la vision eurocanadienne du leadership amérindien, de l’usage instrumental des exigences de l’État, des élections et des éligibles contemporains, de l'empowerment des femmes algonquines et du leadership féminin en milieu de réserve, a révélé que le leadership interstitiel est une force politique pour les Kitigan Zibi Anishnabeg.
En portant un regard critique sur la politique locale dans le quotidien d'une bande et en incluant les voix autochtones, il est possible d’observer le processus de décolonisation et des formes embryonnaires de pratiques postcoloniales au sein des réserves. Cette recherche a démontré que le chef et les autres leaders sont au cœur de cette dynamique politique dans les marges, de l’essor et de l’émancipation politique de leur bande. / What is the scope of Indian participation in Canadian politics? Despite the Canadian governments’ attempts to break traditional Indigenous' political structures by introducing the Band Council system, First Peoples are far from passive victims. The study of interstitial leadership is the theoretical framework of this thesis because it is the key to political practices that take place "in the cracks", thereby conferring marginal power to Indigenous Peoples. By examining the historical and social conditions for the development of the political arena in reserves, it is possible to understand the everyday and contemporaneity of the exercise of power within a highly politicized minority population.
The present ethnographic research focuses on the local politics of the Algonquin community of Kitigan Zibi (Quebec). Anishnabeg stakeholder analysis showed a variability of Algonquin political leadership and the existence of different types of leaders in spite of the imposition of a single chief through the Indian Act. The control of the band’s official political affairs by colonial agents, that is to say the missionaries and the Indian agents, has not resulted in the complete control of internal political dynamics and members. The fieldwork revealed that the various political actions undertaken by the Anishnabeg prove to be power strategies from the margin, a form of everyday resistance to the new ways of doing politics established by the Canadian authorities. These actions were also tricks and tactics used to challenge the formal system and the Indian Affairs power. Opposition and resistance however are not the only instruments of Native leadership and politics. In fact, the Kitigan Zibi Anishnabeg political leadership is also based on various representations (i.e. traditional, spiritual, and symbolic) that helped preserve Algonquin political identity despite some disruptions and changes introduced into their society by the colonizers. Ambiguities, contradictions and paradoxes found in everyday band politics are not only the result of the meeting of an Other political universe. They are also the culmination of the development and reconstruction of a traditional sociopolitical system and its internal dynamics related to power, a redefinition of the authority and political legitimacy, the rise of a new leaders genre to adequately respond to the demands of the reserve’s political life. Reserve politics are not a concrete ‘thing’ but rather a dynamic that exists within a particular time and in a given place. Additionally, overlapping different cultural and political traditions as well as various forms of authority, occur in various spaces (imposed or symbolic) and institutions (formal and informal). The Algonquin are continually renewing themselves politically within their system. This is not an effect of acculturation, hybridity, and modernity but of tradition. The joining of traditional functions and dynamics to the formal structure represents the beginning of a governance "from below". The latter renews from within, through the establishment of a dialogue, the relationship between Aboriginal leaders and representatives of the State, which provides room for manoeuvre to local protagonists. The Algonquins seized upon the incompatibilities between the two systems - Settler and Aboriginal - to define a new territory "in the cracks" which became their field of action. The analysis of the flexibility of Algonquin leadership, the Euro-Canadien vision of the Native leadership, the instrumental use of State requirements, the contemporary elections and candidates, Algonquin women's empowerment and female leadership within reserve have showed that the interstitial leadership is a political force for the Kitigan Zibi Anishnabeg.
By wearing a critical eye on local politics in daily band life and by including Indigenous voices, it is possible to observe the process of decolonization as well as the embryonic forms of postcolonial practices within reserves. This research has shown that the chief and other leaders are at the heart of this political dynamic in the margins and the political development and empowerment of their band.
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Transformations sociales chez les Cherokees, 1794-1827Laramée, François Dominic 12 1900 (has links)
Bouleversements démographiques, pressions assimilatrices, défaites militaires et rivalités territoriales : ce mémoire étudie les transformations que connaît la société Cherokee sous l’impulsion de ces forces au cours du «long XVIIIe siècle» qui débute avec l’intensification des contacts avec les colons anglais vers 1700 et qui se termine avec la déportation des Cherokees vers l’Indian Territory, dans l’actuel Oklahoma, à la fin des années 1830. Son regard porte principalement la centralisation des institutions politiques, la transformation des règles qui définissent l’appartenance à la nation, et l’évolution des rôles des genres dans la famille et dans l’économie pendant la période entre la signature du traité de paix de 1794 et l’adoption par les Cherokees d’une Constitution fortement inspirée de celle des États-Unis, en 1827. / Demographic shifts, pressures to assimilate, military disasters, and territorial rivalries : this thesis studies how Cherokee society was transformed by these forces during the «long 18th century» that began with the intensification of contacts with European settlers in the early 1700s and that ended with the Cherokees’ removal to the Indian Territory (located in today’s Oklahoma) in the late 1830s. It focuses on the centralisation of political institutions, the transformation of the rules governing tribal membership and acceptance, and the changing roles of men and women in the family and in the Cherokee economy, primarily between the signing of the 1794 peace treaty with the United States and the adoption of a Constitutional government by the Cherokee Nation in 1827.
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La scène musicale populaire autochtone au Québec : dynamiques relationnelles et identitairesAudet, Véronique 04 1900 (has links)
La musique, pour les Autochtones au Québec, joue un rôle fondamental pour l’expression et la consolidation identitaire, la mise en relation interpersonnelle, interculturelle et spirituelle ainsi que pour exercer un pouvoir d’action et de transformation sur soi et le milieu environnant. Cette thèse dresse un panorama de la scène musicale populaire autochtone contemporaine au Québec, en s’attardant plus particulièrement au milieu algonquien du Nord, tout en démontrant un lien de continuité évident avec le sens des traditions musicales et des rassemblements ancestraux. La musique populaire autochtone y est considérée comme un mode d’affirmation identitaire et de relation au monde, la scène de la musique populaire autochtone au Québec comme un réseau relationnel, et les événements musicaux comme des points de rencontre et de convergence (foyers) d’une communauté autochtone s’y reconnaissant et s’y reliant de façons différenciées. Le cadre théorique arrime les concepts de scène dans le contexte de culture populaire, des politiques/poétiques de l’identité, d’intersubjectivité, de résonance, de nomadisme, d’ontologie relationnelle, de poétiques de l’habiter (of dwelling), d’indigénisation et de transformation des identités et des modes d'être au monde autochtones dans le contexte contemporain. Selon les traditions algonquiennes, les actes musicaux servent à s’identifier en tant que personne particulière et membre d’une collectivité et du cosmos ainsi qu’à entretenir des relations avec les autres personnes du cosmos (humains et non humains) afin de vivre bien et de se donner du pouvoir sur soi et son environnement. Cette thèse démontre que les musiques populaires contemporaines et ses événements associés, bien que sous d’autres formes, poursuivent ce sens relationnel et identitaire des traditions musicales ancestrales et de leurs contextes de manifestation. Le réseau contemporain de la scène musicale populaire autochtone est ainsi formé d’espaces investis par les Autochtones de différentes nations, où ils se créent un chez-nous, un « espace à nous » et se redéfinissent des identités. Chanter, notamment dans leur langue, est ainsi un acte d’« habitation » du monde, de cohabitation, de communication, une inscription identitaire dans un environnement ainsi habité et senti. / For Aboriginal people in Quebec, music plays a fundamental role in the consolidation and expression of identity in interpersonal, intercultural and spiritual relationships, but also in terms of personal empowerment. This thesis provides an overview of the contemporary Aboriginal popular music scene in Quebec, focusing more specifically on Algonquian communities and demonstrating continuity with musical traditions and ancestral gatherings. Aboriginal popular music is considered as a way of asserting identity and a relationship to the world; the aboriginal popular music scene in Quebec is presented as a network of relationships, and musical events are seen as focal points of an aboriginal community that connect individuals and groups in differentiated ways. According Algonquian traditions, musical acts are used to identify oneself as a particular person and member of a community and the cosmos as well as to maintain relationships with others in the cosmos (human and nonhuman). Different forms of musical practice are desirable in order to live well and to empower the self in a particular environment. This thesis demonstrates that contemporary popular music and its associated events, albeit in other forms, are continuing a relational sense of ancestral musical traditions in various performative contexts. The contemporary Aboriginal popular music scene network is forged through spaces invested by Aboriginal people of different nations, where they create a "home", a "space for us", and redefine identity in unexpected ways. Singing, especially in Aboriginal languages, is an act of dwelling and cohabitation in an environment that is lived and felt.
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L’intervention sociojudiciaire et socioprotectionnelle en contexte atikamekw : étude des représentations des intervenantsRobillard, Pascale 04 1900 (has links)
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L’intermédialité autochtone dans l’oeuvre de Natasha Kanapé Fontaine : mémoire, oralité et territoireMorin-Martel, Florence 09 1900 (has links)
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