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Fondements de l'homéopathie à partir de la philosophie de Hegel / Tackling homeopathy's grounds at the light of Hegelian philosophyBardy, Stéphanie 25 March 2019 (has links)
Ce travail est le résultat d’un essai d’extraction d’un possible fondement logique à la médecine homéopathique.Aucune véritable théorie sur l’homéopathie n’a donc vu le jour lors de sa découverte par S. Hahnemann et c'est cette lacune que nous nous proposons ici d'interroger.Dans cette recherche, nous avons donc essayé d’identifier un possible fondement philosophique à même d’expliquer l’effectivité thérapeutique de la médecine homéopathique, en nous appuyant sur la philosophie hégélienne en raison de sa systématicité. Puisqu’il n’y a plus de substance (donc de principe actif) d’un point de vue moléculaire dans la plupart des médicaments homéopathiques, comment expliquer l’effectivité de cette substance ? Nous formulons ici et essayons de démontrer l’hypothèse selon laquelle il existerait une rationalité différente de celle sur laquelle repose l’allopathie. Une rationalité qui serait précisément à même de fonder logiquement l’effectivité thérapeutique de l’homéopathie.Trois questions ont guidé notre réflexion : - Comment concevoir la notion de substance homéopathique dans la philosophie de la Nature de Hegel ?- Comment élever le système de la santé à une postulation ontologique ? - Comment rattacher la pathologie à une logique de la liberté ? Pour notre démonstration, nous avons, dans notre première partie, ouvert sur l’histoire de la philosophie, qui nous conduit à penser la substance chez Hegel. Nous avons poursuivi, dans un deuxième temps, notre réflexion par une analyse de la Science de la logique telle que Hegel la développe dans l’Encyclopédie, de manière à poser les bases d’une proposition de rationalité pour l’homéopathie. Proposition que nous avons développée dans la troisième partie, dans laquelle nous posons enfin la question de la liberté de l’individu face à la pathologie. / This work results from attempts at a possible unraveling of the logical grounds of homeopathic medicine. No genuine epistemology of homeopathy has been proposed by S. Hahnemann upon its discovery. Adressing such caveat has been the purpose of our work.To this aim, this research has been dedicated to the identification of a possible philosophical ground capable of explaining the effectiveness of homeopathy. This goal has been pursued considering GWF Hegel’s works as guiding principles and roadmaps because of the systematic rigor of this author’s theoretical productions. Since active molecules are deemed absent from most homeopathic preparations, how can one explain their therapeutic activity?Our hypothesis aimed at providing an answer to this question necessitates the introduction of another reasoning mode, not shaped by conventional pharmacology, i.e. differing from allopathy’s. Instead, we postulate that the Hegelian understanding of the active substance is precisely relevant in providing a logical basis for the clinical effectiveness of homeopathy, implicating three logically concatenated questions:- How can we conceptualize the status of the homeopathic substance in Hegel’s philosophy of nature?- How can we make the human health system catch up with ontological perspectives?- How can we associate the concept of pathology with the notion of freedom-structured logic at the patient level?Our demonstration is divided into three parts. The first section will consider how the history of philosophy allows one to gain access to the notion of the Hegelian substance. We then carry out an analysis of the Science of Logic as found in Hegel’s Encyclopedia in order to set the basis for a possible notion of rationality related to homeopathy, prior to more thoroughly unfolding its contents in the third part of this thesis. Hence, the third section of the document focuses on the implication of illness as a potential milestone relevant to our human quest for freedom.
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Adhérer ou adhérer : essai sur la notion de contrat (par adhésion)Picotte, Marc-Antoine 12 1900 (has links)
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Le revenu de base :renversement ou renouveau du droit social ?Éléments pour une philosophie politique et sociale de l'inconditionnalitéSabate, Marc-Antoine 23 October 2020 (has links) (PDF)
Longtemps marginalisé, le revenu de base connaît depuis quelques années un engouement tout aussi croissant qu’inédit. Ses partisans le présentent comme un « nouveau pilier du système de protection sociale » :un socle de sécurité matérielle, garanti de manière individuelle, universelle et inconditionnelle, qui permettrait de lutter contre la pauvreté, le chômage ou les inégalités.Les controverses autour de sa possible mise en place s’articulent généralement autour de deux questions :peut-on vraiment le financer ?N’encouragerait-il pas l’oisiveté ?La thèse part du constat des limites de cette problématisation. D’une part, la question financière masque une question politique :bien comprise, la question de la faisabilité d’une politique n’est autre que celle des conditions pratiques de sa désirabilité. D’autre part, nombre d’acteurs, militants ou académiques, rejettent le revenu de base non pas seulement parce qu’il permettrait d’échapper au devoir de travail, mais aussi et surtout parce qu’il reviendrait à abandonner le droit au travail :la société versant dès lors un « solde de tout compte » à des populations de chômeurs ou de travailleurs pauvres qu’elle aurait renoncer à intégrer durablement.Alors que ses défenseurs y voient un moyen de renouveler la protection sociale, les opposants au revenu de base y voient donc bien plutôt un moyen d’achever un processus historique de renversement du droit social (défini comme le double champ d’application du droit du travail et du droit de la Sécurité sociale). L’hypothèse générale de la thèse est que ce désaccord ne repose pas seulement sur l’anticipation des effets pratiques du revenu de base sur la pauvreté, le retour à l’emploi ou même le bien-être, mais aussi sur un conflit normatif :comment justifier le revenu de base au sein d’un système de protection qui fonde les droits sociaux sur le travail ?Comment penser un droit au revenu indépendamment du devoir de et du droit au travail ?En philosophie politique, ce conflit normatif a généralement été pensé sous l’angle de la réciprocité :nous avons droits aux bénéfices de la coopération sociale dans la mesure où nous y prenons nous-mêmes notre juste part. L’idéal de la réciprocité a donc pour horizon une société de droits et de devoirs égaux et réciproques. Deux questions peuvent par conséquent être posées :(1) le revenu de base n’aurait-il pas pour conséquence une meilleure effectivité du droit au travail, une meilleure intégration des individus au collectif ?(2) Et ne pourrait-il pas, dans tous les cas, être vu comme le versement d’une juste part, indépendante de la contribution par le travail ?Pour répondre à ces questions, la thèse présente une analyse à la fois historique et conceptuelle, tant des institutions de l’État social que des discussions sur le revenu de base. Dans l’histoire de la protection sociale, le droit à l’existence émerge avant tout comme un droit à l’existence par le travail, et donc comme un droit au revenu du travail. Qu’il s’exprime sous la forme disciplinaire d’un réencastrement de la main d’œuvre ou sous la forme démocratique d’une citoyenneté sociale, ce droit répond fondamentalement à l’insécurité et au caractère désintégré de la condition salariale. La problématique du droit social est historiquement une problématique de l’intégration :il s’agit d’offrir à chacun une place dans la société.Le revenu de base fait précisément son apparition au moment où ce modèle est remis en question :c’est la « crise de l’État-providence », diagnostiquée au tournant des années 1980. Les justifications du revenu de base sont à cet égard ambigües. D’un côté, elles résonnent avec les politiques d’activation mises en place pour réintégrer les chômeurs et les « exclus » :son versement est supposé remédier aux « trappes » à inactivité en incitant au retour à l’emploi. D’un autre côté, le revenu de base trouve sa place dans des « utopies post-salariales » qui visent à nous libérer de l’emploi et du marché :il offrirait à chacun un « pouvoir de dire non » et constituerait un support pour le développement de ce que le philosophe André Gorz nommait des « activités autonomes ». Pour ses concepteurs, par exemple le philosophe Philippe Van Parijs, ces deux arguments peuvent toutefois être tenus ensemble dans la mesure où l’objectif premier du revenu de base est la « liberté de choix ». À la question (1), les théoriciens du revenu de base proposent donc la réponse suivante :peu importe que l’on choisisse de travailler ou non, à temps partiel ou à temps plein, du moment que l’on possède la « liberté réelle » de faire ce choix.En ce qui concerne la question (2), deux types de réponses sont généralement proposées. Une première stratégie contourne l’exigence de réciprocité en posant qu’une grande partie des ressources matérielles et immatérielles à notre disposition peuvent être considérées comme un héritage commun, de telle sorte que chacun devrait pouvoir y accéder indépendamment de sa contribution productive. Une seconde stratégie étend la réciprocité en posant que, quelles que soient nos activités, nous contribuons quoiqu’il arrive toutes et tous à la production de richesses sociales à un niveau suffisant pour recevoir un revenu minimum en retour. L’argument développé dans la thèse est qu’aucune de ces deux stratégies n’est pleinement satisfaisante et qu’il faut, par conséquent, en proposer une troisième.En effet, la première repose sur des prémisses libertariennes en postulant des droits aux ressources préinstitutionnels, ce qui est incompatible avec une approche égalitariste pour laquelle seul le contexte coopératif permet d’arbitrer les revendications sur les ressources, même héritées. La seconde, quant à elle, efface la distinction entre travail et non-travail et invisibilise par conséquent les inégalités de répartition et de qualité du travail en même temps qu’elle ouvre paradoxalement la porte à l’extension de la rationalité économique du travail dans les autres sphères sociales. D’où une troisième stratégie, dite de la réciprocité manquante :si la justice comme réciprocité doit être défendue comme perspective idéale, les circonstances non-idéales du monde réel, et en particulier du marché du travail, font qu’il manque un contexte élémentaire de réciprocité suffisant pour exiger une contribution en échange de l’accès à un revenu minimum. La réciprocité n’est pas à contourner ni à étendre, elle est simplement manquante.Dans cette optique, la question à poser devient la suivante :le revenu de base peut-il être pensé comme une précondition de la réciprocité et, partant, comme un support pour le renouveau du droit social ?La thèse se conclut dès lors par une réponse en deux temps. D’un côté, il est certain que la revendication du revenu de base est une conséquence du renversement du droit social par l’activation des politiques sociales et la dérégulation du marché du travail :même dans ses versions les plus généreuses, son introduction viendrait confirmer et sans doute approfondir le passage historique d’un État social cherchant à organiser les rapports de travail et les service publics à un État social qui, de plus en plus, se contente de multiplier les transferts monétaires pour limiter l’ampleur de la pauvreté et créer des incitants sur le marché du travail. D’un autre côté, il n’est pas exclu qu’un revenu de base, articulé à un ensemble cohérent de mesures économiques et sociales, puisse contribuer à subvertir ce processus en offrant un support matériel pour le déploiement de pratiques individuelles et collectives aujourd’hui cantonnées au domaine de l’infra-politique, et qui pourraient à l’avenir fournir la matière d’un nouveau droit social. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Éthique de la négation : le problème de l'ascétisme chez SchopenhauerParaskevopoulos, Daniel 12 1900 (has links)
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Pouvoir d’action des artistes dans le cadre de la commande publique : étude de cas de la Politique québécoise d’intégration des arts à l’architectureBeaurin-Lecardonnel, Juliette 08 1900 (has links)
La Politique d'intégration des arts à l’architecture et à l'environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics, ou « Politique du 1% », s'attache à favoriser, au Québec, la création d’œuvres d'art contemporain intégrées à leur environnement. Elle comporte trois objectifs principaux : susciter une création artistique intégrée à son environnement spatial, « visibiliser » les artistes québécois et leurs œuvres tout en enrichissant le cadre de vie des citoyens, et démocratiser l’art actuel à toute la population du Québec. La bonne application du processus entrepris pour la réalisation de l’intégration d’une œuvre d’art est gérée par un comité constitué pour chaque projet, et elle se fait en fonction de critères spécifiques qui répondent à la pluralité des intérêts des acteurs en présence, notamment le public et les experts du monde artistique. L’enjeu pour l’artiste, à travers la réalisation d’une œuvre d’intégration, est alors de répondre aux attentes propres à chacun des groupes d’acteurs.
La présente recherche a donc pour but de mettre au jour la façon dont les artistes font face à ces attentes, et notre interrogation porte ainsi sur le pouvoir d’action des artistes « intégrateurs » dans le cadre du processus de création et d’intégration de leur œuvre : quelle est la possibilité de faire incarner à celle-ci leurs valeurs, leur démarche intime mais aussi leur propre conception de ce qu’est une bonne intégration de l’art, tout en créant une œuvre significative. La recherche révèle ainsi qu’une adaptation de leur démarche et de leur pratique est nécessaire dans ce nouveau contexte. L’analyse du discours des artistes met aussi en évidence un spectre d’adaptabilité, qui permet de comprendre comment est possible cette adaptation compte tenu de la confrontation de valeurs telles que la liberté et l’autonomie face aux contraintes inhérentes à la Politique. / The Politique d'intégration des arts à l’architecture et à l'environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics, or “ Politique du 1%”, endeavours to promote the creation in the province of Québec of contemporary artworks integrated into their environment. It has three main objectives: to provoke the creation of artistic works integrated into their spatial environment, to make Québec based artists and their works more visible while enriching the living environment of citizens, and finally to make contemporary art more accessible to the entire population of the Québec province. The application of the process undertaken for the realization of the integration of an artwork is managed by a committee set up for each project, and is done according to specific criteria which meet the diverse interests of the actors concerned, especially the general public and the experts of the artistic world. The challenge for the artist, through the creation of an integrative work, is then to meet the expectations generated by each group of actors.
This research therefore aims to reveal the means by which artists cope with such expectations and our question thus relates to the power of action of the “integrating” artists within the framework of the process of creation and of integration of their work: what is the possibility of incorporating their values, their intimate approach but also their own interpretation of what a successful integration is, while creating a meaningful piece of art. The research thus reveals that an adaptation of their approach and practice is necessary in this new context. The analysis of the artists' discourse also highlights a spectrum of adaptability, which enables to understand how this adaptation is possible given the confrontation of values such as freedom and autonomy to the constraints inherent in the policy.
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La liberté herméneutique chez HeideggerNg, Kenneth 08 1900 (has links)
Sommes-nous libres ou sommes-nous déterminés ? La liberté est-elle simplement
une illusion dans un cours des choses gouverné par la nécessité ? Il semble que la question
sur la liberté ne saurait trouver de réponse certaine si elle reste ainsi posée dans ces termes
qui sont ceux de la troisième antinomie kantienne. Notre étude tentera de montrer, à l’aide
du corpus heideggérien, que poser la question de la liberté dans le cadre de la causalité,
c’est d’emblée mécomprendre l’essence de l’être humain, de la liberté et du monde. Ce
n’est qu’en redécouvrant une liberté plus originaire que l’on pourrait comprendre en quoi
nous sommes essentiellement libres. La thèse de notre étude est que la « liberté
herméneutique » chez Heidegger correspond à cette liberté originaire. Notre mémoire
retracera, en trois parties, l’évolution du concept de liberté chez Heidegger de l’époque de
Sein und Zeit jusqu’à sa pensée tardive.
La première partie de notre étude s’intéresse au Dasein en tant qu’il est être-au monde : en reproblématisant la relation de l’être humain avec son monde, nous montrerons
que l’être humain est essentiellement libre en tant qu’il se caractérise par son ouverture
herméneutique au monde. La deuxième partie cherche à éclaircir le lien entre liberté et
vérité : le Dasein, en tant qu’il est libre, est aussi dans la vérité entendue comme ouverture.
Nous pourrons ainsi mettre en évidence dans la dernière partie de notre mémoire la
continuité entre le concept de la liberté lors du « tournant » avec celui de l’époque d’Être
et Temps et approfondir la notion de l’authenticité au-delà d’Être et Temps. / Do we have free will or are determined? Is freedom only an illusion in a course of the world governed by necessity? It seems that the question of liberty cannot find a definitive answer if it remains thus posed in these terms which are those of the third Kantian antinomy. Our study will try to show, with the help of Heidegger’s work, that asking the question of liberty within the framework of causality is to misunderstand from the outset the essence of human being, of liberty and of the world. It is only by discovering a more radical liberty, freed from this framework, that one could understand how we are essentially free. The thesis of our study is that “hermeneutical freedom” in Heidegger corresponds to this radical freedom. Our thesis will retrace, in its three parts, the evolution of the concept of freedom in Heidegger from the time of Sein und Zeit until his later period.
The first part of our study will look into Dasein as being-in-the-world: by problematizing the relationship between the human being and its world, we will show that freedom is essentially characterized as a hermeneutical openness to the world. The second part seeks to clarify the link between freedom and truth: Dasein, as it is free, is also truth understood as openness. We will thus be able to highlight in the last part of our study the continuity between the concept of freedom at the time of the "turn" with that at the time of “Being and Time” and be able to deepen the notion of authenticity beyond “Being and Time”.
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Vulnérabilité de la population haïtienne face aux changements climatiques : cas des producteurs de riz de la commune de Fort-Liberté de 2010 à 2020Pierre, Jacquelin 10 1900 (has links)
Cette étude porte sur la vulnérabilité de la population haïtienne face aux conséquences des changements climatiques. En effet, elle cherche à comprendre la construction de la vulnérabilité socio-économique des producteurs de riz de Fort-Liberté et la manière dont l’État est impliqué pour rendre possible cette construction. Elle s’efforce de décortiquer le contexte d’exposition de la population haïtienne, celle de Fort-Liberté, en particulier, face aux conséquences des changements climatiques associés aux paramètres politiques, socio-économiques, environnementaux, géopolitiques et historiques auxquels les producteurs locaux sont confrontés depuis plus d’une décennie. En donnant la priorité au processus de construction de la vulnérabilité décrit par le modèle de PAR de Ben Wisner (2004), l’accent est mis sur les diverses conséquences d’application du programme d’ajustement structurel (PAS) en Haïti. Conceptuellement, l’étude convoque les discussions controversées sur le développement du concept de vulnérabilité en précisant son évolution épistémique en rapport à la notion du risque. La distinction est clairement faite sur ce que veut dire la vulnérabilité du point de vue des naturalistes, des promoteurs des sciences sociales et les structuralistes. Son sens physico-social a été aussi développé par rapport aux enjeux multiformes qu’engendrent les changements climatiques dans les pays moins avancés, même s’il partage d’importantes similitudes avec les paradigmes classiques et sociaux de la vulnérabilité.
Dans le cadre de ce travail, nous avons utilisé les techniques de recherche liées aux groupes de discussion et des entretiens individuels. Dans les deux cas, les entretiens conduits ont privilégié les approches directive et semi-directive. Pour mieux décortiquer les informations, nous avons d’abord effectué une analyse documentaire suivie d’une analyse de contenu liée aux données de terrain. En termes des résultats, nous sommes parvenus à comprendre que les producteurs agricoles de Fort-Liberté sont très exposés aux divers effets néfastes des changements climatiques, notamment de fortes pluies et des périodes de sécheresse répétées. Depuis l’année 2010, la culture rizicole des producteurs de Fort-Liberté enregistre d’importantes baisses de rendement, dans la mesure où, hormis la présence de nouvelles maladies ravageuses, presque toutes les principales rivières alimentant les plantations de riz dans cette commune sont aujourd’hui à leur niveau d’étiage le plus sévère et enregistrent rarement de pluies intenses inondant les espaces habitables et culturaux des producteurs. L’exposition des producteurs aux changements climatiques est exacerbée par l’ampleur du désengagement de l’État à travers les institutions politiques et sociales à protéger ou à accompagner les producteurs dans leurs activités agricoles entre autres. Le désengagement de l’État ne fait que créer des espaces pour une nouvelle forme de développement et de gouvernance qui s’appuie sur une importance accrue des ONG internationales où leur implication dans le secteur du riz ne fait que renforcer celles qui constituent déjà un énorme levier économique en laissant les producteurs dans leur état initialement marginal. Le plus important à cerner dans cette étude, c’est que la problématique de la filière de riz à Fort-Liberté se situe aussi dans le rapport de pouvoir entre les pays occidentaux, notamment entre les États-Unis et Haïti annulant les tarifs douaniers protégeant les productions nationales, le riz en particulier. C’est ce qui explique la transformation du marché de riz des producteurs de Fort-Liberté mais aussi leur cadre de vie. C’est pourquoi la plus grande majorité des producteurs interrogés soutiennent, hormis les aspects qui seront abordés dans le cadre de ce travail de recherche, que l’un des plus grands problèmes de la filière résulte de la concurrence déloyale entre le niveau de production de riz national et la présence de riz étasunien sur le marché haïtien. / This study focuses on the vulnerability of the Haitian population to the consequences of
climate change. It helps to understand the construction of the socio-economic vulnerability
of rice producers in Fort-Liberté and the way in which the State is involved in making this
construction possible. In part, it unravels the context of exposure of the Haitian population,
particularly that of Fort-Liberté, to the consequences of climate change associated with the
historical political or geopolitical parameters that local producers have faced for over a
decade. Focusing on the vulnerability construction process described by Ben Wisner's
(2004) PAR model, the focus is on the various consequences of the application of the
structural adjustment program (SAP) in Haiti. Conceptually, the study also sheds light on
the controversial discussions on the development of the concept of vulnerability by
clarifying its epistemic evolution in relation to the notion of risk. A clear distinction is
made between what vulnerability means from the point of view of naturalists and social
science proponents. Its physical-social meaning has also been developed in relation to the
multifaceted challenges posed by climate change in less developed countries, even though
it shares important similarities with the classical and social paradigms of vulnerability.
Methodologically, we used focus group research techniques and individual interviews. In
both cases, the questions asked were, among others, directive and semi-directive in nature.
In order to better dissect the information, we first conducted a documentary analysis
followed by a content analysis linked to the field data. In terms of results, we can
understand that the agricultural producers of Fort-Liberté are very exposed to the various
harmful effects of climate change, particularly heavy rains and repeated droughts. Since
2010, the rice crop of Fort-Liberté farmers has experienced a significant drop in yields,
insofar as, apart from the presence of new devastating diseases, almost all of the main rivers
feeding the rice plantations in this commune are now at their most severe low-water levels
and rarely record intense rainfall that floods the farmers' living and cultivation areas.
According to the objectives set by the research, the exposure of producers to climate change
is exacerbated by the extent to which the State, through its political and social institutions,
has disengaged from protecting or accompanying producers in their agricultural and other
activities. The disengagement of the state has created more and more space for the
emergence of the Western mode of development based generally on the practices of nongovernmental organizations, where their involvement in the rice sector only strengthens
those who already have enormous economic leverage by leaving producers in their initially
marginal state. The most important thing to understand in this study is that the problem of
the rice sector in Fort-Liberté also lies in the power relationship between western countries,
particularly between the United States and Haiti, which cancels the customs tariffs
protecting national production, particularly rice. This explains the transformation of the
rice market of the producers of Fort-Liberté and also their living environment. This is why
most of the producers interviewed maintain, apart from the aspects listed above and in the body of the work, that one of the greatest problems in the sector is the unfair competition
between the level of national rice production and the presence of US rice on the Haitian
market.
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La légitimité d'une éventuelle application de la thérapie germinale humaine : les aspects juridiques et éthiquesSénécal, Karine 08 1900 (has links)
La thérapie germinale est une avenue médicale qui est loin de pouvoir être appliquée de
manière sécuritaire et responsable car les connaissances médicales actuelles sont
insuffisantes. De surcroît, l'encadrement normatif qui l'entoure est unanime et clame la
non-acceptabilité de son application humaine. Certains instruments adoptent une approche
rigide en la prohibant formellement, d'autres adoptent une approche flexible en demeurant
ouverts à une éventuelle application. Il y a donc divergence quant à la légitimité de cette
technique.
La médecine moderne doit reposer sur des principes directeurs issus de diverses sources,
empruntées au droit et à l'éthique. Les principes retenus pour examiner la légitimité de la
thérapie germinale sont tirés, d'une part, des droits et libertés fondamentales: ce sont les
principes fondamentaux de dignité, de liberté, d'égalité. D'autre part, ils sont issus des
règles d'éthique de la recherche: plus particulièrement le principe de bienfaisance (nonmalfaisance)
et celui du respect de la personne.
La perspective d'une éventuelle application humaine de la thérapie germinale ne porte pas
nécessairement atteinte aux principes fondamentaux, dépendamment du genre d'application
qui est envisagé. Une application restreinte, appliquée dans des circonstances particulières
et en vue de soulager ou d'éliminer certaines formes de détresses et de souffrances, pourrait
être conforme aux principes qui soutiennent les droits et libertés fondamentales. La thérapie
germinale soulève des questions éthiques difficiles et parfois inédites, notamment
l'extension des risques aux générations futures et l'obligation d'un suivi à long terme pour
des descendants qui n'auront pas eux-mêmes donné leur consentement à cette «thérapie».
La thérapie germinale est présentement non acceptable mais ne devrait pas faire l'objet
d'une prohibition totale. / Germ-line therapy is far from being applied in a secure and responsible way because of
insufficient medical knowledge. The unanimity against its human application is manifest in
the normative frameworks which universally reject it as unacceptable. Certain instruments
adopt a rigid approach and formally prohibit it, while others adopt a flexible approach by
remaining open to possible applications. There is significant divergence on the legitimacy
of this technique.
Modem medicine must rest on guiding principles stemming from various sources borrowed
from law and from ethics. Framing principles are derived, on one hand, from fundamental
rights and freedoms such as the principles of dignity, liberty, and equality, and on the other
hand, from the rules of research ethics based on principles such as beneficence and the
respect for persons.
The prospect of human applications of germ-line therapy does not inevitably infringe on
fundamental principles. It depends the application envisaged. A restricted application, used
in specific circumstances to relieve or eliminate certain forms of suffering, could respect
the principles endorse fundamental rights and freedoms. Germ-line therapy raises difficult
and sometimes new ethical questions: notable examples include the extension of the risks
to persons other than the treated subject and the obligation of long-term follow-up for the
descendants who did not consent to the research.
Germ-line therapy is presently unacceptable given the current state ofknowledge; however,
it should not be the object of a total prohibition.
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Le prosélytisme dans le contexte de la laïcité et de la sécularisation au QuébecMichel, Maïdée 08 1900 (has links)
Over the past 20 years, Western societies have undergone profound transformations, among other things, due to immigration. These transformations are characterized by an increasing diversity and the impact of a multitude of traditions and religious beliefs. The proliferation of religious traditions and their expression often poses a real challenge, bringing the question of the place of religion in the public space and, consequently, making proselytism and its regulation at the heart of concerns. In certain European societies, considered modern and secularized, such as France, governments are inclined to ensure a certain social cohesion and assert secularism. This is also the case in Quebec, as in June 2019, the law of secularism was adopted. This law, among other things, attests to the neutrality and separation of the state and religion. However, sometimes, some individuals go beyond these principles, viewing secularism as a means to eliminate any traces of religious beliefs in the public space. For some, it could even be a tool to limit the proselytism of religious groups. Based on a few interviews, this research examines the experience of proselytism as lived by evangelical Protestant believers in Montreal. Does the Quebec context generate notable resistances to this religious practice protected by the law? / Depuis ces 20 dernières années, les sociétés occidentales connaissent des transformations
profondes entre autres, à cause de l’immigration. Les croyances, religions et origines se
diversifient. Cette multiplication de traditions religieuses et leur expression représentent souvent
un véritable défi pour le vivre ensemble, plaçant la question de la religion dans l’espace public et
notamment le prosélytisme et son encadrement au cœur des préoccupations. Certaines sociétés
européennes dont la France, afin de garantir une certaine cohésion sociale, affirment la laïcité de
l’État. C’est aussi le cas du Québec, alors qu’en juin 2019 a été adoptée la loi sur la laïcité de
l’État. Cette dernière, entre autres, établit la neutralité, de même que la séparation entre État et la
religion. Des personnes vont parfois au-delà de ces principes, en voyant en la laïcité un moyen de
se débarrasser des traces d’expression de croyances religieuses dans l’espace public. Pour certains,
ce serait même un outil permettant de limiter le prosélytisme de groupes religieux. S’appuyant sur
quelques entretiens, le présent mémoire se penche sur l’expérience du prosélytisme tel qu’il est
vécu par des croyants protestants évangéliques de Montréal. Le contexte québécois produit-il des
résistances notables face à cette pratique religieuse protégée par les chartes ?
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Les libertés et les déterminations du juge dans un contexte d’utilisation d’outils d’aide à la décisionSanchez, Luka Théo 05 1900 (has links)
Mémoire de recherche / Le juge est une figure primordiale dans un État de droit chargé d’individualiser la règle de droit lors de différends. C’est aussi un contre-pouvoir chargé de surveiller le législatif et l’exécutif. Pourtant, c’est le pouvoir le plus fragile qui ne bénéficie pas de la légitimité de l’élection. Pour juger, il doit être libre. La liberté est un concept fondateur de nos sociétés de droit et pourtant, c’est un concept bien compliqué à comprendre et analyser. L’histoire de ce mot nous apprend que c’est un concept juridique et jamais absolu, il ne se traduit qu’aux pluriels, assurés toujours par une autorité supérieure. Individuellement, c’est la capacité d’être la cause de ses propres actes, pourtant, la liberté n’est jamais absolue. Nous sommes aussi déterminés, c’est-à-dire qu’il existe des externalités qui viennent être la cause de nos actes. Mais, alors, qu’en est-il pour le juge, est-il libre ? Est-il déterminé ? Dans sa pratique, la liberté du juge se traduit par l’indépendance judiciaire, assurée tout autant que contrainte par les institutions. Dans sa pratique le juge est relativement libre de qualifier et d’apprécier les faits sous réserve du contrôle des tribunaux. En outre, le juge est aussi une personne et, à ce titre, il est déterminé tout autant que n’importe quelle personne, il possède donc des biais et des émotions qui vont interagir avec sa pratique de juge et, potentiellement, venir le déterminer dans les réponses qu’il offre. Alors que les services de cyberjustice, particulièrement les outils d’aides à la décision, entrent dans l’office du juge, comment ces technologies s'apprêtent à bousculer son indépendance judiciaire et sa liberté ? Tantôt ces outils son contraignant pour lui, tantôt ils le libèrent et lui permettent de se concentrer sur ses motifs. / The judge is an essential figure in a state governed by the rule of law, responsible for individualizing the law in the event of disputes. They are also a counter-power responsible for monitoring the legislative and executive branches. However, judicial authority is the most fragile power since it does not benefit from the legitimacy of the election. To judge, they must be free. Freedom is a founding concept of our societies and yet it is a very complicated concept to understand and analyse. The history of this word teaches us that it is a legal concept and never absolute, it can only be translated in the plural, always assured by a higher authority. Individually, it is the ability to be the cause of one's own actions, yet freedom is never absolute. We are also determined, i.e. there are externalities that cause our actions. But, then, what about the judges, are they free ? Are they determined? In practice, the judges’ freedom is reflected in judicial independence, which is both guaranteed and constrained by the institutions. In practice, the judges are relatively free to qualify and assess the facts subject to the control of the courts. Moreover, the judges are also human beings and as such are determined as much as any other person, and therefore has biases and emotions that will interact with his practice as judges and potentially determine them in the answers he/she offers. As cyberjustice services, particularly decision support tools, enter the judge's office, how are these technologies about to disrupt his judicial independence and freedom ? Sometimes these tools are restrictive for them, sometimes they free them and allow them to concentrate on reasons.
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