Spelling suggestions: "subject:"récit"" "subject:"décit""
411 |
Narrative generation by associative network extraction from real-life temporal dataVaudry, Pierre-Luc 10 1900 (has links)
Les données portant sur des événements abondent dans notre société technologique. Une façon intéressante de présenter des données temporelles réelles pour faciliter leur interprétation est un récit généré automatiquement. La compréhension de récits implique la construction d'un réseau causal par le lecteur. Les systèmes de data-to-text narratifs semblent reconnaître l'importance des relations causales. Cependant, celles-ci jouent un rôle secondaire dans leurs planificateurs de document et leur identification repose principalement sur des connaissances du domaine.
Cette thèse propose un modèle d'interprétation assistée de données temporelles par génération de récits structurés à l'aide d'un mélange de règles d'association automatiquement extraites et définies manuellement. Les associations suggèrent des hypothèses au lecteur qui peut ainsi construire plus facilement une représentation causale des événements. Ce modèle devrait être applicable à toutes les données temporelles répétitives, comprenant de préférence des actions ou activités, telles que les données d'activités de la vie quotidienne.
Les règles d'association séquentielles sont choisies en fonction des critères de confiance et de signification statistique tels que mesurés dans les données d'entraînement. Les règles d'association basées sur les connaissances du monde et du domaine exploitent la similitude d'un certain aspect d'une paire d'événements ou des patrons causaux difficiles à détecter statistiquement.
Pour interpréter une période à résumer déterminée, les paires d'événements pour lesquels une règle d'association s'applique sont associées et certaines associations supplémentaires sont dérivées pour former un réseau associatif.
L'étape la plus importante du pipeline de génération automatique de texte (GAT) est la planification du document, comprenant la sélection des événements et la structuration du document. Pour la sélection des événements, le modèle repose sur la confiance des associations séquentielles pour sélectionner les faits les plus inhabituels. L'hypothèse est qu'un événement qui est impliqué par un autre avec une probabilité relativement élevée peut être laissé implicite dans le texte.
La structure du récit est appelée le fil associatif ramifié, car il permet au lecteur de suivre les associations du début à la fin du texte. Il prend la forme d'un arbre couvrant sur le sous-réseau associatif précédemment sélectionné. Les associations qu'il contient sont sélectionnées en fonction de préférences de type d'association et de la distance temporelle relative. Le fil associatif ramifié est ensuite segmenté en paragraphes, phrases et syntagmes et les associations sont converties en relations rhétoriques.
L'étape de microplanification définit des patrons lexico-syntaxiques décrivant chaque type d'événement. Lorsque deux descriptions d'événement doivent être assemblées dans la même phrase, un marqueur discursif exprimant la relation rhétorique spécifiée est employé. Un événement principal et un événement principal précédent sont déterminés pour chaque phrase. Lorsque le parent de l'événement principal dans le fil associatif n'est pas l'événement principal précédent, un anaphorique est ajouté au marqueur discursif frontal de la phrase.
La réalisation de surface peut être effectuée en anglais ou en français grâce à des spécifications lexico-syntaxiques bilingues et à la bibliothèque Java SimpleNLG-EnFr.
Les résultats d'une évaluation de la qualité textuelle montrent que les textes sont compréhensibles et les choix lexicaux adéquats. / Data about events abounds in our technological society. An attractive way of presenting real-life temporal data to facilitate its interpretation is an automatically generated narrative. Narrative comprehension involves the construction of a causal network by the reader. Narrative data-to-text systems seem to acknowledge causal relations as important. However, they play a secondary role in their document planners and their identification relies mostly on domain knowledge.
This thesis proposes an assisted temporal data interpretation model by narrative generation in which narratives are structured with the help of a mix of automatically mined and manually defined association rules. The associations suggest causal hypotheses to the reader who can thus construct more easily a causal representation of the events. This model should be applicable to any repetitive temporal data, preferably including actions or activities, such as Activity of Daily Living (ADL) data.
Sequential association rules are selected based on the criteria of confidence and statistical significance as measured in training data. World and domain knowledge association rules are based on the similarity of some aspect of a pair of events or on causal patterns difficult to detect statistically.
To interpret a specific period to summarize, pairs of events for which an association rule applies are associated. Some extra associations are then derived. Together the events and associations form an associative network.
The most important step of the Natural Language Generation (NLG) pipeline is document planning, comprising event selection and document structuring. For event selection, the model relies on the confidence of sequential associations to select the most unusual facts. The assumption is that an event that is implied by another one with a relatively high probability may be left implicit in the text.
The structure of the narrative is called the connecting associative thread because it allows the reader to follow associations from the beginning to the end of the text. It takes the form of a spanning tree over the previously selected associative sub-network. The associations it contains are selected based on association type preferences and relative temporal distance. The connecting associative thread is then segmented into paragraphs, sentences, and phrases and the associations are translated to rhetorical relations.
The microplanning step defines lexico-syntactic templates describing each event type. When two event descriptions need to be assembled in the same sentence, a discourse marker expressing the specified rhetorical relation is employed. A main event and a preceding main event are determined for each sentence. When the associative thread parent of the main event is not the preceding main event, an anaphor is added to the sentence front discourse marker.
Surface realization can be performed in English or French thanks to bilingual lexico-syntactic specifications and the SimpleNLG-EnFr Java library.
The results of a textual quality evaluation show that the texts are understandable and the lexical choices adequate.
|
412 |
The "All-American" Couple. Dating, Marriage and the Family during the long 1950s with a Foray into Boise, Idaho and Portland, Oregon / Le “couple idéal”. Rencontres amoureuses, mariage et famille pendant les années 1950 aux États-Unis. L’exemple de Boise (Idaho) et Portland (Oregon)Bryson, Christen 04 November 2016 (has links)
Cette thèse espère contribuer à l’histoire socio-culturelle du couple américain durant la période d’après-guerre. En discutant du récit national au travers d’aspects qui sont souvent considérés comme évident – génération, âge, situation géographique, individu et institution ainsi que cultures locales et nationales – ce travail essaie de nuancer ces définitions catégoriques qui en sont venues à représenter les années 1950 et 1960 tout comme l’ubiquité du discours sur la culture nationale. Le mariage, la famille, le genre, la sexualité, faire la cour (dating), les pratiques sexuelles et la culture des jeunes forment le cadre par lequel cette étude essaie d’éclairer la norme incarnée par le couple blanc, hétérosexuel, de classe moyenne. En introduisant deux villes du nord-ouest des Etats-Unis – Boise dans l’Etat d’Idaho et Portland dans l’Etat d’Oregon – dans une réflexion portant sur le récit national, cet essai tente d’élargir l’histoire locale de ces deux villes et de complexifier l’analyse des conventions sociales. L’histoire orale associée à des documents issus des archives d’universités locales et d’annuaires étudiants (yearbooks) ont permis à cette étude d’observer comment l’expérience d’américains « ordinaires » diffère et s’accorde avec le récit national dans des villes qui n’ont reçus que peu d’attention universitaire durant cette période et sur ces thèmes. Les informations des recensements, les documents et les discours politiques de l’époque étayent le modèle répandu d’un couple cent pour cent américain, alors que les films éducatifs, les livres de bonnes manières et les rubriques de chroniqueurs ont permis à ce travail d’explorer le processus au travers duquel cet idéal s’est imposé. Ce modèle connait un âge d’or pendant la « longue décennie » des années 1950. La mémoire collective nous dit qu’il constitue alors le dernier phare de la tradition familiale mais aussi peut-être son point de rupture. Cet essai défend l’idée que cet archétype n’était ni traditionnel ni catalyseur de bouleversements. Le couple blanc et hétérosexuel de classe moyenne était plutôt le point culminant de facteurs politiques, sociaux, économiques et culturels qui ont finalement ébranlés le couple « traditionnel », ce modèle ayant échoué à véritablement incarner les idéaux de la nation qu’il était supposé représenter. A la fin de la « longue décennie » des années 1950 cette norme représentait un statu quo, alors que les jeunes qui devaient perpétuer son héritage avaient consciemment et inconsciemment déjà commencé à saper ses fondations. / This thesis hopes to contribute to the postwar socio-cultural historiography on the American couple. In putting the national narrative into a discussion with some of its oft taken for granted aspects—generation, age, location, the individual and the institution, and local and national cultures—, this work attempts to provide nuance to the categorical definitions that have come to characterize the 1950s and the 1960s as well as the pervasiveness of the national culture’s voice. Marriage, family, gender, sexuality, dating, sexual activity, and youth culture are the framework through which this study has tried to elucidate the standard embodied in the white, middle-class, heterosexual couple. In incorporating two cities in the northwest United States—Boise, Idaho and Portland, Oregon—into a discussion about the national narrative, this dissertation tries to widen their local histories and complexify national convention. Oral histories paired with documents from the local universities’ archives and yearbooks have allowed for this work to look at how “average” Americans’ experiences differed from and coincided with the national narrative in places that have received very little scholarly attention on this time and these themes. Census data, scientific studies, political documents and speeches substantiate the pervasiveness of the “All-American couple,” while educational films, etiquette books, and advice columns have helped this thesis explore the process through which the ideal came into being. This model experienced a heyday during the long 1950s. Dominant memory tells us that either it was the last beacon of familial tradition or the breaking point for change. This dissertation contends that the archetype was neither traditional nor the catalyst for change. Rather the white, heterosexual middle-class couple was a culmination of political, social, economic, and cultural factors that ultimately undermined the “traditional” couple because it failed to truly embody the ideals of the nation it was purported to represent. By the end of the long 1950s, this model had become the status quo, but the young people who were to carry it into the future had consciously and unconsciously began chipping away at its foundations.
|
413 |
Acquisition des procédures de détermination nominale dans le récit en français et polonais L1, et en français L2 <br />Étude comparative de deux types d'apprenant : enfant et adulteLenart, Ewa 18 January 2006 (has links) (PDF)
Cette étude explore l'acquisition des procédures de détermination nominale, c'est-à-dire au sens large, la construction de la référence aux entités, dans le récit des enfants francophones et polonophones de 4, 7 et 10 ans, et des adultes polonophones débutants et avancés en français L2. Peu d'études ont analysé le cas du polonais dans une perspective acquisitionnelle. L'interaction des règles phrastiques et discursives – qui déterminent l'utilisation d'une forme particulière du syntagme nominal dans un contexte particulier, a permis de déceler la spécificité de chaque type d'apprenant. Chez l'enfant, les résultats montrent une acquisition tardive des fonctions intra-discursives, liée à l'absence de prise en considération des connaissances partagées avec l'interlocuteur. L'apprenant adulte s'appuie en revanche sur les connaissances discursives acquises à travers sa langue maternelle et acquiert une nouvelle formulation linguistique pour s'acquitter minimalement de la tâche.
|
414 |
À la cheville des temps : la construction du présent dans la littérature narrative française au tournant du XXIe siècleLetendre, Daniel 07 1900 (has links)
Cette thèse de doctorat met en lumière les stratégies narratives déployées dans le récit français actuel pour représenter et construire son présent. L’hypothèse principale que cette recherche vérifie est la suivante : la littérature narrative d’aujourd’hui, par le recours à une énonciation entremêlant discours et narration ainsi que par une utilisation critique et pragmatique du passé, réplique au « présentisme » observé par François Hartog, cette perspective sur les temps dont le point d’observation et le point observé sont le présent. Les écrivains contemporains mettent en place un régime de temporalités où passé et avenir sont coordonnés au présent pour pacifier le rapport entre les trois catégories temporelles et faire apparaître un présent qui, sinon, demeure narrativement insaisissable ou soumis à l’autorité d’un passé ou d’un avenir qui dicte ses actions.
En distinguant leurs textes du genre romanesque et du mode narratif qui le compose, Pierre Bergounioux, François Bon, Olivier Cadiot, Chloé Delaume, Annie Ernaux, Jean Echenoz et Olivier Rolin, entre autres, s’inscrivent dans la tradition énonciative du récit, ici entendu comme genre littéraire où l’énonciation et le texte en formation sont à eux-mêmes leur propre intrigue. Le sujet d’énonciation du récit contemporain cherche à élucider son rapport au temps en ayant recours à des scènes énonciatives qui ont à voir avec l’enquête et l’interlocution, de manière à ce que d’une anamnèse personnelle et intellectuelle, de même que de la confrontation d’une mémoire avec son récit jaillissent les caractéristiques d’une expérience du présent. Or, une des caractéristiques du présent expérimenté par le sujet contemporain semble être une résistance à la narration et au récit, rendant alors difficile sa saisie littéraire. Cette opposition au récit est investie par des écrivains qui ont recours, pour donner à voir l’immédiateté du présent, à la note et au journal, de même qu’à des genres littéraires qui mettent en échec la narration, notamment la poésie. En dépit de leurs efforts énonciatifs pour extraire le présent de l’opération qui le transforme en passé, ces écrivains font tout de même l’expérience répétée de la disparition immédiate du présent et de leur incapacité à énoncer littérairement un sentiment du présent. Le seul moyen d’en donner un aperçu reste alors peut-être de chercher à construire le présent à partir du constat répété de l’impossibilité d’un tel accomplissement. / This doctoral thesis highlights present-day French authors’ narrative strategies used to illustrate and conceive the present. Our central hypothesis is that through an act of utterance intermeshing discourse and narration, as well as the critical and pragmatic use of references to the past, today’s narrative literature offers a counterpoint to the “presentism” described by François Hartog (i.e. a retrospective look at eras in which the present is both the vantage point and the point under observation). By so doing, contemporary authors offer a system of historicities where the past and the future are linked to the present in order to reconcile the link between the three temporal categories and reveal a present which, otherwise, would remain narratively elusive or subrogated to the authority of a past or a future that dictates its behaviour.
By distancing their works from the fictional genre and from the narrative form it embodies, Pierre Bergounioux, François Bon, Olivier Cadiot, Annie Ernaux, Chloé Delaume, Jean Echenoz and Olivier Rolin, amongst others, are part of the enunciative tradition of the narrative, considered here as a literary genre in which the enunciation and the text in gestation are, in and of themselves, their own intrigue. In the contemporary narrative, the aim of the enunciation subject is to clarify its relationship to time by using enunciative scenes having to do with this quest and the conversation so that from a personal and intellectual anamnesis, as well as from the clash of a memory with its recounting, emerge the characteristics integral to the present experience. And yet, one of the characteristics of the present that the contemporary subject experiences seems to be a resistance to narration and to storytelling, which makes it almost impervious to literary analysis. Authors take up this opposition to storytelling by using, in an effort to bring the immediacy of the present to the foreground, the note, the journal entry, and literary genres that thwart narration, such as poetry. In spite of their enunciative efforts to distil the present from the operation that transforms it into the past, these authors are nevertheless faced, time and again, with having to live the immediate dissipation of the present and their inability to capture in a literary form its essence. Perhaps the only way to offer a glimpse of this is to try to create the present by repeatedly showing the impossibility of such an achievement.
|
415 |
Survivances de Sarah KofmanSt-Louis Savoie, Marie-Joëlle 10 1900 (has links)
Cette thèse propose une analyse de la question de la survivance – notion ayant retenu l’attention de penseurs issus de différentes disciplines tels que Janine Altounian, Jacques Derrida et Georges Didi-Huberman – dans l’œuvre de Sarah Kofman, plus particulièrement dans son récit autobiographique intitulé Rue Ordener, rue Labat, paru en 1994.
Quatre grandes orientations guident ce travail dont l’approche théorique se situe à la croisée de la littérature, de la philosophie, de la psychanalyse, de l’histoire (tant sociale que de l’art) et du juridique. Premièrement, nous nous intéressons à ce qu’implique non seulement le fait d’« échapper à la mort », en observant les moyens mis en œuvre pour y parvenir, mais aussi celui de « continuer à vivre » après l’événement de la Shoah. Deuxièmement, nous étudions les différentes manifestations de « la survivance active de l’enfant en nous » (J.-B. Pontalis) de même que celle de « l’objet perdu » dans le travail de deuil impossible, encore autrement « interminable », qui a pris corps dans l’œuvre de Sarah Kofman. Troisièmement, nous abordons la « survivance » au sens du Nachleben d’Aby Warburg et repérons la trace des autres écrits de la philosophe, elliptiquement condensés dans son récit par la reprise de thèmes, le retour de sujets antérieurement évoqués. Quatrièmement, nous interrogeons la locution pronominale « se survivre » et la portée de ses compléments : « dans son œuvre », « dans son témoignage », « dans les mémoires ».
Parmi les points qui sont analysés en profondeur dans les chapitres de cette thèse, notons les motifs du ressentiment, du double tragique, du pardon et de l’oubli, de la « disgrâce », de la honte et de la culpabilité, ainsi que les différentes modalités de la survivance – la capacité d’adaptation et le rôle des mères, la lecture, le rire, les arts visuels – mises en œuvre par Sarah Kofman. Dans cette « œuvre-vie » (Pleshette DeArmitt), ce corpus singulier et unique, il s’est toujours agi de ceci, quoi qu’il lui en coûta : « affirmer sans cesse la survie », selon l’expression de Derrida. / This thesis considers the notion of survival—a concept that has attracted the attention of thinkers from various disciplines, from Janine Altounian to Jacques Derrida and Georges Didi-Huberman—in the work of Sarah Kofman, and specifically in her autobiography, Rue Ordener, rue Labat, which came out in 1994.
Four lines of inquiry guide this work, whose theoretical approach lies at the crossroads of literature, philosophy, psychoanalysis, and history (both social history and art history), and which, in the central chapter, addresses the legal sphere as well. We begin by looking not only into what it means to “escape death,” (including the attempts to achieve such a goal), but also into the drive to “live on” after the event of the Shoah. Secondly, we study various manifestations of the “active survival of the inner child” (J.-B. Pontalis), as well as the manifestations of the “lost object” in the work of impossible mourning, equally “interminable,” as it takes shape in Kofman’s works. Thirdly, we address the question of “survival” in the sense of Aby Warburg’s Nachleben (a concept studied by Georges Didi-Huberman) and find traces of other writings by Kofman, elliptically condensed in her autobiography, which takes up themes and revisits subjects previously touched upon in her writings. Fourthly, we question the pronominal French locution “se survivre” (to outlive, to outlast) and the scope of its complements: “in his/her work,” “in his/her testimonial,” “in memories”—all drawn together in Kofman’s work in an exemplary manner.
Among the points analyzed in depth in the chapters of this thesis are the motifs of resentment, the tragic double, forgiveness and forgetting, “disgrace,” shame and guilt, as well as various modalities of survival—the adaptation ability and the role of mothers, reading, laughter, the visual arts—all used by Kofman. This “LifeWork” (Pleshett DeArmitt), this singular and unique corpus, has always been about “ceaselessly affirming survival,” in the words of Jacques Derrida—no matter how high the price.
|
416 |
Bien se souvenir : représentation de la violence politique et de la mort dans La Constellation du Lynx, de Louis Hamelin, suivi de La vingt-troisième nuit, romanCollinge-Loysel, Clarence 12 1900 (has links)
No description available.
|
417 |
Raconter à l'ère numérique : auteurs et lecteurs héritiers de la bande dessinée face aux nouveaux dispositifs de publication / Telling stories at the digital age : authors & readers facing the new publication systems with the comics legacyFalgas, Julien 26 September 2014 (has links)
Considérant l’environnement numérique qui se caractérise par la convergencedes modes et des formes discursifs, à quels cadres les auteurs et les lecteurs héritiers de la bande dessinée se référent-ils et de quelle manière s’y réfèrent-ils ? Il s'agit de comprendre comment des auteurs confrontés à de nouveaux dispositifs de publication produisent le sens commun nécessaire à la création de récits numériques dont les lecteurs parviennent à partager les standards de transcription, tirent des routines d’usage pour leur interprétation, et jugent attrayante la sélection et la mise en forme des évènements racontés. Après avoir présenté lecontexte dans lequel ont émergé les premiers récits identifiés comme des « bandes dessinées numériques de création », l'étude porte sur l'analyse indexicale d'entretiens conduits auprès des auteurs et des lecteurs de deux de ces récits. L'analyse fait apparaître l'originalité des assemblages de cadres de références opérés par les auteurs et reconnus de leurs lecteurs. Cette étude montre ainsi l'importance des dynamiques de production de sens dans l'invention et l'adoption de nouvelles formes narratives. Le retour critique sur ce travail soulève plusieursquestions méthodologiques, notamment quant à la place du chercheur en tant qu'acteur engagé dans la production de sens, mais aussi quant à la prépondérance accordée au mot dans ce type d'étude, et enfin quant aux modalités d'entretien les plus favorables à la recherche et à l'élucidation des marques indexicales par lesquelles s'expriment les cadres de référence des acteurs. / What are the frames to which authors inspired by the comics legacy refer inthe digital environment, characterized by the convergence of media and discursive forms ? How do they refer to such frames in order to make sense and to tell digital stories from which readers are able to share the standards of translation, find routines for their interpretation, and feel entertained by the selection and the arrangement of events ? After setting the context in which emerged the first accounts identified as « original digital comics », the study focuses on the indexical analysis of interviews with authors and readers of two such stories. The analysis reveals the originality of the frames arrangements made by the authors and recognized by their readers. This study shows the importance of sensemaking activities for the invention and adoption of new narrative forms. The critical review of this work raises several methodological issues, particularly regarding the place of the scientist as an actor engaged in the sensemaking activity, but also about the the importance given to words in this kind of researches, and finally about the appropriate interview methods in order to find and explain indexical marks leading to the actors' frames
|
418 |
Genèse et écriture de l’Histoire : "Mein Jahrhundert" de Günter Grass / Genesis and writing of history : "Mein Jahrhundert" by Günter GrassDolliat, Laure Anne 30 June 2014 (has links)
L’objectif de la présente recherche est double: il s’agit dans un premier temps de proposer une autre lecture de Mein Jahrhundert de Günter Grass à partir des manuscrits en adoptant une perspective génétique au plus près du texte. À partir d’un corpus d’étude restreint, mais représentatif, recelant des documents sources explicites et montrant les différentes phases rédactionnelles nous avons mis en évidence un certain nombre de procédés caractéristiques de l’écriture grassienne et de phénomènes tant endogénétiques qu’exogénétiques révélant le recours à une intertextualité protéiforme déclarée ou dissimulée. Cette entreprise descriptive et interprétative s’est ensuite doublée d’une démarche herméneutique destinée à vérifier si l’ouvrage satisfait aux ambitions didactiques affichées par l’auteur en matière de transmission de l’Histoire, une transmission à finalité civique visant à prévenir ses bégaiements. En optant pour la polyphonie et le récit par le bas Grass entend également combler les lacunes du discours historiographique officiel. À l’issue d’un travail de recherche des sources avérées ou hypothétiques, nous avons mis en évidence que Grass a essentiellement recours à des sources journalistiques lui permettant d’ancrer le récit dans la réalité historique et d’inscrire son livre dans une veine populaire. La présence d’une matière documentaire implicite souvent dense requiert toutefois un savoir extratextuel de la part du lecteur, ce qui va à l’encontre d’une écriture populaire de l’Histoire, même si plusieurs degrés de lecture sont possibles. Le recours à la polyphonie prétendument garant d’une narration pluriperspective est un leurre en raison du marquage axiologique négatif de certains narrateurs laissant transparaître la position idéologique de l’auteur. Le choix des narrateurs, qu’ils soient empruntés à la réalité historique ou fictifs, comme celui des événements s’inscrit dans un système de valeurs univoque faisant constamment référence au discours épitextuel de l’auteur qui peut faire figure d’intertexte. L’écriture de l’Histoire s’appuie ainsi sur une rhétorique de la répétition polymorphe et transversale qu’elle soit autotextuelle, thématique, picturale ou concerne les procédés narratifs, ce qui accrédite la thèse d’un haut degré d’autoréférentialité de l’ouvrage et d’une perception autocentrique du siècle. / Our research has a dual aim: first to offer a new reading of Mein Jahrhundert by Günter Grass from the manuscripts and from a genetic perspective while remaining as close as possible to the text. Using a restricted but representative corpus of studies with explicit source documents and pointing to various phases of writing, we have highlighted a certain number of procedures which are characteristic of the way Grass wrote, as well as phenomena of both an endogenous and exogenous nature which show his recourse to declared or hidden proteiform intertextuality. This descriptive and interpretative undertaking was then doubled with a hermeneutic approach aimed at establishing whether the work fulfils the didactic ambitions the author asserts regarding the conveying of History with a civic agenda aimed at overcoming the author’s stuttering. By opting for polyphony and a narrative from below, Grass also intends to fill gaps in the discourse of official historiography. After researching proved or hypothetical sources, we were able to demonstrate that Grass essentially uses journalistic sources which allow him to anchor his narrative in historic reality while writing his book in a popular vein. The presence of often dense implicit documentary material nevertheless makes far‐reaching extra‐textual knowledge on the part of the reader necessary, even if various layers of reading are possible.Recourse to the polyphony which is put forward as a guarantee for a narration from differing perspectives is misleading because of the negative value judgements of certain narrators revelatory of the author’s ideological position. The choice of narrators, whether borrowed from historic reality or fictional, just as the choice of the events is part of an unequivocal value hierarchy which constantly refers to the author’s epitextual discourse, which may be read a an inter‐text. The writing of History thus is based upon a rhetoric which consists of polymorphous and transversal repetition, ranging between autotextual, thematic, and pictorial and absorbed by narrative procedures. This corroborates the hypothesis that the work is highly self‐referential and based upon a self‐centred perception of the century.
|
419 |
Le mal dans les récits français des années 1950 : terreur et rhétorique / Evil in French stories of the Fifties : terror and rhetoricCoudurier, Perrine 26 November 2014 (has links)
Notre travail porte sur le traitement de la question du mal dans des récits français publiés entre 1945 et 1962, soit entre deux procès ayant interrogé la spécificité du mal et de la culpabilité, celui de Nuremberg d’une part, celui d’Eichmann d’autre part. Ces écrits sont des récits de l’après publiés par des écrivains qui ont participé à la guerre (comme Simon ou Camus) ou qui n’en ont reçu que des échos lointains (comme Butor ou Bataille). Le fil conducteur de notre analyse s’appuie sur l’essai de Paulhan, Les Fleurs de Tarbes ou la terreur dans les lettres, lequel nous a permis d’étudier le mal non seulement dans son versant historique au prisme de la terreur nazie et de ses conséquences, mais aussi dans son versant littéraire, entendant alors le terme de terreur dans le sens métaphorique que lui accordent Paulhan et Sade avant lui. La terreur est contrebalancée en permanence dans ces écrits et dans notre travail par son opposé, la rhétorique, et engendre la constitution d’une génération de romanciers « antimodernes » qui accèdent à une modernité esthétique sans renier la tradition romanesque du XIXe. L’approche du mal en termes de terreur et de rhétorique nous permet ainsi de concevoir la spécificité du traitement du mal chez Sartre, Bataille ou dans la littérature de témoignage, mais également de réinterroger sur nouveaux frais le statut du Nouveau Roman au prisme d’une historicité souvent déniée par la critique et de marquer l’oscillation de ce groupe de romanciers entre terreur et rhétorique. Cherchant l’hermétisme, l’exception, les nouveaux romanciers sont par ailleurs en quête d’une rhétorique fédératrice, capable de refonder une communauté brisée par la guerre. / Our work relates to the question of evil in French stories published between 1945 and 1962, therefore between two trials that have questioned the specificity of evil and guilt, namely the Nuremberg trial and the Eichmann trial. These stories, written after the war, were published by writers who either directly took part in the fight (like Simon or Camus), or simply had echos of it (like Butor or Bataille). The heart of our study is the essay of Jean Paulhan entitled Les Fleurs de Tarbes ou la terreur dans les lettres. This essay enabled us to analyse evil, not only in terms of History — by referring to the Nazi terror and its consequences — but also in literary and metaphorical terms, therefore considering the term ‘terror’ according to the definition of Paulhan and Sade. In both these stories and our work, terror is constantly offset by its opposite, rhetoric, which constitutes the basis for a generation of ‘anti-Modern’ writers who aim at esthetical modernity without denying the importance of the novelistic tradition of the 19th Century. The question of evil through the notions of terror and rhetoric leads us to specify the approach of evil in Sartre and Bataille’s novels, or in testimonies. These notions allow us to analyse the status of the Nouveau Roman from an historical perspective, often denied by critics, and to show the constant wavering of this group of writers between terror and rhetoric. The nouveaux romanciers are not only looking for exception, abstruseness, but they are also seeking a common rhetoric, capable of recreating a community otherwise broken by the war.
|
420 |
Théâtre et récit, l'impossible rupture: la place du spectacle dans le spectacle postdramatique entre 1975 et 2004, selon Romeo Castellucci, Jan Lauwers, Elizabeth LeCompte / Theatre and narrative, an impossible separation: position of narrative in postdramatic performance between 1975 and 2004, according to Romeo Castellucci, Jan Lauwers, Elizabeth LeCompte.Hennaut, Benoît 17 December 2013 (has links)
Dans sa période particulièrement dense de production au cours des années 1980 et 1990, le spectacle dit « postdramatique » affirme régulièrement sa volonté de rompre avec toute forme de narration qu’illustrent des formes dramatiques plus conventionnelles. C’est même devenu un topos critique de dire que le théâtre postdramatique échappe à la narration ou la rend problématique, tant pour qualifier sa production (en termes de projet dramaturgique) que sa réception par le public.<p>Cependant, la force du déni installe le doute. Je me suis inquiété de l’insistance avec laquelle une certaine manière de concevoir le théâtre écartait ou s’opposait à un élément aussi structurant et persistant que le récit (en termes culturels, littéraires, dramatiques, …). Après avoir posé les termes de sa définition, j’ai voulu vérifier si le spectacle postdramatique ne contenait vraiment plus aucune forme de récit, quand bien même cette fonction lui serait implicitement ou explicitement contestée. Ma décision de mener l’enquête a été essentiellement provoquée par deux phénomènes :une intuition narrative qui se manifeste quand même vis-à-vis de ces spectacles (sur quoi est-elle fondée ?), et l’existence de textes qui en font le compte-rendu sur un mode narratif à la réception. Par ailleurs, j’ai senti le besoin d’analyser de manière un peu plus fine cette poétique non-narrative déclarée par les auteurs.<p><p>* * *<p><p>During a particularly dense production period running in the 1980s and 1990s, the so-called “postdramatic” theatre regularly attempted to break from all forms of narration utilized in more conventional dramatic forms. It became a recurring critical leitmotif to say that postdramatic theatre either eschewed narration entirely or rendered it problematic, whether as a qualifier to its production (in dramaturgical terms) or to explain audience reaction.<p>However, repeated denial definitely inspires doubt. I was concerned that one particular way of thinking about theatre seemed to refuse or rule out such a consistent and structural element as the narrative (culturally, dramatically, as well as in literary terms). I therefore wished to be sure that certain postdramatic pieces really had not retained any form of storytelling, had the choice been made implicitly or explicitly to exclude it. My decision to begin this investigation was triggered by two specific phenomena: a narrative intuition which manifests itself whether one wants it or not when one sees one of these pieces (what is its foundation?), and the existence of texts produced at the reception level which still seem to form a narrative stream when examined. I also felt the need to undertake a more detailed analysis of this non-narrative poetics as laid out by its creators.<p> / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
|
Page generated in 0.3036 seconds