• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 133
  • 14
  • 9
  • 8
  • 7
  • 6
  • 3
  • 2
  • 2
  • 1
  • 1
  • Tagged with
  • 188
  • 75
  • 38
  • 25
  • 24
  • 19
  • 18
  • 16
  • 16
  • 16
  • 15
  • 13
  • 13
  • 12
  • 12
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
111

Le respect dans le cinéma de Jia Zhang-ke ou les empreintes fertiles du conteur ignorant

Brochu, Sébastien 12 1900 (has links)
Pour respecter les droits d’auteur, la version électronique de ce mémoire a été dépouillée de certains documents visuels. La version intégrale du mémoire a été déposée au Service de la gestion des documents et des archives de l'Université de Montréal / Que peuvent être des images pour la paix? Nous supposons que les agencements fictionnels des matières de l’expression capables d’entrouvrir la perception habituelle des choses et d’impulser de nouvelles visions du monde, en direction d’un vivre ensemble plus pacifique, sont ceux qui reposent sur trois modalités de respect. Premièrement, respect de l’intelligence des subjectivités spectatorielles, de leur capacité à lire et traduire par elles-mêmes ce qui leur est présenté. Deuxièmement, respect des êtres dans leur multiplicité, du caractère fondamentalement entre-formes de l’existence. Enfin, respect des potentialités expressives portées par les corps anonymes, humains autant que matériels, des virtualités créatrices que recèlent leurs impressions muettes. Nous retrouvons ces trois postures, à la fois esthétiques et politiques, dans le cinéma de Jia Zhang-ke. En effet, le travail fictionnel de ce véritable conteur consiste à débusquer la richesse sensible de l’expérience commune et à en opérer une réimagination fertile, notamment par le métissage fabulatoire de diverses paroles historiques ou encore par la revitalisation de décors ruiniformes au sein de natures mortes animées. Les gestes malicieux de cet artiste inquiètent et multiplient la figure donnée au réel et, par le fait même, suscitent de nouvelles manières de percevoir, de (re)connaître, de penser, voire de se constituer. À travers ses images, le commun s’exprime, se crée une mémoire et obtient la possibilité de devenir autre. / What can be images for peace? We suppose that the fictional arrangements of the expressive materials able to expand the usual perception of things and provoke new visions of the world, in direction of a better living together, are the ones which are based on three modalities of respect. Firstly, respect of the spectatorial subjectivities’ intelligence, of their capacity to read and translate by themselves what they are seeing. Secondly, respect of the beings in their multiplicity, of the fundamental in-between-forms attribute of the existence. Finally, respect of the expressive potentials carry by the anonymous bodies, human as well as material, of the virtualities of creation contain in their mute impressions. We find those three aesthetical and political postures in the cinema of Jia Zhang-ke. In effect, the fictional work of this true teller consists in finding the “sensible richness” of the common experience and in operating a fertile reimagination of this one, for instance by interbreeding, with a fabulating manner, various historic speeches or by revitalizing sceneries of ruins in animated still lifes. The mischievous gestures of this artist trouble and multiply the figure given to the real and, consequently, develop new ways of perceiving, knowing, thinking, and even of emerging. Through his images, the common express himself, creates himself a memory and has the opportunity to become something else.
112

Saint Thomas d’Aquin et la possibilité d’un monde créé sans commencement / St. Thomas Aquinas and the possibility of a world created without beginning

Celier, Grégoire 04 June 2014 (has links)
La question d’un monde créé sans commencement ou, comme on le dit souvent, le problème de « l’éternité du monde », a été l’occasion d’une vive controverse entre les penseurs latins du XIIIe siècle, dont saint Thomas d’Aquin. Nonobstant sa foi avérée en une création avec un commencement, Thomas, théologien et philosophe catholique, s’est interrogé tout au long de sa carrière : « Aurait-il été possible que Dieu créât un monde sans commencement ? » Cette persévérance est suffisamment paradoxale pour attirer l’attention, d’autant que Thomas, en sa réponse, s’opposait à la grande majorité de ses contemporains.Après une courte partie introductive qui brosse à grands traits et sans prétention le contexte historique, sont donc présentés les onze textes thomasiens traitant de la durée du monde, et spécialement de la possibilité d’un monde créé sans commencement, en leur langue latine ainsi qu’en une traduction française originale. Puis sont analysés les arguments présentés par Thomas, et les questions qu’ils peuvent soulever. Si les rapports entre la philosophie et la foi, comme entre la philosophie et la science, entrent en ligne de compte, les notions de causalité naturelle et de causalité volontaire, de fini et d’infini, de création divine et d’action humaine, de temps et d’éternité, de démonstration rationnelle et d’argument de convenance, constituent le cœur de cette élucidation philosophique.Au terme de la démarche, il apparaît que, pour saint Thomas d’Aquin, si le monde, en fait, a été créé avec un commencement (c’est pour lui une certitude de foi), en droit il aurait pu être créé sans aucun commencement (et c’est pour lui une affirmation légitime de la raison). / The question of a world created without beginning or, as is often said, the problem of « the eternity of the world », was the occasion of a controversy between the latin thinkers of the thirteenth century, including St. Thomas Aquinas. Despite his unquestionable faith in a creation with a beginning, Thomas, catholic theologian and philosopher, wondered throughout his life : « Would it have been possible that God created a world without beginning ? » This perseverance is paradoxical enough to attract attention, especially as Thomas, in his reply, was opposed to the vast majority of his contemporaries.After a short and unpretentious introduction that describes historical context, eleven thomasians texts dealing with the duration of the world are presented, and especially the possibility of a world created without beginning, in the original latin and in a new french translation. Then the arguments given by Thomas are analyzed, as well as the issues they may raise. If the relationship between philosophy and faith, and between philosophy and science, are taken into account, the concepts of natural causality and voluntary causality, finite and infinite, divine creation and human action, time and eternity, rational demonstration and argument of convenience, are the heart of this philosophical elucidation.At the end of the process, it appears that, for Aquinas, if the world, in fact, was created with a beginning (this is for him a certainty of faith), nevertheless it could have been created without a beginning (and this is for him a legitimate statement of reason).
113

La formation du concept de nature chez Descartes jusqu’au Discours de la méthode / Formation of the concept of nature in Descartes until Discourse on the Method

Sato, Masato 27 October 2016 (has links)
Le vif intérêt de Descartes porté constamment au concept de nature se manifeste dans son usage fréquent du terme avec toute sa complexité sémantique. La nature lui signifie d’abord la physique, à laquelle il travaille particulièrement dans les années 1630. Elle est ensuite l’essence et ce qui rend possible notre disposition essentielle en nous instituant, et cet usage se trouve fréquemment en Meditationes. Mais le concept cartésien de nature n’épuise pas toutes ses apparitions dans les usages du terme explicite, car il apparaît aussi implicitement dans un lien dyadique de la recherche du jeune Descartes. D’une part, celui-ci reconnaît dès le début de sa carrière l’existence intrinsèque des vérités dans notre esprit, dont les semences de vérités et les naturae simplices en tant qu’aboutissement de ce concept. D’autre part, le but principal du jeune philosophe est d’élucider les facultés naturelles de l’ingenium, avec la méthode épistémologique qui peut en être tirée naturellement. Le « naturel (-lement) » ne concerne pas seulement le mécanisme des connaissances, mais aussi la question de ce qui les rend naturelles, à savoir leurs fondements. Le concept de nature renvoie ainsi, pour Descartes jusqu’au Discours de la méthode, moins à l’essence qu’à la structure naturelle de connaître les vérités naturellement existantes dans l’esprit, et sa physique est une science appliquée de ces vérités sur les phénomènes naturels. Cette élucidation de la naturalité épistémique est une condition préalable à sa prochaine recherche sur la naturalité ontologique par la quête de raisons de certitude, à savoir la recherche en nature au sens d’essence qui s’effectuera en Meditationes. / The keen interest of Descartes constantly found in the concept of nature manifests itself in his frequent use of the term with all its semantic complexity. Nature means to him first of all the physics, on which he works particularly in the 1630s. Then, it is the essence and what makes possible our essential disposition by instituting us, and this use is frequently found in Meditationes. But the Cartesian concept of nature does not exhaust all its appearances in the uses of the explicit term, because it also appears implicitly in a dyadic link of the research of the young Descartes. On one hand, he recognizes from the beginning of his career the intrinsic existence of truths in our spirit, among which are found seeds of truths and naturae simplices as a culmination of this concept. On the other hand, the main purpose of the young philosopher is to elucidate natural faculties of ingenium with the epistemological method that can be drawn from it naturally. "Natural(-ly)" concerns not only the mechanism of knowledge, but also the question of what makes it natural, namely its foundations. The concept of nature refers thus, for Descartes until the Discourse on Method, less to the essence than to the natural structure to know the truths naturally existing in mind, and his physics is an applied science of these truths to the natural phenomena. This elucidation of the epistemic naturality is a prerequisite for his next research on the ontological naturality by the search of reasons of certainty, namely the research of nature in the sense of essence which will be carried out in Meditationes.
114

La philosophie stoïcienne des passions : une analyse de l'amour-érôs

Therrien-Binette, Anne-Sophie 01 1900 (has links)
No description available.
115

Henri Justel (1620-1693) et son rôle dans le débat Foi et Raison au sein de la République des Lettres dans la deuxième moitié du dix-septième siècle / Henri Justel (1620-1693) and his part in the Faith vs Reason debate inside the République des Lettres during the second half of the seventeenth century

Trouchaud, Jean 24 March 2016 (has links)
Henri Justel (Paris 1620 - Londres 1693) est un érudit français huguenot anglophile, membre éminent de la République des Lettres Il a été peu étudié en France à cause de son apport littéraire inexistant si on fait abstraction de sa riche correspondance et ce, en dépit de la brillante académie privée internationale qu'il animait à Paris, de son vaste réseau et de ses centres d'intérêt divers et variés et touchant autant les humanités que les sciences. C'est l'un deux, Foi et Raison, qui est exploré ici tant dans son contexte d'époque que dans le cercle de Justel. Ce débat entre la Science et la Foi a conduit à classer les idées philosophiques de beaucoup de grands esprits du XVIIème siècle. Pourra-t-il en être de même pour Justel? / Henri Justel (Paris 1620 - London 1693) was a french, huguenot and anglophile erudite and a important member of the République des Lettres. He is not so wellknown in France because his poor literary contribution in spite of his very rich correspondence, of the brilliant private academy he was hosting in Paris, of his large network of relations and of his various interests in sciences as well as in humanities. One of those, Faith vs Reason, is to be dealt with overhere, either in his historical context or in Justel's circle. This very debate between Science and Faith lead to classify the philosophical options of many famous characters of the seventeenth century. Shall we be able to do so about Justel?
116

De l'image de Rome au sein de la littérature juridique arabo-islamique médiévale : le droit musulman entre ses origines profanes et sa configuration sacralisée / From the image of Rome in the medieval Arab-Islamic juridical literature : Muslim law between its secular origin and its sacred configuration

El Moukhtari, Khalil 03 July 2013 (has links)
Appelé à traduire conjointement les exigences conceptuelles d’une orthodoxie sunnite qui s’est désignée comme le dépositaire de la Vérité monothéiste, les exigences identitaires d’une Ûmma islamique soucieuse de s’inscrire au sein de l’évolution monothéiste de l’humanité et les revendications d’une institution califale préoccupée à consolider sa légitimité "précaire", le fiqh se présente sous la plume des auteurs musulmans comme un canevas idéel, authentique et sacralisé. Ainsi, considéré comme le support architecte d’al-Ûmma, le droit musulman n’allait pas seulement se détacher de de ses origines préislamique, et notamment celles qui seraient dues à une Rome érigée en symbole de l’égarement monothéiste, il allait également échapper aux principes, jugés faillibles, de la raison humaine et s’accommoder au référentiel mythologisé de la pensée qui l’a établi. / Called to translate jointly the abstract requirements of a Sunni orthodoxy which introduced itself as theagent of the monotheist Truth, the identical requirements of an Islamic Ûmma worried of joining within the monotheist evolution of the humanity and the claiming of a califale institution worried to strengthen its "precarious" legitimacy, the fiqh appears under the feather of the Muslim authors as an authentic and sacred pattern. So, considered as the support of the Ûmma, the Islamic law was not only going to give up its preislamic origins, and particularly those who would be due in Rome, set up as symbol of the monotheist wrongness; it was also going to escape the principles of the human reason and adapt the mythical reference of the thought who established it. By the analyzing of the Rome’s idea through the papers of the medieval fûqaha, this study tries to read the islamic law through its effective historicity and to understand the various factor and the circumstances which built it.
117

W.G. Sebald, Die Ausgewanderten : radiographie d'une écriture de l'exil

Savaton, Christine 15 September 2012 (has links) (PDF)
Cette thèse consacrée à Die Ausgewanderten de W.G. Sebald (1992) procède à une étude microscopique et détaillée de l'écriture dans sa singularité, une radiographie du texte et de sa matérialité hétérogène. L'étude montre la structure binaire sous-jacente de l'ouvrage, la complexité des stratégies stylistiques et narratives, la manière dont le signifiant se soumet à l'impératif catégorique du signifié mais aussi la prééminence de signes tangentiels et obliques ; elle s'intéresse également à la singularité de l'enchaînement des discours rapportés et met en lumière le geste mélancolique du narrateur sébaldien. Il apparaît que l'intertextualité revêt une spécificité particulière puisque la polyphonie sébaldienne est orientée différemment de celle envisagée par M. Bakhtine. La deuxième partie s'attache à étudier la critique de la civilisation (Kulturkritik) dans une œuvre fortement marquée par la constellation idéologique de l'École de Francfort et plus précisément par " La Dialectique de la Raison " de Horkheimer et d'Adorno. La prose allemande muséale de l'auteur, qui rappelle celle d'Adalbert Stifter mais aussi, par ses emboîtements narratifs, emprunte la virtuosité bernhardienne, est incrustée de " moments " de bonheur ou de beauté qui mettent en évidence et soulignent l'inouï du monde concentrationnaire. Les thématiques de l'exil et du pays natal sont au centre des intérêts de la troisième partie. L'étude s'attache à montrer que l'ouvrage réécrit en quelque sorte une littérature de l'exil que l'auteur, professeur de littérature de langue allemande, a eu l'occasion de fréquenter mais aussi d'analyser. C'est un " chœur d'exilés " qui se fait entendre dans Die Ausgewanderten et qui manifeste la tragédie de l'homme moderne.
118

De l'école du milieu : transcendance, langage et raison dans la pensée de Wittgenstein, Tsongkhapa et Schopenhauer

Cossette-Trudel, Alexis 04 1900 (has links) (PDF)
L'objectif de ce travail consiste à identifier les apories inhérentes à ce que d'aucuns appellent la postmodernité. L'impasse actuelle résulte, selon nous, d'une fracture du logos dont le corollaire est la montée des monismes dans la pensée occidentale. Cette fracture pose d'énormes problèmes sociaux, éthiques et sotériologiques. Une solution à l'impasse passe par un retour aux sources de la pensée occidentale. Un retour au logos ne peut cependant advenir qu'à travers une philosophie qui, contrairement à certains monismes, ne serait basée ni sur l'objet ni sur le sujet. Il s'agit dans le cadre de ce travail de faire émerger cette « philosophie du milieu », de définir quels sont ses modes d'applications et quels sont ses concepts opératoires, comme le synéchisme. Il appert que, dans ce que Jean-François Lyotard appelle « les sociétés industrielles avancées », deux visions de l'homme s'affrontent, réduisant toutes deux l'expérience de la réalité à un unique élément, qu'il soit corps ou langage. Il résulte de cette dichotomie soit une dévalorisation de la subjectivité soit un scepticisme antirationaliste. Ces monismes tirent une bonne part de leurs fondements théoriques de la pensée de Ludwig Wittgenstein. Or Wittgenstein n'est ni entièrement positiviste ni entièrement relativiste, comme ses successeurs l'ont interprété; sa pensée n'est fondée ni sur l'objet, comme celle des matérialistes, ni sur le sujet, comme celle des relativistes. Sa conception « transcendantale » de l'éthique, concomitante de sa définition de la limite du langage, fait plutôt de ce penseur un dualiste. Malgré son dualisme, de par son association à la pensée d'Arthur Schopenhauer, Wittgenstein participe de plein doit à cette philosophie « du milieu » que nous tentons de définir. Ayant été confronté, essentiellement, aux mêmes apories et aux mêmes impasses sociales quelque cinq siècles avant l'Occident, la société tibétaine sut trouver, au 15e siècle, un juste milieu entre des conceptions monistes réductrices grâce à la philosophie de Tsongkhapa. Dans le cadre d'une réforme tant éthique que philosophique, ce dernier a habilement marié la réflexion sur la nature ultime des phénomènes à des principes de raison et d'empirisme. Son approche, identique à celle préconisée par Platon deux mille ans plus tôt, s'est réclamée du juste milieu entre l'ultime et le conventionnel. En outre, elle offre à terme une sortie de l'impasse engendrée par le matérialisme et le relativisme en formulant une conception unifiée, disons synéchiste, de la réalité. Philosophe très influent il y a un siècle, mais aujourd'hui presque oublié, Arthur Schopenhauer est au cœur de la pensée postmoderne. Ayant exercé une influence déterminante sur Nietzsche, Freud et Wittgenstein, Schopenhauer a introduit dans la pensée occidentale la notion de maya, ou d'illusion du réel, reléguant au second plan le cogito cartésien. Contrairement à ce l'on croit au sujet de sa philosophie de la Volonté, Schopenhauer assigne à la raison un rôle sotériologique essentiel. Sa philosophie, inspirée de celle de Platon et de Kant, se situe « au milieu » entre le sujet et l'objet. Elle maintient que tout dépassement de l'illusion du réel passe par l'attitude éthique qui aspire à mettre un terme à la soif d'existence. Les parallèles avérés entre sa philosophie et le bouddhisme sont d'ailleurs à même de démontrer que l'approche préconisée par Schopenhauer et fondée sur le synéchisme entre le sujet et l'objet est rigoureusement superposable à celle appliquée au Tibet par Tsongkhapa quatre siècles plus tôt. Enfin, afin d'obvier aux apories soulevées par les monismes et les dualismes, le « synéchisme » est proposé comme concept opératoire permettant de sortir de l'impasse postmoderne. Ce concept initialement développé par C. S. Pierce se révèle approprié autant comme méthodologie que comme conception du langage en donnant un sens précis à l'approche du « milieu » fondée sur l'absence d'en-soi des phénomènes subjectifs et objectifs. ______________________________________________________________________________
119

De Sade, fantôme de la modernité

Tailly, Martin 12 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur la relation de l'œuvre de Sade à la modernité. De Sade qui, en ce qu'il ne s'est pas laissé aveugler, qu’il a su voir l'obscurité immanente aux Lumières, doit être considéré comme un voyant. Ce que d'aucuns appellent sa folie, c'est-à-dire la raison naturelle, bourgeoise par lui chantée et exacerbée, c'est un miroir tourné dans notre direction, un miroir dans lequel nos sociétés refusent de voir leur propre raison instrumentalisée, leur propre raison mise au service de l'égoïsme, de l'autoconservation. Face à ce refus, l'œuvre de Sade apparaît comme le refoulé de notre modernité. Dans un premier temps, ce mémoire examine la filiation esthétique de Sade à Baudelaire et s'attache, par l'entremise d'une étude comparative des figures du libertin et du dandy, à démontrer comment l'esthétique négative de Baudelaire présuppose la conception sadienne du mal comme intimement lié à la nature et à la raison, comment elle la transfigure de sorte que c'est seulement à partir de cette conscience dans le mal que Baudelaire en arrive à penser le bien, qu'elle constitue pour lui la seule possibilité de se réformer, de devenir à la fois humain et lucide. Il faut toujours en revenir à de Sade pour expliquer le mal, écrit Baudelaire, qui fait ainsi de Sade ou du moins de son fantôme, puisque celui-ci n'est que rarement nommé, une figure clé de la conscience dans le Mal, condition sine qua non de la modernité baudelairienne. Dans un second temps, c'est à la notion de petite souveraineté que s'intéresse ce mémoire. Souveraineté par procuration qui interdit la réelle souveraineté, elle est le produit de l'assujettissement du libertin à la nature, à la Raison, cette Raison naturelle et bourgeoise. Et l'éducation naturelle par laquelle le libertin cherche à assujettir l'Autre, lui qui ne peut posséder qu'en soumettant autrui au système auquel lui-même s'est consciemment soumis, lui le possédé-possédant, le fantôme d'homme faiseur de fantômes lui-même, est reproduction à son compte de son propre assujettissement. Cette notion de petite souveraineté s'oppose à une tradition de critiques idéalistes, qui, se méprenant sur la parenté du dandy et du libertin, héroïsant ce dernier, voient en lui un sujet libre, souverain, sans se rendre compte que sa Raison est historiquement lourde de conséquences. / This essay examines the relation of de Sade's works with modernity. De Sade is a visionary: he wasn't blinded by the Enlightment, in which he saw an inherent darkness. What some perceived as his madness — the natural reason, the bourgeois reason which he celebrates and exacerbates — is a mirror of our own, a mirror in which our societies refuse to see themselves and their own utilitarian reason, guided by opportunism and self-conservation. This refusal shows de Sade's works as a part of our modernity which we seek to suppress — de Sade as le refoulé de notre modernité. First, this essay looks at the esthetic filiation from de Sade to Baudelaire and, by comparing de Sade's libertine and Baudelaire's dandy, shows how the negative esthetic of Baudelaire presupposes de Sade's conception of Evil as a product of nature and reason, and how it transfigures this conception in such a way that Good can only proceed of this awareness in Evil, through which lies the only possibility to become at once human and lucid. One must always go back to de Sade to understand Evil, writes Baudelaire, who thus highlights de Sade's — or rather a ghost of de Sade, as his name is seldom mentioned in Baudelaire's — key role in this concept of conscience dans le Mal, making him the sine qua non condition of his modernity. The second part of this essay analyzes the notion of petite souveraineté. This borrowed sovereignty, which forbids the real sovereignty, is the product of the libertine's subjection to nature and to Reason, i.e. to the bourgeois and natural Reason. The natural education by which the libertine — he who can only possess by submitting the other to the system to which he consciously submitted himself, the possessed yearning to possess, the man reduced to a ghost who create ghosts himself — wants to dominate the Other(s) is a reproduction for himself of his own subjection. This notion of petite souveraineté confronts a tradition of idealistic critics who see in the libertine the subject of a total liberty, a sovereign subject – and thus who don't notice that the historical meaning of his Reason is laden with consequences.
120

L’évolution de l’argument contre l’idéalisme dans la Critique de la raison pure

Haar, Deborah L. 05 1900 (has links)
Chacune des éditions de la Critique de la raison pure contient une preuve de la réalité du monde externe : la première se trouve dans le « quatrième paralogisme » et la deuxième dans la « Réfutation de l’idéalisme ». Ce travail examine l’évolution du premier argument vers le deuxième, en rendant compte de deux critiques importantes de la première édition qui ont influencé le second travail de Kant. La deuxième partie de ce travail se concentre sur des problèmes propres à la Réfutation, où sont traités des sujets particulièrement problématiques, tel que la structure de la conscience empirique déterminée, le rôle du permanent dans l’établissement de l’objectivité, ainsi qu’un argument secondaire présenté dans les notes de bas de page du texte principal et de la préface. / Each edition of the Critique of Pure Reason contains a proof for the reality of the external world: the first is located in the “Fourth Paralogism”, the second, in the “Refutation of Idealism.” This work examines the evolution from the first argument to the second, taking into account two significant criticisms of the first edition which influenced Kant’s second attempt. The latter half of this work treats topics particular to the Refutation only, focusing again on the issues which were stumbling blocks, namely the structure of determined empirical consciousness, the role of the permanent in establishing objectivity, as well as a secondary argument found in the footnotes of the main text and preface.

Page generated in 0.0418 seconds