Spelling suggestions: "subject:"ville."" "subject:"lille.""
871 |
L'aménagement des centres-villes : la mobilité, vecteur et acteur de la centralité urbaine / Core-city planning : mobility as vector and actor in urban centrality / L'acondicionamiento de los centros de las ciudades : la mobilidad, vector y actor de la centralidad urbanaMacario, Mélanie 20 January 2012 (has links)
L'aménagement des centres-villes est ici rapproché des mutations politiques, économiques, sociales et religieuses qui ont marqué l'évolution de notre société et ont progressivement transformé la structure et les usages de la ville. Alors que celle-ci s'organisait auparavant autour d'un centre unique, puissant, fédérateur et symbolique, elle s'articule aujourd'hui, sous l'effet de la métropolisation, autour de plusieurs lieux de centralité obéissant chacun à des logiques et à des finalités propres. Face à ces changements structurels, le centre-ville fait l'objet de nouvelles formes d'appropriation qui tendent à remettre en cause son rôle dans le système urbain. Moteur de la cité, le centre ne fonctionne pas en autarcie : bien au contraire, il est dans un rapport constant avec ce qui l'entoure et doit être appréhendé dans sa globalité. Aménager le centre-ville suppose de comprendre la relation unissant ce lieu, reflet d'une certaine fixité du fait de fortes densités urbaines, avec le reste de la ville, caractérisé à l'inverse par une mobilité généralisée. A l'appui d'une analyse rétrospective, cette approche systémique s'inscrit à contre courant de la vision sectorielle du droit de l'urbanisme et vise à démontrer la relation entre l'échec des politiques d'aménagement des centres-villes et celui des politiques d'urbanisation de la périphérie. Parallèlement, le retour à la ville « compacte » préconisé par les pouvoirs publics en vue de limiter l'étalement urbain et les déplacements automobiles soulève une problématique récurrente de l'aménagement des centres : celle de concilier leurs densités et leur accessibilité / In this study, core-city planning is compared with the major political, economic, social and religious mutations that have marked the evolution of our society and have gradually transformed the structure and uses of the city. While it was previously organized around a single powerful, unifying and symbolic centre, today as a result of metropolisation the city is structured around several poles of centrality each in accordance with a specific logic and purpose. Faced with these structural changes, the core-city is subject to new forms of appropriation, which challenge its role in the urban system. As the driving force of the city, the core-city does not exist in isolation: on the contrary, it is in constant interaction with its surroundings and so must be apprehended in its globality. Urban planning and development requires understanding the link between this core, which reflects a certain stability due to high urban density, and the rest of the city, characterized on the contrary by generalized mobility. Based on a retrospective analysis, this systemic approach goes counter to the sectoral vision of urban planning laws and is intended to demonstrate the relationship between the failure of both the core-city planning policies and the planning policies of the periphery. At the same time, a government-advocated return to the "compact city" in order to limit urban sprawl and automobile traffic raises a recurring problem in core-city planning: how to reconcile their density with their accessibility
|
872 |
Pour une patrimonialisation intégrée au développement urbain : élaboration des conditions de conciliations entre obligations de préservation et impératifs de développement à travers l’étude de cas d’Avignon / The integration of heritage designation in urban development : conciliation between preservation and developpement through the case-study of AvignonFallah, Bessam 12 November 2013 (has links)
La thèse porte sur la patrimonialisation de l’urbain à partir des dispositifs censés encadrer le devenir du patrimoine dans les villes et qui se confronte aux logiques de développement urbain. La posture situe la patrimonialisation de l'urbain dans un processus historique. Initialement centrée sur les monuments, identifiés pour leurs valeurs, la patrimonialisation a englobé les contextes pour ensuite considérer les ensembles comme des patrimoines. La patrimonialisation des ensembles urbains doit prendre en compte les multiples dimensions et acteurs impliqués dans la gestion des villes. Ces évolutions nécessitent la conciliation entre la préservation du patrimoine et le développement urbain. Comment, dès lors, penser concrètement une patrimonialisation, spécifique à l’urbain ?L’étude se fonde sur une reconstruction des programmes de projets dans l’intramuros d’Avignon (France) à partir du croisement de données recueillies dans les documents consignés dans les archives municipales (couvrant la période de 1957-2004) avec des données issues d’entretiens avec des acteurs impliqués (entretiens semi-directifs avec 14 personnes ressources). Ainsi, les sources (orales) de première main permettent d’éclaircir et de compléter les sources écrites (archives). En observant les expérimentations entreprises à Avignon, depuis la Loi Malraux en 1964, nous mesurons la construction sociohistorique des pratiques locales qui se sont structurées autour de la préservation du patrimoine en rapport aux orientations nationales et les difficultés d’une prise en compte de la ville historique dans l'évolution urbaine de la ville d’Avignon.La recherche se concentre sur trois (3) moments : les années 1960, 1970 et 1980. Le premier illustre une prise de conscience de l’urgence de préserver les quartiers historiques par la mise en place des secteurs sauvegardés. Ce dernier reste imprégné par la conservation des monuments comme des objets isolés sans arriver à prendre en charge les ensembles. Le deuxième ancre la préservation des ensembles dans les efforts de développement urbain à travers la mise en place des Contrats Ville-Moyenne sous la supervision de l’État. Enfin, le troisième s’affranchit du contrôle de l’État en instaurant des Zones d’Aménagements différées adossées sur des projets issus d’études insistant sur la dimension patrimoniale. L’analyse de ces trois moments consiste à repérer les orientations prises en faveur, ou non, du patrimoine et à rendre compte des contextes et des acteurs impliqués dans ces prises de décisions. En nous référant à des travaux en sciences humaines (sociologie, géographie, anthropologie) et concernant spécifiquement le patrimoine (Amougou, Davallon, Gravari-Barbas, Rautenberg, Veschambres…), nous avons démontré que les orientations qui compromettent la préservation du patrimoine viennent de l’absence de lien entre trois (3) niveaux, repérés lors de l’analyse : la trouvaille du patrimoine, la mise en politique du patrimoine et l’action urbaine. Pour dépasser ces manques de liens entre les trois, la thèse propose un outil pour penser la patrimonialisation de l’urbain, qui réunit et met en relation les conditions de réussite de la patrimonialisation d’un ensemble urbain historique.La recherche doctorale a ainsi permis de produire des connaissances à visée opérationnelle, en plus d’ouvrir plusieurs pistes qu’il serait pertinent d’approfondir. Sur le plan méthodologique, le repérage des mesures prises en faveur ou contre le patrimoine nécessiterait, compte tenu de la complexité du problème tel que posé, une analyse transversale plus approfondie pour définir des indices en faveur de la préservation ou bien de la détérioration. Dans ce sens, les résultats dégagés à partir du cas d’Avignon gagneraient à être confrontés à d’autres terrains. Par ailleurs, l’arrimage de ce travail aux derniers développements en matière de conservation urbaine portés à l'échelle internationale, par ICOMOS et par l’UNESCO, paraît porteur / The preservation of historic cities requires on behalf of the actors committed to the urban development of the urban historic ensemble (EUH) additional efforts to extend their actions beyond isolated buildings. In practice, when developing historic urban ensembles, the conservation of the urban heritage seems to be relegated to an external if compulsory constraint which has to be overcome. This situation often results in the opposition of two aims: development versus conservatory.The question of how can the conservation of urban heritage be better considered is debated on international, national and local scales. By joining this current debate, our thesis aims to answer the following question: how can we improve the management of the imperatives behind urban development in historic cities, when tied to patrimonial obligation towards urban ensembles?The literature review helped us show that the notion of urban heritage, which justifies the urban preservation, was born in the minds of planners confronted with urban development, linking the notion of the urban heritage more closely to that of development than to conservation. In the absence of one that would move towards urban heritage preservation and confronted with the dominant if opposite postures, we realized, based on the literature review, that the opposition shared anchoring elements: the preservation paradigm of actions, centered on buildings and unsuitable in the case of ensembles, this paradigm supported by divergent institutional cultures and strengthened by an opposition between the modes of local implication.Considering the well-known difficulties and the contributions of the literature review, which clarifies the nature of the opposition between heritage conservation and development, how can the preservation of historic urban ensembles be thought differently? To answer that question, we propose reflecting on urban preservation as integrated to urban development.On the methodological level, the nature of the opposition between development and conservation sends us back to the analysis of what takes place on the field. We chose to look at the historic center of Avignon, where various actors have attempted to exceed this opposition. Avignon, as a mid-sized city of the South of France, is endowed with one of France’s biggest protected areas which cover the entire historic center. The history of the actions carried out in the intramural brings out archetypical situations which illustrate the opposition between development and conservation. The case study allowsus to intellectualise the mobilization of urban heritage on 3 levels: Institutional, Find and Urban action. Each of these levels distinguishes itself by the nature of the mobilization and by the point at which are made manifest the mobilization of the material and symbolic dimensions of urban heritage. Starting with the case study, we have conceptualised a model which goes beyond a restricted reading focused on the opposition to think out urban development within the context of urban conservation. The model brings into the urban development the notion of urban heritage designation as a succession of actions which qualify urban historic ensemble as heritage and preserve them. On the scientific level, the model mobilizes notions, borrowed from sociological, communicational, ethnological and geographical approaches of heritage designation. It proposes a new analytical framework for thinking about the actors involved in the urbanistic management of the historic urban ensembles, so as to exceed the oppositions and guarantee a sustainable creation of urban heritage which does not constitute an obstacle for the imperatives of development. The model helps us see the roles at stake and organizes the various actions undertaken by the various actors in favour of both heritage and development to come up with an integrated urban heritage designation
|
873 |
Diasporic identification and gender construction in the Caribbean nightlife of Paris / Identification diasporique et construction de genre dans la vie nocturne antillaise de ParisRossignoli, Sabina 05 July 2013 (has links)
Cette thèse explore les formes d’identification adoptées par des antillais fréquentant les lieux de divertissements caribéens en région parisienne. Cela, dans une perspective d’études des questions de genre et diasporiques. Mon hypothèse est que la vie nocturne est un espace culturel encourageant les liens transnationaux et diasporiques. Ma méthodologie a été de fréquenter ces lieux selon les méthodes de l’observation participante et de l’entretien en région parisienne ainsi qu’en Martinique. D’abord, j’ai investigué la géographie humaine des lieux de divertissements antillais en banlieue parisienne en enquêtant sur les lieux d’habitation ainsi que sur l’origine sociale de mes informateurs. Par la suite, j’ai lié les pratiques de la vie nocturne aux phénomènes migratoires des antillais de France. Le fort caractère transnational de ces lieux de divertissement témoigne de constructions diasporiques qui n’ont pas été évoquées auparavant. Néanmoins, ma thèse souligne que ces constructions étaient problématiques pour mes informatrices qui devaient négocier leur sorties avec plusieurs contraintes. La deuxième partie de la thèse se concentre sur le caractère transnational et diasporique du zouk, un genre musical de la Caraïbe française. Je conclue en étudiant les inégalités de genre dans les discothèques et les stratégies que les femmes emploient pour participer aux soirées dancehall. / This thesis explores the forms of identification adopted by French Caribbean clubbers in the Parisian region in relation to the issues of gender and diaspora. My hypothesis is that clubbing is a cultural space that fosters diasporic identities and transnational socialities. Methodologically the thesis is the result of fourteen months of participant observation in Paris and one in Martinique. First I have investigated the human geographies of Antillean clubs in the banlieues of Paris by analyzing in detail the residential patterns and sense of class belonging of my informants. Next I have inscribed the night-time leisure practices in the migration patterns of these informants. I argue that the transnational character of Caribbean nightlife is a testimony to relevant diasporic constructions that have not previously been explored. However my thesis underlines how these constructions were not unproblematic for female participants. The second part of the thesis focuses on the specific transnational and diasporic character of zouk, a French Caribbean music genre. I conclude having investigated issues of gender inequality in clubs and the strategies women employ in order to participate in the dancehall scene.
|
874 |
La privatisation d'une métropole mutante : (Saigon South, 1996-2017) / The privatization of a mutant metropolis : (Saigon South, 1996-2017)Pham, Nguyen Thuy An 29 March 2018 (has links)
Ho Chi Minh-Ville (Saigon) est reconnue universellement en tant que ville historique végétale et hydraulique. Trente ans après le lancement de la politique de Renouveau (1986), elle s’est transformée en une métropole trépidante de plus de 10 millions d’habitants faisant face à une urbanisation accélérée, tant horizontale que verticale. Alors que son centre est métamorphosé par la construction de nombreuses grandes tours résidentielles, commerciales et de bureaux, ses territoires périurbains et ruraux s’urbanisent et se modernisent par le biais des Nouvelles Zones Urbaines (KDTM) construites depuis 1996. Dans cette fabrique spatiale concrète, les interventions des investisseurs et opérateurs privés jouent un rôle déterminant. Ils sont actuellement des acteurs clés des KDTM qu’ils orientent vers un cadre de vie mondialisé en direction des classes aisées. Cependant ces nouveaux quartiers ne correspondent pas toujours à leurs objectifs initiaux, ni même à leurs concepts et à leur communication publicitaire. Cet écart découle en premier lieu d’une gestion urbaine hiératique. Les textes officiels et les plans directeurs sont encore trop peu consolidés, les autorités municipales et locales ne contrôlant dans les faits que difficilement une expansion métropolitaine galopante. A partir de recherches documentaires, cartographiques, photographiques et d’analyses in situ et in vivo, la thèse traite la question centrale des modalités de privatisation des KDTM de 1996 à nos jours. Elle met en lumière les modes opératoires de la production urbaine des acteurs privés ainsi que les effets en retour des KDTM sur les mutations spatiales et sociétales de la grande métropole économique du Vietnam. / Ho Chi Minh City (Saigon) has been universally and historically known as a planted and hydraulic city. Thirty years after the beginning of the Renewal policy (1986), it has become a hectic megalopolis inhabited by more than 10 million people. Moreover, it is facing an accelerated urbanization, which is both horizontal and vertical. While its center is transformed through the construction of many high residential, commercial and office towers, its peri-urban and rural areas are urbanized and modernized thanks to the construction of New Urban Areas (KDTM) whose construction starts from 1996. In this concrete urban fabric, interventions of private investors and operators play an important role. They are currently key developers of KDTMs, who contributes to the development of globalized living environments for the upper class. However these new neighborhoods do not always match their initial purposes, concepts and advertising. First, this gap results in a hieratic urban management. Official texts and master plans are still not accurate, and municipal and local authorities have difficulties to control a quick metropolitan expansion. Based on documentary, cartographic, and photographic research, as well as in situ and in vivo analysis, the thesis looks into the KDTM privatization’s modalities, from 1996 to the present day. It highlights the modes of private actors’ urban production, as well as the impact of KDTMs on the spatial and social changes of the great Vietnamese metropolis.
|
875 |
Mobilité et action humaine :une approche phénoménologiqueLafontaine, Simon 26 June 2019 (has links) (PDF)
Adoptant la langue des flux et des fluides, la théorie sociologique caractérisent aujourd’hui les acteurs sociaux comme des êtres composites, prédisposés à changer et capables d’agencements feuilletés. Alors que l’importance de la mobilité pour penser et analyser le social contemporain est généralement reconnue, rare sont les travaux qui se consacre à en développer les modalités fondamentales. L’objectif de cette thèse est de développer une approche plus différenciée et gradualiste des mobilités que celle proposée par les principales options théoriques en vigueur, sans pour autant abandonner la dimension fluctuante, non linéaire et imprévisible du mouvement sur laquelle elles attirent l’attention. Qu’est-ce qu’être mobile ?Une théorie de l’expérience, en l’occurrence celle proposée par la phénoménologie, offrirait-elle des ressources critiques susceptibles d’ouvrir à l’approfondissement des mobilités comme elles sont vécues ?À titre d’hypothèse, cette thèse pose qu’un ensemble de phénomènes demeurent énigmatiques à l’intérieur de la conception généralement admise du social contemporain et qu’une articulation plus explicite du thème de la mobilité à celui de l’action humaine permet d’approfondir les processus du déplacement dans l’espace des sociétés, du passage du temps impliqué par le déplacement et du changement social. Comment émerge du nouveau dans le cours d’actions ?Qu’est-ce que pouvoir agir ?Quelle est la source du changement ?À partir d’une enquête inédite sur des voyageurs se rendant quotidiennement à Bruxelles et des personnages de romans de route étatsuniens, l’auteur explore des questions de fond portant sur l’expérience du transport, autour de l’éloignement des choses et des personnes aimées, du vide du temps d’attente, des aléas aussi insignifiants qu’irritants, de l’étrangeté des rencontres, de la décision de prendre la route et de choisir une orientation nouvelle. Ces moments de vacillation sont importants, soutient l’auteur, car ils nous ramènent aux motivations fondamentales et aux buts ultimes de nos déplacements les plus quotidiens. À une époque marquée par un idéal de mouvement fluide et sans accrocs, cette thèse éclaire ce qui se passe dans l’expérience des mobilités. Elle incite à une réflexion sur ce que nous éprouvons sur la route et aux possibles que cette expérience fait émerger. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
|
876 |
La représentation de la ville industrielle dans le roman du XIXème siècle. / The representation of the industrial city in the nineteenth century's novel.Farsian, Mohammad-Reza 26 June 2009 (has links)
Avec l'émergence de la révolution industrielle, les populations rurales se dirigèrent vers les centres industriels nouveaux. S'y constitua un nouveau peuple, le peuple ouvrier, s’entassant dans les villes et dans les banlieues autour des usines. Surgirent de terre autour des manufactures industrielles des habitations destinées à minimiser la distance entre les logements et les lieux de travail. S'y Avec l'émergence de la révolution industrielle, les populations rurales se dirigèrent vers les centres industriels tissèrent des structures sociales simples, aboutissant à une nouvelle forme de ville : la ville industrielle, dont la caractéristique la plus importante, avant la présence du milieu ouvrier, réside dans celle d’une usine ou d’une mine, pleine d'objets et d'inventions mécaniques et techniques. La présente recherche se propose pour but de présenter cette ville industrielle en tant que produit le plus typique du XIXe siècle, avec ses composants techniques et ses habitants ouvriers. La ville s'y envisage comme l'un des berceaux les plus importants des romans, ceux-ci allant jusqu'à la prendre comme support de leur intrigue. Sans négliger l’importance considérable de la machine dans le bouleversement de la vie quotidienne ni oublier que la révolution technique est portée et manifestée par elle, la thèse analyse à travers ces romans le rôle de ces objets bruyants et imposants, ses machines, dans la formation de la ville industrielle, aussi bien que dans la vie de ses habitants. L'étude se complète par un portrait des ouvriers, ces utilisateurs des machines et ces incarnations de la technique et de l’industrie, dans leur vie, leur travail et leurs habitudes. Avec la littérature du XIXe siècle et surtout le mouvement naturaliste, ce peuple se trouve pour la première fois considéré dans la monotonie quotidienne de son existence, dans ses petits drames, ses mœurs, sa mentalité. Apparaissent de la sorte les effets néfastes de l’industrialisation et du machinisme sur la vie de ces personnes, auxquels certains auteurs remédient par la création d'utopies. / With the emergence of the industrial revolution, country people moved to the new industrial centers. Through this movement appeared a new social class, the working class, crowding in the cities and also in the suburbs around the factories. To minimize the distance between the places of work and the residences, a lot habitations appear suddenly out of earth around industrial factories. In those areas, simple social structures were created leading to a new city shape: the industrial city whose main characteristic, before the setting of the working class, is the factory or the mine, places full of industrial items, mechanical inventions and techniques. The present research aims at introducing this industrial city as the most typical product of the nineteenth century through its technical components and its working class. The city is considered as one of the main element in the novel as far as becoming the basic and strong support of their intrigue. Without neglecting the substancial and amazing effect and the consequences of the machine in the daily life and without forgetting that the technical revolution is supported and materialized by the machine itself, the thesis analyses, through the studied novels, the role of those machines in the emergence of the industrial city as well as its effects in the daily life of the working class. The study is developed by a portrait of the working class, main users of the machines and a description of the technical and industrial incarnations in their lifes, their work and their habits. With the nineteenth century's literature and especially through the naturalist movement, this social class is for the first time analysed by considering its monotonous daily life, its little dramas, its manners and its mentality. Therefore the negative effects of the industrialization and of the mechanization on the working class appear in the literature, and some writers try to solve the problem by creating utopia.
|
877 |
Le paysage urbain nocturne : une dialectique du regard entre ombre et lumièreBertin, Sylvain 04 1900 (has links)
Questionner la construction du paysage urbain nocturne, c’est développer une approche dialectique du regard entre l’ombre et la lumière. Parce que la ville devient invisible dans l’obscurité, la nuit menace celle-ci de disparition. Dans ce contexte, ce travail explore les nouvelles images et interprétations de la ville dévoilées par la lumière artificielle. L’enjeu est de comprendre les aspects changeants et instables liés à l’apparence de la ville. Découvrir la ville la nuit, c’est la comprendre dans l’éphémérité de ses modes d’apparition, dans sa capacité de survivance et de transformation grâce à la lumière artificielle. La nuit révèle tant des imaginaires liés à la fascination de la lumière qu’à la peur de l’obscurité. Dominée par des transformations visuelles, elle intensifie et démultiplie les significations portées aux espaces. Entre nuit dionysiaque et nuit maligne, c’est toute une variété de « tableaux urbains nocturnes » qui apparaissent. Penser le paysage urbain nocturne, c’est envisager la nuit comme une « hétérotopie », qui, parce qu’elle modifie les conditions d’apparition de la ville, modifie les perceptions du territoire. Au croisement du réel et de l’imaginaire, il s’agit de dépasser les limites du visible pour apprendre à voir l’invisible.
Ce travail révèle une relation complexe de la ville avec la lumière; il interroge le rapport entretenu avec les espaces urbains la nuit et remet en perspective la manière de voir l’obscurité. La lumière offre un fond de toile pour le déroulement des activités, elle régule les perceptions et les expériences de la ville. L’espace-temps nocturne offre l’opportunité d’envisager les tensions entre lumière et obscurité. Dans cet « entre- deux », cette recherche contribue à ouvrir la voie à une perspective transversale de la ville la nuit. Celle-ci comprend donc une revue de littérature sur les différentes visions de l’éclairage, mais aussi sur la nuit et l’obscurité. Elle permet une compréhension des nouvelles approches en éclairage comme des nouveaux concepts émergeant des recherches sur la nuit.
S’appuyant sur des démarches anthropologiques et expérientielles du paysage, l’originalité de cette étude est d’explorer les différentes manières d’envisager la nuit. Des imaginaires développés par les acteurs de l’aménagement — issus d’entretiens avec des experts en urbanisme, en architecture, en paysage, en design et des arts — à l’expérience visuelle et sensible — issue d’explorations nocturnes —, ce travail dévoile une pluralité de paysages qui compose le territoire. Recourant à Montréal comme cas d’étude, cette métropole canadienne offre un contexte original pour comprendre le regard que pose la société occidentale sur la ville la nuit. Cette recherche révèle alors une hiérarchisation des représentations liées aux espaces urbains nocturnes. De la consécration des espaces centraux, à la méconnaissance des espaces marginaux, en passant par la banalité des espaces quotidiens, celle-ci dépeint un portrait inédit de Montréal vu et imaginé de nuit. À travers l’étude des représentations socioculturelles, cette investigation contribue à une nouvelle compréhension de la planification et de l’expérience de la ville. Elle définit ce que revêt la notion de « paysage urbain nocturne ». / This thesis questions the ways the urban landscape is constructed at night. It develops a
dialectical approach of sight, between luminosity and darkness. Because the city becomes
invisible in the darkness, the night puts the existence of the city in jeopardy. This thesis explores
the new interpretations of the city resulting from the illuminated landscapes. The purpose is to
understand the changing and unstable appearances of the city at night. To discover the city at
night implies understanding the ephemeral aspects of its appearance, its capacity to survive and
to be visually transformed. The night reveals the fascination for light as well as the fear of
darkness. Night is governed by visual changes; it intensifies and multiplies the significance of
the urban spaces to the viewer. Between Dionysian and malign nights, a variety of “urban
nocturnal scenes” appears. Because night changes the visual conditions and therefore the
perception of the city, this study develops a reflection on the urban landscape considering the
night as a “heterotopia”. Situated at the meeting point of the real and the imaginary, this
investigation questions the limits of what is visible in order to look at what is invisible.
This research reveals a complex relationship between the city and lighting; it examines how the
society looks at darkness and how new relations with urban spaces emerge at night. Lighting
provides the backdrop for activities; it regulates city perceptions’ and experiences’ at night.
Night time enables to consider the tensions between luminosity and darkness. This investigation
of the “in-between” of light and dark contributes to the comprehension of the city at night
through a transversal perspective. Therefore, this study is composed of a literature review on the
evolution of urban lighting approaches, and on the relation that the city has with the night time
iii
and the darkness. It provides an understanding of new approaches of lighting design with the
addition of new concepts emerging in the literature on the night.
The methodological approach includes anthropological and experiential landscape perspectives
to question the different ways of looking at the night. Interviews with stakeholders from
different disciplines—urban planning, architecture, landscape architecture, design and art—and
the study of the visual and sensitive experience of the city at night, provide a diversity of ways
to see the city at night. Using Montreal as a case study, this Canadian metropolis offers an
original context to better understand the relation that the occidental society has with the city at
night. The dissertation presents a hierarchization of the representations of the urban spaces.
From the recognition of downtown spaces, passing by the banalization of daily spaces and the
misreading of marginal places, this research depicts a new portrait of Montreal and how it is
seen and imagined at night. It contributes in a new comprehension on how the city is planned
and experienced, depending on sociocultural representations of night time. It aims at defining
what is the “nocturnal urban landscape”.
|
878 |
Le patrimoine bâti dans les villages de la minorité Jarai : le cas des deux villages de Pleikep et de Pleiop à Pleiku au Vietnam / The built heritage in the minority villages Jaraï : the case of two villages Pleikep and Pleiop in Pleiku, Vietnam / Các di sản xây dựng trong các bản làng dân tộc người Jaraï : trường hợp của hai làng PleiKép và PleiỐp ở Pleiku, Việt NamDoan, Ngoc Tu 15 November 2016 (has links)
Par leur histoire, les villages jouent un rôle important dans la société de la minorité Jaraï. Dans la longue histoire du développement urbain sur les Hauts Plateaux au Nord de Tay Nguyen, la relation entre la ville et les villages a contribué à créer les caractéristiques de ses Hauts Plateaux. C’est une relation organisée qui a été créée et s’est adaptée pour chaque village en particulier.Par le rôle très important des villages pour préserver les valeurs traditionnelles, dans les schémas directeurs de chaque période en général, les villages ont été présentés comme les éléments de la structure urbaine. En particulier, dans le schéma directeur suivant : « Plan général pour Pleiku – 2020 et la vision stratégique de développement jusqu'en 2050», les villages existants présents dans ce projet sont indiqués en légende comme des « villages à conserver dans l’aménagement urbain », ils sont considérés comme des éléments moteurs de l’urbanisation de leur environnement proche. Toutefois, dans de nombreux schémas directeurs, les villages n’ont pas été nommés ou ont totalement disparu dans la zone de projet. En particulier, dans le processus de réalisation de l’extension de la ville, les villages n’ont été présentés dans presque aucun des grands projets d’extension urbaine. Cette position a indirectement créé des conflits dans le processus de rattachement des villages à Pleiku.La recherche commence par une analyse des textes existants afin de dessiner un cadre théorique pour comprendre l’identification des éléments des caractères des villages à travers la recherche de la conception traditionnelle des minorités Jaraï dans la province du Tay Nguyen au Vietnam et son étude de la conception patrimoniale, ainsi que les analyses des textes et rapports concernant les différents types d’aménagement des minorités. En analysant la structure socioculturelle et la structure spatiale des villages, les éléments patrimoniaux villageois vont être caractérisés avec un point de vue imbriquant les conceptions des différents éléments du caractère des villages. La seconde partie vise à l’évaluer de la transformation du patrimoine villageois face à l’urbanisation avec le cas des deux villages de Plei Kép et de Plei Ốp à Pleiku ville. La logique dans la relation entre la transformation morphologique et la transformation spatiale est analysée pour éclairer la permanence et la rupture des éléments du patrimoine villageois. Cette recherche s’efforce à décrire la gestion du patrimoine villageois, en analysant les mécanismes, la coordination des acteurs, les règlements de conservation établis par l’État et par le village, et surtout l'application de ces règlements dans les villages. / Throughout its history, the villages have played an important role in the society of minority Jaraï. During the long history of urban development of the highlands in the north of Tay Nguyen, the relationship between the city and the villages was involved in creating the characteristics of the plateau. This is an organized relationship which was created and adapted for each specific village.The very important role of villages is to preserve traditional values in the master-plans of each period in general. Then, the villages were presented as elements of the urban structure. In particular, the following master-plans: «General Plan for Pleiku – 2020 with a vision for further development to 2050», the existing villages presented in this project are given in the legend as « villages to maintain in the urban development » and are considered as driving elements in the urbanization of their nearby environment.However, in many master-plans, the villages have not been called “Respect” or have completely disappeared in the project area. In particular, in the process of achieving expansion of the city, the villages have not been presented in almost no urban extension large projects. This position has indirectly created conflicts in the process of connecting villages in Pleiku.The research begins with an analysis of existing texts to draw a theoretical framework for understanding the identification of elements of the characters of villages through research of traditional design of Jaraï minorities in the province of Tay Nguyen of Vietnam and its study of the heritage design and analysis of texts and reports concerning the different types of development of minorities. By analyzing the socio-cultural structure and the spatial structure of villages, the villagers’ heritage elements will be characterized with a based on the specificities of each village. The second part aims to evaluate the transformation of the village heritage in the face of urbanization with the case of the village Pleiku. The logic in the relationship between morphological transformation and spatial transformation is analyzed to illuminate the permanence and the break of the elements of villagers’ heritage.This research is used to describe the management of the villagers’ heritage, by analyzing the mechanisms, the coordination of actors, the conservation regulations established by the state and the village, and above all the way these regulations in the villages are enforced in the village. / Trải qua hàng nghìn năm lịch sử, văn hóa làng bản đóng một vai trò quan trọng trong xã hội của tộc người thiểu số Jaraï. Trong suốt quá trình lịch sử phát triển đô thị của vùng cao nguyên phía bắc của Tây Nguyên, mối quan hệ giữa các không gian thành phố với không gian làng bản đã kiến tạo nên các đặc điểm riêng của vùng đất cao nguyên. Đây là một mối quan hệ có tổ chức mà đã được tạo ra và áp dụng cho mỗi làng bản dân tộc cụ thể.Vai trò rất quan trọng của buôn làng là bảo tồn các giá trị văn hóa truyền thống, trong quá trình phát triển chung của đô thị, quy hoạch qua từng thời kỳ, Các làng bản dân tộc được giới thiệu như là các yếu tố cấu thành nên cấu trúc của từng đô thị. Đặc biệt, trong các dự án quy hoạch chi tiết: « Quy hoạch chung đô thị Pleiku đến năm 2020 tầm nhìn chiến lược phát triển đến năm 2050», các bản làng dân tộc đã được liệt kê danh sách và bảo tồn là một phần trong dự án quy hoạch phát triển chung đô thị « Bảo tồn làng trong phát triển quy hoạch đô thị » được coi là những yếu tố thúc đẩy đô thị hóa với môi trường xung quanh.Tuy nhiên, trong nhiều dự án quy hoạch trước đây, các bản làng dân tộc đã không được coi trọng hay đã hoàn toàn lù mờ, biến mất trong kế hoạch của các dự án. Đặc biệt, trong quá trình sự mở rộng thành phố, các yếu tố bản làng không được chú ý trong hầu hết trong các dự án mở rộng đô thị. Điều này đã gián tiếp tạo ra các mâu thuẫn, xung đột trong quá trình kết nối giữa các làng ở đô thị Pleiku.Nghiên cứu được bắt đầu bằng việc phân tích các văn bản hiện có để tạo ra một khung lý thuyết, để hiểu và xác định các yếu tố mang những đặc tính, bản sắc văn hóa của bản làng thông qua các nghiên cứu thiết kế quy hoạch truyền thống của dân tộc Jaraï thiểu số ở các tỉnh Tây Nguyên của Việt Nam, nghiên cứu các di sản của họ, cũng như các bản báo cáo, bản vẽ quy hoạch khác nhau trong sự phát triển các bản làng dân tộc. Bằng cách phân tích về cấu trúc văn hóa xã hội và di sản không gian của các bản làng, các yếu tố di sản của bản làng dân tộc truyền thống với những yếu tố đặc trưng, với một quan điểm được lồng ghép với các khái niệm khác nhau về bản sắc, đặc tính khác nhau của từng ngôi làng.Phần thứ hai của nghiên cứu là đánh giá sự thay đổi, biến đổi của các di sản bản làng trong quá trình đô thị hóa với các trường hợp các bản làng trong đô thị Pleiku. Nghiên cứu logic trong mối quan hệ giữa sự biến đổi về hình thái và biến đổi không gian được phân tích để hiểu rõ hơn và sự phá vỡ cấu trúc giữa các yếu tố của di sản làng bản.Công trình nghiên cứu này được hiểu, mô tả, ứng dụng để quản lý các di sản bản làng dân tộc, bằng cách phân tích các cơ chế, phối hợp các yếu tố khác của nó, các quy định bảo tồn được thiết lập quản lý bởi nhà nước và người dân làng, với các ứng dụng, các quy định đối với các di sản bản làng dân tộc thiểu số.
|
879 |
Quand la ville ne dort pas : s'approprier l'espace-temps hypercentral nocturne par et autour de l'usage récréatif. Les exemples de Caen et Rennes. (Pour une approche aussi sonore des rapports sociaux de proximité) / « When the city is not asleep » : appropriating urban centers at night through and around leisure use. The examples of Caen and Rennes (France). (Also for a sound approach of social relationships of proximity)Walker, Étienne 11 December 2018 (has links)
Cette thèse se propose d’analyser la ville contemporaine à partir des cas de Caen et Rennes et du prisme récréatif nocturne, dans une perspective morphogénétique, polémologique et dimensionnelle. Au travers de méthodes qualitatives et quantitatives spatialisées et temporalisées, ce sont les mobilisations des « sortants », « commerçants », « cohabitants » et institutions pour l’appropriation de l’espace-temps hypercentral nocturne qui ont fait l’objet d’analyses. Une première partie donne à voir l’importance de l’usage récréatif au sein des hypercentres de Caen et Rennes la nuit. Attribut central de la jeunesse, les sorties récréatives – plus que « festives » – sont dûment polarisées par une offre commerciale dédiée hypercentrale dense. Autour et à proximité parfois immédiate, sont amenés à cohabiter pour bonne part ces jeunes sortants une fois rentrés chez eux, mais aussi d’autres populations beaucoup plus insérées socialement. Ainsi, une « situation tensionnelle » entre usages reproductifs récréatif et biologique se dessine au sein des hypercentres durant le temps de la nuit. Une seconde partie insiste sur la manière dont certains sortants et commerçants se mobilisent au travers de l’usage récréatif nocturne, les uns dans la manière de se sociabiliser entre pairs au sein de bars et discothèques dûment sélectionnées, les seconds du fait de leur souci à attirer les premiers au sein de leurs établissements, mais aussi à les gérer. Ponctuellement, ces mobilisations quotidiennes cèdent le pas à des mobilisations politiques collectives, dès lors que l’appropriation récréative nocturne de certaines rues et place chez les sortants d’une part, la continuité de l’activité commerciale chez les commerçants de l’autre, sont menacées. Une troisième partie s’intéresse aux mobilisations des cohabitants autour de cet usage récréatif nocturne. Une fois la division sociale des hypercentres établie, différents caractères ont été mis en évidence pour expliquer l’inégal ressenti notamment sonore de cet usage, caractères aussi bien acoustiques et liés à l’exposition, que sociologiques. Sans doute davantage que ces deux premiers facteurs, il apparaît que l’appréciation des sorties récréatives nocturnes avoisinantes a fortement à voir avec l’évolution au sein des cycles de vie, l’ancienneté et la propriété allant notamment de pair avec l’expression d’une plus forte gêne. Cette dimension cognitive se double d’un volet actionnel : si ceux qui entretiennent un rapport encore intime avec lesdites sorties se limitent à s’adapter à leur marquage sonore ou à confronter leur bruiteur, le recours aux institutions et l’action collective semblent le propre de ceux qui s’en distancient. Enfin, une ultime partie s’intéresse à la manière dont les institutions gouvernent ces différentes mobilisations « ordinaires ». Si les années 2000 ont été marquées à Rennes et même à Caen par la répression policière et administrative des commerçants et surtout des sortants, si le détour des décennies 2000/2010 l’a notamment été par la contractualisation avec les premiers et la « sanitarisation » surtout communicationnelle des seconds, un changement semble se dessiner ces dernières années. Dans un contexte de restrictions budgétaires étatiques mais aussi municipales croissantes, les commerçants semblent de plus en plus considérés par les institutions tels des auxiliaires d’ordre et de santé publics, utiles pour gouverner à moindre coût la déviance des sortants, plutôt que comme les catalyseurs de cette dernière. Relativement peu suivis par les institutions, les cohabitants mobilisés font parfois même l’objet de dispositifs spécifiques conduisant à leur neutralisation. Se dessine le passage progressif de l’économie fordiste où la nuit servait à reproduire la force de travail diurne à une économie post-fordiste 24h/24, où la nuit devient un vecteur permettant de satisfaire aux besoins eux aussi reproductifs et nocturnes, mais récréatifs, du capitalisme devenu aussi cognitif. / Through the examples of Caen and Rennes (France) and the night-time recreational prism, this PHD aims at analysing contemporary city, in a morphogenetic, polemological and dimensional way. Through both spatialised and temporalised qualitative (interviews, speech analysis, press review, archives ans institutional documents) and quantitative (especially statistical approach of censuses and questionnaires) methods, we focus on the mobilisations of night owls, bar owners, residents and institutions who try to appropriate city-center at night. In a first section, the importance of recreational use in the city centers of Caen and Rennes is depicted. As a central attribute of young persons, recreational (more than festive in fact) customs are polarised by a central and abundant commercial offer. Around and sometimes very closely, residents, who are mostly young night owls once they have come back home, but also populations who are much more socially integrated (professionaly, parentally and residentially), have to live with those customs. Therefore, a tension appears between both récrational and biological reproductive uses of city centers at night. A second section highlights the fact that both night owls and bars owners are mobilised through recreational use, the firsts by socialising one another in bars and night clubs which are duly selected ; the seconds by polarising but also managing the firsts. Sometimes, these daily mobilisations become both political and collective ones, the moment recreational and nocturnal appropriation of streets on one hand, commercial activity on the other hand, are threatened. The third section develops the link between recreational and nocturnal customs and residential mobilisations. The social division of urban centers once established, several characteristics have been highlighted so that to explain sound perceptions, such as acoustic and exposure ones, but also sociological ones. Perhaps more than the fists, the latest explains the differents ways of perceiving recreational and nocturnal sounds, the evolution throughout « cycles of life » – that is to say professional insertion and above all experience and property – being most important. This cognitive division goes with an actional one : on one hand, those who are still linked with recreational and nocturnal customs mainly get used to the noise or confront those who are responsible for their sound annoyance (mostly neighbours) ; on the other hand, those who are gradually distancing themselves from these customs do not hesitate to resort to institutions or even to engage in collective action. Eventually, a fourth section deals with the way institutions govern the night owls, the bar owners and the residents who are mobilised. After the administrative and police repression of the night owls but also the bar owners during the 2000’s in Rennes and even in Caen, after the contractualisation with the latests and the health handling of the firsts around 2010, a rupture have occurred these last few years. With increasing budgetary restrictions, bar owners seem to be considered today by the institutions more as order and health auxiliaries useful so as to restrain night owls’ deviance than as persons responsible for it. Seldom listened by institutions, residents who are mobilised are also being neutralised throughout dedicated devices. On the whole, this research shows the transition from fordist economy which considers night time as a mean to reproduce diurnal workforce to post-fordist one, in which 24/7 city has also to fulfil cognitive capitalism needs.
|
880 |
Les principes d'action de l'urbanisme, Le projet Élyssar face aux quartiers irréguliers de BeyrouthClerc, Valérie 22 December 2002 (has links) (PDF)
À partir de l'analyse d'Élyssar, grand projet d'aménagement urbain de la reconstruction de Beyrouth, ce travail met en évidence des principes d'action de l'urbanisme lorsque ses acteurs politiques et techniques conçoivent de régulariser des quartiers irréguliers. Au Liban, ceux-ci sont surtout situés en banlieue sud de la capitale où défauts d'urbanisme et conflits de légitimité ont formé les conditions de leur développement. Établis dans une négociation politique entre le Premier ministre Hariri et les partis chiites Amal et Hezbollah, les choix du projet, compromis comme évidences, ressortissent à la fois au jeu stratégique des acteurs et à leurs représentations de la ville et de ses enjeux. Trois registres de raisonnement ont été identifiés, reliés à plusieurs systèmes de valeurs, mobilisés par les acteurs indépendamment de leur catégorie. Ils permettent de montrer l'articulation des représentations et des jugements dans les choix du projet et les conditions de leur mise en oeuvre.
|
Page generated in 0.0948 seconds