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Les « ibadou » du Sénégal. Logiques religieuses, logiques identitaires / The ‘‘Ibadou ’’ of Senegal. Religious logics, identical logicsMané, Idrissa 19 December 2018 (has links)
Au Sénégal, l’essentiel de la population musulmane est affilié au soufisme. Quatre principales confréries soufi, dont la tajaniyya, la mouridiyya, la qadiriyya et la layiniyya, organisent la vie islamique et définissent, en partie, l’identité du musulman sénégalais. Mais, depuis la fin des années 1970, des sénégalais revendiquent d’autres façons d’être musulman hors du soufisme et de ces confréries tout en restant sunnites (il existe une petite minorité de chiites). Ils se constituent en associations et mouvements islamiques très dynamiques. Leur rigorisme les mène à catégoriser les croyances et pratiques d’islam au Sénégal en orthodoxes (les leurs) et hétérodoxes (celles des soufi). Ainsi, ils se coupent de toute filiation confrérique soufi, critiquent des croyances et pratiques soufi et affichent leur différence par des codes vestimentaires, des pratiques islamiques, des comportements sociaux, etc. Ces logiques religieuses et identitaires les font appeler d’abord « arabisants » (par opposition aux sortants de l’école français, européenne) puis « ibadou », en référence au nom choisi, pour leurs membres, par les fondateurs de l’association Jama’atou Ibadou Rahmane (JIR).Dans cette thèse, nous avons essayé de montrer en quoi les « ibadou du Sénégal » nous renseignent sur les croyances et pratiques actuelles d’islam puis en quoi ils rendent compte des crises de l’islam dans ce contexte de globalisation marqué, depuis le 11 septembre 2001, par la médiatisation de l’islamisme radical et du terrorisme. / This doctoral dissertation investigates, and aims at highlighting, the ways in which the «ibadou of Senegal» account for the current Islamic practices and beliefs in Senegal and how they cope with the predicaments of Islam in the context of a globalizing world, mainstreamed ideas of radical Islam and terrorism, of which 11th of September 2001 has been a historical landmark. In Senegal, the majority of the Muslim population is affiliated to Sufism. Four main Sufi groups, namely the tajaniyya, the mouridiyya, the qadirriya and the layiniyya, organize the Islamic life and define the identity of the Muslim population in the country. However, since the late 1970s, some Senegalese people pursued other ways of practicing their religion, outside of Sufism while remaining Sunnis (with a minority of Chia Muslims). They organize themselves in communities with highly dynamic Islamic movements. Their religious rigorism mas made them categorize their Islamic faith and practices as Orthodox, and that of others as Heterodox (The Sufi Muslims). Furthermore, with an outright different dress code, they segregate themselves from the Sufi group by criticizing their beliefs and practices and promoting Islamic practices and social conduct of their own. They were, first, called “Arabist” by training and by their very religious and identity logics, (in opposition to those affiliated with the French schooling system) then now are known as « ibadou », in reference to Jama’atou Ibadou Rahmane, a name chosen for the members, but by the founders, of the Association.
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Le conflit idéologique entre le wahhabisme et la confrérie soufie Tijāniyya au sud du Sahara : le Sénégal en exemple / The sub-saharan ideological conflict between Wahhabism and the Tijāniyyah brotherhood : the case of SenegalNiane, Seydi Diamil 21 September 2017 (has links)
Pendant des décennies, le Sénégal a gardé dans l’imaginaire académique et international sa vielle image d’un pays exclusivement confrérique où le marabout exercerait un pouvoir de taille sur le disciple. Depuis quelques années, toutefois, les observateurs ont pu constater une évolution de la pratique religieuse au Sénégal due à l’arrivée de nouveaux courants réformistes tels que le wahhabisme. La rencontre entre ce dernier et les confréries soufies a fait naitre un débat doctrinal et un choc des idéologies. Dans ce choc, la Tijāniyya est la confrérie qui a été la plus attaquée. L’objet de notre thèse est d’analyser ce conflit idéologique entre le wahhabisme et la Tijāniyya au sud du Sahara, le Sénégal étant notre terrain de complexification. Notre analyse tente de répondre aux questions suivantes : quels sont les points de divergence entre les deux courants ? Comment les savants wahhabites et tijānīs abordent-ils ces points de divergence ? Comment les désaccords idéologiques se manifestent-ils dans la littérature que nous étudions ? Quelles sont les stratégies des protagonistes des deux mouvements pour avoir une plus grande influence au sud du Sahara de manière générale et plus précisément au Sénégal ? / During decades, the international academic sphere has portrayed Senegal as a country exclusively sectarian in which the marabou would have some authority on his disciples. However, over the past few years researchers noticed an evolution of the religious practices in Senegal due to the arrival of new reformist currents such as Wahhabism. As a matter of fact the encounter between Wahhabism and the sufi brotherhoods triggered a doctrinal debate and an ideological shock. In this clash, the Tijāniyya is the first target of the criticisms. Therefore, the purpose of this thesis is to analyse this ideological conflict between Wahabism and the Tijāniyya in the South of the Sahara, focussing on Senegal. This work will answer the following questions: what are the main sticking points between the two ideological trends? How do the wahhabist and tijānī scholars tackle those issues? To what extent do those ideological disagreements appear in the literature under study? What are the strategies used by the figures of those two groups to expand their power in the sub-Saharan areas, and more specifically in Senegal?
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La rivalité entre les croyants d'Allah : l'Iran et l'Arabie saouditeMira, Adam 12 1900 (has links)
Cette recherche est de traiter la relation tendue et les interactions de différents niveaux entre l’Iran et l’Arabie saoudite. En effet, l’étude s’interroge sur les causes de cette liaison rigide depuis l’arrivée au pouvoir de Mollahs chiites en Iran en 1979, et les différentes perspectives de l’Islam mises en œuvre selon les deux États théocratiques. Ces deux puissances régionales et majeures dans le monde arabo-musulman essaient chacune à sa manière de propager son idéologie dans le monde islamique et même au-delà. Cependant, l’arrivée de Mohamed ben Salman en Arabie saoudite dont l’ascension politique, en tant que prince héritier, a mené à des offensives tous azimuts contre l’Iran, mais aussi contre certains alliés. In fine, dans les circonstances actuelles, il est difficile d’avoir une entente entre les deux pays. La confiance est absente et l’interprétation différente de la religion complique la relation entre l’Iran imamite et l’Arabie saoudite wahhabite. / This research is to address the strained relationship and interactions of different levels between Iran and Saudi Arabia. Indeed, the study questions the causes of this rigid bond since the Shiite Mullahs came to power in Iran in 1979, and the different perspectives of Islam being implemented by the two theocratic states. These two regional and major powers in the Arab-Muslim world are each trying in their own way to propagate their ideology in the Islamic world and even beyond.
However, the arrival of Mohamed bin Salman in Saudi Arabia whose political rise as crown prince has led to all-out offensives against Iran, but also against certain allies. Ultimately, under the current circumstances, it is difficult to reach an understanding between the two countries. Confidence is lacking and the different interpretation of religion complicates the relationship between Imamate Iran and Wahhabi Saudi Arabia.
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Yûsuf al-Qaradhâwî et la politique étrangère du Qatar : une diplomatie "religieuse" ? : 2003-2013 / Yûsuf al-Qaradhâwî and Qatar's foreign policy : a "religious" diplomacy? : 2003-2013Ennasri, Nabil 20 November 2017 (has links)
Indépendant depuis 1971, le Qatar a longtemps fait partie des micro-États. Le pays a ensuite vécu une forme de révolution avec l’accession au pouvoir de Hamad ben Khalîfa al-Thânî en juin 1995. Le nouvel émir a alors entrepris une politique volontariste de reconnaissance internationale. Le périmètre de son action diplomatique s'est renforcés dans un contexte où l’augmentation de la rente pétrolière a permis à la famille royale de satisfaire les demandes sociales des nationaux. Comme de nombreux États du monde arabe, le régime qatarien devait se doter d’une légitimité prenant en partie appui sur le socle religieux. Cette formule de légitimité a trouvé une part de sa réponse dans la relation nouée avec Yûsuf al-Qaradhâwî.Figure majeure de la scène islamiste contemporaine, cet ouléma a mené une intense activité de prédication. Sa longue présence dans l’émirat lui a permis de tisser un lien particulier avec la dynastie au pouvoir. Souffrant d’un déficit en matière de légitimité religieuse, celle-ci a cherché à utiliser le charisme de l’ouléma au service d’un dessein politique. Se faisant, quels ont été les mécanismes de cette relation originale entre les deux partenaires ? En mobilisant plusieurs concepts de la sociologie politique comme la théorie des champs ou celui des transactions collusives, notre thèse expliquera comment cette interaction a pu produire un dispositif complexe où le Qatar a tiré profit du réservoir de légitimité dont Yûsuf al-Qaradhâwî était le récipiendaire tout en assurant à ce dernier un large périmètre de liberté lui permettant de mobiliser, au profit de l’émirat, ce que nous avons qualifié de « soft power islamique de complémentarité » / Independent since 1971, Qatar has been part of the micro-States. The country then experienced a form of a revolution with the accession to the power of Hamad bin Khalifa al-Thani in June 1995. As a matter of fact, the new Emir undertook a determined policy, internationally recognized, ignoring Saudi Arabia’s role in the region. His diplomatic action was strengthened in a context in which the increase in the oil rent enabled the royal family to satisfy the social demands of the nationals. Like many states in the Muslim world, the Qatari regime had to acquire a legitimacy based on the religious foundation. A legitimacy that found its way into the relations forged with the Islamic scholar Yusuf al-Qaradhawi. Major figure in the contemporary Islamist scene, the ulema has carried out an intense activity of preaching by impelling strong faith-based media coverage with a political aim. His long presence in the emirate allowed him to weave a particular link with the dynasty in power. Suffering from a religious legitimacy deficit, this latter sought to use the charism of the ulema to serve a political purpose whose aim was to diminish the Saudi cultural impact while embodying a competing social model. What were the mechanisms of this original relationship between the two partners? By utilizing several concepts of political sociology such as field theory or collusive transactions, our thesis will explain how this interaction produced a complex mechanism where Qatar exploited Yusuf al-Qaradhawi’s legitimate religious authority figure by enabling him to mobilize, for the benefit of the emirate, what we have called « Islamic soft power for complementary »
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Médias, pouvoir et religion en Arabie saoudite : l’usage politique du discours libéral dans les médias saoudo-panarabes (1990-2010) : le cas des deux quotidiens Asharq Al-Awsat et Al-Hayat / « Media, Power and Religion in Saudi Arabia : the Political Usage of Liberal Discourse in Saudi-Panarab Media (1990-2010) : the examples of Asharq Al-Awsat and Al-Hayat newspapersBassiouni, Moustapha Cherif 23 November 2017 (has links)
Le libéralisme en Arabie saoudite constitue un courant de pensée moderniste qui initie et anime le débat public du royaume. Les expressions libérales entraînent de multiples conflits idéologiques et intellectuels avec les milieux salafistes-wahhabites. Ces derniers considèrent que le discours des libéraux saoudiens va à l’encontre de l’islam. Il vise, selon eux, à saper les fondements conservateurs de la société saoudienne. La singularité de ce phénomène culturel émane des particularités propres au royaume. Le courant libéral est porteur d’un projet de société non fondé sur la religion, mais plutôt sur des principes universels qui sont toutefois harmonieux, selon lui, avec un islam modéré. Cette conception moderniste de l'islam tranche d’ailleurs avec le Wahhabisme, la doctrine intégriste u royaume. Les libéraux remettent en cause ses manifestations fondamentalistes dans la société. C’est surtout dans le système médiatique des élites dirigeantes que s’affirment les orientations contestataires et revendicatives qu'ils incarnent. Les dynamiques de cette doctrine dans les médias du prince permettent de mettre en lumière la problématique de son usage par le régime, sous l’impulsion des nombreuses crises majeures qu’il affronte depuis les années 1990. Ce contexte historique instable conduit la monarchie conservatrice à faire des choix pragmatiques qui lui permettent de préserver ses intérêts. L’instrumentalisation du discours libéral favorise son agenda et son alliance avec l’Occident, tout en maintenant des rapports historiques avec l’establishment wahhabite. Dans sa gestion des affaires de l'Etat, le système politique saoudien s'avère bien loin de l'image d'un régime rigide et monolithique. L'Arabie saoudite apparaît aujourd'hui plus que jamais tiraillée entre deux visions antagonistes de son avenir : l'une est animée par des revendications modernistes croissantes et l'autre par des orientations traditionnelles hégémoniques. / Liberalism in Saudi Arabia is a modernist thought trend that creates and animates public debate in the kingdom. Liberal expressions lead to many conflicts with Salafi-Wahhabi movements. Clerical groups believe that liberal discourse is against Islam and aims to undermine the traditional foundations of Saudi society. However, the particularities of these liberal cultural and social phenomena emanate directly from the ruling kingdom itself. The liberal trend is to promote societal change which is not based on religion, but on universal principals viewed as more compatible with moderate Islam. This modern vision of religion contrasts sharply with the Al-Saud kingdom's Wahhabism, the state's doctrine. Liberals are contesting the Wahhabi fundamentalism demonstrated throughout society, and their perspectives are reflected and potentially manifested through the royalty's elite media system. Moreover, analyzing the dynamics of this thought in « prince media » brings to light the problematic of its use by an authoritarian regime facing several State crises since the 1990s. These contexts that are leading the power elite to be more realistic and pragmatic in politics, in order to preserve its strategic interests. Using the liberal discourse dictated by the ruling elites furthers their agenda and also their alliance with Western states, in parallel with maintaining their traditional relations with the Wahhabi establishment. Today, the Al-Saud monarchy appears to be increasingly torn between two opposing visions regarding its future. On the one hand it has to deal with growing modernist demands, and on the other hand it must take into account the hegemonic conservative tendencies inherent to its society.
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Les projets politiques et les fondements historiques de la communauté chiite au Bahreïn depuis l’indépendance 1971 / The political projects and the historical foundations of Shi’a in Bahrain since independence in 1971Al shaikh, Aayat 12 May 2018 (has links)
Le chiisme au Bahreïn est un phénomène sociopolitique complexe. A l’époque contemporaine, les projets politiques chiites transnationaux et nationaux ont connu une nouvel ascension. Les analyses politiques et médiatiques dominants réduisent souvent le chiisme dans le champ sociopolitique bahreïni aux projets politiques dominants en Iran, en Iraq, et au Liban, qui projettent le renforcement de leur pouvoir religieux et politique. Or, les chiites de Bahreïn sont souvent assimilés à des adeptes des politiques menées par les clercs influents outre le pays insulaire. Ils sont considérés comme des instruments de l’hégémonie des acteurs chiites. Ces grilles de lecture ne représentent qu’une approche réductrice et partielle du champ chiite. Certes, le chiisme bahreïni est influencé par les acteurs et les politiques régionales et transnationales, mais l’analyse de ses fondements et de son évolution démontre qu’il est spécifique à son contexte local. Le champ chiite local est façonné par des interactions sociopolitiques diverses, tels que des processus de socialisation politique, la transnationalisation, la pratique des rites particuliers, l’organisation des institutions, les relations avec l’Etat, etc. A l’époque contemporaine, les acteurs chiites bahreïnis sont influencés par des théories et des projets qui émanent de la sphère transnationale, cependant ils développent des projets sociopolitiques distincts. Dans ce contexte spécifique du Bahreïn, l’Etat même dominant, ne peut pas contrôler ses acteurs et leurs projets sociopolitiques, qu’ils soient transnationaux ou nationaux. / Shiism in Bahrain is a complicated socio-political phenomenon. The contemporary era is marked by a new rise of national and transnational shi’a political projects. Dominant political and media analysis consider shi’ism in the Bahraini context as a simplest extension of dominant political projects in Iran, Iraq, and in Lebanon.However, Bahraini shi’a are frequently assimilated to unconditional followers of influential non-Bahrainis clerics and their politics. In that framework, shi’a in Bahrain are considered as instruments of the shi’a actors’ hegemony. Those methods of interpretation appear superficial.Certainly, as we noted above, regional and transnational actors and politics affect the shiism in Bahrain, but the examination of its basis and its evolution demonstrate that it’s specific to the local schema. Various socio-political interactions shapes the local political sphere; such as political socialization processes,transnationalization, rites’ practicing, institutions’ organization's, relations avec the State, etc. In the contemporary period Bahrainis shi’a actors are indeed influenced by the theories and the projects stems from the transnational sphere, however, they develops their own and distinct socio-political projects. In this specific context, the State, even dominant, control neither these actors, nor their projects whether they are transnational or nationals.
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