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De la pitance indigeste au divin pot-au-feu : la quête du bon repas comme thème dans l’œuvre de Joris-Karl Huysmans

Shine, Laura 04 1900 (has links)
La question alimentaire, chez Joris-Karl Huysmans, est une préoccupation centrale. Son œuvre témoigne d’un réel intérêt pour la nourriture et le motif de la quête du repas structure plusieurs de ses écrits. Bien au-delà de la simple question diététique, j’émets l’hypothèse que l’alimentation constitue chez Huysmans un véritable topos qui parcourt l’œuvre et la structure. Depuis la névrose de l’indigeste jusqu’à l’élévation spirituelle des nourritures célestes, elle progresse dans un cheminement toujours plus mystique alors que le mangeur tente d’accéder à la béatitude alimentaire. Afin de mieux cerner cette évolution thématique et discursive, j’examine principalement un corpus restreint comprenant À Vau-l’eau (1882), En Ménage (1881), À Rebours (1884) et Là-bas (1891). Ces quatre œuvres, prises isolément, présentent un contenu particulièrement riche en préoccupations alimentaires; côte à côte, elles dévoilent une réelle évolution textuelle et thématique, développent et amplifient la question alimentaire qui passe de la quête vitale de subsistance à celle d’une nourriture plus spirituelle. / Food is a fundamental concern in Joris-Karl Huysmans’ work. His novels reveal a genuine interest for the edible, and a number of his protagonists embark on a quest for an acceptable meal. But beyond simple dietary preoccupations, I propose that food in Huysmans’ œuvre constitutes a veritable topos that structures and determines the narrative. From the indigestion caused by toxic meals to the spiritual elevation permitted by heavenly foods, eaters engage in an increasingly mystical journey as they attempt to find alimentary bliss. To better understand this thematic and discursive evolution, I analyze a small selection of works comprising À Vau-l’eau (1882), En Ménage (1881), À Rebours (1884) and Là-bas (1891). These four texts, studied separately, present a fecund mise en scène of dietary issues; examined diachronically, they reveal a veritable textual and thematic progression, developing and amplifying the question of food that from a vital quest for subsistence evolves into a search for deeper spiritual fulfillment.
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Les évadés de la médecine : physiologie et philosophie de l'art dans la France de la seconde moitié du XIXème siècle / Escapees from Medicine : Philosophy and Physiology of Art in France during the Second Half of the 19th Century

Cheminaud, Julie 01 December 2012 (has links)
Dans la seconde moitié du 19ème siècle, des liens particuliers se tissent entre art et médecine : la médecine moderne se tourne vers les œuvres pour y découvrir une clinique, et en retour certains peintres et écrivains se nourrissent de ces nouveaux savoirs pour renouveler leurs pratiques. Mais quand la physiologie prend l’art pour objet, qu’elle analyse les œuvres, leur création et leur réception, l’art peut être loué, ou à l’inverse condamné, et les figures de l’artiste et du médecin tendent à se confondre, ou à s’opposer. Notre travail porte sur ce qui rend possible cette alliance et ces conflits. Nous interrogeons pour cela l’idée de visibilité commune à l’art et à la clinique, le concept de pathologie, et le problème de la norme. Il apparaît alors que la figure de l’artiste anormal, « malade », est un héritage de la mélancolie traditionnelle : sa valeur, qu’elle soit positive ou négative, se comprend toujours dans un contexte spécifique et varie en fonction d’une série de déplacements. Par l’analyse des discours et de quelques œuvres représentatives, nous entendons alors non seulement rendre compte de la physiologie de l’art en France à cette époque, dans ses différentes versions, mais encore montrer qu’elle est un prisme privilégié pour comprendre certaines œuvres. / In the second half of 19th century, specific bonds are forged between art and medicine: the modern medicine turns towards artworks and discovers there a clinic. In return, some painters and writers feed themselves on new knowledges to revitalize their practices. But as physiology takes art as its object, analyzes artworks, creation and reception, art can be praised, or conversely condemned. Thus, the figures of the artist and of the physician tend to join or to oppose themselves. Our work deals with what make this union and these conflicts possible. We address the idea of visibility, common to art and clinic, the concept of pathology, and the problem of norm. Thus, it appears that the figure of the abnormal artist, the “sick artist’’, is a legacy of the traditional melancholy: its value, positive or negative, is always understood in a specific context and changes according to a set of transfers. As we analyse discourses and some representative artworks, we intend not only to give an account of physiology of art as it appears in France at this time, but also to show that it is a privileged prism to understand a certain kind of artwork.
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The Dying Dreamer - Architecture of Parallel Realities

Zimm, Malin January 2003 (has links)
The objective of this licentiate thesis is to investigatearchitectural experience and creation in virtual space and itsrepresentational problems. The thesis comprises three articlespublished during the years 2001-2003, and a website,www.arch.kth.se/~zimm. The articles investigate architecture as a transgressivestate between the virtual worlds of imagination and thedomestic interior, introducing obsessive dreambuilding as amethod of negotiating material fictions in real space. The mainrepresentative of this kind of architectural activity is thefictional character Baron des Esseintes in Joris-KarlHuysmans´ novel À Rebours (1884). Together with thearchitectural transformations created by the architect Sir JohnSoane and the artists Kurt Schwitters and Gregor Schneider, theprojects share and develop the theme of extreme individualityand explore the architectural imagination at work in the mindof the obsessive dreambuilder. These architects of parallelrealities create operative fields of artificiality andimagination, where architectural space splits into differentontological states, providing fields for observation ofperceptional and representational problems. <b>Keywords:</b>Architecture, Against Nature/À Rebours,Artifice, Artificiality, Domestic interior, Dream, Experience,Fiction, Hypertext, Huysmans, Imagination, Individuality,Interactivity, Interface, Obsession, Obsessive dreambuilding,Perception, Representation, Schwitters, Schneider, Soane,Symbolism, Virtual Reality / NR 20140805
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Survivances queers des esthètes : un pas de deux entre Joris-Karl Huysmans et Hervé Guibert

Gagnon Chainey, Benjamin 11 1900 (has links)
Doctorat mené en cotutelle entre l'Université de Montréal et la Nottingham Trent University, Royaume-Uni. / Les fins du XIXe et du XXe siècles sont deux époques assaillies par des pandémies de maladies transmissibles sexuellement, soit la syphilis au XIXe siècle et le sida au XXe. En plus des ravages sur les corps qu’elles entraînent, ces deux afflictions possèdent une force entropique semant le chaos parmi les discours culturels, sociaux et politiques, stimulant de manière corollaire la résurgence de nombreuses phobies de l’Autre, en l’occurrence la xénophobie, la misogynie et l’homophobie. Au plus fort de ces deux pandémies fin-de-siècle, les savoirs médicaux et leurs pratiques se montrent incapables d’endiguer leur progression, sortant à plus d’un titre des cadres nosographiques, épidémiologiques et thérapeutiques de leurs époques respectives. En littérature, de nombreux auteurs ont écrit des textes de genres très variés sur la syphilis et le sida. Alors qu’à la fin du XIXe siècle, aucun écrivain contaminé n’a publié de texte au « je » racontant son expérience personnelle de la « Grande Vérole », à la fin du XXe siècle, la donne change. Le sida devient un moteur d’écriture de soi, de témoignage de l’expérience vécue de la maladie, ainsi qu’un véhicule de revendication publique et culturelle. Les années 1884 et 1990 marquent des points tournants littéraires dans les « représentations » de la syphilis et du sida, avec la publication d’À Rebours (1884), roman symboliste de Joris-Karl Huysmans mettant en scène le confinement excentrique du duc Jean Floressas des Esseintes, esthète névrosé à la syphilis insinuante mais jamais diagnostiquée, dans un château à Fontenay-aux-Roses, ainsi que la publication d’À l’Ami qui ne m’a pas sauvé la vie (1990), le premier « roman du sida » écrit par Hervé Guibert, écrivain, photographe, journaliste et vidéaste, décédé sidéen en 1991, des suites d’une tentative de suicide à la digitaline. Ces deux textes phares des fins du XIXe et du XXe siècles représenteraient des points tournants littéraires, puisqu’ils ne se seraient pas contentés de représenter objectivement la syphilis et le sida, mais les auraient aussi déformés esthétiquement aux prismes des expériences sensorielles détraquées du personnage de Des Esseintes et du narrateur Guibert, tous deux esthètes en ce que leurs rapports à leur corps, aux autres, aux décors et à l’espace-temps sont inéluctablement médiés par leurs sensations. Au fil des expériences maladives, plutôt que « sur » la maladie, qu’À Rebours et À l’Ami qui ne m’a pas sauvé la vie mettent en scène, de nombreuses et différentes survivances esthétiques émergent à la surface sensible des corps et des décors. Ces survivances esthétiques sont entendues, de manière générale, comme des symptômes perceptibles d’un passé – récent, archaïque, mythique ou fantasmatique – qui émergent de nouveau dans le présent, et que Des Esseintes et Guibert expérimentent à travers leurs sens. À plus d’un titre, ces survivances esthétiques semblent agir sur les protagonistes à travers une performativité queer, soit une puissance de déformation, de déviance et de différenciation des corps et des décors, entraînant les esthètes dans des expériences de désorientation sensorielle et spatiotemporelle, où s’entrechoquent différents anachronismes remettant en question le Progrès érigé en valeur culte au XIXe « Siècle de la Science », et l’avancée linéaire du temps. Cette thèse doctorale, la première à comparer les œuvres de Joris-Karl Huysmans et d’Hervé Guibert, vise une exploration des expériences maladives qui ne cherche pas à fixer des « vérités » sur les pandémies fin-de-siècle de syphilis et de sida, mais de montrer comment leur force entropique a concouru, de nombreuses façons, à l’émergence de survivances à la fois esthétiques et queer dans le présent de leurs expériences. La thèse souhaite réintroduire avec force, rigueur et originalité les dimensions esthétiques déroutantes des expériences de la différence, de la maladie et du mourir, en ne les cristallisant pas dans leur seul contexte historique, mais en déployant la puissance anachronique, voire intemporelle, qui les fait survivre d’une fin de siècle pandémique à l’autre. / The ends of the 19th and 20th centuries were assailed with sexually transmitted disease pandemics, namely syphilis in the 19th century and AIDS in the 20th. In addition to the ravages they had on bodies, those two afflictions possess an entropic force sowing chaos amidst cultural, social and political discourses, and in doing so also stimulating the resurgence of multiple fears of the Other, including xenophobia, misogyny and homophobia. At the height of those two fin-de-siècle pandemics, medical knowledges and their practices appeared unable to contain the progression of the illnesses, which in many respects overflowed the nosographic, epidemiological and therapeutic frameworks of their respective eras. In literature, several authors wrote texts of varied genres on syphilis and AIDS. While at the end of the 19th century, no contaminated author wrote in the first-person “I” to tell their personal experience of the “Great Pox,” at the end of the 20th century, the situation changes. AIDS becomes an engine of self-writing, of testimonies telling the lived experience of illness, as well as a driver for public and cultural advocacy. The years 1884 and 1990 mark literary turning points in the “representations” of syphilis and AIDS, with the publication of À Rebours (1884), Joris-Karl Huysmans’ symbolist novel presenting the eccentric confinement of duke Jean Floressas des Esseintes, a neurotic aesthete whose syphilis is insinuated but never diagnosed, in a castle in Fontenay-aux-Roses, as well as the publication of À l’Ami qui ne m’a pas sauvé la vie (1990), the first “AIDS novel” written by Hervé Guibert, a writer, photographer, journalist and videographer, who died of AIDS in 1991, following an attempted suicide with digitalin. Those two key texts of the ends of the 19th and 20th centuries might represent literary turning points, as they did not only represent syphilis and AIDS objectively, but distorted them aesthetically in light of the deranged sensory experiences of the des Esseintes character and of narrator Guibert, both aesthetes to the extent that their relationship to their body, to others, to their décor and to space-time are inevitably mediated by their sensations. Throughout the sickly experiences, rather than experiences “about” sickness that À Rebours and À l’Ami qui ne m’a pas sauvé la vie put on stage, several aesthetic survivances emerge at the sensory surface of bodies and décors. Those aesthetic survivances are understood, generally, as the perceptible symptoms of a past – recent, archaic, mythical or phantasmatic – that emerges again in the present, and that des Esseintes and Guibert experiment through their senses. In several ways, those aesthetic survivances seem to act on the protagonists through a queer performativity, that is to say a deforming, deviating and differencing power of bodies and décors, which leads the aesthetes towards experiences of sensory and space-time disorientation, where anachronisms clash, questioning the Progress that was erected as cult in the 19th “Century of Science”, as well as the linear movement of time. This doctoral dissertation, the first to compare the works of Joris-Karl Huysmans and Hervé Guibert, aims at exploring sickly experiences, without ever stabilizing “truths” regarding the fin-de-siècle pandemics of syphilis and AIDS, but rather showing how their entropic power has, in many ways, contributed to the emergence of survivances both aesthetic and queer in the present of their experiences. The dissertation seeks to reintroduce, in a strong, rigorous and original manner, the confusing aesthetic dimensions of the experiences of difference, illness and death, without crystalizing them in a single historical context, but deploying the anachronic, or even intemporal, power that allows them to survive from one pandemic fin-de-siècle to the other.
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La critique d'art de Joris-Karl Huysmans. Esthétique, poétique, idéologie / Joris-Karl Huysmans's Art Criticism. Aesthetics, Poetics, Ideology

Jeannerod, Aude 12 December 2013 (has links)
Étudier la critique d’art de Joris-Karl Huysmans soulève des enjeux esthétiques, poétiques et idéologiques. Si elle constitue un genre à part entière, que l’auteur a pratiqué en tant que tel, la critique d’art entretient des relations de complémentarité et d’interférence avec le reste de l’œuvre. S’y élabore en effet une esthétique, qui à son tour définit une poétique : parce que le critique est également écrivain, la réflexion qu’il mène au sujet des arts plastiques – peinture, sculpture, architecture – se développe parallèlement à sa pratique d’écriture. Ses options critiques reposent sur une analogie entre les arts, s’inscrivant en cela dans une longue tradition, qui va de l’ut pictura poesis horatien aux correspondances baudelairiennes, en passant par le paragone de la Renaissance. Aussi regarde-t-il l’art en tant qu’écrivain, y cherchant tantôt la confirmation de ses idées sur la littérature, tantôt un modèle d’écriture. Mais parce que la critique engage des valeurs et des convictions, elle se fait aussi la chambre d’écho des options idéologiques de son auteur, aux plans socio-économique, politique et épistémique. Huysmans regarde l’art à travers une idéologie qui se décline en un certain nombre de valeurs et de contre-valeurs : héritier d’un siècle de romantisme, il entretient un rapport douloureux avec son temps, en délicatesse avec la pensée de son époque. Cette idéologie – à la fois anticapitaliste, antibourgeoise et antimoderne – filtre donc le regard qu’il pose sur l’art : elle détermine en partie ses jugements esthétiques, elle les oriente de façon diverse et souvent contradictoire. / In Joris-Karl Huysmans’s art criticism, aesthetics, poetics and ideology are at stake. Though art criticism is a genre in its own right, which the author used as such, it maintains close relations with his other works: they complete one each other as well as they interfere together. In his art criticism, Huysmans develops aesthetics, which define in its turn poetics: because the critic is also a writer, his thinking about visual arts – painting, sculpture, architecture – runs parallel with his writing process/practice. His critical assessments rest upon a comparison between the arts and therefore form part of a tradition which roots in Horace’s maxim ut pictura poesis, crosses the Renaissance period with the paragone and leads to Baudelaire’s correspondances. When watching a painting, Huysmans remains a writer: he’s looking for a confirmation of his ideas about literature or a model for his writing. But because art criticism puts values and beliefs at stake, it echoes the ideological choices of its author, on socio-economic, political and epistemic levels. Huysmans sees the arts through an ideology which comes in various values (et contre-valeurs): heir of a century deeply marked by romanticism, he maintains painful relationships with his time, in trouble with modern ideas. His ideology – against capitalism, bourgeoisie and modernity – filters the way he considers the arts; it partly determines and influences, in various but often opposing ways, his aesthetic judgement.
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Des filles sans joie : Le roman de la prostituée de la seconde moitié du XIXe siècle : Espagne, France, Russie / The prostitute novel of the second half of the nineteenth century : Spain, France, Russia

Rousseau, Marjorie 03 December 2014 (has links)
Au moment où la prostitution semble exploser dans les villes, la fille des rues envahit la littérature de la seconde moitié du XIXe siècle. Cette héroïne nouvelle acquiert bien vite le premier rôle de ce qui devient un sous-genre romanesque à part entière, le « roman de fille », dont on mettra en évidence la structure et les motifs privilégiés. Un détour par les discours médicaux, moraux et sociaux du temps sur la femme et la prostituée nous permettra de mieux appréhender le fonctionnement et les significations multiples que ce personnage revêt en littérature. Figure du manque et de la dépossession, la prostituée interroge la vision masculine du féminin, mais elle traduit aussi les inquiétudes des contemporains face aux nombreuses mutations sociales, économiques et politiques du siècle ; elle se fait le reflet d’angoisses existentielles sur le rapport au corps, aux autres et à la mort, ainsi que le lieu privilégié de réflexions artistiques et esthétiques / While prostitution was exploding within the cities, the character of the prostitute flourished in the second part of the nineteenth-Century literature. This new heroine quickly gets the leading part in a soon-To-Be proper literary fictional sub-genre, the “prostitute novel”, whose structure and motifs will be pointed out in our research. We will evoke medical, moral and social discourses about women and prostitutes in the 19th century in order to grasp the numerous roles this character can assume in literature. As a protagonist of the loss and deprivation, the prostitute questions the masculine vision of women, but she also embodies her time’s worries about the multiple social, economical and political transformations happening. She also holds a mirror to existential anxieties about the relationship to the Body, the Other and Death, and appears to be a privileged character for artistic and aesthetic considerations
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La souffrance féminine chez Huysmans, Bloy, Bernanos et Mauriac : catholicisme et maladie mentale

Plet, Charles 05 1900 (has links)
Silence et soumission aux valeurs patriarcales dominantes : ainsi peut être brossée dans son ensemble et sans pour autant la déformer l’image de la condition féminine encore pleinement opérante à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle en France. La femme, ouvrière, bourgeoise ou noble, est destinée à la maternité, et ses désirs sont méprisés au profit de ceux de son (futur) époux. En littérature cependant, à partir de Madame Bovary (1857) et parallèlement à la montée timide du féminisme, apparaissent plusieurs figures féminines éminemment tragiques qui contestent la condition féminine. Louise Marles, Véronique Cheminot, Mouchette et Thérèse Desqueyroux – et tant d’autres encore… – sont autant de (jeunes) personnages féminins qui rejettent plus ou moins violemment la mise sous tutelle de la femme et l’impossibilité d’avoir un statut social et juridique accepté en dehors du mariage. Pourtant, parce qu’en ces figures de femme – et souvent malgré elles – refuse de se taire une torturante aspiration à la liberté, elles sont fatalement vouées à la folie et à la mort, deviennent prostituées, criminelles, internées ou suicidaires, voire les quatre. Selon nous, la folie est l’état dans lequel ces personnages féminins s’enlisent car ils remettent profondément en question les valeurs établies par des hommes et pour des hommes. Nous pensons que la folie est le moyen littéraire utilisé par les écrivains pour montrer l’ampleur de leur souffrance existentielle et son unique langage possible ; en ce sens, la folie serait la représentation extérieure d’une écrasante souffrance morale et psychologique. Enfin, la possession diabolique est une autre cause portée par Bernanos pour répondre à la question de la folie des femmes. Notre étude portera sur quatre figures tragiques de personnages féminins imaginées par quatre écrivains catholiques : Louise dans En rade (Huysmans, 1887), Véronique dans Le Désespéré (Léon Bloy, 1887), Mouchette dans Sous le soleil de Satan (Bernanos, 1926) et Thérèse Desqueyroux dans le roman éponyme de Mauriac (1927). / Silence and submission to the prevailing patriarchal ideology : this is how one can describe the female condition at the end of the nineteenth century and at the beginning of the twentieth century in France. No matter whether they come from the working class, the middle class or the aristocracy, women are destined for motherhood and their wishes are overlooked. Nevertheless, in literature one can notice several tragic female figures who rebel against their condition. Louise Marles, Véronique Cheminot, Mouchette and Thérèse Desqueyroux – and so many others… – are young women who reject more or less violently the fact that they are under the tutelage of men and the fact that they cannot obtain an acceptable social status outside of marriage. However, it is precisely because these female characters crave for freedom that they are doomed to madness and death or become criminals and/or suicidal women. According to us, these women are said to be mad because they challenge convention and reject patriarchal values. We think that madness is the literary tool used by these writers to show the brutality of their existential suffering. In other words, we believe that madness is the external representation of their overwhelming moral suffering. Finally, demonic possession is another reason given by Bernanos to explain women’s madness. Our study deals with four tragic female figures imagined by four Catholic writers : Louise in En rade (Huysmans, 1887), Véronique in Le Désespéré (Bloy, 1887), Mouchette in Sous le Soleil de Satan (Bernanos, 1926) and Thérèse in Thérèse Desqueyroux (Mauriac, 1927).
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A recepção crítica de J.-K. Huysmans em periódicos no Brasil (1884 – 2013) / La réception critique de J.-K. Huysmans dans périodiques au Brésil (1884 – 2013) / The critical reception of J.-K. Huysmans in magazines in Brazil (1884 – 2013)

Vieira, Glaucia Benedita [UNESP] 20 January 2016 (has links)
Submitted by GLAUCIA BENEDITA VIEIRA null (glauciaget@ig.com.br) on 2016-02-26T21:35:18Z No. of bitstreams: 1 Dissertação 1.pdf: 1582312 bytes, checksum: 4c00c198012585f8f6044daf157ebd18 (MD5) / Approved for entry into archive by Ana Paula Grisoto (grisotoana@reitoria.unesp.br) on 2016-02-29T14:15:44Z (GMT) No. of bitstreams: 1 vieira_gb_me_assis.pdf: 1582312 bytes, checksum: 4c00c198012585f8f6044daf157ebd18 (MD5) / Made available in DSpace on 2016-02-29T14:15:44Z (GMT). No. of bitstreams: 1 vieira_gb_me_assis.pdf: 1582312 bytes, checksum: 4c00c198012585f8f6044daf157ebd18 (MD5) Previous issue date: 2016-01-20 / Coordenação de Aperfeiçoamento de Pessoal de Nível Superior (CAPES) / Cette mémoire résulte de la récolte de données, de l’analyse et de l’interprétation de la critique de l’écrivain français J.-K. Huysmans au Brésil. Bien que nous nous concentrions sur le roman À rebours, nous considérons sa liaison avec tous les textes publiés après lui, comme l’auteur lui-même l’a souligné. L’oeuvre huysmansienne a une séquence étroitement liée à l’histoire de la littérature française, et cela dans un de ses moments le plus fructueux, à la fin du XIXème siècle. Les textes critiques ont été repérés à partir des consultations à l’Hémérothèque Numérique de la Bibliothèque Nacionale, au Centre de Documentation et d’Appui à la Recherche - CEDAP et à la Bibliothèque de la Faculté de Sciences et Lettres d’Assis et, au contraire des expectatives, nous avons découvert une nombreuse quantité de matériel. Comme on pourrait croire, beaucoup d’articles sont à propos d’`A rebours et ont abordé de divers sujets autour du roman. Grâce à eux, nous avons compris que le livre n’a pas été lu seulement par le public en général, mais par d’importants critiques et littéraires qui ont souligné son caractère innovateur. Au Brésil, les oeuvres de Huysmans d’aspect religieux ont représenté une grande partie de la réception critique, qui était présente, au-délà des journaux et magazines de nouvelles, dans des jounaux de l’Église, qui exaltaient la vie de l’auteur et le considéraient un chrétien exemplaire. Enfin, nous avons indexé et résumé les articles pour que tous les faits de valeur historique soient contemplés dans cette relation, favorisant une connaissance plus complète et approfondie de l’auteur et de son oeuvre. Ainsi, cette mémoire pourra devenir une sorte de guide pour les futures consultations et recherches sur ce qui a été étudié sur Huysmans et son oeuvre au Brésil. / Esta dissertação resulta do levantamento, análise e interpretação da recepção crítica do escritor francês J.-K. Huysmans no Brasil. Apesar de atermo-nos ao romance À rebours, consideramos sua ligação com todos os textos lançados depois dele, tal como indicou o próprio autor. A obra huysmansiana tem uma sequência estreitamente ligada à história da literatura francesa, e isso em seu momento mais profícuo, o final do século XIX. Os textos críticos foram localizados a partir de consultas na Hemeroteca Digital da Biblioteca Nacional, no Centro de Documentação e Apoio à Pesquisa - CEDAP e na Biblioteca da Faculdade de Ciências e Letras de Assis e, contrariando as expectativas, descobrimos grande quantidade de material. Como se poderia supor, muitos artigos versaram sobre À rebours e abordaram diversas temáticas em torno do romance. Graças a eles percebemos que o livro não foi lido somente pelo público comum, mas por importantes críticos e literatos que enfatizaram seu caráter inovador. No Brasil, as obras de Huysmans com aspecto religioso representaram grande parte da recepção crítica, que estava presente, também, além dos jornais e revistas noticiosas, nos jornais da Igreja, que exaltavam a vida do autor, vendo-o como um cristão exemplar. Finalmente, indexamos e resumimos os artigos de forma que todos os episódios com valor histórico sejam contemplados nessa relação, favorecendo o conhecimento mais completo e aprofundado do autor e sua obra. Dessa maneira, a dissertação torna-se uma espécie de guia para futuras consultas e pesquisas a respeito do que foi estudado sobre Huysmans e sua obra no Brasil. / This dissertation is a result of survey, analysis and interpretation of the critical reception from the French J.-K. Huysmans in Brazil. Besides gathering to the novel À rebours, We considered its connection with all released texts after this one, such as the author himself has indicated. The title from Huysmans has a sequence strongly connected to the history of French literature, and this in its most profitable moment: the end of XIX century. The critical texts were found built on researches at the Digital Hemeroteca from the Nacional Library, at the Centro de Documentação e Apoio à Pesquisa – CEDAP – and at the Library from Faculdade de Ciências e Letras de Assis and, on the contrary of expectations, we found a big amount of material. As expected, many articles were about À rebours and broached many themes around the novel. Thanks to them, we could realize that the novel was not read only by the general public, but also by important reviewers and literature experts who emphasized the author’s innovative character. In Brazil, Huysmans’ titles with religious aspects represented a big part of the critical reception, which was present, not only newspapers and magazines, but also on the Church’s newsletters, which praised the author’s life seeing him as a model of Christian person. Finally, we indexed and outlined the articles in a way that all the episodes with historic value can be gazed in this relation benefiting the most complete and deepest knowledge of the author and his title. This way, the dissertation becomes some kind of a guide for future quests about what was studied about Huysmans and his title in Brazil.
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Uralt, ewig neu

Hennewig, Lena 13 November 2020 (has links)
Ausgehend von Oskar Schlemmers (1888-1943) Bauhaus-Signet aus dem Jahr 1923 analysiert diese Arbeit den Zusammenhang zwischen Mensch und Raum im Œuvre des Bauhaus-Meisters. Die bei Betrachtung des Signets aufkommende These, Mensch und Raum – die zwei tradierten Pole des Schaffens Schlemmers – bedingten sich gegenseitig, wird untersucht, hinterfragt und um die Kategorie der Kunstfigur erweitert. Das erste Kapitel beleuchtet den Menschen als Maß aller Dinge. Der angestrebte Typus entsteht einerseits über Schlemmers Analyse des menschlichen Körpers mittels tradierter Proportionsstudien und Geometrisierung, die zu einer zumindest scheinbaren Berechenbarkeit führen. Betrachtet werden hierbei die Ausführungen Leonardo da Vincis, Albrecht Dürers und Adolf Zeisings. Andererseits nutzt Schlemmer die physiognomischen Überlegungen Richarda Huchs und Carl Gustav Carus‘ für seine Zwecke der Darstellung einer Entindividualisierung des Menschen. Hierauf aufbauend befasst sich das zweite Kapitel mit dem Raum. Es zeigt, dass Schlemmers Überlegungen zu theoretischem und gebautem Raum ihren Ursprung in Albert Einsteins Relativitätstheorie nehmen und von Debatten am Bauhaus genährt werden: Schlemmer betrachtet den Raum als wandelbar und abhängig vom Menschen, was unter anderem durch eigene Schriften und den einzig überlieferten Architekturentwurf Schlemmers gefestigt wird. Zur Untersuchung einer umgekehrten Einflussnahme des Raumes auf den menschlichen Körper erweitert das dritte Kapitel die zwei tradierten Pole des Schlemmer’schen Œuvres um einen weiteren: die Kunstfigur. Diese, so belegt das Kapitel, generiert ihre eigene Körperlichkeit über den Einfluss des veränderlichen Raumes, darüber hinaus aber auch durch die Abstrahierung des zugrundeliegenden menschlichen Körpers mittels des Kostüms und der Maske. Über diese beiden wiederum vollzieht sich auch eine Wandlung des Menschen. / Taking the Bauhaus signet, designed by Oskar Schlemmer in 1923, as a starting point, the present thesis examines the relationship between man and space – the two consistently named poles of Schlemmer’s work – within the œuvre of the Bauhaus master. It analyzes, questions and expands the assumption, at first glance suggested by the signet, that space and man are mutually dependent: The first chapter deals with man as the measure of all things. The type pursued by Schlemmer results, on the one hand, from his analysis of man via proportion and geometric studies by Leonardo da Vinci, Albrecht Dürer and Adolf Zeising that lead to a certain calculability. On the other hand, Schlemmer uses physiognomic ideas of Richarda Huch and Carl Gustav Carus to depict a certain de-individualization. Based on the results of the first chapter, the second chapter deals with questions of space. It shows that Schlemmer’s considerations of theoretical space and architecture stem from Albert Einstein’s theory of relativity and are fed by Bauhaus debates on that same topic: Schlemmer regards space and architecture as subject to change and dependent on man; this theory is also strengthened by his writings and his only surviving architectural design. To examine the reverse influence of space on the human body, the third chapter adds the Kunstfigur (art figure) as another category to the established two poles of Schlemmer’s œuvre discussed in the literature: man and space. The chapter proves that the Kunstfigur generates its own corporeality through the influence of space, which is modifiable by movement. Besides that, said corporeality is also determined by an abstraction, in turn caused by costumes and masks. These items also influence the outer appearance of man.

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