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Luca Signorelli (vers 1445-1523) en son temps, " ingegno e spirito pelegrino“, la peinture de chevalet / Luca Signorelli (circa 1445-1523) in his time, « ingegno e spirito pelegrino » : the easel paintingPernac, Natacha 28 November 2009 (has links)
Répondant au caractère « pelegrino » attribué à Luca Signorelli par son contemporain Giovanni Santi, notreréflexion s’articule autour de la triple itinérance du peintre cortonais. La première, fondée sur une géographieartistique, met en jeu commanditaires et collaborateurs entre centres et périphéries et réévalue son imaged’artiste provincial. Il s’agit consécutivement d’établir l’incidence des dévotions locales sur le langage picturalsignorellien, notamment par le biais de la sacra rappresentazione (I). La seconde itinérance, de typeinterdisciplinaire, s’attache à son traitement de la figure humaine et du nu. L’élaboration de sa vision du corpsest confrontée à l’essor contemporain d’une anatomie scientifique et d’une approche expérimentale ou théorique,ainsi qu’à la question des convenances. La sensibilité tactile particulière de Signorelli, sa position dans le débatnaissant du Paragone et les modalités des transferts entre peinture et sculpture sont examinées, tout commel’éventualité d’un passage à l’acte sculptural (II). L’esprit vagabond de Luca, qui s’affirme enfin par uneitinérance temporelle, oscille entre intérêt pour le passé, goût archaïsant et aspiration au renouveau. Sont ainsiétudiés son rapport à l’art antique et sa place entre « seconda e terza età », en spécifiant ses liens avec l’ars novaet les ferments inédits semés. Au-delà des étiquettes de retardataire local ou de précurseur écrasé par un Michel-Ange, cette étude vise à restituer la curiosité, la sociabilité et les échanges d’un artiste de transition (III). / Giovanni Santi has depicted his contemporary Luca Signorelli as a « pelegrino » painter. From this startingpoint, our study deals with the cortonese master’s triple itinerary. The first one, relative to artistic geography,concerns patrons and collaborators between centers and peripheries and we intend to reappreciate his image of aprovincial artist. We investigate consequently the impact of local devotions and sacra rappresentazione on hispictorial language (I). The second itinerary, a interdisciplinary one, focuses on the treatment of the human figureand on the nude. His vision of the body is compared with the contemporary development of a scientific anatomyand with practical and theoretical approaches. Indeed it raises the question of the proprieties. The tactile qualitiesof signorellian art, his position in the emerging Paragone debate and the modalities of his volumetric translationare also studied ; we consider the possibility of a sculptural activity (II). Finally, Luca’s roaming imaginationarises from a temporal oscillation between interest for the past, archaic taste and an aspiration for renewal. Wethus examine his relationship with antique art and his position between « seconda e terza età », analyzing hisconnections with ars nova and the original seeds he sow. Beyond the reputation of a local latecomer or of aforerunner in the shade of Michelangelo, we aim to emphasize this way the curiosity, the sociability and theexchanges of a transitionary artist (III).
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Le syncrétisme esthétique de Forces Nouvelles (1935-1942) : une voie pour la définition de l’identité culturelle française dans l’imaginaire de l’entre-deux-guerres / The Aesthetic Syncretism of Forces Nouvelles (1935-1942) : paving the way towards a definition of French cultural identity in the collective imagination of the interwar periodKampa, Artemise 04 July 2014 (has links)
Cette thèse analyse la position problématique et paradoxale du groupe Forces Nouvelles dans le large mouvement du retour à la figuration réaliste qui s’opère dans l’esthétique de l’entre-deux-guerres. Lancé en 1935 comme un groupe à la fois antimoderne et anticonformiste, Forces Nouvelles avance un nouveau langage pictural, un réalisme plus sensible investi dans l’expression de l’intériorité de l’être et éloigné de toute connotation sociale et idéologique, au-delà de toute trivialité ou de classicisme éteint. Pour beaucoup, ce réalisme d’esprit humaniste donnait au groupe un profil esthète et noble. Cette ambivalence entre réalisme et classicisme, entre activisme et esthétisme, est perpétuée dans la critique d’art même après la dissolution de l’ensemble en 1942. Cette identité ambiguë et obscure de Forces Nouvelles prend son sens une fois mise en relation avec les quêtes spirituelles et idéologiques de l’intelligentsia des années 1930. Révoltée contre l’idéologie matérialiste - dans sa forme libérale ou marxiste -, cette intelligentsia non-conformiste aspire à une nouvelle modernité plus spirituelle et morale ; explorant une voie alternative, ni à droite ni à gauche, elle vire souvent au conservatisme le plus anachronique et frôle la dérive fasciste. Forces Nouvelles, partageant une forme de pensée analogue à celle de l’élite contestataire – à la fois nihiliste et synthétique –, s’investit dans la recherche d’une esthétique originale, moderne et spirituelle, dans la recherche d’une nouvelle Renaissance ; s’inspirant d’une tradition picturale supposée authentique, le groupe élabore jusqu’au bout un style réaliste, grave et austère, effleurant l’archaïsme. En résonance avec la vision de cette génération non-conformiste, avec l’avènement d’un nouvel ordre moral, Forces Nouvelles propose un style réaliste au fondement existentiel comme horizon d’une nouvelle esthétique ultramoderne. / This dissertation analyses the problematic, paradoxical position of the group known as Forces Nouvelles within the large movement of a return to realistic figuration, which takes place in the context of interwar aesthetics. Forces Nouvelles, launched in 1935 as an anti-modern, anti-conformist group, proposes a new pictorial language, a more sensitive realism at the service of the expression of the interiority of human beings and remote from social and ideological associations, beyond trivial realism and jaded classicism. This humanistic realism would confer a noble aesthete's profile to the group. Such ambivalence between realism and classicism, between activism and aestheticism is carried over in art criticism even after the dissolution of the group in 1942. This ambiguous, obscure identity of Forces Nouvelles becomes meaningful in the light of the spiritual and ideological quest of the 1930s intelligentsia, which revolted against materialist ideology, whether liberal or Marxist, aspiring to a new, more spiritual and moral, modernity. In its exploration of a new alternative, which is neither right nor left-oriented, it veers towards the most anachronistic conservatism verging on fascism. Having intellectual affinities with the radical elite, this both nihilistic and eclectic group, strives to achieve original aesthetics - modern and spiritual - and a new Renaissance. Based on a supposed authentic pictorial tradition Forces Nouvelles adopts a realistic style, grave and sober, verging on archaism. Resonating with the vision of this non-conformist generation and the advent of a new moral order Forces Nouvelles puts forward a realistic style with an existential basis as the aesthetics of ultra-modernity.
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L’edizione dell’Abecedario Pittorico di Pellegrino Antonio Orlandi, aggiornata da Pietro Maria Guarienti (1753), una fonte per la storia dell’arte portogheseViggiani, Daniela 12 1900 (has links)
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Sensim per partes discuntur quaelibet artes... Chaque art s'apprend lentement, pas à pas... : mise en regard d'un savoir écrit sur l'art de peindre au Moyen Âge (le Liber diversarum artium - Ms H277 - Bibliothèque inter-universitaire de Montpellier – Faculté de Médecine) et d'un savoir-faire pratique (les oeuvres peintes sur murs et surpanneaux de bois en Catalogne aux XII et XIII siècles) / Sensim per partes discuntur quaelibet artes... Every art is learned slowly, step by step... : comparison of written knowledge on the art of painting in the Middle Ages (Liber diversarum artium - Ms H277 - Interuniversity Library of Montpellier - Faculty of Medicine) and practical know-how (works painted on walls and wood panels in Catalonia in the twelfth and thirteenth centuries)Leturque, Anne 28 November 2015 (has links)
Le Liber diversarum artium, seconde copie d'un traité de technologie artistique vraisemblablement écrit dans les années 1350, est conservé à la Bibliothèque inter-universitaire de Médecine de Montpellier, dans un manuscrit du XVe siècle, le Ms H277 (vers 1470). Ce texte, par sa structure novatrice, les sources connues antérieures aux années 1300 qui l'alimentent, et leur diffusion, nous a autorisé à le mettre en regard d'œuvres peintes sur bois et sur mur des XIIe et XIIIe siècles conservées en Catalogne, comme nous aurions pu le faire avec n'importe quel autre corpus cohérent. Par le territoire « historique » qu'elle recouvre au Moyen Âge, par le nombre d'œuvres conservées et par leur grande variété esthétique et technique, la Catalogne répondait à cette cohérence. Les peintures retenues ont été envisagées du point de vue leur matérialité. La méthodologie développée pour l'aborder s'est articulée dans une dialectique constante entre le savoir écrit, théorique, du Liber ou d'autres traités, et le savoir pratique mis en œuvre par les peintres en Catalogne aux âges romans. L'observation macroscopique des œuvres, ainsi que la collecte de données physico-chimiques concernant certaines d'entre elles, ou encore notre propre expérience, nous a donné une matière propice à la compréhension du métier de peintre. De cette confrontation est née une lecture singulière, mettant au cœur de notre réflexion le peintre dans l'apprentissage et l'exercice de son métier. / The Liber diversarum artium, second copy of a treatise on artistic technology probably written in the 1350s, is held at the Inter-university Library of Medicine of Montpellier, in a fifteenth century manuscript, Ms H277 (1470). The innovative structure of this text, the pre-1300s sources it draws on, and their dissemination, enabled us to compare it with works painted on wood and walls in the twelfth and thirteenth centuries preserved in Catalonia, as with any other coherent corpus. By virtue of the "historical" territory it covers in the Middle Ages, the number of works conserved and their wide aesthetic and technical variety, Catalonia provided this coherence. The selected paintings were considered from the perspective of materiality. The methodology developed for the task was structured as a constant dialectic between written and theoretical knowledge contained in the Liber or other treatises, and the practical knowledge applied by painters in Catalonia in the Romanesque period. Macroscopic observation of the works, the collection of physicochemical data concerning some of them, and our own experience, provided us with material that was conducive to understanding the painter's craft. This comparison produced a singular reading, in which thinking is focused on the painter in the learning and the exercise of his craft.
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"L'énergie de l'espace" : André du Bouchet. : Reprendre à la peinture son bien. / "The Energy of Space" : André du Bouchet : Borrowing elements from paintingDecorniquet, Sylvie 11 December 2015 (has links)
La spécificité de l’œuvre d’André du Bouchet se tient dans un lien extrêmement étroit avec les arts plastiques et les artistes. Son écriture engage la poésie, à l’égal de la peinture, dans la compréhension de l’énigme de la visibilité, en inventant sa propre mise en espace. La page est traitée comme une surface où le fait d’agencer des termes selon des orientations spécifiques octroie au support le bénéfice de l’énergie exercée par cette spatialisation des éléments, en plus de la tension déployée par les entrelacs du sens. Trois axes sont ainsi successivement abordés : le Tracé, la Vision, et le Support. Chacune des opérations lexicales comme syntaxiques procèdent du souci de désenclaver les notions qui viennent clore le sens et de porter l’accent sur la mobilité. Ainsi, André du Bouchet entend approcher les procédés que les peintres mettent en œuvre pour rendre compte, et de leur vision du monde, et de cette échappée du réel à laquelle ils se confrontent. S’interrogeant sur le regard porté sur le monde, puis retournant la question sur la façon dont le monde vient au regard, il façonne cette « langue sans parler…..aveuglément peinture » qui fait entrevoir une réalité inédite. Sa conception d’une épaisseur du support s’appuie sur une pensée en volume qui substitue aux coordonnées spatio-temporelles de la géométrie de l’espace des qualités intensives liées à une appréhension kinesthésique du monde. Il fonde une énergétique de l’espace et engage, ce faisant, une conception de la place de l’homme dans le monde entendue comme déplacement, emportement incessant. / The specificity of André du Bouchet's work lies in its intimate connection with the fine arts and artists. His writing commits poetry - the way painting does - to understanding the riddle of invisibility by inventing its own spatial disposition. The page of a book is treated like a surface which disposing terms together according to specific orientations gives the medium the energy exerted by that spatialisation of elements, on top of a tension displayed by the interweaving of word meaning. Three lines of research are thus treated in succession : Layout, Vision and Medium. Each lexical and syntactic operation aims at opening up the notions which give a limit to meaning, and to emphasise mobility. in this manner, André du Bouchet, intends to come close to the techniques that painters apply in order to express their vision of the worl, but also the escape from reality which they confront themselves to. Pondering on the way we look at the world and then - conversely - on the way the world appears to the eye, he shapes that "speechless language ... dazzlingly painting" which gives a glimpse of an unfamiliar reality. His thinking in terms of volume explains his conception of a multi-layer medium ; its substitutes the space-time coordinates of space geometry for intensive qualities linked to a kinaesthetic apprehension of the world. He brings into being a form of energetics of space and thus introduces a conception of man's place in the world as movement and constant flow.
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Pintura na travessia: a paisagem litorânea na obra de Raymundo Cela (1930-1950) / Peinture de la traversée: le bord de mer paysage na obra de Raymundo Cela (1930-1950)Barbosa, Delano Pessoa Carneiro January 2010 (has links)
BARBOSA, Delano Pessoa Carneiro. Pintura na travessia: a paisagem litorânea na obra de Raymundo Cela(1930-1950). 2010. 189 f. Dissertação (Mestrado em História) - Universidade Federal do Ceará, Departamento de História, Programa de Pós-Graduação em História Social, Fortaleza-ce, 2010. / Submitted by Raul Oliveira (raulcmo@hotmail.com) on 2012-06-22T16:16:01Z
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Previous issue date: 2010 / Por meio da trajetória do artista plástico cearense Raymundo Brandão Cela (1890-1954), bem como de suas Travessias no Ceará, no Rio de Janeiro e na França, a pesquisa aqui desenvolvida tem como objetivo compreender a sua produção artística realizada entre 1930 e 1950, buscando situar a cultura visual que conformou o seu olhar, o seu desenho e a sua paleta ao construir a fatura da Paisagem Litorânea. Tal abordagem contribuiu para a análise da tipologia visual dos trabalhadores litorâneos inventada por Raymundo Cela numa época em que se buscava definir biologicamente e culturalmente o “homem nacional”.
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Varron et les beaux-arts : architecture, sculpture, peinture / Varro and the fine arts : architecture, sculpture, paintingNeumuller, Nadège 22 December 2012 (has links)
La thèse de doctorat est consacrée aux aspects afférents à l’art dans l’œuvre de Marcus Terentius Varro, encyclopédiste romain du premier siècle avant notre ère. Son œuvre, en partie conservée, en partie réduite à l’état de fragments, a été transmise notamment par Pline l’Ancien, Aulu-Gelle et différents grammairiens romains. En guise de propédeutique, un développement sur un ouvrage de Varron, les 'Disciplinarum Libri', est proposé, situant les arts libéraux dans un cadre philosophique, suivi de la genèse de la critique d’art varronienne, remontant à Platon et Aristote ainsi qu’à Xénocrate d’Athènes. En parallèle, les conceptions artistiques de Cicéron, contemporain de Varron, sont présentées. S’ensuit une partie consacrée à l’architecture qui s’intéresse aux demeures des hommes, puis aux demeures des dieux. Un excursus se focalise sur la 'uilla' de Varron à Casinum ainsi que sur son tombeau. Dans la partie suivante sont présentés les regards du Réatin sur les sculpteurs grecs et hellénistiques, puis sur ceux de son temps, chacun faisant l’objet d’un développement particulier. La même approche est ensuite employée au sujet de la peinture, proposant des notices individuelles sur les peintres grecs et romains et offrant des prolongements par le biais de l’étude d’une Satire Ménippée particulièrement liée au sujet de la thèse ainsi que par l’analyse de l’œuvre qui a offert à Varron un terrain privilégié pour exprimer ses jugements de critique d’art : le 'De imaginibus'. Une ample synthèse conclusive expose les influences exercées par les opinions et les écrits d’un Varron aux goûts esthétiques marqués d’éclectisme, appréciant des œuvres du passé et du présent, figurant des dieux et des hommes, des paysages et des objets, avec toutefois une préférence marquée pour le classicisme et la tradition. Enfin, un développement final envisage la question de l’influence des écrits varroniens relatifs aux arts sur le classicisme augustéen ainsi que sur la politique de restauration conduite par le vainqueur d’Actium. / This thesis is devoted to aspects related to art in the work of Marcus Terentius Varro, a Roman encyclopedist from the first century BCE. His work, partly preserved, partly reduced to fragments, was passed on namely by Pliny the Elder, Aulus Gellius, and various Roman grammarians. The first part will emphasize on one of Varro’s works, the 'Disciplinarum Libri', in order to situate liberal arts in a philosophical framework, and on the genesis of varronian art criticism, dating back to Plato and Aristotle as well as Xenocrates of Athens. In parallel the artistic concepts of Cicero, contemporary with Varro, are presented. This section is followed by one dedicated to architecture, relating to men’s dwellings, and the homes of the gods. An excursus focuses on the villa of Varro in Casinum and on his tomb. In the next section, the views of the Reatinian on Greek and Hellenistic sculptors as well as the ones of his era are presented, each being subject of a particular development. The same approach is then applied on painting, offering individual notes on the Greek and Roman painters. Extensions are brought through the study of a Menippean Satire which is particularly related to the topic of the thesis, and by the analysis of 'De imaginibus', the work which gave Varro a fertile ground for expressing judgments of art criticism. A thorough conclusive synthesis exposes the influences exerted by the opinions and writings of Varro, whose aesthetic tastes can be described as eclectic. He enjoyed the works of past and present, depicting gods and men, landscapes and objects, but kept a marked preference for classicism and tradition. A final development considers the question of the influence of art-related varronian writings on Augustan classicism, and considers the restoration policy led by the victor of Actium.
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L'informatique, outil et médium du peintre, vers une pratique du « lâcher-prise » / Computer processing, a painter’s tool and medium in attempting to let goAyache, Elsa 18 October 2018 (has links)
Je n’ai pas de rapport serein à la peinture. Si elle constitue un espace d’expression et d’appartenance à soi-même sans limites, j’appréhende l’immensité de cet espace. Où aller ? De quelle manière ? Comment surmonter les hésitations ? Comment être sûre de prendre les bonnes décisions ? Quelle piste ou quelle exploration privilégier ? La pratique de la peinture relève d’une immersion. Au sein de l'atelier, au cœur du travail du peintre, se jouent de multiples opérations plastiques et mentales spécifiques. Une dynamique est en jeu, celle d’une marche vers de nouveaux possibles au sein de laquelle s’intercalent des choix et des prises de risque. C'est ici, dans cette tension entre ce qui n'est pas anticipé et ce qui tente de se déterminer que mon travail pictural existe. Comme il est fait d’errances, d’expériences, d’avancées mais aussi de pannes, j’ai souhaité m’attacher à l’étude des difficultés inhérentes au travail de peintre. Quelles en sont les causes ? Comment les processus créatifs sont-ils impactés et quelles remédiations peuvent-elles être envisagées de la part des artistes ? L’hypothèse de cette thèse est que l’informatique constitue une réponse possible à la recherche de lâcher-prise de l’artiste dans sa pratique picturale. Si la photographie, le cinéma, ou la vidéo ont chacun, à un moment donné de leur histoire, interrogé leurs relations à la peinture, qu’en est-il aujourd’hui pour l'informatique ? Comment informatique et peinture partagent-elles leur contemporanéité au sein de la création artistique ? Comment y dialoguent-elles ? Sous quels angles l’informatique soulage-t-elle le peintre et peut-elle conduire à une forme de lâcher-prise ? Dans la perspective où « la » peinture échappe aujourd’hui à toute tentative de définition exhaustive, nous verrons comment l'informatique appréhendée comme outil mais aussi comme médium du peintre poussera à reconnaître la présence renouvelée, écartelée mais flagrante de la peinture sur de nouveaux supports et à la définir comme immatérielle et dynamique. Les expériences menées au sein de mon travail artistique ainsi que les enquêtes de terrain menées auprès d’artistes peintres exploitant l’informatique nous amèneront à élargir notre compréhension du lâcher-prise mais aussi à éprouver les limites de l’alliance technique. / I do not have a serene relationship with painting. While it creates a space for self-expression and a sense of belonging to oneself without limits, I fear the immensity of that space. Where to go? By which means? How to overcome hesitations? How to be sure to make the right decisions? Which paths to follow, which leads to explore? The practice of painting is an immersion. Within the studio and at the heart of a painter's work lie a number of unique plastic and mental processes. A dynamic is at stake, allowing a step towards new possibilities where making choices and taking risks are intertwined. There, in the tension between the unanticipated and what is tentatively determined, is where my pictorial work exists. Because of the wandering, the experiments, the breakthroughs but also the failures, I wanted to focus on the difficulties inherent to the painter’s work. What are their causes? How is the creative process impacted and what remedies can artists turn to? The hypothesis of this thesis is that computer and digital processing is a possible answer to the artist’s quest of letting go in his or her pictorial practice. If photography, film or video each have, at some point in their history, questioned their relationship to painting, what about today’s computer-assisted art? How do digital technologies and painting concurrently exist and share the artistic scene? How do they interact? In which particular ways does digital processing relieve the painter and enables a form of letting go? Admittedly, no definition of "painting" as we know it today can be exhaustive. However, we will take a look at how computers – apprehended as tools, but also as a medium for the painter – make it possible to identify the renewed, distorted, yet flagrant presence of painting within new artistic mediums and to redefine it as immaterial and dynamic. The experiments carried out in my artistic work as well as the surveys conducted with painters using computer-assisted techniques, will lead to a broader understanding of the process of letting go but also to experience the limits of the technical alliance.
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Enseigner l'art de peindre : l'œuvre pédagogique et littéraire de Michel-François Dandré-Bardon (1700-1783) / Teaching the art of painting : the literary and pedagogical work of Michel-François Dandré-Bardon (1700-1783)Pierre, Laetitia 27 January 2016 (has links)
A première vue, les ouvrages du peintre d'histoire, littérateur, musicien et théoricien de l'art Michel-François Dandré-Bardon (Aix-en-Provence 1700 - Paris 1783) peuvent passer pour un savoir de compilation. Leur diversité déclinée sous forme de poèmes, traités de peinture et de sculpture, descriptions chronologiques d'œuvres, répertoires, éloges d'artistes et essais synthétiques, laisse croire qu'il couva tout au long de son existence une ambition littéraire démesurée. Pourtant, sa démarche dément une telle intention. En tant que co-fondateur puis directeur perpétuel de l'École de dessin de Marseille dès 1752, professeur pour l'histoire, la fable et la géographie des élèves de l'École royale protégée de 1755 à 1775, Dandré-Bardon élabora un corpus littéraire en douze volumes visant à établir la première théorie opératoire moderne. La démarche pédagogique engagée par l'artiste nous apparaît de ce point de vue fondamentale : elle s'articule étroitement avec une production graphique qui devient le fer de lance d'une démonstration globale. L'étude chronologique de la carrière artistique de Dandré-Bardon incluant désormais son œuvre littéraire, permet de réviser l'interprétation et la réception de plusieurs de ses chefs-d’œuvre. En choisissant d'axer notre démonstration sur la réception du projet éditorial de l'artiste, nous observons comment ses conceptions pédagogiques ont évoluées au fur et à mesure de leur mise en pratique. La démarche mentale de Dandré-Bardon articule étroitement la pratique de l'exécution artistique avec la production des écrits rédigés entre 1737 et 1778. Ils donnent ainsi les moyens d'apprécier la diversité et la subtilité sémantique des œuvres de ses contemporains en indiquant le cheminement de l'esprit qui anime la matière. / The work of Dandré-Bardon, an academic painter, writer, musician and art theorist (born Aix-en-Provence 1700 - died Paris 1783), could appear to be a synthesis comprised of mere compilation. The diversity of his creative and intellectual expression included poems, treatises on painting and sculpture, chronological and descriptive catalogues of artworks, artist biographies and hagiographies as well as analytical essays, the totality of which might give the impression of oversized literary ambitions. However, Dandré-Bardon's practical method contradicts such an unfortunate misunderstanding of his endeavors. As co-founder of the École de dessin de Marseille, Dandré-Bardon was appointed Director for life of the same establishment in 1752. From 1755 to 1775, he was also a professor of History, Fables and Geography for students at the École royale protégée, where he wrote a twelve volume literary compendium aimed at establishing the first modern theory for artistic pedagogy. With this in mind, the pedagogical method developed and unde1iaken by the artist was thus fundamentally important during the period : in conjunction with Dandré-Bardon 's artistic production, it became the spearhead for a broader movement. Henceforth, the chronological study of the artistic career of Dandré-Bardon must include his literary work, which will allow a re-evaluation of the historical reception of his masterpieces, as well as the meaning behind their iconography. By choosing to focus on the artist's texts, we can observe how his pedagogical concepts evolved in alignment with their practical application. The intellectual approach of Dandré-Bardon highlights the alignment between his a1iistic development and his literary output during the period from 173 7 to 1778. They provide the means of appreciating the diverse and refined semantics that marked the works of his contemporaries while showing the thought processes behind how the mind brings matter to life in the creation of art.
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La règle et l'écart. Paradoxe et évolution de la vraisemblance dans les discours sur la peinture (théorie de l'art et critique d'art) aux XVIIe et XVIIIe siècles / Rule and exception. Paradox and evolution of verisimilitude in discourses upon painting (art theory and criticism) in 17th-18th centuries France.Burette, Stéphanie 19 December 2014 (has links)
Cette thèse propose l’examen des textes de théorie de l’art et de critique d’art portant sur la peinture en France, aux XVIIe et XVIIIe siècle, suivant l’angle de la vraisemblance. De nombreuses réflexions sur la légitimité de la critique de ceux qui ne pratiquent pas la peinture ont précédé la naissance de la critique d’art, et la question fait toujours débat au XVIIIe siècle. Or, la notion de vraisemblance, présente dans le discours des théoriciens (peintres ou non) du point de vue de la réalisation des œuvres, manifeste la prise en compte d’un regard porté sur le tableau, c’est-à-dire du point de vue de la réception : est-ce que l’ « on » peut croire à ce que le tableau représente ? Ce que nous souhaitons montrer est le rôle crucial que joue la vraisemblance dans la légitimation de la critique d’art. Si un spectateur, qui n’est pas peintre, n’est pas à même de juger la qualité du dessin ou du coloris dans une œuvre, il est en droit de dire si ce que le tableau lui présente est vraisemblable ou non.Notre étude cherche à comparer les différentes acceptions que le terme de vraisemblance prend sous la plume des théoriciens et des critiques, afin d’une part de mettre en évidence que cette notion est considérée des deux côtés comme une règle en peinture, et de préciser son évolution dans les discours au XVIIIe s. / This thesis offers to examine theory of art and art criticism texts about painting in 17th and 18th c. France, via the angle of verisimilitude. Numerous thoughts upon the legitimacy of the criticism of those who do not practice painting have preceded the birth of art criticism, and the debate is still going on during the 18th c. However, the notion of verisimilitude, present in art theory discourses (by painters or not) about the creation of an art piece, manifests that the perception of the painting by someone looking at it is taken into account, this time from the point of view of reception: can “one” believe what the painting shows? We aim at proving the crucial role of verisimilitude in giving art critic legitimacy. If a spectator – who is not a painter – has no legitimacy to judge the quality of drawing or colour in an art piece, he can say whether the painting is credible or not.We compare and study the several acceptations of verisimilitude in theorists and critics’ writings in order to highlight that the notion is considered as a rule of painting on both sides, and analyse its evolution in 18th c. discourses.
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