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Dalla relazione : Desiderio e legge nell'opera di Alexandre Kojève / De la relation. : Désir et loi dans l'oeuvre d'Alexandre Kojève / From the relationship. : Desire and law in the work of Alexandre Kojève

Cimmarusti, Claudia 23 March 2017 (has links)
Cette étude entend sonder la potentialité spéculative d'une philosophie éminemment kojèvienne qui naisse à partir de la relation entre le Désir et la Loi. Le privilège herméneutique accordé à ce plexus pour une enquête monographique de l'œuvre de Kojève vient de l'intuition d'une unité fondamentale dans sa pensée. Il s'agit de débuter une recherche sur la relation analysée à la lumière de la nouvelle ontologie que Kojève essaie de penser. Nous savons que Kojève est passé à l'histoire en tant que « interprète » de Hegel, en tant que doctor subtilis des légendaires Séminaires sur la Phénomélogie de l'Esprit. L'introduction à la lecture de Hegel a été le Livre-Evénement qui a affecté le Paris intellectuel des années Trente du XXème siècle et ses protagonistes de prestige ; mais fut uniquement la pointe de l'iceberg de la production scientifique de notre auteur. La reconstruction de I'opera omnia de Kojève, par conséquent, a été la base à partir de laquelle est devenue possible ce travail. À partir des écrits de la jeunesse émerge la matrice scientifique et, au même temps, spéculative de la réflexion kojèvienne : je fais référence au Journal d'un philosophe (1920-1923) et à l'idée du déterminisme dans la physique classique et dans la physique moderne (1932). La question, formulée en partie déjà de Kojève, est la suivante : c'est possible associer à la révolution quantique en physique la révolution psychanalytique en considérant que la détermination relative de la réalité physique implique et suppose l'existence de l'inconscient psychique ? Les observations préliminaires sur la science ont été fonctionnelles à donner une réponse affirmative à cette question et à présenter la généalogie de la thèse principale de ce travail : le sujet kojèvien n'est pas seulement - à la Butler - un sujet de désir ; mais, plutôt, un sujet de désir et loi. / This work seeks to explore the potential of the philosophy of Kojève, which has its offspring in the relation between Desire and Law. This plexus is regarded as the hermeneutic theme of the work of Kojève, based on the intuition of a fundamental unity within his thought.This study aims at starting a research about relationship, in the light of Kojève's nouvelle ontologie. Kojève is regarded as “the interpreter” of Hegel and the doctor subtilis of the legendary Seminars on the Phenomenology of Spirit. The Introduction à la lecture de Hegel was the work that revolutionised the scholars in Paris in the 1930s, but it was only the tip of the iceberg of the author's scientific production. Therefore, the reconstruction of the opera omnia of Kojève is the base of this work, which could not have been possible without it.The scientific and speculative roots of Kojève's thought are evident since the early works of the author, and particularly the Journal d'un philosophe (1920-1923) and l'idée du déterminisme dans la physique classique et dans la physique moderne (1932). The main question, partly formulated by Kojève himself, is the following: can we associate the quantic revolution in physics to the revolution of psychoanalysis, given that the relative determination of physic reality implies the existence of the psychological unconscious? The preliminary observations on science have been fundamental in order to give a positive answer to this question. They also represent the foundations of this research. According to Kojève, the subject is not simply, as Butler would hold, a subject of desire; but a subject of desire and law.
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A philosophical reading of legal positivism / Une lecture philosophique de positivisme légal

Sievers, Juliele Maria 16 July 2015 (has links)
Le travail ici présenté offre une approche originelle des notions juridiques développées par Hans Kelsen dans ses efforts vers l'élaboration d'une théorie "pure" du droit. Cette étude est basée sur une analyse philosophique des principaux concepts juridiques qui ont, à leur tour, des caractéristiques philosophiques pertinentes, principalement les notions qui sont apparemment "partagées" entre les domaines juridique et philosophique, sans pour autant garder les mêmes significations sémantiques. La notion la plus pertinente à avoir ces caractéristiques est peut-être celle de "validité", étant donné qu'il s'agit d'une notion présente tant dans le domaine de la logique quant dans le domaine juridique; Dans ce sens, nous prétendons approcher aussi les notions de fiction normative, de science du droit, de conflits entre normes (qui sont aussi erronément appelés "contradictions entre normes"), et la règle d'inférence comme elle est appliquée dans le contexte de la création normative, donnant lieu à des notions trompeuses comme celle de raisonnement pratique. La notion de raisonnement pratique est d'ailleurs très riche concernant ce contexte de comparaison, et elle sera particulièrement traitée en fonction des autres notions problématiques qu'elle génère dans le champ normatif, telles que le Dilemme de Jørgensen; Cette notion, étant employée dans différents cas problématiques du droit, nous offre une opportunité de présenter une approche alternative pour le traitement logique du processus de justification dans la création d'une norme. Nous avons pour objectif aussi d'analyser les notions de condition logique et juridique, qui représentent un changement dans la perspective de Kelsen concernant l'utilité et la légitimité de l'application de la logique dans le champ normatif du droit. Une telle étude comparative, même si elle semble être fondamentale pour éclaircir les notions en question dans ces domaines respectifs, reste une tâche jamais réalisée dans une telle manière systématique. L'objectif de cette étude est de fournit un panorama clair concernant les limites entre les champs de la philosophie (spécialement la logique) et les normes juridiques. La compréhension des relations entre les notions "homonymes" doit aussi expliquer pourquoi elles sont utilisées de forme erronée aussi fréquemment quand les philosophes discutent du droit, mais aussi quand les juristes cherchent des justifications pour les concepts dans leurs théories. Ainsi, le contexte de cette étude est le positivisme juridique tel qu'il est présenté par le philosophe du droit Hans Kelsen. Notre choix est justifié par le fait que lathéorie de Kelsen s'avère l plus conforme à notre approche philosophique d'orientation logique et analytique. L’œuvre qui servira de base à notre investigation est la "Théorie Générale des Normes" (1979), surtout dû au fait de représenter l'intensité des efforts de son auteur pour traiter les problèmes juridiques liés à des aspect philosophiques ou logiques. Cela est particulièrement remarquable dans le cas de la possibilité d'application de la logique aux normes, mais aussi concernant les notions problématiques comme celle de norme fondamentale comme fiction ou encore la notion de substrat indifférent au mode. / The present work offers an original approach on the legal notions developed by Hans Kelsen in his attempts towards a “pure” theory of Law, based on a philosophical analysis of the main legal concepts that have a strong philosophical feature, namely those notions which are somehow “shared” between the two fields in their name, but not always in their meaning. While the most striking notion to be approached via a philosophical perspective would probably be that of legal validity (since validity is a central term also in Logic), we aim, in the same way, to approach the notions of legal fictions, the notion of science in Law, normative conflicts or “contradictions” as they are commonly – and wrongly – named, and the rule of inference as it is applied in the context of normative creation, giving place to the wrong notion of practical reasoning. The notion of practical reasoning is very rich in this context of comparison, and will be a special one, as it serves for us to analyze traditional problems of legal theory, such as Jørgensen’s dilemma, as well as it offers us the opportunity of providing our own alternative of a logical treatment of the process of legal justification of the creation of a norm. We aim to analyze the notion of legal and logical conditions as well, which represent a changing in Kelsen’s perspective on the utility and legitimacy of the application of logic to the legal domain. Such a comparative study, even if it appears to be fundamental for clarifying those notions in their respective fields, is a task never before developed in this systematic manner. The objective of such a study is to provide a clear overview of the boundaries between the fields of philosophy (especially logic) and the legal norms. A clear understanding of the relations between those “homonym” notions may explain why they are most of the time misused when philosophers talk about law, as well as when lawyers try to justify the concepts composing the legal theory.The context of this study is the legal positivism as it is explained by the legal-philosopher Hans Kelsen. This choice is justified by the fact that Kelsen’s legal theory appears to be the most suitable frame for an analytical, logic-oriented investigation. The work emphasized will be the General Theory of Norms (1979), mainly because of the fact that this book represents how intensively Kelsen dedicated himself to the legal problems mostly related to philosophy or logic, namely the question of the application of logic to norms and the clarification of problematic notions such as the basic norm as a fiction or, still, the notion of modally indifferent substrate.
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Les droits sociaux aux Etats-Unis : Essai sur la garantie des droits socaiux dans la culture juridique nord-américaine / Social rights in the United States

Renaudie, Maxime 13 December 2013 (has links)
Le concept et la justiciabilité des droits sociaux et économiques dans le cadre nord-américain n'ont jamais fait l'objet d'une étude à part entière par la doctrine juridique française. En cause, le fait que la culture juridique nord-américaine apparaît aux yeux de la plupart des juristes comme largement imperméable à cette catégorie de droits que nous référençons sous le vocable de « droits sociaux ». Lorsque l'on s'interroge sur la manière d'appréhender leur garantie, l'évolution des droits sociaux dans le droit nord-américain est pourtant riche d'instruction, du fait du cadre culturel particulier dans lequel ils opèrent, et du fait que la doctrine nord-américaine a eu le mérite d'embrasser un large spectre théorique pour penser cette catégorie. Le cas nord-américain a impliqué une construction des droits sociaux en deux temps séparés, relatifs à deux projets sociaux différents : d'abord celui de la Nouvelle donne (New Deal) de la présidence Roosevelt dans les années 1930 ; et celui de la déségrégation raciale amorcée par la Cour suprême d'Earl Warren dans les années 1950, couplée avec la Guerre contre la pauvreté (War on Poverty) de la présidence Johnson la décennie suivante. Ces deux temps dans le traitement de la question sociale nord-américaine nous permettent de distinguer deux conceptions antagonistes des droits sociaux. La première est relative à la période du New Deal, elle est fondée sur l'émancipation individuelle du travailleur, et demeure la responsabilité du pouvoir législatif par des politiques d'assurance sociale. La seconde est relative à la période de la guerre contre la pauvreté et de déségrégation raciale dans les années 1950-1960, elle est fondée sur la réintégration des minorités écartées de la première catégorie, elle opère sur le plan de l'assistance sociale et demeure la responsabilité du juge en « réaction » aux oublis du législateur. Il ressort de cet historique des droits sociaux une dualité conceptuelle qui rend compte des limites à la possibilité de théoriser une garantie uniforme des droits sociaux aux Etats-Unis. Cette dualité permet en revanche d'analyser avec plus de précisions les débats doctrinaux essentiels sur la conception et la justiciabilité des droits sociaux. La doctrine nord-américaine a ainsi nourri deux débats doctrinaux majeurs, celui sur le caractère indéterminé des droits sociaux, impliquant leur caractère fondamentalement dynamique, un débat qui aboutit le plus souvent à condamner les théories transcendantes visant à figer leur contenu. Enfin le débat doctrinal sur la compétence réel du juge, qui interroge plus largement les rouages et les possibilités du modèle américain de Judicial Review relativement à la question sociale. Le résultat théorique de notre étude, relativement à la dualité conceptuelle prise en compte, implique la conclusion que la garantie des droits sociaux ne peut s'apprécier qu'en fonction des conjonctures politiques. Elles dépendent du projet social en cours et des jugements collectifs qui déterminent les vecteurs les justifiant, que ce soit le besoin du bénéficiaire, ou sa contrepartie à la société. Cette perspective vide de sa substance le contenu du concept de garantie, mais permet de mieux définir la réalité et les évolutions en cours au sujet de cette catégorie de droits, notamment les vecteurs décisifs à prendre en compte à leur sujet. / The concept and justiciability of social and economic rights in the specific US legal field has never been studied by the French legal doctrine, with the exception of short comparative studies. We see the American legal field as largely aversive to the recognition of the so-called “social rights”. However, when we consider social rights guarantee, American law offers weak but very original perspectives. And the American legal doctrine offers many ways to consider social rights guarantee in the field of Common law. To better appreciate social rights, we need to distinguish two different timeline in American legal history which has influenced the creation and spreading of social rights. First timeline is Franklin Roosevelt New Deal in the 30's, second timeline is Warren court judicial activism against segregation starting in the 50's, joined by Johnson War on poverty the following decade. By dealing with social and economic regulation, these two timelines offers two antagonistic conceptions of social rights. The first conception goes back to the New Deal era. It focuses on the emancipation of worker's rights, and social insurance. That conception implies the exclusive responsibility of legislative branch to make such a social legislation. The second conception goes back mainly to Warren court era and Johnson presidency. That conception implies the protection of the minorities who didn't get access to New Deal reforms because of segregation laws at that time . It is the responsibility of the Supreme Court to put them back into the Welfare State. That specific two channels conception of social rights gave birth to a specific conceptual duality which prevents any possibility to conceive a whole theory of social rights guarantee in US legal doctrine. That conceptual duality is interesting tough, as it permits to better consider doctrinal debates about justiciability of social rights. US legal doctrines focused on two mains debates according to social rights. The first one is the problem of indeterminacy. It implies social rights as a history related and dynamic kind of law, condemning most theories based on moral transcendent principles of justice. The second is the problem of court capability for enforcing such kind of rights. It focuses on a broader debate about the Judicial review model, and the separation of powers between courts and legislative branch. The conceptual duality of social rights made their guarantee strongly contingent of the political process. Social rights guarantee depend on the background social project which put them into reality. That perspective made the basic idea of guarantee a non sense in the case of social rights, but stay as the best tool to better appreciate their evolution and the needs they fulfill.
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Théorie bidimensionnelle de l'argumentation: définition, présomption et argument a fortiori.

Goltzberg, Stefan 20 June 2011 (has links)
La thèse propose une nouvelle théorie de l’argumentation – bidimensionnelle – reposant sur deux paramètres : la force et l’orientation. Quatre types de marqueurs sont identifiés, articulés autour de ces deux paramètres. Le chapitre 1 porte sur le réductionnisme topique : la théorie selon laquelle tous les arguments sont défaisables, c’est-à-dire réfutables. Le chapitre 2 retrace l’histoire du réductionnisme logique : la théorie selon laquelle tous les arguments valides sont indéfaisables. L’argument étudié est la définition. Le chapitre 3 présente la théorie bidimensionnelle, qui explique à la fois les arguments défaisables et indéfaisables. Les chapitre 3 et 4 sont une application de la théorie bidimensionnelle de l’argumentation. Le chapitre 4 étudie l’argument appelé présomption. Le chapitre 5 offre un traitement nouveau de l’argument a fortiori.
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Guerres justes et guerres préventives / Just Wars and Preventive Wars

Castignani, Hugo 12 December 2009 (has links)
Notre travail a pour objectif principal de circonscrire avec netteté le concept de guerre préventive: l’histoire de sa constitution comme discours spécifique ; les différentes tentatives d’en offrir une définition précise et effective ; et ses effets sur l’ensemble de la théorie de la guerre juste et du droit international. Nous tenterons d’en donner une vue synthétique, tout en rapprochant éventuellement des éléments appartenant à des domaines non purement philosophiques. Il en résultera une histoire des concepts, des pratiques et des institutions liées à la guerre préventive.Avec la pensée de Thucydide comme point de départ historique et méthodologique, notre recherche vise à repérer des principes permanents régissant la pratique de la guerre préventive. D’un côté, nous relèverons les occurrences de ce concept dans le corpus de la philosophie politique, ce qui justifie le choix des auteurs et des textes ici retenus, de Thucydide et Cicéron à Fichte, Clausewitz, Hegel, ou Thomas Schelling, en passant par saint Augustin, saint Thomas, Vitoria, Bodin, Gentili, Grotius, Pufendorf ou Vattel. Nous montrerons en particulier pourquoi ce concept est inséparable des querelles du machiavélisme et de l’antimachiavélisme, en consacrant un chapitre à des auteurs tels que Machiavel, Francis Bacon, Gentillet, Frédéric II, Richelieu, Naudé et Botero.D’un autre côté, nous analyserons l’histoire des guerres préventives à la recherche d’une logique interne identifiable dans la plupart des conflagrations majeures de l’histoire. Ce fil directeur de la logique préventive nous amènera alors à réexaminer la théorie de la guerre juste, et des notions telles que l’impérialisme ou l’agression. / This thesis intends to analyze the concept of preventive war from the standpoint of political philosophy: the history of its constitution as a specific discourse; the attempts to find a precise and effective definition of it; its effects on the tradition of the just war theory. This research employs a synthetic methodology, analyzing as well texts and historical artefacts that are non-philosophical. The result will be a history of the concepts, practices and institutions related to preventive war.With the work of Thucydides as methodological and historical point of departure, our research tries to determine the permanent principles ruling the justification of preventive war. First, we will determine the occurrences of this concept in the corpus of political philosophy, a method that explains the array of authors this thesis surveys, from Thucydides and Cicero to Fichte, Clausewitz, Hegel, or Thomas Schelling, including Saint Augustine, Saint Thomas, Vitoria and the School of Salamanca, Bodin, Gentili, Grotius, Pufendorf and Vattel. We will focus particularly on the way this concept is inseparable of the dialectic between Machiavellism and Antimachiavellism, analyzing authors such as Machiavelli, Francis Bacon, Gentillet, Frederick II of Prussia, Richelieu, Naudé and Botero.Besides, we will analyze the history of preventive war searching for an internal logic at work in the majority of the great conflagrations of the past. The existence of such a preventive logic will lead us to re-evaluate traditional just war theory, imperialism and aggression.
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Politique des limites, limites de la politique: la place du droit dans la pensée de Hannah Arendt

Lefebve, Vincent 13 December 2013 (has links)
Dans cette thèse de doctorat, je m’attache à interpréter, à systématiser et à soumettre à un examen critique la pensée politique du droit de Hannah Arendt. En effet, alors que le versant politique de cette œuvre a fait l’objet d’une attention tout à fait considérable, on n’a toujours pas pris la mesure de l’intérêt évident de la philosophe pour le droit et les institutions juridiques et judiciaires les plus essentielles. Or, selon la thèse que je défends, l’une des raisons qui expliquent l’originalité de cette pensée et son caractère stimulant est à chercher du côté du positionnement qu’elle adopte vis-à-vis de la question du droit.<p><p>Pour atteindre ces différents objectifs, ma thèse est structurée en deux grandes parties qui correspondent à deux points de vue que l’on peut adopter par rapport au droit et qui se révèlent tout à fait opératoires si l’on accède à une vision panoramique des écrits dispersés qu’Arendt a consacrés au droit. Je distingue ainsi, et ne cesse de faire dialoguer dans ma thèse, le « pôle objectif » (première partie) et le « pôle subjectif » (seconde partie) de la philosophie du droit de Hannah Arendt.<p>1/ Dans la première partie de mon étude, je montre comment la philosophe s’attache, dans ses livres les plus célèbres, à construire des modèles politiques qui ont tous pour particularité d’être aussi – et de manière indissociable – des modèles juridiques. a) Mon premier chapitre est dédié à l’intérêt manifesté par Hannah Arendt pour les sources de l’Antiquité, et vise en particulier à clarifier le rapport qu’elle entretient vis-à-vis des sources romaines. b) Dans mon deuxième chapitre, je propose une interprétation de sa réflexion consacrée aux deux grandes révolutions modernes de la fin du XVIIIe siècle, les Révolutions française et américaine. Je mets en lumière de quelle façon Arendt, en s’inspirant du précédent américain, élabore un modèle républicain et peut ainsi approfondir sa conception de l’articulation entre droit et politique. c) Dans mon troisième chapitre, je précise les contours d’un contre-modèle élaboré par Arendt dans ses premiers écrits politiques d’envergure, ceux qu’elle a consacrés au totalitarisme.<p>2/ Dans la seconde partie de mon étude, je me concentre sur le « pôle subjectif » de la philosophie de mon auteur :j’indique comment Arendt mobilise des situations existentielles limites pour penser la condition de l’homme contemporain. a) Dans mon quatrième chapitre, je montre que c’est à partir de la situation des réfugiés et des apatrides de l’entre-deux-guerres que Hannah Arendt nous invite à repenser non seulement les droits de l’homme, mais aussi leur titulaire, que j’appelle l’« homme des droits de l’homme ». b) Dans mon cinquième chapitre, je m’attache à mettre en évidence, dans toutes ses nuances, la figure du « juge » que Hannah Arendt s’attache à reconstituer après avoir assisté au procès d’Adolf Eichmann, après avoir ressenti ce que je nomme le « choc » du procès Eichmann. c) Dans mon sixième et dernier chapitre, enfin, je m’interroge sur les raisons profondes qui incitent Arendt à voir dans les grandes campagnes de désobéissance civile qui éclatent aux États-Unis durant les années 1950 et 1960, non le signe d’un déclin des institutions, mais, au contraire, la marque d’une renaissance de l’action citoyenne.<p><p>Je conclus en synthétisant l’apport de Hannah Arendt à notre pensée juridique. Dans cette œuvre, le droit n’apparaît jamais comme une simple contrainte extérieure pour la politique, ni comme son « supplément d’âme », mais comme sa condition d’existence :en conférant à la liberté politique ses limites, limites spatiales mais aussi relationnelles et temporelles, en lui offrant un cadre stable au sein duquel elle peut s’épanouir, le droit n’ampute pas la politique d’une part d’elle-même mais, au contraire, participe de sa constitution. Me fondant sur trois catégories centrales de la réflexion juridique (législation, constitution, juridiction), je souligne en outre tout l’intérêt d’une confrontation approfondie et détaillée entre l’œuvre arendtienne et les questions classiques et contemporaines qui animent le champ de la théorie et de la philosophie du droit, ce qui me permet d’ouvrir un certain nombre de perspectives de recherches futures.<p> / Doctorat en Sciences juridiques / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Affect et responsabilité dans la famille : approche technique et philosophique. / Affect and Responsibility in family : philosophical and technical approach

Briard, Mathilde 30 September 2015 (has links)
Dans les rapports familiaux, les mécanismes de la responsabilité paraîssent s’appliquer plus difficilement qu’ailleurs. Qu’il s’agisse d’engager la responsabilité des époux, ou bien celle d’un parent envers son enfant, ou même encore de juger un délinquant passionnel, il peut être malaisé de déterminer les parts de responsabilité et de culpabilité qui reviennent à chacun. L’élément affectif, qui n’est pas regardé en principe comme un objet possible du droit, est susceptible d’expliquer cette difficulté. L’objet de cette thèse est donc de découvrir ce que peut être cet affect, et s’il intervient effectivement de façon significative dans les responsabilités familiales. Dans la pensée classique, l’affect n’a pas d’autonomie, en ce sens qu’il est toujours assimilé et réduit à d’autres notions, telles que l’émotion ou la volonté. En le dégageant de ces réductions, pourtant, l’affect peut être un élément isolable, qui est clairement identifiable dans le lien conjugal ou dans la filiation. L’affect est ainsi un élément concret, mais aussi dynamique, en ce sens qu’il est doté d’une valeur normative. Il est donc capable, non seulement d’éclairer des situations familiales pour lesquelles la responsabilité, civile ou pénale, doit être mise en oeuvre, mais encore de porter une valeur, que le droit peut découvrir et protéger. / In family relations, responsibility mechanism seems to apply themselves with much more difficulty then elsewhere. Whether it engages the responsibility of the married couple, or the one of a parent towards his child, or even to judge a crime of passion, it can be difficult to determine the responsibility or guilt of each party. The affectif element, that is usually not considered like a text of law, is likely to explain this difficulty. Therefore, the purpose of this thesis is to discover what can be this affect, and if it indeed intervenes in a significant way in family responsibilities. In the classical thought, the affect has no autonomy, in a way that it is always assimilated and reduced to other notions such as emotion or free will. Removing these simplifications, the affect can be an element which can be isolated and clearly identified in the conjugal link or in filiation. Consequently, the affect is a concret element, but also dynamic, in the way it is doted by a normative value. It is therefore able, not only to enlighten family situations for which, civil or penal responsibility must be applied, but must also carry a value, that law may discover and protect.
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Le rôle du juriste en droit des personnes et de la famille / The role of jurist in law of persons and family

Colliot, Julie 12 December 2017 (has links)
Le droit des personnes et de la famille est le théâtre régulier de discussions passionnées sur le rôle des juristes. Authentiques « cas pratiques de philosophie du droit », la réparation du préjudice de naissance handicapée, l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe, ou encore la réception de la gestation pour autrui réalisée à l’étranger, ont été pour eux l’occasion de prendre position, dans des directions radicalement opposées, sur la place du droit et la fonction du juriste dans la société. Classique, cette question épistémologique a été substantiellement renouvelée par les évolutions politiques et juridiques contemporaines. L’étude se propose d’apporter un double regard, critique et constructif, à cette discussion.Si les doctrines philosophiques ou sociologiques contestant ou minimisant la juridicité des règles régissant la vie personnelle ou familiale doivent être écartées, on ne peut manquer d’observer les spécificités du droit des personnes et de la famille. À cet égard, l’ancestrale querelle des jusnaturalistes et des positivistes, régulièrement convoquée pour rendre compte des débats contemporains, peine à rendre compte de la réalité du rôle du juriste dans cette matière. Cette insuffisance invite à porter un nouveau regard sur le rôle occulté du juriste en droit des personnes et de la famille : celui de l’intellectuel engagé. Cette posture, utile, que le juriste ne devrait pas craindre, n’est pas sans conséquence sur ses devoirs ou sa formation. Elle permet également d’envisager sous un nouveau jour les frontières du droit, de la morale et du politique, le droit ou le juste apparaissant comme le trait d’union, le médiateur, entre l’éthique et la politique, entre le bon et l’utile. / Law of Persons and Family generates passionate discussions on the role of jurist. Compensations for children born handicapped, the opening of marriagetosame-sex couples, or surrogacy carried out abroad, represent authentic “practical cases of philosophy of law” that allow them to take a stand, in opposite directions, on the place of the law and the role of legal professionals in society. This classic epistemological question has been substantially renewed by contemporary political and legal developments. The aim of this study is to provide a critical and constructive perspective to the discussion. Philosophical or sociological doctrines challenging or minimizing the legality of the rules governing personal or family life must be rejected and law of Persons and Family specificities must be considered. In this respect, the ancestral dispute between ‘naturalists’ and ‘positivists’, duly summoned to reflect on contemporary debates, hardly echoes the reality of the role of the lawyer in this matter.This deficiency invites us to take a new look at the hidden role of the jurist in the law of persons and family: the committed intellectual one. The jurist’s useful stand, that he should not fear, has consequences on his training and duties.It also helps to consider in a new light the borders of law, morality and politics, the right or the fair appearing as the hyphen, the mediator, between ethics and politics, and between the good and the useful.
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Dalla relazione. Desiderio e Legge nell'opera di Alexandre Kojève / DALLA RELAZIONE. IL DESIDERIO E LA LEGGE. UNO STUDIO SU ALEXANDRE KOJÈVE / From the relationship. Desire and Law in the work of Alexandre Kojève

CIMMARUSTI, CLAUDIA 23 March 2017 (has links)
Questo studio intende sondare la potenzialità speculativa di una filosofia squisitamente kojèviana che nasca dalla relazione originaria e originante tra il Desiderio e la Legge. Il privilegio ermeneutico accordato a questo plesso per un’indagine monografica dell’opera di Kojève si deve all’intuizione di un’unità fondamentale del suo pensiero. Si tratta di iniziare una ricerca sulla relazione analizzata alla luce della nuova ontologia che Kojève cercava di pensare. Noi sappiamo che Kojève è passato alla storia come l’«interprete di Hegel», come il doctor subtilis dei leggendari Seminari sulla Fenomenologia dello Spirito. L’Introduction à la lecture de Hegel è stato il Libro-Evento che ha lasciato il segno nel clima della Parigi del bagliore intellettuale degli anni Trenta e dei suoi insigni protagonisti, ma non fu che la punta dell’iceberg della produzione scientifica del nostro autore. La ricostruzione dell’opera omnia di Kojève, pertanto, è stata la base a partire dalla quale è divenuto possibile questo lavoro. A partire dagli scritti giovanili viene svelata la matrice scientifica e, allo stesso tempo, speculativa della riflessione kojèviana mediante la rilettura del Journal d’un philosophe (1920-1923) e dell’Idée du déterminisme dans la physique classique et dans la physique moderne (1932). La domanda sottesa, formulata in parte dallo stesso Kojève, è la seguente : è possibile associare la rivoluzione quantistica in fisica alla rivoluzione freudiana considerando che la determinazione relativa della realtà fisica implica e presuppone l’esistenza dell’inconscio psichico ? Le osservazioni preliminari sulla scienza sono state funzionali a fornire una risposta affermativa a tale questione e a presentare la genealogia della tesi principale di questo lavoro : il soggetto kojèviano non è solamente, à la Butler, un soggetto di desiderio ; ma, piuttosto, un soggetto di desiderio e legge. / This work seeks to explore the potential of the philosophy of Kojève, which has its offspring in the relation between Desire and Law. This plexus is regarded as the hermeneutic theme of the work of Kojève, based on the intuition of a fundamental unity within his thought. This study aims at starting a research about relationship, in the light of Kojève’s nouvelle ontologie. Kojève is regarded as «the interpreter» of Hegel and the doctor subtilis of the legendary Seminars on the Phenomenology of Spirit. The Introduction à la lecture de Hegel was the work that revolutionised the scholars in Paris in the 1930s, but it was only the tip of the iceberg of the author’s scientific production. Therefore, the reconstruction of the opera omnia of Kojève is the base of this work, which could not have been possible without it. The scientific and speculative roots of Kojève’s thought are evident since the early works of the author , and particularly the Journal d’un philosophe (1920-1923) and l’idée du déterminisme dans la physique classique et dans la physique moderne (1932). The main question, partly formulated by Kojève himself, is the following : can we associate the quantic revolution in physics to the revolution of psychoanalysis, given that the relative determination of physic reality implies the existence of the psychological unconscious ? The preliminary observations on science have been fundamental in order to give a positive answer to this question. They also represent the foundations of this research. According to Kojève, the subject is not simply, as Butler would hold, a subject of desire ; but a subject of desire and law.
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Convergences et divergences dans les conceptions de la morale de Ronald Dworkin et Alasdair MacIntyre

Lemay, Jacques 08 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur l’articulation de la morale en droit. Il soulève la question de l’objectivité de la morale dans la théorie du droit de Ronald Dworkin. Celui-ci doit pouvoir établir les critères de justification de la morale pour asseoir son autorité en droit. Il conteste la validité de la règle de reconnaissance de Hart qui exclue la morale comme source et comme justification inhérente au droit. Dans son dernier livre, Justice for Hedgehogs (2011), Dworkin présente sa thèse de l’unité de valeur entre le droit, la morale personnelle et la morale politique. Pour réussir à intégrer la morale au droit, il doit en défendre l’objectivité. Il développe une conception de la rationalité pratique et de la vérité propre à la morale. Sa conception de la rationalité pratique est rapprochée de celle d’Alasdair MacIntyre. Celui-ci rejette la prétention issue des Lumières d’une rationalité pratique universelle et neutre. Il développe une conception de la rationalité pratique fondée sur le concept de tradition d’investigation. Il fait l’histoire des principales traditions d’investigation depuis l’antiquité jusqu’à aujourd’hui. Il considère la tradition aristotélicienne supérieure, celle-ci réussissant mieux à donner objectivité et intelligibilité à la morale. Des points de convergence ou de divergence sont identifiés dans les conceptions de la morale de Dworkin et de MacIntyre. Ce rapprochement porte sur leurs positions respectives face aux principaux fondements théoriques en philosophie morale, leurs conceptions de la rationalité pratique et leurs définitions des notions de droit et de justice. / The subject of this thesis is the relation between morals and law. It raises the question of the objectivity of morals in Ronald Dworkin’s theory of law. Dworkin has to set sound justification criteria of morals in order to establish its authority in law. He disputes the validity of the rule of recognition of Hart which negates that morality is an inherent part of law. In his last book, Justice for Hedgehogs (2011), Dworkin present his thesis on the unity of value between law, personal morality and political morality. To succeed in integrating morality into law, he has to defend its objectivity. He develops a particular concept of rationality and truth applicable to morality. His concept of practical rationality is drawn together with Alasdair Macintyre’s own concept of rationality MacIntyre rejects the Enlightment’s claim of a universal and neutral rationality. He develops a concept of practical reasoning based on the concept of traditions of enquiry. He makes the history of the most important traditions of enquiry from Ancient Greece to today. He considers that the Aristotelian tradition of enquiry is superior, since it gives objectivity and intelligibility to morality. Points of convergence and points of divergence are identified in the concepts of morality of Dworkin and MacIntyre. These common aspects are found in the theoretical fundamentals in philosophy, in their concepts of practical rationality and in their definition of the notions of law and justice.

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