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Santé psychologique des patients ou des travailleurs de la santé faisant face à un stresseur: étude de la prévalence et des facteurs de protectionCyr, Samuel 08 1900 (has links)
Dans l’optique d’améliorer l’efficience du réseau de la santé, le concept du « quadruple objectif » souligne l’importance de prendre en considération autant la santé des patients que celle des travailleurs de la santé. Par ailleurs, le concept de « vulnérabilité/stress » réfère au risque de développer des problématiques en santé psychologique lorsqu’un individu possédant une certaine vulnérabilité est soumis à un stresseur. En envisageant ces deux concepts, cette thèse s’est intéressée aux patients et aux travailleurs de la santé faisant face à un stresseur. Quoique peu connus et véhiculés, ces derniers constituent une population avec une certaine vulnérabilité sur le plan psychologique, avec une présence plus élevée de problématiques en santé psychologique que dans la population générale.
D’abord, un premier article de revue systématique et méta-analyse de la littérature a vérifié la prévalence du trouble de stress post-traumatique chez des patients ayant subi un traumatisme de type médical. L’objectif était de comparer cette prévalence à la suite de huit différents traumatismes médicaux. Les prévalences les plus élevées 24 mois ou plus après avoir subi l’expérience du trauma étaient celles à la suite d’une conscience peropératoire (18,5 %), d’un séjour aux soins intensifs (14,8 %) et d’une transplantation d’organe (10,3 %), avec en huitième rang l’épilepsie (4,5 %). Cette étude a permis de clarifier les contextes médicaux les plus associés au développement d’un trouble de stress post-traumatique.
Ensuite, les trois autres articles de cette thèse se sont intéressés aux travailleurs de la santé à la suite de la pandémie de COVID-19. Dans le premier article, les résultats d’une étude transversale menée trois mois suivant le début de la pandémie sont présentés. L’objectif était d’évaluer la prévalence de la santé psychologique (l’épuisement professionnel et trois psychopathologies : le trouble de stress post-traumatique, l’anxiété et la dépression) et vérifier les facteurs de protection associés. La moitié (51,8 %) des travailleurs interrogés présentaient une symptomatologie d’épuisement professionnel et environ le tiers (35,6 %) présentaient des symptômes élevés d’au moins une des psychopathologies. La résilience et le soutien organisationnel perçu étaient les facteurs de protection significativement associés à l’épuisement professionnel. Le deuxième article avait pour objectif d’ajouter une variable biologique à nos modèles statistiques, le cortisol au niveau capillaire, dans le but de vérifier l’effet sur la prédictibilité de ces modèles. Un lien significatif entre l’épuisement professionnel et l’évolution du cortisol a été déterminé, et cette association permettait d’améliorer la prédictibilité du modèle de régression pour l’épuisement professionnel. Finalement, une nouvelle étude transversale douze mois après le début de la pandémie a été répétée dans le but de vérifier l’évolution de la santé psychologique et des facteurs associés. La santé psychologique chez les travailleurs de la santé s’est soit stabilisée (pour l’épuisement professionnel et l’anxiété) ou améliorée (pour le trouble de stress post-traumatique et la dépression) entre trois et douze mois après le début de la pandémie. Les principaux facteurs de protection contre l’épuisement professionnel sont demeurés la résilience et le soutien organisationnel perçu.
En somme, ce travail de doctorat a permis d’enrichir les connaissances sur la santé psychologique des patients ou des travailleurs de la santé faisant face à un stresseur. / To improve the efficiency of the healthcare network, the concept of “quadruple objective” underlines the importance of considering the health of patients and healthcare workers. Moreover, the concept of “vulnerability/stress” refers to the added risk of developing psychological distress when an individual with a specific vulnerability is subjected to a stressor. Considering these two concepts, this thesis focused on patients and healthcare workers facing a significant stressor. Although little known and not widely publicized, these groups represent populations with a particular psychological vulnerability, with higher distress rates than the general population.
First, a systematic review and meta-analysis of the literature verified the prevalence of posttraumatic stress disorder in patients who had suffered a medical trauma. The aim was to compare the prevalence of eight different types of traumas. The highest prevalence 24 months or more after experiencing the medical condition was following intraoperative consciousness (18.5%), intensive care unit stay (14.8%) and organ transplantation (10.3%), with epilepsy (4.5%) coming in eighth place. This study clarified the medical contexts most associated with developing posttraumatic stress disorder.
The other three articles in this thesis focused on healthcare workers in the aftermath of the COVID-19 pandemic. The first article presents the results of a cross-sectional study conducted three months after the pandemic’s start. The aim was to assess the prevalence of psychological distress (burnout and three psychopathologies: posttraumatic stress disorder, anxiety and depression) and verify associated protective factors. Half (51.8%) of the workers surveyed had symptoms of burnout and around a third (35.6%) had high levels of at least one of the psychopathologies. Resilience and perceived organizational support were the protective factors significantly associated with burnout. The aim of the second paper was to test the effect of adding a biological variable to our statistical models, namely hair cortisol accumulation. A significant association between burnout and cortisol evolution was determined, and this association improved the predictability of the regression model for burnout. Finally, another cross-sectional study was conducted twelve months after the pandemic’s start to verify the evolution of psychological distress and associated factors. Distress among healthcare workers either stabilized (for burnout and anxiety) or improved (for posttraumatic stress disorder and depression) between three and twelve months after the start of the pandemic. The main protective factors against burnout remained resilience and perceived organizational support.
In summary, this doctoral work has enriched the knowledge of the psychological health of patients or healthcare workers facing a significant stressor
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Les réactions comportementales et affectives d'enfants victimes d'abus sexuels : rôle des stratégies d'adaptation et du soutien socialTremblay, Caroline 03 March 2021 (has links)
Au cours des vingt dernières années, il y a eu une prolifération de travaux empiriques portant sur les conséquences à court terme des abus sexuels commis à l'endroit des enfants. Les données d'incidence et de prévalence indiquent qu’un nombre important d'individus sont victimes de violence sexuelle chaque année ou qu'ils ont été confrontés à une situation abusive au cours de leur développement. Par exemple, Wiese et Daro (1995) indiquent que plus de 114 000 cas d'abus sexuels ont été rapportés aux services de protection. Wright, Boucher, Frappier, Lebeau et Sabourin (1997) révèlent un taux de 0,87 de cas d’allégations sexuelles retenus par les autorités par 1000 enfants pour l'année 1995-1996. En ce qui concerne les données de prévalence, les chercheurs indiquent qu’environ une femme sur quatre (22,3%) aurait été abusée sexuellement dans son enfance, alors qu’un homme sur dix (8,5%) aurait vécu un abus sexuel (Gorey & Leslie, 1997). Les études portant sur les conséquences à court terme chez les populations infantiles montrent qu’il existe une variété d'effets reliés aux abus sexuels. Les auteurs rapportent des difficultés comportementales(problèmes d'agressivité, comportements sexualisés), affectives (dépression, faible estime de soi) et relationnelles (isolement social, difficultés dans le cadre scolaire). Kendalf-Tackett, Williams et Finkelhor (1993) résument les principaux résultats des études empiriques en mentionnant que les jeunes victimes exhibent et rapportent plus de difficultés d'intemalisation et d'extemalisation que leurs pairs non victimisés, et que les symptômes de stress post-traumatique et les comportements sexualisés non appropriés en fonction de l'âge et du niveau de développement sont particulièrement importants chez les enfants abusés sexuellement. Afin d'expliquer la variabilité des difficultés d'adaptation notées chez les victimes, les chercheurs se sont d’abord intéressés aux caractéristiques des situations abusives. Bien que certaines études révèlent que le type d'actes abusifs, l'utilisation de la force ou de la coercition au moment de l’abus, la durée de la situation abusive et l’identité de l'agresseur semblent avoir un impact sur l'adaptation des enfants, les résultats quant à l’influence des ces variables demeurent mitigés. Les travaux plus récents ont donc tenté de considérer des facteurs propres à l’enfant et à son environnement familial pour mieux comprendre l’adaptation des victimes. Les stratégies d’adaptation employées par les enfants pour face à des difficultés et le soutien social perçu de la part de l’entourage se sont avérés des facteurs particulièrement intéressants à analyser La présente recherche doctorale s'inscrit dans ce nouveau courant de recherche et vise à évaluer l'adaptation des enfants en fonction des caractéristiques de l'abus, des stratégies d'adaptation et du soutien social. Les modèles théoriques reliés au stress et à l'adaptation, de même que les concepts associés à ces théories, constituent la trame de fond de la recherche doctorale. Les résultats de l’étude ont été divisés en deux articles empiriques poursuivant des objectifs distincts. Le premier article analyse les conséquences des abus sexuels selon la théorie du stress post-traumatique révisée par Wolfè et ses collègues. Selon cette conception théorique, les symptômes de stress post-traumatique se divisent en deux types, soit le type I ((^expérimentation du traumatisme, comportement d'évitement et hyperstimulation), et le type II(dépression, dissociation, agressivité et stratégies d'évitement). Afin d'évaluer la présence de symptômes de stress post-traumatique chez les victimes d’abus sexuels, un groupe de 50 enfants abusés sexuellement est comparé à un premier groupe de 50 enfants confrontés à un autre stress (intervention orthopédique).L'inclusion de ce groupe de comparaison constitue un apport au domaine d'étude et permet d’identifier les différences et les similitudes entre des enfants confrontés à un stress majeur. Un deuxième groupe de 50enfants provenant de la population générale est aussi inclus dans l'étude permettant de mieux qualifier l'adaptation des enfants abusés et des enfants blessés physiquement. L’adaptation des enfants est évaluée à deux reprises, soit peu de temps après le dévoilement et six mois plus tard. Les résultats indiquent que les enfants abusés exhibent plus de symptômes de stress post-traumatique de type I et de type II, et ce, aux deux temps de mesure. Certaines difficultés semblent s'atténuer entre les deux évaluations, bien que les problèmes d’adaptation soient encore importants pour les victimes au temps 2 Le deuxième article empirique a comme objectif principal d'évaluer le rôle des stratégies d'adaptation et du soutien social dans l'adaptation des enfants abusés. Un modèle de médiation a été proposé où l'effet des caractéristiques de l’abus est modulé par les stratégies que les enfants emploient face à des difficultés quotidiennes et par le soutien social général qu'ils perçoivent de la part des parents et des pairs. Les résultats révèlent une relation directe entre l’utilisation de stratégies d'évitement et la présence de soutien social de la part des parents et les problèmes d'intemalisation, d'extemalisation et le sentiment de valeur globale plutôt qu'un lien de médiation. Parmi les caractéristiques de la situation abusive, seule l'identité de l’agresseur est directement reliée aux difficultés intemalisées des enfants, celle-ci étant plus importantes si l'agresseur est une personne proche de la victime (père ou beau-père)
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Les déterminants de la santé des personnes exposées à des crises majeures : le cas des déplacés internes au BurundiHakizimana, Gabriel 09 1900 (has links)
PROBLÉMATIQUE
La violence collective, à travers les guerres civiles et autres conflits politiques violents, constitue un lourd fardeau pour la santé publique. Plus de la moitié des décès causés par l’ensemble des conflits dans le monde entier se trouvent en Afrique. L’une des conséquences est le déplacement massif des populations qui se réfugient vers l’extérieur du pays, mais aussi de plus en plus à l’intérieur des frontières nationales. Ceux qui ne traversent pas sont appelés déplacés internes. Leur état de santé est au moins aussi vulnérable que celui de réfugiés, mais est très peu documenté. De 1993 à 2005, le Burundi a plongé dans une crise politico-sociale sans précédent. En 2001, environ 10 % de la population vivaient dans des camps de déplacés.
OBJECTIF
Documenter l’état de santé des personnes déplacées par la guerre au Burundi et identifier ses déterminants.
CADRE CONCEPTUEL
Le cadre conceptuel est basé sur la modélisation de l’association entre les événements traumatiques, les facteurs de l’environnement post-traumatique et l’état de santé des déplacés internes burundais.
MÉTHODE
Une enquête transversale a été menée dans deux camps de déplacés au Burundi. Les données ont été obtenues de façon rétrospective sur l’exposition aux événements traumatiques et de manière transversale pour l’état de santé et les facteurs de l’environnement post-traumatique. Les participants ont été interrogés sur les événements traumatiques vécus personnellement ou par leurs proches selon une courte échelle élaborée à cet effet. De même, les facteurs de l’environnement post-traumatique ont été documentés. Pour la mesure de l’état de santé, un questionnaire comportant certains des 17 items du profil de santé de Duke a été utilisé. Deux traductions ont été réalisées et plusieurs items ont été adaptés.
RÉSULTATS
Les événements traumatiques vécus par les déplacés internes burundais sont négativement associés à l’état de santé physique, à l’état de santé sociale, à l’état de santé perçu et, positivement, avec l’incapacité. De même, plusieurs facteurs de l’environnement post-traumatique sont associés à l’état de santé. Par contre, certaines associations sont à interpréter selon leurs interactions avec les événements traumatiques. Celles-ci agissent parfois comme modificateurs d’effet, en amortissant ou en amplifiant le lien associatif initial entre certains événements traumatiques et l’état de santé des déplacés.
CONCLUSION :
Les résultats font ressortir un effet différentiel associé d’une part aux événements traumatiques vécus précédemment et d’autre part, en interaction avec ces derniers, à l’environnement post-traumatique. Notre thèse en arrive à la conclusion que les facteurs de l’environnement post-traumatique constituent des déterminants importants de l’état de santé des déplacés de guerre. / INTRODUCTION
Collective violence in the form of civil war and other violent political conflict places a heavy burden on public health. More than half of all deaths caused by conflicts around the globe occur in Africa. One of the consequences of such conflict is the massive displacement of populations seeking refuge either outside their country or, increasingly, within their country’s borders. Those who remain within their country are called internally displaced persons. Although little documented, the health of these people is every bit as vulnerable as that of refugees. From 1993 to 2005, Burundi was plunged into a socio-political crisis of unprecedented proportions. In 2001, approximately 10% of the population was living in displaced person camps.
OBJECTIVE
To document the health status of persons displaced by the war in Burundi and identify its determinants.
CONCEPTUAL FRAMEWORK
The conceptual framework is based on a modelling of the association between traumatic events, factors in the post-trauma environment and the health status of internally displaced Burundians.
METHOD
This cross-sectional study was carried out in two displaced persons camps in Burundi. It uses retrospective data on exposure to traumatic events and cross-sectional data on health status and factors in the post-trauma environment. Using a short scale especially designed for this study, the participants answered questions about the traumatic events that they or those close to them had experienced. Factors in the post-trauma environment were also documented. To measure health status, a questionnaire containing some of the 17 items of the Duke Health Profile was used. Two translations were made, and several of the items were adapted to the particular context.
RESULTS
The traumatic events experienced by displaced persons in Burundi are negatively associated with physical health, social health and perceived health, and positively associated with disability. A number of factors in the post-trauma environment were also associated with health status. However, some of these associations are difficult to interpret because of their interactions with traumatic events. These interactions sometimes act as effect modifiers by diminishing or amplifying the initial association between certain traumatic events and the health status of displaced persons.
CONCLUSION
The results reveal a differential response associated with, on the one hand, previously experienced traumatic events and, on the other hand, the post-trauma environment in interaction with these traumatic events. This thesis concludes that factors in the post-trauma environment constitute important determinants of the health of persons displaced by war.
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Relation stress - performance et effet de la répétition de séances de simulation sur le stress et la performance d'une équipe pluri-professionnelle lors de la prise en charge médicale d'une urgence vitale / Stress – Performance relationship and effect of the repetition of simulation sessions on stress and performance of a multidisciplinary team during medical management of a life-threatening eventGhazali, Daniel Aiham 12 December 2016 (has links)
Introduction : La gestion d'une urgence vitale requiert la réalisation de gestes techniques et une communication entre les soignants en condition de stress. La simulation permet cet enseignement en sécurité.Objectif : Analyser l'association entre stress et performance et l'effet de la simulation répétée. Méthodes : Deux groupes expérimental et contrôle de 6 équipes pluri-professionnelles de SAMU (n = 48), avaient respectivement 9 (1/6 semaines) et 3 (1/6 mois) simulations, avec 3 scénarios communs : initial, intermédiaire à 6 mois, final à 1 an. Le stress a été évalué par la fréquence cardiaque et sa variabilité, le cortisol salivaire et des paramètres psychologiques (échelles de : stress aigu STAI et SOM ; stress post-traumatique IES-R et PCLS) ; la performance technique par les scores de pose de voie intra-osseuse (VIO), de performance globale (TAPAS) ; la performance non-technique par les scores BAT du leader, CTS de l'équipe.Résultats : Le stress augmentait durant la simulation (p < 0,02) et baissait lors du débriefing (p < 0,01) quelle que soit la fréquence de répétition, sans stress post-traumatique. Les performances étaient corrélées entre elles (p < 0,001) avec un lien étroit entre les scores BAT (leader) et CTS (équipe) (R² = 0,93). Stress et performance n'étaient pas corrélés. La performance était supérieure dans le groupe expérimental dès le scénario intermédiaire pour les scores techniques (TAPAS : p = 0,02, VIO : p = 0,03) et pour tous les scores lors du scénario final (TAPAS et IO : p = 0,01, CTS : p = 0,03, BAT : p = 0,02).Conclusion : La répétition de séances de simulation toutes les 6 semaines apportait un bénéfice majeur. La performance d'équipe était liée à celle du leader. / Introduction: The management of a life-threatening event by caregivers requires technical and non-technical skills under stress conditions. Simulation-based education allows this training in a safe environment. Objective: To analyze the association between stress and performance and the effect of repeated simulation.Methods: Two experimental and control groups of 6 MDTs of EMS (n=48) had respectively 9 (1session/6 weeks) and 3 (1session/6 months) simulations with 3 common sessions: initial, intermediate after 6 months, and final session after 1 year. Stress was assessed by heart rate and variability, salivary cortisol and psychological parameters (acute stress: STAI and SOM, and PTSD: IES-R and PCLS). The technical performance was evaluated by Intra-Osseous Access Performance Assessment Scale (IO), overall performance (TAPAS); non-technical performance by BAT score for leader and CTS score for teamwork.Results: Stress increased during simulation (p<0.02) and decreased during debriefing (p<0.01) regardless of the frequency of repetition. There was no PTSD. The performances were correlated between each other (p<0.001) with a strong link between the non-technical performance of leader and team (R²=0.93). Stress and performance were not correlated. The performance was higher in the experimental group during the intermediate scenario for technical scores (TAPAS: p=0.02, IO: p=0.03) and for all scores during the final scenario (TAPAS and IO: p=0.01 CTS: p=0.03, BAT : p=0.02).Conclusion: The benefit was greater when performing simulations every six weeks in terms of technical and non-technical performance. The team performance was linked to the leader performance.
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Les déterminants de la santé des personnes exposées à des crises majeures : le cas des déplacés internes au BurundiHakizimana, Gabriel 09 1900 (has links)
PROBLÉMATIQUE
La violence collective, à travers les guerres civiles et autres conflits politiques violents, constitue un lourd fardeau pour la santé publique. Plus de la moitié des décès causés par l’ensemble des conflits dans le monde entier se trouvent en Afrique. L’une des conséquences est le déplacement massif des populations qui se réfugient vers l’extérieur du pays, mais aussi de plus en plus à l’intérieur des frontières nationales. Ceux qui ne traversent pas sont appelés déplacés internes. Leur état de santé est au moins aussi vulnérable que celui de réfugiés, mais est très peu documenté. De 1993 à 2005, le Burundi a plongé dans une crise politico-sociale sans précédent. En 2001, environ 10 % de la population vivaient dans des camps de déplacés.
OBJECTIF
Documenter l’état de santé des personnes déplacées par la guerre au Burundi et identifier ses déterminants.
CADRE CONCEPTUEL
Le cadre conceptuel est basé sur la modélisation de l’association entre les événements traumatiques, les facteurs de l’environnement post-traumatique et l’état de santé des déplacés internes burundais.
MÉTHODE
Une enquête transversale a été menée dans deux camps de déplacés au Burundi. Les données ont été obtenues de façon rétrospective sur l’exposition aux événements traumatiques et de manière transversale pour l’état de santé et les facteurs de l’environnement post-traumatique. Les participants ont été interrogés sur les événements traumatiques vécus personnellement ou par leurs proches selon une courte échelle élaborée à cet effet. De même, les facteurs de l’environnement post-traumatique ont été documentés. Pour la mesure de l’état de santé, un questionnaire comportant certains des 17 items du profil de santé de Duke a été utilisé. Deux traductions ont été réalisées et plusieurs items ont été adaptés.
RÉSULTATS
Les événements traumatiques vécus par les déplacés internes burundais sont négativement associés à l’état de santé physique, à l’état de santé sociale, à l’état de santé perçu et, positivement, avec l’incapacité. De même, plusieurs facteurs de l’environnement post-traumatique sont associés à l’état de santé. Par contre, certaines associations sont à interpréter selon leurs interactions avec les événements traumatiques. Celles-ci agissent parfois comme modificateurs d’effet, en amortissant ou en amplifiant le lien associatif initial entre certains événements traumatiques et l’état de santé des déplacés.
CONCLUSION :
Les résultats font ressortir un effet différentiel associé d’une part aux événements traumatiques vécus précédemment et d’autre part, en interaction avec ces derniers, à l’environnement post-traumatique. Notre thèse en arrive à la conclusion que les facteurs de l’environnement post-traumatique constituent des déterminants importants de l’état de santé des déplacés de guerre. / INTRODUCTION
Collective violence in the form of civil war and other violent political conflict places a heavy burden on public health. More than half of all deaths caused by conflicts around the globe occur in Africa. One of the consequences of such conflict is the massive displacement of populations seeking refuge either outside their country or, increasingly, within their country’s borders. Those who remain within their country are called internally displaced persons. Although little documented, the health of these people is every bit as vulnerable as that of refugees. From 1993 to 2005, Burundi was plunged into a socio-political crisis of unprecedented proportions. In 2001, approximately 10% of the population was living in displaced person camps.
OBJECTIVE
To document the health status of persons displaced by the war in Burundi and identify its determinants.
CONCEPTUAL FRAMEWORK
The conceptual framework is based on a modelling of the association between traumatic events, factors in the post-trauma environment and the health status of internally displaced Burundians.
METHOD
This cross-sectional study was carried out in two displaced persons camps in Burundi. It uses retrospective data on exposure to traumatic events and cross-sectional data on health status and factors in the post-trauma environment. Using a short scale especially designed for this study, the participants answered questions about the traumatic events that they or those close to them had experienced. Factors in the post-trauma environment were also documented. To measure health status, a questionnaire containing some of the 17 items of the Duke Health Profile was used. Two translations were made, and several of the items were adapted to the particular context.
RESULTS
The traumatic events experienced by displaced persons in Burundi are negatively associated with physical health, social health and perceived health, and positively associated with disability. A number of factors in the post-trauma environment were also associated with health status. However, some of these associations are difficult to interpret because of their interactions with traumatic events. These interactions sometimes act as effect modifiers by diminishing or amplifying the initial association between certain traumatic events and the health status of displaced persons.
CONCLUSION
The results reveal a differential response associated with, on the one hand, previously experienced traumatic events and, on the other hand, the post-trauma environment in interaction with these traumatic events. This thesis concludes that factors in the post-trauma environment constitute important determinants of the health of persons displaced by war.
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Trouble de stress post-traumatique chez des travailleurs humanitaires de retour de mission : vers une meilleure identification des facteurs de risque et de protectionSt-Laurent, Julie 12 1900 (has links)
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Modifications post-traductionnelles des histones au sein du circuit hippocampo-amygdalien déterminant le passage d'une mémoire de peur normale à une mémoire traumatique / Post-translational modifications of histone proteins within the hippocampal-amygdalar network undelying the switch from normal to PTSD-like memoryBouarab, Chloe 08 December 2016 (has links)
Les altérations mnésiques associées au trouble de stress post-traumatique (TSPT) constituent un aspect fondamental de la symptomatologie de cette pathologie. Cette altération qualitative de la mémoire inclut à la fois une hypermnésie, c’est-à-dire une intensification de la mémoire vis-à-vis du coeur de l’événement traumatique, et une amnésie de type déclaratif pour les éléments contextuels péri-traumatiques. Les données chez l’Homme suggèrent que ces altérations mnésiques pourraient être sous-tendues par une hyper-activation amygdalienne et un dysfonctionnement hippocampique, respectivement. Cependant, les bases neurobiologiques, et en particulier moléculaires, du TSPT restent largement méconnues. Un modèle comportemental développé chez la souris au laboratoire et basé sur un conditionnement aversif permet précisément de comparer une mémoire de peur normale, c’est-à-dire « contextualisée » et adaptée, à une mémoire pathologique de type TSPT, c’est-à-dire « décontextualisée » et focalisée sur un élément saillant du trauma. Dans la mesure où il a été montré que le développement d’une mémoire de peur contextuelle implique certaines modifications épigénétiques spécifiques, nos travaux ont eu pour objectif de déterminer les altérations des modifications post-traductionnelles d’histones qui sous-tendent le développement d’une mémoire traumatique au lieu d’une mémoire de peur normale. Nos résultats révèlent (1) que des profils spécifiques différents des états d’acétylation/méthylation de l’histone H3 dans le réseau hippocampo-amygdalien sont associés à une mémoire de peur normale et à une mémoire traumatique de type TSPT. Spécifiquement, une mémoire de peur normale est associée à une forte acétylation de H3K9 hippocampique, tandis qu’une mémoire traumatique de type TSPT s’accompagne d’une hyperméthylation de H3K9 dans l’hippocampe, traduisant une répression transcriptionnelle, ainsi que d’une diminution de la tri-méthylation de H3K27 dans l’amygdale latérale, caractéristique d’une activation transcriptionnelle. De plus, nos travaux montrent (2) qu’une modulation pharmacologique de la balance des états d’acétylation/méthylation de H3K9 dans l’hippocampe permet de promouvoir ou de prévenir le développement d’une mémoire traumatique. Enfin, (3) une dernière série d’expériences révèle (i) qu’un stress prénatal est un facteur de risque au développement d’une mémoire traumatique, (ii) que cette dernière est associée à des profils épigénétiques spécifiques, et (iii) qu’une telle vulnérabilité peut se transmettre de manière intergénérationnelle. / Memory alterations associated with post-traumatic stress disorder (PTSD) are a fundamental feature of this pathology. PTSD is characterized both by hypermnesia for simple salient trauma-related stimuli and amnesia for peri-traumatic contextual cues. In humans, this disorder is associated with hippocampal hypofunction and amygdalar hyperfunction, which may underlie such paradoxical memory pattern. However, neurobiological bases of PTSD, particularly at the molecular level, remain largely unknown. A behavioral model based on aversive conditioning was developed in mice by our team. This model allows the comparison between a normal, i.e. “contextualized” and adaptive, fear memory, and a PTSD-like pathological fear memory, i.e. “decontextualized” and focused on a salient cue of the trauma. Since specific epigenetic alterations have been involved in the development of contextual fear memory, our aim was the identification of the alterations in post-translational histone modifications underlying the development of traumatic memory instead of normal fear memory. Our results first reveal that normal and PTSD-like fear memory are associated with distinct acetylation/methylation profiles of histone H3 in the hippocampal-amygdalar network. Specifically, we show that, compared to normal fear memory, PTSD-like memory is associated with a switch from H3K9 hyperacetylation (marker of transcriptional activation) to H3K9 hypermethylation (marker of transcriptional repression) in hippocampal CA1, as well as a significant reduction of H3K27 trimethylation, which results in an increased transcription, in the lateral amygdala. Second, we show that the pharmacological manipulation of the acetylation/methylation balance of H3K9 in the hippocampus can prevent or promote the development of PTSD-like memory. Finally, a last series of experiments shows that (i) prenatal stress is a risk factor for the development of PTSD-like memory, (ii) which is associated with specific epigenetic alterations and (iii) that such vulnerability to stress can be transmitted to subsequent generations.
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Le bien-être psychologique en relation d’aide : vers un modèle empirique intégrateurFouda Mah, Yannick Hubert 04 1900 (has links)
La santé mentale des professionnels en relation d’aide est sous la loupe depuis plus d’une cinquantaine d’années grâce entre autres aux travaux de Freudenberger sur le sujet. En effet, exposés dans le cadre de leur travail aux expériences et vécus traumatiques des personnes et, à la nécessité d’y apporter une réponse, les professionnels de la santé et des services sociaux sont plus à risque de troubles tant physiques que psychologiques reliés au travail. Cet enjeu entraine une vulnérabilité des organisations à travers l’absentéisme et la perte du personnel qualifié, et affecte ainsi la fourniture et la qualité de service.
Des avancées ont été faites et plusieurs concepts proposés pour tenter de mieux cerner le bien-être psychologique des professionnels en relation d’aide ont émergé. Ces avancées majoritairement en silo ne permettent cependant pas d’avoir une idée globale de la problématique.
La présente thèse en utilisant un échantillon d’intervenants impliqués auprès de la protection de la jeunesse propose et teste un modèle intégrant les principaux concepts sur le sujet notamment l’épuisement professionnel, la qualité de vie professionnelle (incluant la fatigue et la satisfaction de compassion), le stress traumatique secondaire, le traumatisme vicariant ainsi que des troubles apparentés ou comorbides tels que le stress posttraumatique, la dépression et l’anxiété. Le modèle inclut les caractéristiques de l’environnement de travail et l’empathie comme facteurs reliés au bien-être psychologique en relation d’aide et explore le stress perçu comme modérateur potentiel dans ce cadre.
L’objectif a été poursuivi par une démarche en trois étapes dont 1) la réduction et la validation de l’échelle ProQOL-5 servant à évaluer la qualité de vie professionnelle, principal concept utilisé dans les études de bien-être psychologique en relation d’aide 2) l’exploration d’une variable intégratrice empirique représentant le bien-être psychologique en relation d’aide à partir des principaux concepts y étant reliés (épuisement professionnel, qualité de vie professionnelle, stress traumatique secondaire, traumatisme vicariant, stess posttraumatique, dépression et anxiété), et enfin 3) l’exploitation de ces résultats pour définir et tester un modèle incluant l’environnement de travail et l’empathie comme facteurs reliés au bien-être psychologique, avec le stress perçu comme modérateur potentiel.
Les analyses ont permis de proposer et valider une version réduite à 16 items de l’échelle de ProQOL-5 (contre 30) avec un alpha de Cronbach de 0,87. Il en ressort également que le bien-être psychologique des professionnels en relation d’aide semble bien, tel que défini par Stamm à travers le concept de qualité de vie professionnelle, être constitué d’une composante positive, le sens d’efficacité et de satisfaction, et de deux composantes négatives à savoir l’épuisement psychologique et le traumatisme. Par ailleurs, l’environnement de travail s’est révélé un facteur important en ayant un lien significatif avec chacune des trois composantes du bien-être psychologique. En ce qui concerne l’empathie, le souci empathique s’est révélé avoir un lien positif avec le sens d’efficacité et de satisfaction, et négatif avec l’épuisement psychologique et le traumatisme. Par contre, la détresse personnelle reliée à l’engagement empathique s’est révélée avoir un lien positif avec l’épuisement psychologique et le traumatisme. Le rôle du stress perçu comme modérateur a aussi pu être validé notamment sur les liens entre l’environnement de travail et l’épuisement psychologique, l’environnement de travail et le trauma, le souci empathique et l’épuisement psychologique et finalement la détresse personnelle liée à l’empathie et le trauma. Ces résultats permettent ainsi d’avoir en un portrait, une idée globale sur le bien-être psychologique des professionnels en relation d’aide et ses liens avec l’environnement de travail et l’empathie. / The occupational mental health of child protection workers is of great concern since they are exposed directly and indirectly to traumatic experiences and involved people with special needs. In order to tailor efficient intervention programs to address this issue, one has to know the essence of the problem and which factors should be tackled.
The present thesis proposed to use the major findings on studies on burnout, compassion fatigue, vicarious trauma, secondary traumatic stress, with the aim to propose and test a model that integrates these main concepts and well-documented factors (work environment, empathy, perceived stress) in the development of child protection workers’ occupational mental health.
The objective was pursued by a three-step approach including 1) the reduction and validation of the ProQOL-5, the main scale used to assess the quality of professional life of social and healthcare professionals, 2) the exploration of an empirical variable representing the social and healthcare professionals’mental health based on the main concepts related to it (burnout, compassion and satisfaction fatigue, secondary traumatic stress, vicarious trauma, posttraumatic stress, anxiety, depression), and finally 3) the use of these results to define and test a model including environment characteristics and empathy as related factors, and perceived stress as a potential moderator. A sample of child protection workers was used for this purpose.
A reduced version of ProQOL-5 with 16 items (compared to 30) was reached. This scale showed good psychometrics with a global Cronbach’s alpha of .87 and more precisely .86 for Compassion satisfaction, .82 for Burnout, and .74 for Secondary Traumatic Stress.
Results also suggested that child protection workers’ mental health seems to consist of a positive component, the sense of efficacy and satisfaction, and two negative components, namely psychological exhaustion and trauma as proposed by Stamm (through the professional quality of life concept).
Work environment characteristics and empathic concern appeared to have positive links with sense of satisfaction and efficacy in child protection workers and negative links with psychological exhaustion and trauma. Conversely, personal distress empathy was found to have positive links with psychological exhaustion and trauma, and negative link with the sense of satisfaction and efficacy of child protection workers. The results also showed that these relations were moderated by the level of perceived stress.
These results gave an integrated portrait of what could be the child protection workers’mental health reality and the differentiated contribution of work environment and empathy. This can help to improve interventions targeting child protection workers’ mental health.
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Stress et réactivité physiologique : des facteurs prédicteurs de l’apprentissage de la peur et sa régulation en fonction du statut hormonal sexuelPeyrot, Clémence 05 1900 (has links)
La peur est une émotion essentielle à la survie. Cependant, lorsqu'elle devient excessive, comme lors d'un événement traumatique, elle peut entraîner le développement d'un trouble de stress post-traumatique (TSPT), une psychopathologie pour laquelle le risque des femmes est doublé comparativement aux hommes. Le TSPT se caractérise par une altération des mécanismes de la peur. La thérapie d'exposition est recommandée pour le traitement de cette psychopathologie. Elle vise à diminuer la peur, en misant sur les processus d’apprentissage de l’extinction. Néanmoins, certains individus demeurent symptomatiques après cette thérapie, ce qui souligne la nécessité de mieux comprendre les mécanismes qui régissent l’apprentissage initial de la peur et de sa régulation et d’identifier des facteurs qui influencent ces processus. Des études ont démontré que la réactivité physiologique ainsi que l’exposition au stress et la réactivité hormonale qui en découle modulent l’acquisition et la régulation de la peur. De plus, étant donné la différence sexuelle marquée dans le diagnostic de TSPT, le rôle du statut hormonal sexuel a été suggéré comme un modulateur de ces processus. En effet, la rétention de l’extinction est meilleure chez les femmes en milieu de cycle qui ont des niveaux élevés de 17-βestradiol et chez les hommes comparativement aux femmes en début de phase folliculaire qui ont des niveaux faibles de 17-βestradiol et aux femmes qui utilisent un contraceptif oral. Les études antérieures ont montré que les hormones de stress et sexuelles agissent sur les structures cérébrales impliquées dans les mécanismes de la peur. Cependant, la grande majorité de ces études ont exploré les effets de chaque modulateur de façon individuelle, sans tenir compte de leurs potentiels effets combinés. L'objectif principal de cette thèse est d'examiner l’influence de la réactivité physiologique et du stress avant l'acquisition et l'extinction de la peur sur les mécanismes de la peur et ce, en fonction du statut hormonal sexuel. La première étude visait à déterminer si la réactivité physiologique en réponse au stimulus aversif prédisait l’acquisition de la peur, l’extinction et la rétention de l’extinction différemment selon le statut hormonal sexuel. Les participants ont été exposés à un protocole de conditionnement et d’extinction de peur. La réactivité physiologique durant l’acquisition de la peur ainsi que les réponses conditionnées de peur tout au long du protocole ont été évaluées par la réponse électrodermale.
La réactivité physiologique au stimulus aversif lors du conditionnement semble prédire l’acquisition et la consolidation de la peur chez les femmes, mais pas chez les hommes. Quant à la rétention de l’extinction de la peur, elle semble également être prédite par la réactivité physiologique lors de l’acquisition de la peur mais uniquement chez les femmes étant en début de phase folliculaire. L’objectif de la deuxième étude était de déterminer l’effet d’un stresseur non-lié à la tâche de peur lorsque celui-ci est administré avant le conditionnement sur l’acquisition de la peur et son extinction selon le statut hormonal sexuel. Une revue exhaustive de la littérature a été réalisée pour répondre à cet objectif. Celle-ci a permis de révéler que le stress avant l'acquisition de la peur tend à entraîner une résistance à l'apprentissage de l'extinction et ce, indépendamment du statut hormonal sexuel. Enfin, dans la troisième étude, les effets d’un stresseur administré avant l'extinction sur son acquisition et sa rétention ont été examinés en tenant compte du statut hormonal. Dans cette étude, les participants ont effectué un protocole de conditionnement de peur et d’extinction, et la moitié d’entre eux a été exposée à un stress psychosocial avant l'apprentissage de l'extinction. Les résultats indiquent que l’exposition au stress n'affecte pas l'apprentissage de l’extinction, mais qu’elle nuit à la rétention de l’extinction chez les hommes, alors qu’elle l’améliore chez les femmes utilisant un contraceptif oral. Chez les femmes naturellement cyclées en début de cycle ou en milieu de cycle, le patron de résultats de rétention de l’extinction ne change pas sous l’effet du stress. En effet, les femmes en phase folliculaire continuent de présenter des difficultés de rétention d’extinction tandis que celles en milieu de cycle présentent une bonne rétention.
Les conclusions générales de cette thèse indiquent que la réactivité physiologique et le stress avant l'acquisition de la peur et l'extinction influencent les mécanismes de la peur, particulièrement la régulation de la peur, avec des variations selon le statut hormonal sexuel. / Fear is an essential emotion for survival. However, when fear becomes excessive, particularly in a context of traumatic event, it can lead to the development of post-traumatic stress disorder (PTSD), a psychopathology that affects women twice as often as men. PTSD is characterized by altered fear mechanisms. One of the main therapeutic approaches for this psychopathology is exposure therapy, which aims to reduce fear by relying on extinction learning processes. However, some individuals remain symptomatic after this therapy, highlighting the need for a better understanding of the mechanisms underpinning initial fear acquisition and its regulation, while identifying the factors that influence these processes. Studies have shown that physiological reactivity, as well as exposure to stress and subsequent hormonal reactivity, modulate the acquisition and regulation of fear. Moreover, the pronounced sex difference in the diagnosis of PTSD has prompted exploration of the potential influence of sex hormone status as a modulating factor in these complex processes. In fact, compared to women in early follicular phase with low 17-βestradiol levels and women using oral contraceptives, extinction retention is better in women in mid-cycle with high 17-βestradiol levels and men. Previous studies have shown that stress and sex hormones affect fear-related brain structures. However, most of these studies have examined the effects of each modulator individually, without considering their potential combined effects. The primary goal of this thesis was to examine the influence of physiological reactivity and stress prior to fear acquisition and extinction on fear mechanisms as a function of sex hormone status. The first study aimed to determine whether physiological reactivity in response to the aversive stimulus predicted fear acquisition, extinction, and extinction retention differently according to sex hormone status. Participants were exposed to a fear conditioning and extinction protocol. Physiological reactivity to the aversive stimulus during fear acquisition as well as conditioned fear responses throughout the protocol were assessed by electrodermal responses. Results indicate that physiological reactivity predicts fear acquisition and consolidation in women, but not in men. Physiological reactivity during conditioning also predicts fear extinction recall only in women in the early follicular phase. The aim of the second study was to determine the effect of a stressor unrelated to the fear task, when administered prior to conditioning, on fear acquisition and extinction as a function of sex hormone status. A comprehensive review of the literature was conducted to accomplish this goal. This review revealed that stress prior to fear acquisition tends results in resistance to extinction learning, regardless of sex hormone status. Finally, the third study examined the effects of a pre-extinction stressor on extinction learning and retention, considering hormonal status. In this study, participants completed a fear conditioning and extinction protocol, and half of them were exposed to a psychosocial stressor prior to extinction acquisition. Results indicate that stress exposure does not affect extinction learning, but impairs extinction retention in men, while improving it in oral contraceptive users. In women in the early or mid-cycle phases of their menstrual cycle, the pattern of extinction retention scores does not change under stress. Indeed, women in the early follicular phase continue to show difficulties with extinction retention, while those in the mid-cycle show good retention.
The overall conclusions of this thesis suggest that physiological reactivity and stress prior to fear acquisition and extinction influence fear mechanisms, particularly fear regulation, with variations according to sexual hormonal status.
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Assabeyya : idiome de détresse : exploration anthropologique de la détresse psychologique de femmes dans le Caire contemporainHabib, Heba Allah 12 December 2024 (has links)
Cette recherche s’est fixé de nombreux objectifs dont le principal est celui d’explorer ‘assabeyya afin de découvrir si c'est un idiome de détresse exprimé et manifesté par de nombreuses femmes égyptiennes. Elle a ensuite cherché à savoir si ‘assabeyya est l'expression d'une souffrance émotionnelle, exprimée à travers ‘les nerfs’, et secondaire à l'exposition à de nombreux événements traumatiques violents (violence directe ou violence indirecte comme violence structurelle et symbolique / culturelle) comme dans nervios. Le troisième objectif a été de voir s'il existe une biomédicalisation de cette souffrance sociale représentée par ‘assabeyya, et enfin, le dernier objectif a été de découvrir si ‘assabeyya et trouble de la personnalité limite (TPL) sont en fait liés et s'ils résultent tous deux des conséquences traumatiques de l'exposition des femmes égyptiennes à ces nombreuses sources de violence. Des entretiens approfondis inspirés du modèle explicatif de la maladie ont été mis en place pour recueillir des informations, notamment sur le type de souffrance et l'exposition à la violence de femmes d'une banlieue du Caire (patientes psychiatriques et non psychiatriques). La présence de symptômes caractéristiques du TPL et de l’état de stress post-traumatique complexe (ESPT) a aussi été recherchée. Les entretiens se sont également déroulés auprès de professionnels de la santé mentale et de la santé plus globalement, ainsi qu’auprès de personnes ressources issues de la même communauté. L’analyse des données a permis tout d’abord de confirmer les hypothèses avancées puis de dépeindre une vision synthétique de ‘assabeyya, vision gravitant autour de la notion clé d’assujettissement. La relation de l’assujettissement à ‘assabeyya a été analysée selon l’approche tridimensionnelle de disease, illness et sickness (Kleinman et al. 1980, 2006) ainsi que les mécanismes de coping que cet assujettissement induit et les types d’agencéité qu’il inspire, dont la victimcy (Honwana 2000). Assujettissement et ‘assabeyya ont été ensuite abordés, selon l’approche ethnopsychiatrique à travers les concepts de ‘assabeyya khaldunienne (Ibn Khaldun 1986), d’aliénation et d’anomie (Durkheim 1960) ; et ethnopsychanalytique (Freud 1914-1916 ; 1961 ; Butler 1997). Enfin une approche existentielle a tenté d’explorer la relation de ‘assabeyya à l’assujettissement donnant ainsi à ‘assabeyya une portée qui dépasse le domaine de l’anthropologie et de la psychiatrie pour atteindre ceux de la politique et de la philosophie. / This research has set many objectives, the main one was to explore 'assabeyya in order to discover if it is an idiom of distress expressed and manifested by many Egyptian women. The research investigated then whether ‘assabeyya is the expression of an emotional suffering, expressed through ‘nerves', secondary to exposure to many violent traumatic events (direct or indirect violence as structural and symbolic /cultural violence) as in nervios, nevra, nervos or even nerves. The third objective was to see if there is a biomedicalization of this social suffering represented by ‘assabeyya, and finally the last objective was to discover if ‘assabeyya and borderline personality disorder (BPD) are in fact related resulting both from the traumatic consequences of Egyptian women's exposure to these numerous sources of violence. In-depth interviews based on the explanatory model of the disease were set in order to gather information on the type of suffering and exposure to violence of women in a Cairo suburb, who were psychiatric and non-psychiatric patients. The presence of characteristic symptoms of BPD and Post-Traumatic Stress Disorder (PTSD) was also investigated. In addition, interviews were conducted with mental health professionals and more broadly with health professionals, as well as with resource persons from the same community. The analysis of the data allowed, first, to confirm the hypotheses put forward, and then to depict a synthetic vision of ‘assabeyya, a vision revolving around the key notion of subjugation. The relationship between subjugation and ‘assabeyya has been analyzed according to the three-dimensional approach of disease, illness and sickness (Kleinman et al., 1980, 2006), along with the coping mechanisms induced by this subjugation and the types of agency it inspires, including victimcy (Honwana 2000). Subjection and ‘assabeyya were then analyzed according to the ethnopsychiatric approach through the concepts of Khaldunian ‘assabeyya (Ibn Khaldun 1986), alienation and anomie (Durkheim 1960); and through the ethnopsychanalytic one (Freud 1914-1916, 1961; Butler 1997). Finally, an existential approach has attempted to explore the relation of ‘assabeyya to subjugation, providing ‘assabeyya with a scope beyond the field of anthropology and psychiatry, to reach those of politics and philosophy.
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