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Le Ventre des Belges: miracle économique et restauration des forces de travail :origines et développement de la politique alimentaire du second immédiat après-guerre, 1914-1948 / Belly of Belgium: economic miracle and restoration of labour force :origin and development of second immediate postwar food policy, 1914-1948

Bernardo Y Garcia, Luis Angel 01 July 2015 (has links)
Au cours du second immédiat après-guerre, la Belgique continue être soumise à une « économie de disette » qui s’est épanouie sous la seconde occupation. Afin d’assurer le ravitaillement alimentaire de la population et le maintien d’une activité économique, la puissance publique est contrainte d’organiser l’économie nationale traditionnellement acquise à la liberté du marché. Le temps de la pénurie alimentaire mondiale, la politique alimentaire va diriger l’approvisionnement général du pays par la stabilisation des prix et salaires, les importations, la mobilisation du secteur alimentaire, la distribution de l’alimentation, le rationnement et enfin la répression du « marché noir ». En dépit de la cherté des approvisionnements extérieurs et la régulation de la pénurie au niveau mondial, les gouvernements belges qui se succèdent depuis la Libération s’attachent à l’amélioration du niveau de vie d’une population affaiblie par l’occupation. Cette restauration des forces de travail est un corollaire indispensable à la reprise de l’activité économique et à la reconstruction du pays mais aussi au maintien de l’ordre établi et à la restauration politique. Cet objectif alimentaire a été assigné en exil et dans Bruxelles occupée par les élites dirigeantes – qu’elles soient politiques, économiques ou syndicales – dans une rare unanimité au même titre que la défense d’un « franc fort ». Le Parti communiste, qui participe au pouvoir dès le premier Gouvernement d’Union nationale de la Libération, va aussi adhérer à ces deux objectifs et se voit attribuer le lourd et ingrat portefeuille du Ravitaillement pendant la plus grande partie de son existence qui s’étale de septembre 1944 à décembre 1948. <p><p>Le choix assumé par une Belgique solvable d’une « politique d’abondance » aux dépens d’une planification des investissements se démarque des choix opérés par la France, les Pays-Bas ou la Grande-Bretagne impécunieux mais obsédés par la modernisation de leurs appareils de production respectifs. L’objectif belge d’apporter à la population – à coup de subventions massives – l’indispensable puis l’utile mais aussi le superflu va se maintenir jusqu’à la libération progressive des transactions et des prix et participe à la restauration rapide de l’économie belge transformatrice et exportatrice. Dès la fin de la guerre en Europe, un apparent « miracle économique » se produit en Belgique avec la reprise rapide des exportations à destination des pays limitrophes. Le processus de restauration économique a été initié dès les premières semaines de la Libération grâce aux prestations massives aux armées alliées et le « remboursement » inespéré d’une partie conséquente de celles-ci après-guerre. Dès le début de l’année 1947, la production industrielle belge rattrape le niveau d’avant-guerre alors que les productions charbonnière et agricole restent à la traîne. La politique alimentaire du second immédiat après-guerre place le consommateur au centre de l’économie agricole et multiple les contraintes du côté de l’offre en matière de transactions et de prix. Encombrée par l’héritage de l’occupation – en dépit d’un droit d’inventaire – elle rencontrera une forte opposition de la part du secteur alimentaire et principalement le monde agricole et le petit commerce. Ceux-ci déploieront des stratégies défensives à la fois politiques et illégales. Ces dernières s’expriment essentiellement depuis l’occupation par le détournement d’une part conséquente des maigres disponibilités alimentaires au profit de l’ennemi et d’une minorité au fort pouvoir d’achat. Quant au monde ouvrier organisé qui constitue aux yeux de la puissance publique le principal acteur du côté de la demande alimentaire, il va contester dès la Libération la politique d’austérité et l’inéquité des sacrifices demandés au nom de la restauration du pays. En dépit d’une pacification convenue entre les élites patronales et syndicales en échange de réformes sociales et la participation loyale des communistes au pouvoir, la seconde sortie de guerre sera marquée par de nombreuses grèves « sauvages » débordant le cadre syndical réformiste et communiste.<p><p>À vrai dire, la politique alimentaire mise en œuvre au cours de la seconde libération et du second immédiat après-guerre – ainsi que les réponses apportées par l’offre et la demande – ne peuvent être étudiées et comprises qu’en convoquant les crises alimentaires précédentes depuis la première occupation que la Belgique fut la seule à connaître en Europe occidentale sur la plus grand partie de son territoire, à l’exception du petit voisin grand-ducal. Tant la puissance publique, les élites dirigeantes que le monde agricole ou encore le mouvement ouvrier sauront tirer les enseignements des expériences passées. Enfin, la production agricole de la Belgique structurellement dépendante des importations massives de céréales et autres aliments du bétail s’inscrit depuis la fin du XIXème siècle dans une économie alimentaire mondialisée. Les crises alimentaires des temps de (sortie de guerre) traversées par la petite économie transformatrice et exportatrice sont avant tout des crises des approvisionnements extérieurs marquées par leur diminution voire leur quasi disparition. Au cours du second immédiat après-guerre, la politique alimentaire de la Belgique – comme celle des autres grands pays importateurs français, britannique ou néerlandais – sera toujours aussi tributaire des approvisionnements extérieurs régulés depuis la guerre par les Grands Alliés anglo-saxons. Ceux-ci passeront le relais en 1946 aux organismes internationaux gravitant autour des Nations Unies jusqu’aux abondantes récoltes mondiales de l’An 1948. / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Les Polonais en Grande-Bretagne (1939 à 2009) : étude d’une identité, de l’exil à l’intégration / The Poles in Great Britain (1939-2009) : an identity under study : from exile to integration

Sosinski, Sandrine 20 May 2010 (has links)
L’histoire moderne de la Pologne est marquée au sceau des migrations et de l’exil. Depuis les années 1830, il n’est pas une décennie au cours de laquelle des Polonais n’aient pas trouvé un refuge patriotique ou économique, en Grande-Bretagne, de façon transitoire ou définitive. Néanmoins, avant 1939, un nombre réduit de citoyens polonais réside en Grande-Bretagne. En mai 1940, la chute de la France, terre d’accueil provisoire, précipite l’arrivée de soldats polonais et du Gouvernement en exil de Pologne. La Conférence de Yalta en février 1945 ramènera les civils polonais sur les chemins de la diaspora, mais les quelque 160 000 Polonais sont pour la plupart nés dans la jeune Deuxième République de Pologne, indépendante de 1918 à 1939. Leurs origines socioculturelles sont variées. Néanmoins, quelles que soient leurs aspirations pour l’avenir, ils pensent presque tous les poursuivre dans une Pologne indépendante à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Le monde bipolaire de 1945 en décide autrement car leur patrie ne va recouvrer qu’une indépendance toute relative. / Poland’s modern history has been bearing the mark of migration and exile. Ever since the 1830s, every decade has seen Poles finding a patriotic or economic refuge in Great-Britain, temporarily or permanently. However, before 1939, a small number of Polish-born people lived in Britain. In May 1940, the fall of France that had been a provisional asylum, hastened the influx of Polish soldiers and of the Polish Government-in-Exile, while the outcomes of the Yalta Conference in February 1945 led the Polish civilians onto the way of diaspora again. Most of those 160,000 Poles were born into the infant Second Republic of Poland that was independent from 1918 to 1939. Their backgrounds were varied. Nevertheless, whatever their aspirations for the future might have been, most expected to pursue them in an independent Poland after WWII. The bipolar world of 1945 decreed otherwise, for their motherland only gained back a very relative independence.
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Survivances de Sarah Kofman

St-Louis Savoie, Marie-Joëlle 10 1900 (has links)
Cette thèse propose une analyse de la question de la survivance – notion ayant retenu l’attention de penseurs issus de différentes disciplines tels que Janine Altounian, Jacques Derrida et Georges Didi-Huberman – dans l’œuvre de Sarah Kofman, plus particulièrement dans son récit autobiographique intitulé Rue Ordener, rue Labat, paru en 1994. Quatre grandes orientations guident ce travail dont l’approche théorique se situe à la croisée de la littérature, de la philosophie, de la psychanalyse, de l’histoire (tant sociale que de l’art) et du juridique. Premièrement, nous nous intéressons à ce qu’implique non seulement le fait d’« échapper à la mort », en observant les moyens mis en œuvre pour y parvenir, mais aussi celui de « continuer à vivre » après l’événement de la Shoah. Deuxièmement, nous étudions les différentes manifestations de « la survivance active de l’enfant en nous » (J.-B. Pontalis) de même que celle de « l’objet perdu » dans le travail de deuil impossible, encore autrement « interminable », qui a pris corps dans l’œuvre de Sarah Kofman. Troisièmement, nous abordons la « survivance » au sens du Nachleben d’Aby Warburg et repérons la trace des autres écrits de la philosophe, elliptiquement condensés dans son récit par la reprise de thèmes, le retour de sujets antérieurement évoqués. Quatrièmement, nous interrogeons la locution pronominale « se survivre » et la portée de ses compléments : « dans son œuvre », « dans son témoignage », « dans les mémoires ». Parmi les points qui sont analysés en profondeur dans les chapitres de cette thèse, notons les motifs du ressentiment, du double tragique, du pardon et de l’oubli, de la « disgrâce », de la honte et de la culpabilité, ainsi que les différentes modalités de la survivance – la capacité d’adaptation et le rôle des mères, la lecture, le rire, les arts visuels – mises en œuvre par Sarah Kofman. Dans cette « œuvre-vie » (Pleshette DeArmitt), ce corpus singulier et unique, il s’est toujours agi de ceci, quoi qu’il lui en coûta : « affirmer sans cesse la survie », selon l’expression de Derrida. / This thesis considers the notion of survival—a concept that has attracted the attention of thinkers from various disciplines, from Janine Altounian to Jacques Derrida and Georges Didi-Huberman—in the work of Sarah Kofman, and specifically in her autobiography, Rue Ordener, rue Labat, which came out in 1994. Four lines of inquiry guide this work, whose theoretical approach lies at the crossroads of literature, philosophy, psychoanalysis, and history (both social history and art history), and which, in the central chapter, addresses the legal sphere as well. We begin by looking not only into what it means to “escape death,” (including the attempts to achieve such a goal), but also into the drive to “live on” after the event of the Shoah. Secondly, we study various manifestations of the “active survival of the inner child” (J.-B. Pontalis), as well as the manifestations of the “lost object” in the work of impossible mourning, equally “interminable,” as it takes shape in Kofman’s works. Thirdly, we address the question of “survival” in the sense of Aby Warburg’s Nachleben (a concept studied by Georges Didi-Huberman) and find traces of other writings by Kofman, elliptically condensed in her autobiography, which takes up themes and revisits subjects previously touched upon in her writings. Fourthly, we question the pronominal French locution “se survivre” (to outlive, to outlast) and the scope of its complements: “in his/her work,” “in his/her testimonial,” “in memories”—all drawn together in Kofman’s work in an exemplary manner. Among the points analyzed in depth in the chapters of this thesis are the motifs of resentment, the tragic double, forgiveness and forgetting, “disgrace,” shame and guilt, as well as various modalities of survival—the adaptation ability and the role of mothers, reading, laughter, the visual arts—all used by Kofman. This “LifeWork” (Pleshett DeArmitt), this singular and unique corpus, has always been about “ceaselessly affirming survival,” in the words of Jacques Derrida—no matter how high the price.
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Les relations interethniques dans la Grande Guerre ; regards sur le mythe du soldat canadien-français opprimé

Lalime, Céleste 04 1900 (has links)
Au Québec, la mémoire de la Grande Guerre renvoie automatiquement à une vision douloureuse de l’événement. Créée et alimentée par des souvenirs à forte charge émotive tels la crise de la conscription, les émeutes de Pâques et l’inhospitalité de l’Armée canadienne envers les combattants canadiens-français, cette mémoire est non seulement négative, mais également victimisante. Dans leur récit du conflit, les Québécois ont pris pour vérité une version qui les dépeint comme boucs émissaires des Canadiens anglais. Acceptée et intégrée autant dans l’historiographie que dans la croyance collective, cette thèse du Canadien français opprimé n’a jamais été questionnée. Ce mémoire entend donc revisiter cette version en la confrontant aux sources laissées par les contemporains. En utilisant la presse anglophone et les témoignages de combattants, il lève le voile sur le regard anglo-saxon envers les Canadiens français et dans une plus large mesure, sur les relations interethniques pendant la guerre. Il témoigne de la réalité du front intérieur comme de celle du champ de bataille pour ainsi proposer une réinterprétation de cette victimisation si profondément ancrée dans le souvenir québécois. / The First World War inevitably brings back painful memories in the province of Quebec. Quebeckers have a negative recollection of the war, viewing themselves as victims. Events related to the Great War such as the conscription crisis, the Easter riots and the inhospitality expressed by the Canadian Forces towards French Canadians are emotionally-charged memories that have nurtured this conception. When writing about the war, Quebeckers depict themselves as the scapegoats of English Canadians and present this notion as a truth. Integrated in both the historiography and popular beliefs, the idea of the oppressed French Canadian has never been questioned. This thesis aims at re-examining this idea by surveying contemporary sources: the Anglophone press and testimonies from soldiers. Its objective is to reassess the attitude and perception of Canadian Anglophones towards French Canadians, and more broadly the nature of interethnic relationships in the army during World War I, both on the home front and on the battlefield. It presents a reinterpretation of the victimisation that is deeply ingrained in the remembrance Quebeckers have of the conflict.
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Construire la guerre totale par l'image au Canada (1914-1918) : acceptation différenciée d'un discours de guerre « totalisé »

Dubé, Alexandre 04 1900 (has links)
Tant pour les contemporains que pour les observateurs des XXe et XXIe siècles, la Première Guerre mondiale représente un épisode de l'histoire de l'Humanité particulièrement difficile à se représenter, que plusieurs ont qualifié de « guerre totale ». Ce concept, souvent utilisé comme synonyme une guerre d'extrême intensité, est généralement compris sous l'angle matériel; on parle de la mobilisation totale des ressources humaines, financières et matérielles. J'explore plutôt, dans cette recherche, l'intention de chercher à détruire totalement un ennemi au risque d'être soi-même détruit dans le processus. Car, comment peut-on en venir à jongler avec l'autodestruction sans que la guerre n'acquiert un sens logique, parce que nécessaire à sa propre survie, voire même désirable pour créer un avenir meilleur? À cet effet, l'étude du cas canadien est particulièrement pertinente, car le dominion britannique, sans être objectivement menacé de destruction, a fourni un effort de guerre relativement comparable aux États européens occidentaux. Comprendre la « guerre totale » canadienne de 1914-1918 peut alors aider à comprendre celles d'autres pays et d'autres conflits. Je propose dans ce mémoire une analyse discursive basée sur l'image de guerre – dessins, caricatures et affiches – en deux temps. Tout d'abord, il se crée au niveau international un « vocabulaire » de la guerre totale partagé par les Alliés et constitué de mythes, images, et mots-clés qui permettent l'articulation d'un discours de guerre commun. Ensuite, le Canada intègre de manière différenciée ce discours pour des raisons politiques, ethnolinguistiques, culturelles, etc. La dynamique de création identitaire empruntée à l'international (« nous », les Alliés, contre « eux », les ennemis de la civilisation) se transpose au plan national, avec pour point d'orgue les élections de décembre 1917. En observant comment le Canada réagit au stress de la guerre totale des Alliés, il est possible d'observer d'une autre manière que ne le propose l'historiographie traditionnelle les luttes politiques et sociales du dominion en guerre. Je propose un portrait de la société canadienne où l'identité, les idées, le genre, et l'appartenance à la communauté canadienne ne dépendent pas de l'ethnicité, mais plutôt de l'adhésion ou non aux buts de guerre totale avancés par les Alliés. En bref, l'appartenance à une communauté internationale d'idées en guerre – les Alliés – sert, selon cette analyse, de moteur aux acteurs nationalistes canadiens. / Ranging from contemporaries to observers of the XX and XIX centuries, the First World War is a part of human history difficult to portray that many have described as a “total war”. This concept, which is often employed as a synonym for a war of extreme intensity, is generally perceived from a material angle. In other words, it involves an all-out mobilisation of human, financial, and material resources. As part of this research, I focus on the intention to completely destroy the enemy at the risk of destroying oneself in the process. After all, why would actors think it logical to risk self-destruction in the war? Above all, this struggle needs to be perceived as logical, which would make it necessary for their own survival; it could even be perceived as desirable because it presages a better future. For this reason, the study of the Canadian case is quite instructive because this British dominion, without objectively being threatened with destruction, has participated in a war effort in a way comparable to Western European states. Hence, understanding the concept of Canadian “total war” of 1914-1918 can enable us to better understand total war efforts of other countries and other conflicts. In this dissertation, I propose a twofold discursive analysis based on images of war—drawings, caricatures, and posters. In the first part, a new “vocabulary” of total war common to the Allies and comprised of myths, images and key words geared to the articulation of a common war language is created in the in the international arena. In the second part, Canada adopts this language, albeit in a differentiated form, for political, ethno-linguistic cultural, and many other reasons. The dynamic of identity creation is borrowed from abroad (“Us”, the Allies against “Them”, the enemies of civilisation) and is transposed to the national level, culminating during the elections of December 1917. By observing how Canada reacted to the resulting stress of the total war effort of the Allies, it is possible to develop an alternative observation of political and social struggles of the Dominion at war that runs counter to traditional historiographies. I propose a portrait of Canadian society where identity, ideas, gender, and a sense of belonging to the Canadian community do not depend on one’s ethnicity, but rather on whether or not one supports the objectives of the total war put forth by the Allies. In brief, the sense of belonging to an international community of ideas at war—the Allies—, according to this analysis, is the guiding principle for nationalist Canadian actors.
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La France et les Français devant le service du travail obligatoire (1942-1945) / France and its population confronted to the compulsory labor draft (1942-1945)

Spina, Raphaël 29 June 2012 (has links)
Cette thèse représente la première synthèse scientifique à l’échelle nationale sur le Service du Travail Obligatoire (STO). De septembre 1942 à l’été 1944, les lois du régime de Vichy contraignent 600 000 à 650 000 personnes à partir dans le Reich remplacer les mobilisés allemands. Ce drame, tournant majeur de l’Occupation, reste après-guerre sous-étudié, et ses victimes oubliées. Il est reconstitué ici sous l’ensemble de ses aspects : relations franco-allemandes, impacts économiques et sociaux, accentuation du discrédit de l’Etat français et du collaborationnisme, contribution à l’essor de la Résistance et des maquis. Notre travail se clôt sur la vie des exilés en Allemagne, leur retour et leur mémoire amère, portée par l’ex-Fédération Nationale des Déportés du Travail. Un fil conducteur est l’attitude de l’opinion publique face aux prélèvements de main-d’œuvre. Perceptions et comportements dépendent des étapes du STO, des classes sociales, des appartenances religieuses ou des circonstances locales. Malgré bien des contestations (grèves, manifestations), la France est le seul pays d’Europe occupée à fournir tous les hommes demandés, du moins jusqu’à l’été 1943. Les Français paraissent d’abord pris au dépourvu, impuissants, divisés. Les individus, repliés sur eux-mêmes, semblent moins soucieux de se soustraire au travail forcé ou d’aider autrui à s’y dérober que d’exiger que ce tribut impopulaire frappe tous les groupes à égalité. La désobéissance de masse ne s’instaure que dans un second temps. A côté de l’obéissance et du réfractariat, nous étudions ce que nous baptisons la « refusance », c’est-à-dire les moyens de refuser le STO sans recourir à la clandestinité (emplois protégés, faux certificats médicaux, entrée dans les forces de l’ordre, etc.). / This thesis represents the first scientific synthesis nationwide about the Compulsory Labor Draft (Service du Travail Obligatoire, STO) inflicted upon France during the Second World War. Between September 1942 and the summer of 1944, laws enacted by the Vichy Regime forced approximately 600000 to 650000 French people to leave for the Reich in order to replace the German people recruited to the military. This turning point of the Occupation remained underrepresented in post-war research, and the victims felt into oblivion. The STO is reconstructed with special interest to the relationships between France and Germany, the socio-economic impacts, the discredit brought to the Vichy government and the collaborationist parties, the help to the expansion of the French Resistance and of the Maquis. The work ends with a depiction of the exiled people’s lives, their return and their bitter memories, supported by the former Fédération Nationale des Déportés du Travail. The main idea throughout this work is the attitude displayed by the public opinion confronted to the forced labor. Perceptions and behaviors depend on the periods in the history of the STO, of social classes, religion or local contexts. In spite of many protests such as strikes and demonstrations, France is the only country to have delivered all men requested by Germany, at least up to the summer of 1943. The French people seem to have been taken by surprise, powerless and divided. Individuals seem less troubled with dodging the forced labour service or with helping others to do so than with claiming that the whole population should equally be taken by this highly obnoxious toll. The massive disobedience only took over in a second cycle. Alongside the obedience and the réfractariat, the refusal newly coined as “refusance”, is a phenomenon studied in this work. The latter world refers to official actions and dynamics of refusing the STO without having to go underground, i.e. protected workplaces, false medical certificates or the joining of the law polices, to name but a few.
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Les soldats alsaciens-lorrains de la Grande Guerre dans la société française (1918-1939) / Alsatian and Lorrainer soldiers of the Great War in postwar French society (1918-1939)

Georges, Raphaël 12 June 2018 (has links)
Cette thèse considère la place réservée aux soldats alsaciens-lorrains de la Grande Guerre dans la société française d’après-guerre, jusqu’à la fin des années 1930. En effet, en raison de l’histoire de leur province, annexée depuis 1871 à l’Empire allemand, ceux-ci sont appelés à servir dans les rangs de l’armée allemande tout au long du conflit. Or, pour l’essentiel, ils deviennent Français au lendemain de la guerre. Dans ce nouveau cadre national, la qualité d’anciens soldats allemands détermine pour beaucoup leur retour à la vie civile, et plus largement leur insertion sociale. Nous proposons donc d’interroger les implications non seulement concrètes, mais aussi symboliques et mémorielles qui caractérisent ce passé militaire hors norme dans le champ de la société française de l’entre-deux-guerres. Pour cela, nous analysons dans un premier temps le processus de retour et d’accueil des soldats, les modalités d’assistance et d’accompagnement en vue de leur réinsertion sociale, notamment pour les mutilés de guerre, ainsi que les recompositions sociales provoquées par leur expérience de guerre. Dans un second temps, nous tentons d’identifier les représentations véhiculées à leur sujet, afin de comprendre les enjeux mémoriels et sociaux qu’elles comportent et qui déterminent leur place dans la société. / This thesis examines the place reserved for Alsatian and Lorrainer soldiers of the Great War in postwar French society, from 1918 until the end of the 1930s. It is indeed because of the history of their province – annexed since 1871 to the German Empire – that they are called to serve as German soldiers throughout the conflict. Yet most of them become French citizens in the aftermath of the war. In this new national setting, it is their status as former German soldiers that largely determines their return to civilian life and, to a greater extent, their social integration. We thus intend to question the practical, symbolic and memory implications of this atypical military past, in the field of French society during the interwar years. To this purpose, we firstly analyze the process of return and reception of the soldiers, the terms and conditions of assistance and support with the aim of their social reintegration – particularly for the disabled veterans – as well as the social reorganizations caused by their war experience. Secondly, we try to identify the representations that were circulated and they were subjected to, so as to understand the memory and social issues at stake that determine their place in society.
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Poor Ottoman Turkish women during World War I : women’s experiences and politics in everyday life, 1914-1923 / Les femmes défavorisées ottomanes turques pendant la Première Guerre mondiale : les expériences des femmes et la politique féminine dans la vie quotidienne, 1914-1923 / Birinci Dünya Savaşı’nda Yoksul Osmanlı Türk Kadınları : Gündelik Yaşamda Kadınların Deneyimleri ve Politikaları, 1914-1923

Mahir-Metinsoy, Ikbal Elif 29 June 2012 (has links)
Cette thèse de doctorat examine l’impact social de la Première Guerre mondiale dans l’Empire ottoman sur les femmes turques défavorisées et la réaction quotidienne de ces femmes aux conditions négatives de la guerre et aux mesures de l’État concernant les femmes. Elle utilise l’approche de l’histoire populaire et des nouvelles sources des archives ottomanes pour démontrer les voix et les expériences des femmes ordinaires, surtout leur lutte contre l’appauvrissement à cause de la guerre et les politiques sociales insuffisantes. Par conséquent, elle contribue à combler une grande lacune dans l’historiographie sur l’Empire ottomane et les études sur les femmes qui examinent rarement les femmes turques ordinaires. Elle renforce l’idée que les femmes ottomanes ont eu des grandes difficultés à cause de la guerre contrairement aux comptes de modernisation soulignant seulement les développements positifs concernant les libertés et les droits des femmes après la guerre. Elle réfute les comptes acceptant la guerre comme une période pendant laquelle toutes les femmes turques ont vécu une « émancipation. » D’ailleurs, elle met en lumière les formes et les aspects des points de vue critiques des femmes et de la politique quotidienne des femmes pour survivre les conditions négatives de la guerre, pour faire entendre leurs voix, pour protéger leurs droits et pour recevoir des aides sociales. / This dissertation examines the social impact of World War I in the Ottoman Empire on ordinary poor Turkish women and their everyday response to the adverse wartime conditions and the state policies concerning them. Based on new archival sources giving detailed information about the voice, experience and agency of these women and based on the history from below approach, this study focuses on poor, underprivileged and working Turkish women’s everyday experiences, especially their struggle against and perception of wartime conditions, mobilization and state policies about them. By doing so, it contributes to filling the great gap in late Ottoman historiography and women’s studies, which rarely examine ordinary women and their everyday problems and struggles for survival and rights. First, it scrutinizes how ordinary women experienced the war and argues that, in contrast to the modernization accounts that overlook women’s sufferings at the cost of post-war developments in women’s rights and liberties, ordinary Turkish women had great difficulties during the war years. It presents a major caveat to the accounts accepting the war years as a period during which Turkish women monolithically experienced a gradual liberty and « emancipation. » Second, it brings the unexamined forms and aspects of women’s critical and subjective views, their everyday politics to circumvent the adverse conditions and state policies, to make their voices heard, to pursue their rights, and to receive government support into the light. / Bu doktora tezi Osmanlı İmparatorluğu’nda Birinci Dünya Savaşı’nın sıradan yoksul Türk kadınları üzerindeki sosyal etkilerini ve kadınların olumsuz savaş koşullarına ve kendileriyle ilgili devlet politikalarına yönelik tavırlarını incelemektedir. Kadınların sesleri, deneyimleri ve tarihsel rolleri hakkında detaylı bilgiler veren yeni arşiv kaynaklarına ve aşağıdan tarih yaklaşımına dayanan bu tez yoksul, temel sosyal haklardan yoksun ve çalışan Türk kadınlarının gündelik deneyimlerine, özellikle de savaş koşulları, seferberlik ve devlet politikalarını algılayış ve bunlarla mücadele biçimlerine odaklanmaktadır. Dolayısıyla, bu tez, sıradan kadınları ve onların gündelik problemleriyle hayatta kalma ve hak mücadelelerini çok az inceleyen Osmanlı tarihçiliği ve kadın araştırmalarındaki büyük bir boşluğu doldurmaya katkıda bulunmaktadır. Bu tez, bu anlamda, iki temel temaya odaklanmaktadır. Öncelikle, sıradan kadınların savaşı nasıl deneyimlediklerini mercek altına almakta ve onların çektikleri acıları savaş sonrası kadın hak ve özgürlüklerindeki ve üst ve orta sınıf eğitimli kadınların etkinlik ve deneyimlerindeki gelişmelerin bir bedeli olarak algılayıp gözden kaçıran modernleşmeanlatılarının tersine sıradan kadınların savaş yıllarında büyük güçlükler çektiğini savunmaktadır. Bu bağlamda, bu çalışma, Türk kadınlarının savaş yıllarında bütün olarak görece bir “özgürleşme” yaşadıklarını kabul eden anlatılara önemli bir uyarıdır. İkincil olarak, bu tez, kadınların zorluklarla gündelik mücadelelerine odaklanarak kadınların eleştirel ve öznel tutumlarının ve olumsuz koşullar ve devlet politikalarından kaçmak, seslerini duyurmak, haklarının peşine düşmek ve destek görebilmek amaçlı gündelik politikalarının keşfedilmemiş biçim ve yönlerini gün ışığına çıkarmaktadır.
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Albert Demangeon (1872-1940). De l'école communale à la chaire en Sorbonne, l'itinéraire d'un géographe moderne

Wolff, Denis 04 April 2005 (has links) (PDF)
Malgré son rôle fondamental dans le développement de la géographie en France, Albert Demangeon (1872-1940) reste relativement méconnu. Cette biobibliographie intellectuelle, élaborée à partir de publications parfois ignorées et de documents d'archives, présente son itinéraire en trois parties qui suivent les grands moments de sa vie jusqu'au milieu des années vingt. La première correspond à son ascension professionnelle et sociale : baccalauréat (1890), entrée à l'Ecole normale supérieure (1892), agrégation (1895), thèse sur la Picardie (1905) et beau mariage. La seconde couvre le début de sa carrière universitaire à Lille (1904-1911) puis à la Sorbonne jusqu'à l'irruption de la guerre ; c'est, à l'époque, un géographe polyvalent. La troisième analyse son engagement pendant et après la Grande Guerre et ses interrogations sur le sort de l'Europe dans le monde après le conflit. Albert Demangeon apparaît finalement de manière contrastée. Si certains ouvrages sont novateurs, s'ils mettent en oeuvre brillamment la géographie moderne à toutes les échelles, on ne peut discerner une théorie originale et leur apport méthodologique est réduit. Ce grand travailleur, infatigable promoteur de la géographie régionale et humaine, est plutôt un vulgarisateur. Il défend la géographie nouvelle tout en collaborant avec les sociologues et les historiens qui contestent ses prétentions. Sans être un organisateur comme Emmanuel de Martonne, son autorité ne cesse d'augmenter au sein de l'Ecole française de géographie dont il est l'une des chevilles ouvrières.
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Survivances de Sarah Kofman

St-Louis Savoie, Marie-Joëlle 10 1900 (has links)
Cette thèse propose une analyse de la question de la survivance – notion ayant retenu l’attention de penseurs issus de différentes disciplines tels que Janine Altounian, Jacques Derrida et Georges Didi-Huberman – dans l’œuvre de Sarah Kofman, plus particulièrement dans son récit autobiographique intitulé Rue Ordener, rue Labat, paru en 1994. Quatre grandes orientations guident ce travail dont l’approche théorique se situe à la croisée de la littérature, de la philosophie, de la psychanalyse, de l’histoire (tant sociale que de l’art) et du juridique. Premièrement, nous nous intéressons à ce qu’implique non seulement le fait d’« échapper à la mort », en observant les moyens mis en œuvre pour y parvenir, mais aussi celui de « continuer à vivre » après l’événement de la Shoah. Deuxièmement, nous étudions les différentes manifestations de « la survivance active de l’enfant en nous » (J.-B. Pontalis) de même que celle de « l’objet perdu » dans le travail de deuil impossible, encore autrement « interminable », qui a pris corps dans l’œuvre de Sarah Kofman. Troisièmement, nous abordons la « survivance » au sens du Nachleben d’Aby Warburg et repérons la trace des autres écrits de la philosophe, elliptiquement condensés dans son récit par la reprise de thèmes, le retour de sujets antérieurement évoqués. Quatrièmement, nous interrogeons la locution pronominale « se survivre » et la portée de ses compléments : « dans son œuvre », « dans son témoignage », « dans les mémoires ». Parmi les points qui sont analysés en profondeur dans les chapitres de cette thèse, notons les motifs du ressentiment, du double tragique, du pardon et de l’oubli, de la « disgrâce », de la honte et de la culpabilité, ainsi que les différentes modalités de la survivance – la capacité d’adaptation et le rôle des mères, la lecture, le rire, les arts visuels – mises en œuvre par Sarah Kofman. Dans cette « œuvre-vie » (Pleshette DeArmitt), ce corpus singulier et unique, il s’est toujours agi de ceci, quoi qu’il lui en coûta : « affirmer sans cesse la survie », selon l’expression de Derrida. / This thesis considers the notion of survival—a concept that has attracted the attention of thinkers from various disciplines, from Janine Altounian to Jacques Derrida and Georges Didi-Huberman—in the work of Sarah Kofman, and specifically in her autobiography, Rue Ordener, rue Labat, which came out in 1994. Four lines of inquiry guide this work, whose theoretical approach lies at the crossroads of literature, philosophy, psychoanalysis, and history (both social history and art history), and which, in the central chapter, addresses the legal sphere as well. We begin by looking not only into what it means to “escape death,” (including the attempts to achieve such a goal), but also into the drive to “live on” after the event of the Shoah. Secondly, we study various manifestations of the “active survival of the inner child” (J.-B. Pontalis), as well as the manifestations of the “lost object” in the work of impossible mourning, equally “interminable,” as it takes shape in Kofman’s works. Thirdly, we address the question of “survival” in the sense of Aby Warburg’s Nachleben (a concept studied by Georges Didi-Huberman) and find traces of other writings by Kofman, elliptically condensed in her autobiography, which takes up themes and revisits subjects previously touched upon in her writings. Fourthly, we question the pronominal French locution “se survivre” (to outlive, to outlast) and the scope of its complements: “in his/her work,” “in his/her testimonial,” “in memories”—all drawn together in Kofman’s work in an exemplary manner. Among the points analyzed in depth in the chapters of this thesis are the motifs of resentment, the tragic double, forgiveness and forgetting, “disgrace,” shame and guilt, as well as various modalities of survival—the adaptation ability and the role of mothers, reading, laughter, the visual arts—all used by Kofman. This “LifeWork” (Pleshett DeArmitt), this singular and unique corpus, has always been about “ceaselessly affirming survival,” in the words of Jacques Derrida—no matter how high the price.

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