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Tracer des reprises du Pragmatisme en architecture (1990-2010). Penser l'engagement des architectes avec le réel.Lefebvre, Pauline 28 September 2016 (has links)
Cette thèse porte sur les récents succès du pragmatisme en architecture. Elle s’intéresse particulièrement aux moments où le terme ‘pragmatisme’ prend un sens philosophique, lorsqu’une alliance est établie avec le courant de pensée entamé par Peirce, James et Dewey à la fin du 19ème siècle. L’objectif est de considérer à nouveaux frais la manière dont le terme a été discuté quand le milieu (principalement nord-américain) de la théorie de l'architecture s’est mis à aspirer à « un nouveau pragmatisme architectural » dans les années 1990 et 2000. Certains architectes ont commencé à réclamer une refocalisation sur les aspects pratiques de l’architecture, face à une discipline qui était devenue très théorique, surtout du fait des récents succès de la théorie critique allemande et du structuralisme et poststructuralisme français. Ils se désintéressaient de ces influences théoriques difficiles et mettaient surtout en cause la forme discursive que l’architecture s’était mise à prendre. Ils défendaient un retour à la pratique, à son aspect expérimental, projectif. Ce mouvement a soulevé beaucoup d’objections de la part de penseurs qui craignaient que ce tournant pro-pratique, anti-théorique ou encore « post-critique » ne prive les architectes des garde-fous assurés par la distance critique et ne les mène tout droit dans les affres de l’instrumentalisme, de l’anti-intellectualisme, et surtout de la complicité avec le marché ou le pouvoir. Mes recherches explorent les rares occasions où une philosophie alternative – le Pragmatisme – a été introduite pour tempérer ce mouvement anti-théorie. Dans ce contexte, certains ont considéré le Pragmatisme comme une alternative américaine secourable pour succéder aux philosophies continentales. Malgré ces tentatives, le Pragmatisme est très rarement considéré comme une véritable alternative à la théorie critique, du point de vue de la posture politique qu’il engendrerait :ceux qui redoutent les conséquences de l’attitude désinvolte des post-critiques n’admettent pas que le Pragmatisme puisse offrir des formes différentes d’engagement politique et de responsabilités morales, qui soient plus ancrées dans la pratique, sans être pour autant moins exigeantes. La thèse s’empare de cet angle mort, de ce manque de confiance face aux promesses du Pragmatisme. Elle met en évidence les contributions qui ont choisi le Pragmatisme comme alternative à la critique ou du moins comme moyen de repenser les engagements des architectes à nouveaux frais, loin du réquisit de distanciation et d’autonomie imposé par la critique. La thèse prolonge encore cette exploration par un travail spéculatif, sous la forme de « et si ». Au travers d’une lecture approfondie des premiers pragmatistes, une série d’essais ponctuent la cartographie des récents succès du Pragmatisme en architecture, afin de penser – avec cette philosophie – l’engagement des architectes avec le réel. / Doctorat en Art de bâtir et urbanisme (Architecture) / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Perspectivisme transcendantal et philosophie appliquée chez J. G. Fichte / Transcendental perspectivism and applied philosophy by J. G. FichteLandenne, Quentin 19 March 2010 (has links)
Cette thèse en histoire de la philosophie propose une reconstruction interprétative de la cohérence synchronique et diachronique de la philosophie de Johann Gottlieb Fichte à la lumière de la dynamique perspectiviste de sa pensée transcendantale. Notre recherche part du problème systématique de la philosophie appliquée, c’est-à-dire du passage du point de vue transcendantal à son application dans l’action empirique. En effet, un tel passage est, d’une part, exigé comme une tâche essentielle adressée à la philosophie fichtéenne conformément à son unité théorico–pratique mais, d’autre part, il est rendu problématique par la différenciation principielle entre le point de vue de la réflexion transcendantale et le point de vue de la conscience empirique du donné factuel. <p>Il s’agit d’abord d’élucider les prémisses spéculatives de ce problème dans une théorie des points de vue inscrite au cœur des exposés de la Doctrine de la science (Wissenschaftslehre, WL). Nous tentons ainsi de réinterpréter les différentes versions de la WL qui vont de 1794 à 1804 en nous concentrant sur tous les concepts et procédures épistémologiques qui ressortissent à une logique perspectiviste, pour les appréhender comme des opérateurs de réflexivité du savoir philosophique dans l’auto–construction de la WL. C’est dans une telle dynamique perspectiviste que la tension conceptuelle constitutive du problème de la philosophie appliquée entre le point de vue transcendantal et le point de vue empirique ou entre le système et la vie prend tout son sens philosophique.<p>Cette dynamique perspectiviste qui opère au fondement spéculatif de la WL se prolonge et se concrétise ensuite dans une phénoménologie des visions du monde (Weltansichten) pensées comme points de vue de la liberté, qui trouve sa forme la plus aboutie en 1806. Le point de vue transcendantal de la liberté reconnaît alors sa genèse dans quatre points de vue empiriques qui attachent la liberté respectivement à la nature, à la loi, à l’action créatrice ou à la vie divine. C’est cette phénoménologie que nous mobilisons enfin pour mettre à l’épreuve son potentiel heuristique comme une logique de l’action ou une praxéologie de la liberté dans les écrits de philosophie appliquée et principalement dans le domaine de la philosophie politique. <p>Bref, la philosophie transcendantale de Fichte se développe selon une dynamique perspectiviste qui génère, d’une part, le fondement spéculatif du problème systématique de l’application empirico–pratique de la philosophie transcendantale, et qui livre, d’autre part, en tant que théorie transcendantale des points de vue pratiques, les ressources phénoménologiques et praxéologiques pour une heuristique de la liberté dans la philosophie appliquée.<p>Dans une deuxième partie plus exploratoire, nous cherchons à tester à la fois la signification moderne et le potentiel actuel du lien conceptuel entre réflexivité, perspectivité et liberté mis en exergue dans le système fichtéen. Nous construisons d’abord une série de dialogues que Fichte a pu ou aurait pu mener avec d’autres philosophes de l’époque moderne, en ciblant particulièrement l’idée perspectiviste comme fil conducteur des confrontations avec ces différents systèmes (Leibniz, Kant, Schelling et Hegel). Nous tentons pour finir une incursion dans le champ de la philosophie contemporaine en vue de mettre au jour une postérité cachée de la philosophie fichtéenne dans la pragmatique transcendantale de Karl–Otto Apel à travers une homologie structurelle entre ces deux philosophies, s’attestant notamment dans les questions de la fondation transcendantale du point de vue moral, de son application politique et des rapports qu’il doit entretenir avec d’autres points de vue inscrits dans la dialectique perspectiviste des intérêts de connaissance.<p> / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Eudoxe de Cnide : une édition traduite et commentée des fragments et testimonia / Eudoxus of Cnidus : an edition, translation and commentary of the fragments and testimoniaGysembergh, Victor 03 December 2015 (has links)
L'activité d'Eudoxe de Cnide, savant grec du IVe siècle av. n. è., s'est déployée dans de nombreux domaines incluant la philosophie, les mathématiques, l'astronomie, la géographie, la médecine, la législation et l'astrologie. La présente thèse de doctorat consiste en une édition traduite et commentée des fragments et témoignages relatifs à Eudoxe. Elle réunit quelque 800 passages de textes antiques et byzantins faisant référence à Eudoxe. Elle inclut notamment des textes inédits et des conjectures nouvelles. L'édition est accompagnée de la première traduction en langue moderne de tous les fragments et témoignages antiques relatifs à Eudoxe. Le commentaire donné en notes de bas de page éclaire les difficultés d'interprétation et s'attache à déterminer la valeur des différentes sources pour la reconstruction de l'œuvre d'Eudoxe. La notice qui précède l'édition traduite et commentée contient un exposé synthétique de l'activité intellectuelle d'Eudoxe, qui restitue sa profondeur et sa cohérence dans l'ensemble des domaines où elle s'est déployée, tout en la replaçant dans son contexte historique et culturel. / Eudoxus of Cnidus, a Greek scholar from the 4th century BCE, was active in a wide range of fields including philosophy, mathematics, astronomy, geography, medicine, legislation and astrology. This doctoral thesis consists of an edition, translation and commentary of the fragments and testimonia concerning Eudoxus. It brings together some 800 passages from ancient and Byzantine texts dealing with Eudoxus. In particular, it includes unpublished texts and new conjectures. The edition is comes with the first modern-language translation of all ancient fragments ant testimonia concerning Eudoxus. The commentary provided in the footnotes sheds light on problems of interpretation and endeavours to determine the value of the various sources for reconstructing Eudoxus' work. The introduction preceding the edition, translation and commentary contains a synthetic account of Eudoxus' intellectual activity which reconstitutes its depth and consistency in all of the fields in which it took place, and puts it back in its historical and cultural context.
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L’activité philosophique comme condition nécessaire à l’établissement d’un État juste dans la pensée d’AverroèsRebbache, Meriem 08 1900 (has links)
Ibn Rushd, mieux connu sous son nom latinisé, Averroès, incarne l’esprit de la pensée rationnelle en Islam médiéval comme contemporain. L’œuvre de celui qui a voulu éradiquer, il y a de cela plus de huit siècles, le dogmatisme et le fanatisme religieux en défendant plutôt un Islam éclairé, nécessitant, pour ce faire, d’accueillir à bras ouverts la pratique philosophique, n’a, en effet, aujourd’hui certainement pas perdu de son actualité. Le présent travail propose ainsi de s’intéresser à cette importante tentative de réformation religieuse encouragée par Averroès, en étudiant, dans le détail, l’articulation entre philosophie et religion qui caractérise surtout sa pensée politique. Averroès était un penseur musulman, ayant développé sa pensée dans un contexte politico-religieux bien précis, dont la première partie s’évertuera à établir les bases nécessaires permettant d’entreprendre notre recherche tout en reconnaissant son caractère moderne. La deuxième partie du travail consistera à exposer la manière dont Averroès fonde, en droit, l’obligation, en vertu de la Révélation, de la pratique philosophique, pour le musulman qui en est capable. La troisième et dernière partie présentera finalement les retombées pratiques de cette interdépendance entre religion et philosophie, précisément en ce qui a trait à l’établissement d’une Cité juste en Terre d’Islam. S’imposera alors de poser un regard critique sur la pensée d’Averroès duquel émergera plusieurs réflexions dont la pertinence aura su persister à travers les siècles. / Ibn Rushd, better known under his latinized name, Averroes, embodies the spirit of the rational thinking in medieval and contemporary Islam. Indeed, the work of him who wanted to eradicate, eight centuries ago, religious dogmatism and fanatism by defending an enlightened Islam, requiring, in doing so, to welcome philosophical practice with open arms, certainly did not lost its relevance. The present work thus proposes to take an interest in this important attempt to a religious reform, defended by Averroes, by studying, in detail, the articulation between philosophy and religion which particularly characterizes his political though. Averroes was a Muslim philosopher who developed his approach in a very specific political-religious context whose foundations will then be developed in the first part of this work in order to understand the necessary basis to undertake our research, while recognizing its modern character. The second part of this work will consist in exposing the way Averroes legitimizes the obligation of the philosophical practice, in virtue of the Revelation, for those who are capable of it. The third and last part will finally present the practical repercussions of the interdependence between religion and philosophy, precisely with regards to the establishment of a just City in the land of Islam. A critical look will then be taken on the thoughts of Averroes from which will emerge several reflections whose relevance has persisted throughout the centuries.
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L’évolution du concept de contradiction dans l’œuvre de Karl Marx (1845-1867)Gagnon-Richard, Christophe 12 1900 (has links)
Le présent mémoire retrace l’évolution du concept de contradiction dans l’œuvre de Karl Marx de la rédaction de L’Idéologie allemande (1845-1846) à la publication du Capital (1867). Il se concentre sur le rôle de la contradiction dans l’explication du processus par lequel un mode de production peut produire les conditions de son propre dépassement. Au-delà de la formule générale selon laquelle les forces productives entrent en contradiction avec les rapports de production au sein desquels elles se développent, nous verrons une transformation de l’appareil conceptuel marxien qui modifie la manière dont est pensée la contradiction. Cette transformation, déterminée principalement par la construction de sa critique de l’économie politique, conduit Marx à penser la contradiction du capital à partir de catégories lui étant spécifiques et non seulement à partir de catégories applicables à l’ensemble des modes de production. Ce changement de perspective centre le caractère contradictoire d’un rapport donné sur ses modalités de reproduction le rendant intenable et pousse à interroger les conséquences tirées des premières utilisations marxiennes du concept de contradiction. En suivant une pensée en constante évolution, ce mémoire permet de situer les origines d’un concept clé autant dans l’œuvre de Marx que dans les traditions s’inspirant de celle-ci. / This master’s thesis follows the evolution of Karl Marx’s concept of contradiction from the German Ideology (1845-1846) to the publication of the Capital (1867). It focuses on the role of contradiction in explaining how a mode of production can produce the conditions of its own overcoming. Beyond the general view according to which the development of the forces of production ‘‘contradicts’’ the actual relations of production, we will also examine how this contradiction is conceived at different points in Marx’s intellectual trajectory. We will see how this evolution is essentially a result of the development of Marx’s critique of political economy. In particular, progress at the level of theory leads him to conceive the contradiction of capital in terms of categories specific to this mode of production, instead of categories applicable to all modes of production. With this shift and from that point forward, the contradiction is based on the modes of reproduction of given relations of production which prevent their sustainability. By following a theoretical production in constant evolution, this master’s thesis specifies the origins of a key concept both in Marx’s work and in the traditions inspired by it.
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Histoire d’un historien des philosophies médiévales : vie et oeuvre de François Picavet (1851-1921) / History of a historian of medieval philosophy : life and work of François Picavet (1851-1921)Atucha, Iñigo 08 October 2015 (has links)
La biographie intellectuelle de François Picavet (1851-1921) fournit l’occasion d’explorer les débuts de l’histoire de la philosophie médiévale en tant que discipline institutionnalisée, en France, de 1880 à 1920. Figure oubliée du médiévisme philosophique, Picavet fut maître de conférence à l’EPHE (section des sciences religieuses) dès 1888, puis directeur d’études à partir de 1907, secrétaire du Collège de France en 1904 et chargé de cours en histoire des philosophies médiévales à la Faculté des lettres de la Sorbonne dès 1906.Le parcours académique de Picavet s’inscrit dans un contexte particulier, qui voit l’histoire de la philosophie médiévale s’implanter de façon structurée et stable dans l’enseignement supérieur français. De même que d’autres disciplines institutionnalisées, l’histoire de la philosophie médiévale tire profit de la nécessité d’une réforme profonde du système universitaire, articulée dans les sphères politiques et scientifiques dès les années 1860 puis prolongée sous l’impulsion de la IIIe République, et qui aboutit à l’émergence de nouvellesstructures institutionnelles dans l’enseignement supérieur français (fondation de l’EPHE en 1868, création de nouveaux enseignements à la Sorbonne, dont une charge de cours en histoire de la philosophie médiévale en 1906). L’historiographie originale de Picavet restreint la signification des questions philosophiques médiévales qui demeurent liées à leur contexte historique d’origine: chaque système philosophique est ainsi l’expression partielle d’une civilisation donnée, au même titre que les expressions scientifiques, artistiques et artisanales que celle-ci est en mesure de produire et qui la caractérisent. / The intellectual biography of François Picavet (1851-1921) is an opportunity to explore the early days of the history of mediaeval philosophy as an institutionalised discipline in France from 1880 to 1920. A forgotten figure of the study of mediaeval philosophy, Picavet was a lecturer at EPHE (Religious Sciences department) from 1888 and director of studies from 1907, secretary of the Collège de France in 1904 and lecturer in the history of mediaeval philosophy at the Arts Faculty of the Sorbonne from 1906 onwards. Picavet’s academic career took place within a particular context in which the history of mediaeval philosophy came to be established in a structured and stable manner in French higher education. Like other institutionalised disciplines, the history of mediaeval philosophy benefited from the need for deep-seated reform of the university system, which was expressed in political and scientific circles from around 1860 and continued under the Third Republic, resulting in the emergence of new institutional structures in French higher education (the foundation of EPHE in 1868 and the creation of new courses at the Sorbonne, including a history of mediaeval philosophy course in 1906). Picavet’s original historiography confines the significance of mediaeval philosophical questions, which remain bound to the historical context in which they originated: thus, every philosophical system is the partial expression of a given civilisation, just like the scientific, artistic and craft related expressions which it produces and which characterise it.
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Contra Thomam : un aperçu de l’antithomisme à la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe / Contra Thomam : an insight into Antithomism at the end of the XIIIth and beginning of the XIVth CenturiesRobin Fabre, Anne-Sophie 29 June 2013 (has links)
Cette thèse porte sur la pertinence du concept historiographique d’ « antithomisme » appliqué à l’histoire intellectuelle de la fin du XIIIe siècle et du début du XIV. Elle se compose d’une première partie sur le contexte historique de la période 1274-1323 et sur l’émergence de débats dans de nombreux centres intellectuels consacrés à l’héritage de la doctrine de Thomas d'Aquin. Elle s’attache pour cela à mettre en avant les différentes discussions qui apparaissent lors de la première réception des œuvres de Thomas d'Aquin : censures, polémiques entre dominicains et franciscains, apparition de législation sur la lecture des ses œuvres, etc. Le travail se poursuit, dans une seconde partie, avec l’étude plus approfondie de deux auteurs de la fin du XIIIe siècle ayant été qualifiés d’ « antithomistes » par l’historiographie contemporaine : Roger Marston, OFM, et Dietrich de Freiberg, OP. Leur rejet de la noétique thomasienne est ici étudié dans son aspect doctrinal et textuel. / The purpose of this PhD is to examine the accuracy of the concept of « antithomism » when applied to late XIIIth and early XIV th intellectual history. I firstly adress the historical context, from 1274 to 1324, and the arguments involving the theaching of Aquinas in various intellectual domains. In doing so I underline the various debates that occur about how to understand Aquinas(work looking specifically at censorship, the controversies between Franciscans and Dominicans and first rules about the various readings of Aquinas’works. The second part goes into further depth about the work of two scholars of the late XIIIthe century, who have been frequently labelled « antithomists » in today’s historiography : Roger Marston, OFM, and Dietrich of Freiberg, OP. I intend to examine how they refuse Thomas’noetic, from both a doctrinal and textual point of view.
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Résurgence et transformation du cynisme au XVIIIe siècle : la réception de Diogène dans les Lumières françaisesHayes, Kathleen 01 1900 (has links)
De nos jours omniprésent sur la scène politique, le cynisme fut depuis son origine l’objet de polémiques. Le mode de vie scandaleux auquel il est associé pose la question de l’appartenance ou non de Diogène et des Cyniques à la philosophie. Par ailleurs, qu’a à voir le cynisme des sociétés actuelles avec celui que pratiquait Diogène ? Si des analystes situent au siècle des Lumières l’émergence d’une nouvelle conception du cynisme propre à la modernité, peu d’études historiques ont été menées sur la question. Il importe donc de retourner aux sources et de mesurer la validité de cette hypothèse.
Par une étude de l’histoire du cynisme et de sa transmission, nous retraçons l’évolution des enjeux au cœur du mouvement cynique et de sa postérité, et présentons une synthèse des significations du cynisme ainsi que des tensions qu’elles comportent. De nombreuses références permettent de définir la place qu’occupe le cynisme au XVIIIe siècle. Les auteurs des Lumières se sont réappropriés l’antique sagesse de Diogène et ont voulu concilier son impudique franchise aux exigences de la sociabilité. Ainsi, l’étude de la réception du cynisme au siècle des Lumières doit tenir compte des débats moraux de l’époque. Visant l’élaboration d’une morale matérialiste sur un fondement naturel, les Philosophes ont tâché de contourner les problèmes de l’amoralisme révélés par le constat de La Mettrie selon lequel il y a inadéquation entre bonheur et vertu. Pour ce faire, Helvétius réduit la portée des déterminismes liés à l’organisation, en soulignant l’importance des facteurs externes dans la gestion des comportements ; Diderot et D’Holbach mettent l’accent sur la sociabilité afin d’assurer l’inhérence d’un fondement moral chez l’être humain, renforçant un désaccord déjà profond entre le cynisme et les idéaux des Lumières. Or, cette approche est-elle généralisée ? Ou le cynisme des Lumières est-il sujet à des variantes selon les auteurs ? Cette thèse se propose d’étudier, par l’analyse des occurrences du cynisme dans les textes de la France des Lumières, les différentes acceptions du cynisme, pour cerner les enjeux auxquels elles s’attachent. Des textes tels qu’Aihcrappih de Godart de Beauchamps, Le Diogène décent de Prémontval, le Socrate en délire de Wieland, Le cynique moderne de Cœtlogon, Le désapprobateur de Castilhon, Le cosmopolite de Fougeret de Monbron, Le paysan perverti de Restif de la Bretonne et Arlequin Diogène de Saint-Just seront pris en considération. Ils s’ajouteront à une étude du cynisme chez Diderot, chez qui la thématique parcourt l’ensemble de l’œuvre et atteint son expression la plus achevée dans Le neveu de Rameau. Par ses doutes, Diderot trouve également sa place dans l’étude des critiques des Lumières qu’ont formulées Rousseau et Sade, chez qui l’on évalue la pertinence de l’enjeu cynique.
Il ressort de cette thèse que les acceptions moderne et contemporaine du cynisme comportent des distinctions conceptuelles qui nous interdisent de les amalgamer. Notre analyse du cynisme dans le contexte français des Lumières montre que l’on est, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, en présence d’une conception typiquement moderne du cynisme, laquelle met l’accent sur la redécouverte de l’impudeur de Diogène. Plus précisément, le cynisme se caractérise, au XVIIIe siècle, par un repli misanthrope et solitaire, lequel s’oppose à l’optimisme humaniste des Philosophes. Il est l’expression d’un rejet de la sociabilité mise de l’avant par ces derniers, en réponse au constat de corruption de la société. S’il est possible d’y situer l’émergence d’une nouvelle conception du cynisme, c’est donc seulement dans la mesure où les débats liés à l’élaboration d’une morale matérialiste, fondée en intérêt ou en sentiment, montrent que chacun de ces fondements comportent des failles, et non parce que certains auteurs des Lumières auraient entendu par cynisme ce que nous entendons aujourd’hui. Tout se passe comme si l’homme désabusé, qui tient pour acquis l’incorrigibilité de sa nature et de la société, choisissant d’en tirer profit malgré l’immoralisme que cela comporte, avait forgé le statut de cynique postmoderne. Cela rompt avec la tradition qui, jusqu’à la fin de l’époque moderne, tient le Cynique pour une figure d’un dire vrai fondamentalement désapprobateur du genre humain. Si l’impudeur poussée dans ses derniers retranchements conduit le cynique à n’éprouver aucune honte à mentir, il poursuit en cela la devise d’altération des valeurs initiée par Diogène, mais contribue désormais au maintien d’un statu quo sur l’état de corruption de la société qu’aucun cynique, ancien ou moderne, n’aurait accepté de taire. / Now pervasive on the political scene, cynicism has been contentious from its beginnings. The scandalous way of living to which it is linked raise the issue of whether or not Diogenes and the Cynics must be considered as part of the history of philosophy. Besides, what do today’s cynical practices share with those of Diogenes? Some interprets situate the emergence of a new conception of cynicism peculiar to modernity during the Enlightenment, but few historical studies have been centered on this question. It is consequently important to return to the sources of cynicism to measure this hypothesis’ validity.
Through a study of cynicism’s history and its transmission we trace the evolution of the major issues at the core of cynic movement and its posterity, and present a synthesis of its significations and their internal tensions. Many references allow us to define the place that cynicism occupies within the XVIIIth century. Philosophers have tried to reclaim Diogenes’ antique wisdom while also accommodating his shameless frankness to the requirements of sociability. The study of the reception of cynicism in the XVIIIth century french Enlightenment must therefore be seen within the scope of the moral debates of that time. Those debates aim to elaborate a materialist moral on a natural basis, trying in doing so to tackle the problem of amoralism revealed by La Mettrie’s statement of the inadequacy between happiness and virtue. To do that, Helvetius reduces the scope of natural determinisms by underlining the importance of exterior factors when managing behaviors. Diderot and D’Holbach, on their part, emphasize the notion of sociability to make sure there’s a moral sense within human nature itself; this belief reinforces an already profound disagreement between the ideals of Enlightenment and cynicism. But is this approach that widespread? Or is cynicism subject to vary according to authors? This thesis proposes, by studying the occurrences of cynicism in French Enlightenment’s texts, to give an account of its different meanings in order to identify the issues that are put forward. Therefore, texts such as Aihcrappih by Godart de Beauchamps, Le Diogène décent by Prémontval, Le Socrate en délire by Wieland, Le cynique moderne by Cœtlogon, Le désapprobateur by Castilhon, Le cosmopolite by Fougeret de Monbron, Le paysan perverti by Restif de la Bretonne, and Arlequin Diogène by Saint-Just will be taken into account, as will be cynicism in Diderot’s texts; this thematic is present in his whole work, Le neveu de Rameau being the most achieved expression of it. Exposing his doubts, Diderot also finds its place in our exposition of the Enlightenment’s critics as they have been formulated by Rousseau and Sade; we’ll also analyze the relevance of their cynical stakes.
The conclusion of this thesis is that the modern and contemporary meanings of cynicism entail important conceptual distinctions that forbid us to amalgamate them. Our analysis of cynicism in French Enlightenment’s texts shows that up until the end of the XVIIIth century, we are faced with a modern conception of cynicism that rests to a considerable extent upon the rediscovery of Diogene’s immodesty. More precisely, the XVIIIth century cynicism can be characterized by a solitary and misanthropic withdrawal, which opposes the Philosophers’ humanist optimism. Cynicism is therefore a rejection of sociability, a value put forward by Philosophers in response to the general state of corruption of society. In other words, if one can locate the emergence of a new form of cynicism in the Enlightenment, it’s not that some authors understood cynicism as we do now: it is because the debates linked with the construction of a materialist conception of morality, be it be founded on interests or sentiments, show that these fundaments carry some weaknesses. It is as though the disillusioned man who takes for granted the incorrigibility of nature and society and chooses to take advantage of it despite the immorality of doing so has given birth to the postmodern cynic. This is he who breaks with a tradition which, up to the modern era, considered the cynic as the figure of a blunt truth teller, disapproving of mankind. If immodesty, driven into a corner, leads the postmodern cynic to shamelessness in lying, he in a sense pursues the motto of the alteration of values initiated by Diogenes, but now contributes to maintain the corruption of society, which no cynic, may he be ancient or modern, would have accepted to silence.
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La théorie de l’art pour l’art : étude généalogique d’un nouveau paradigme éthique de l’artTougas, Kevin 12 1900 (has links)
L’objectif de ce mémoire est de proposer une généalogie de la théorie de l’art pour l’art, élaborée dans le contexte historique du romantisme. En prenant pour point de départ le double mouvement d’autonomisation des beaux-arts et de l’esthétique du XVIIIe siècle, cette recherche vise à reconstituer les grands axes de cette nouvelle doxa artistique apparue sous la Monarchie de Juillet. S’inscrivant dans la même démarche de dissociation entre les notions du Beau et du Bien qui caractérise la naissance de la discipline esthétique au siècle des Lumières, la théorie de l’art pour l’art est généralement reconnue en raison de son rejet radical de toute forme de moralité. Or, derrière cet aspect, il apparaît que certains de ses tenants ont fait preuve d’une très forte rigueur éthique dans l’exercice de leur art. Cela est notablement le cas de Gustave Flaubert, dont la Correspondance déploie le programme complet d’une « morale de l’art ». La reconstitution des fondements de cette dernière occupera la seconde et dernière grande partie de ce travail. La première partie sera quant à elle pour une large part consacrée à la pensée esthétique de Karl Philipp Moritz. Personnage parfois méconnu, cet écrivain philosophe mérite sans l’ombre d’un doute d’être considéré dans la genèse des idées de l’art pour l’art. Sa conception autotélique du Beau offre très certainement l’une des versions les plus radicales de l’indépendance des beaux-arts à l’égard de la morale au XVIIIe siècle. De plus, son concept d’imitation formatrice du beau annonce les changements profonds qui affecteront la conception romantique de l’artiste et de l’acte de création au XIXe siècle. / The aim of this study is to propose a genealogy of the theory of “l’art pour l’art”, elaborated in the historical context of Romanticism. Taking as a starting point the movement of autonomy of the Fine Arts and aesthetics of the 18th century, this research is an attempt to reconstruct the main lines of this new artistic doxa that appeared under the July Monarchy. Following the same approach of dissociation between the notions of Beauty and Good that characterized the birth of the aesthetic discipline in the Enlightenment, the theory of “l’art pour l’art” is generally recognized because of its radical rejection of all forms of morality. Yet, behind this aspect, it appears that some of its proponents have shown a very strong ethical rigour in the exercise of their art. Gustave Flaubert is definitely one of them. In his Correspondance, a complete program of a “moral of art” is deployed. Rebuilding the foundations of this program will occupy the second and final major part of this work when the first part will be largely devoted to the aesthetic thought of Karl Philipp Moritz, a character who is sometimes misunderstood. This philosophical writer undoubtedly deserves to be considered in the genesis of the ideas of the theory of “l’art pour l’art”. His autotelic conception of Beauty certainly offers one of the most radical versions of the independence of the fine arts from morality on the 18th century. Moreover, his concept of formative imitation of beauty announces the profound changes that will affect the romantic conception of the artist and the act of creation in the 19th century.
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Sur la réappropriation hégélienne du scepticisme dans les oeuvres de Iéna (1801-1807) : le laboratoire de HegelFarina-Schroll, Andreas 07 1900 (has links)
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