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Les jeux du dissemblable : folie, marge et féminin en littérature haïtienne contemporaine

Martelly, Stéphane 02 1900 (has links)
Depuis la deuxième moitié du XXe siècle et le tournant du millénaire, pourquoi se multiplient des figures de la folie et du féminin dans le paysage littéraire haïtien ? En remarquant les grandes tendances qui font coïncider l’expression de la catastrophe, de la défaite du sens et l’apparition de personnages et de figures féminins majeurs dans des œuvres de tous genres, mon interrogation porte sur la folie, la marge et le féminin dans la littérature haïtienne contemporaine en tant qu’expressions concourantes de la dissemblance. Je me penche ainsi, dans des œuvres marquantes, sur le jeu rhétorique des postures de la dissemblance et la manière dont elles pointent depuis le texte vers un au-delà de l’œuvre, soit ce qui en elle indique l’ «espace ménagé» de sa propre faillite ainsi que le travail de la lecture et de la création. Pour cela, il a fallu, à partir des limites (de l’œuvre, de la norme), construire une réflexion capable d’aménager aussi l’espace de sa propre contestation. Dans le premier chapitre, à partir du récit fondateur « Folie », de Marie Chauvet, je pose le problème de la folie en me penchant sur les configurations inaugurales qui me semblent mettre la scène du littéraire contemporain haïtien. J’en profite pour préciser l’approche rhétorique qui me permettra d’aborder les textes littéraires, tout en réfléchissant sur les enjeux théoriques posés par une lecture de la folie comme absence d’œuvre. En m’appuyant sur Chauvet et sur les travaux de Felman, je définis les modalités d’une lecture impliquée. Dans le second chapitre, je brosse un portrait complexe du contemporain haïtien, tel qu’il est médié et rendu à travers les « anthologies » essentielles de Davertige et de Frankétienne. Ces deux œuvres sont l’occasion de poursuivre une interrogation sur les limites en remarquant les formes et les enjeux mobilisés dans le littéraire par les élaborations de la marge, de la mémoire traumatique et de la folie. Une telle approche est aussi l’occasion d’une réflexion de fond sur le contemporain haïtien, abordé d’emblée comme panorama et comme problème façonné et façonnant des sujets d’écriture. Enfin, dans le troisième chapitre, je me penche sur les filiations larvées qui permettent aux configurations précédemment décrites de persister, alors que le féminin, comme dissemblance, négocie sa place du côté de la marge ou de la folie, dans les textes plus récents de Jan Dominique et de Lyonel Trouillot. Les réflexions que je propose sur les destinations, sur l’œuvre impossible ou absente (Foucault) me permettent de distinguer les processus de différenciation spécifiques de la marge et de la folie, mais surtout d’apercevoir, au cœur du texte littéraire, la folie comme l’absence essentielle où se risque et se joue la création. Le dissemblable devient alors cet objet fuyant d’une lecture impliquée dans laquelle, le regard critique s’adossant à une écriture littéraire chargée d’en interrompre systématiquement le flux, constitue en effet ce « moment insolite de la théorie» (Felman), qui, dévoilant son propre jeu rhétorique, maintient la théorie en échec tout en la faisant parler. / Since the second half of the twentieth century and the turn of the millennium, why have representations of madness and the feminine proliferated in the Haitian literary landscape? Whilst reflecting on the broad tendencies that brought together the expression of catastrophe, the unravelling of meaning and the emergence of important feminine characters and figures in works of all genres, I will question madness, margins and the feminine in contemporary Haitian literature as concurring expressions of dissimilarity. Examining Haitian literary works, I want to propose a reading on the rhetoric postures and performances of dissimilarity and the manner in which they point towards an outsideness of literature: the unspeakable “thing” that signals – from within – the (im)possibility of the text, the (im)possibility of reading and creation. To achieve this purpose, I have chosen to construct a reading on limits (of the text, of the norm) that also considers its own contestation. Chapter one is built around the novel « Folie » by Marie Chauvet. It addresses the topic and rhetoric of madness while taking note of important aesthetic configurations that I suggest set the stage for contemporary Haitian literature. I also address methodological problems arising when “reading” madness as “absence d’œuvre” (Foucault). Intersecting Chauvet’s writing with the theoretical contributions of Felman, I specify my approach as a compromised or involved reading. In the second chapter, I paint the portrait of the contemporary Haitian general context using the essential anthologies of Davertige and Frankétienne. These two works allow me to address the notion of “limits” while considering the forms and issues created by the fabrications of margins, traumatic memory and madness. I therefore approach the contemporary Haitian context as a complex panorama and as a problem, both shaped by and shaping literary subjectivities. Finally, in the third chapter, analysing the more recent texts of Jan Dominique and Lyonel Trouillot, I reflect on hidden genealogies that perpetuate previously identified configurations when the feminine, as dissimilarity, negotiate a place on the side of margins or madness. The reflection I propose on destinations, the absent or impossible oeuvre allows me to differentiate the specificities of margins and madness, and most importantly, to glimpse, while reading the literary text, at the essential absence where creation risks itself. Thus, dissimilarity becomes the fleeting object of my compromised reading. A critical reading, which compromises itself with creative writing, in a decisive attempt to subvert theory, forcing it to unveil its own rhetorical play, to reveal its possible failure while making it eloquent.
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La souffrance féminine chez Huysmans, Bloy, Bernanos et Mauriac : catholicisme et maladie mentale

Plet, Charles 05 1900 (has links)
Silence et soumission aux valeurs patriarcales dominantes : ainsi peut être brossée dans son ensemble et sans pour autant la déformer l’image de la condition féminine encore pleinement opérante à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle en France. La femme, ouvrière, bourgeoise ou noble, est destinée à la maternité, et ses désirs sont méprisés au profit de ceux de son (futur) époux. En littérature cependant, à partir de Madame Bovary (1857) et parallèlement à la montée timide du féminisme, apparaissent plusieurs figures féminines éminemment tragiques qui contestent la condition féminine. Louise Marles, Véronique Cheminot, Mouchette et Thérèse Desqueyroux – et tant d’autres encore… – sont autant de (jeunes) personnages féminins qui rejettent plus ou moins violemment la mise sous tutelle de la femme et l’impossibilité d’avoir un statut social et juridique accepté en dehors du mariage. Pourtant, parce qu’en ces figures de femme – et souvent malgré elles – refuse de se taire une torturante aspiration à la liberté, elles sont fatalement vouées à la folie et à la mort, deviennent prostituées, criminelles, internées ou suicidaires, voire les quatre. Selon nous, la folie est l’état dans lequel ces personnages féminins s’enlisent car ils remettent profondément en question les valeurs établies par des hommes et pour des hommes. Nous pensons que la folie est le moyen littéraire utilisé par les écrivains pour montrer l’ampleur de leur souffrance existentielle et son unique langage possible ; en ce sens, la folie serait la représentation extérieure d’une écrasante souffrance morale et psychologique. Enfin, la possession diabolique est une autre cause portée par Bernanos pour répondre à la question de la folie des femmes. Notre étude portera sur quatre figures tragiques de personnages féminins imaginées par quatre écrivains catholiques : Louise dans En rade (Huysmans, 1887), Véronique dans Le Désespéré (Léon Bloy, 1887), Mouchette dans Sous le soleil de Satan (Bernanos, 1926) et Thérèse Desqueyroux dans le roman éponyme de Mauriac (1927). / Silence and submission to the prevailing patriarchal ideology : this is how one can describe the female condition at the end of the nineteenth century and at the beginning of the twentieth century in France. No matter whether they come from the working class, the middle class or the aristocracy, women are destined for motherhood and their wishes are overlooked. Nevertheless, in literature one can notice several tragic female figures who rebel against their condition. Louise Marles, Véronique Cheminot, Mouchette and Thérèse Desqueyroux – and so many others… – are young women who reject more or less violently the fact that they are under the tutelage of men and the fact that they cannot obtain an acceptable social status outside of marriage. However, it is precisely because these female characters crave for freedom that they are doomed to madness and death or become criminals and/or suicidal women. According to us, these women are said to be mad because they challenge convention and reject patriarchal values. We think that madness is the literary tool used by these writers to show the brutality of their existential suffering. In other words, we believe that madness is the external representation of their overwhelming moral suffering. Finally, demonic possession is another reason given by Bernanos to explain women’s madness. Our study deals with four tragic female figures imagined by four Catholic writers : Louise in En rade (Huysmans, 1887), Véronique in Le Désespéré (Bloy, 1887), Mouchette in Sous le Soleil de Satan (Bernanos, 1926) and Thérèse in Thérèse Desqueyroux (Mauriac, 1927).
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De l'idiot au fou dédoublé : recherches sur les interprétations de la folie dans l'art actuel russe / From the Idiot to the Dualized Madman : research about Interpretations of Madness in Russian Contemporary Art

Cazaux, Alice 19 June 2015 (has links)
Ce travail propose une lecture de la création artistique russe actuelle – 1990-2010 – au regard de l’histoire qu’elle entretient avec la folie grâce à l’analyse de personnages qui émaillent son paysage culturel. Que ces derniers soient jugés fous – fols-en-Christ ou jurodivye, artistes romantiques, dissidents internés en Union soviétique – ou qu’il s’agisse de figures traditionnelles d'idiots – Ivan le simple, le prince Mychkine de Dostoïevski –, un pont sera créé qui reliera ces archétypes et certaines pratiques de l’extrême contemporain, allant jusqu’à la prière-punk des Pussy Riot. Cette étude porte sur le concept d’une idiotie comme posture artistique permettant à l’artiste de se faire le médiateur d’une vérité – politique, religieuse ou sociale. Avançant masqué, il révèle ainsi les glissements sémantiques opérés entre les notions de « folie » et de « norme », en parallèle des rapports qu’entretiennent « art » et « politique ». L’histoire de la folie en Russie sera par ailleurs abordée à travers diverses formes d’envol – compris d’un point de vue métaphysique comme un escapisme de la raison. La littérature servira de socle à une première analyse de la figure romantique de l’artiste maudit à la raison vacillante, celle-ci ensuite mise à mal par les créateurs postmodernes qui déconstruisent aussi bien le mythe du saint idiot que celui du génie artistique, par l’incarnation d’un créateur sot reproduisant des formes sans en saisir le sens. Certains en appellent de surcroît, directement ou non, à la figure ancestrale du jurodivyj afin d’élaborer des postures critiques, parfois scandaleuses, envers les pouvoirs politique et religieux. Considérant les réactions virulentes que peuvent susciter les pratiques actuelles, et grâce à l’étude d’œuvres problématiques représentatives, les causes de leur rejet deviendront explicites. Il sera ainsi permis d’envisager ces créations, paraissant en rupture avec l’ordre établi, dans leur ancrage au sein d’une tradition historique et littéraire de la folie. / This work proposes an interpretation of the current Russian artistic creation – 1990-2010 – with regard to his links with history of madness, through the analysis of characters that punctuate Russian cultural landscape. The latter characters are deemed insane – holly fools, Romantic artists, dissidents interned in the Soviet Union - or whether are traditional idiots figures - Ivan the fool, Dostoevsky’s Prince Myshkin. A bridge will be created linking these archetypes and certain contemporary practices, up to Pussy Riot’s punk prayer. This study focuses on the concept of idiocy as an artistic position which allows the artist to become a mediator of a political, religious or social truth. The creator, moving forward hidden, reveals semantic shifts made by the concepts of "madness" and "norm", in parallel with relations held between "art" and "politics." The history of madness in Russia will also be depicted through various forms of soaring - understood in a metaphysical point of view as an escapism of reason. Literature will be used as a base for a first analysis of the romantic image of the damned artist with flickering reason. This picture will then be undermined by postmodern creators who both deconstruct the myths of the holy fool and the artistic genius, by their incarnation of a stupid creator reproducing forms without understanding their meaning. Moreover, some of them require, directly or not, to the ancestral figure of the holly fool to develop critical postures, sometimes scandalous, against political and religious powers. Considering the violent reaction that can generate the current artistic practices, and through the study of representative problematic works, the causes of their rejection shall become explicit. This will make it possible to consider these creations – apparently breaking with the established order – in their anchor within a historical and literary tradition of madness.
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Rimbaud, Laforgue. Une poétique de la folie / Rimbaud, Laforgue. A Poetics of Madness

Lejosne-Guigon, Renaud 08 December 2017 (has links)
Cette thèse examine l’œuvre poétique de Rimbaud et de Laforgue du point de vue de la catégorie de « folie ». La notion de folie a très souvent été mobilisée dans la première réception de tout un pan de la poésie écrite dans le dernier tiers du XIXe siècle, pour étiqueter des textes considérés comme illisibles. À tel point qu’avec ses corollaires d’époques (manie, névrose, dégénérescence, hystérie), elle est devenue un véritable paradigme de lecture du texte poétique. La folie est envisagée ici non pas seulement dans sa définition médicale, mais aussi comme objet hybride, construit par une multiplicité de discours et de pratiques. On commence par une archéologie de ce discours médicalisant qui pathologise la poésie, pour montrer ensuite que la « folie » constitue bien une catégorie valide pour l’appréhension de la poésie rimbaldienne et laforguienne, mais qu’elle nécessite pour cela une théorisation nouvelle, indépendante de toute considération biographique ou psychologique. Part essentielle de l’écriture, la folie chez Laforgue, Rimbaud et leurs contemporains n’est plus la folie romantique – qui s’articulait aux catégories du grotesque ou du magisme inspiré. La folie poétique se fait méthode, « raisonné dérèglement » selon la formule paradoxale de Rimbaud, et traverse, en tant qu’expérience-limite, tout le trajet lyrique. En même temps, elle devient immanente aux corps, et au corps du texte. La folie romantique s’est immanentisée et textualisée. Poétique de la folie désigne ici un fait littéral, la manière dont le texte se trouve altéré par la folie, et réciproquement la manière dont en tant que poème ce même texte reconfigure la langue et la lecture, devenant par là un autre nom de la « folie » comme intempestivité, invention de catégories nouvelles, illisible devenant lisible. La folie ne désigne plus alors une pathologie, mais la force d’évènement de l’écriture même. Chez Laforgue et Rimbaud, cette dimension de bouleversement se déploie particulièrement dans trois champs : comme expérience radicale, la folie opère une altération et une aliénation du sujet ; comme effet rhétorique, elle entraîne un trouble généralisé de la syntaxe et du sens ; en tant que contre-discours et résistance à l’ordre établi (hystérie, idiotie, fureur) enfin, elle possède en elle-même une dimension politique, par laquelle elle s’articule à l’histoire comme événementialité. / This dissertation looks at the poetic works of Rimbaud and Laforgue from the point of view of “madness”. The category served as a label that was often applied by contemporary readers, including medics, to a corpus of poetry they considered to be illegible. Madness and its then quasi synonyms – mania, neurosis, degeneracy or hysteria – thus became no less than a general paradigm for reading poetry. We conceive of madness here not as a mere medical concept, but as a hybrid object, one that is constructed through multiple discourses and practices. The thesis first takes an archaeological look at this medicalisation of the reception of poetry. It then moves on to show that the category of “madness” can indeed be valid when it comes to understanding the lyric of Rimbaud and Laforgue, but needs new theorisation as a concept. Madness should no longer be considered as a biographical or even psychological category, but as pertaining to the text itself. A crucial part of the act of writing both for Rimbaud and for Laforgue, madness at the Fin de siècle had moved away from its definition in French romanticism, which saw it primarily as akin to the category of the grotesque or that of transcendent inspiration. Madness became a paradoxical method for poetry, according to the rimbaudian phrase “raisonné dérèglement” (“reasoned derangement”). As a limit-experience, madness proves to be at the core of a new poetic practice, while becoming immanent to the bodies as well as to the body of the text. Talking about a “poetics of madness,” we therefore conceive of madness as being primarily textual or literal. The poetic text is altered and displaced by madness, and conversely the text itself qua poem transforms the language it is written in and the categories of reading that are applied to it. In that sense, the text is necessarily mad in its essential untimeliness, since it invents the categories in which it can become legible. Madness thus no longer refers to a form of pathology, but rather designates poetic writing itself as a force and an event. Such a disruptive force is studied more particularly in three domains. As a radical experience, madness alters and literally alienates the subject. As a rhetorical effect, it brings about a major trouble within syntax and meaning. As a counter-discourse, finally, and a resistance to social order (in the cases of hysteria, idiocy, or fury), madness has an immediate political dimension to it, which connects it to history qua eventiality.
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"Furieux et de petit gouvernement" : formes et usages judiciaires de la folie dans les juridictions royales en France, du milieu du XIIIè siècle à la fin du XVè siècle / "Furieux et de petit gouvernement" : judicial forms and practices relative to madness in the royal jurisdictions of France between the middle of the 12th century to the end of the 15th century

Ternon, Maud 06 December 2014 (has links)
La folie, dans les archives de la justice royale aux XIVe et XVe siècles, s’accompagne de deux effets de droit : l’incapacité dans les affaires civiles et l’irresponsabilité dans la sphère pénale. La démence (furor) est définie, de manière sommaire, comme une maladie relevant des lois de la nature, qui prive la personne de sa capacité à posséder une intention valable. Sur la base de ce canevas juridique, les descriptions de comportements fous sont assez diverses, car elles s’adaptent aux termes de chaque litige. L’argument de folie sert, en particulier, à excuser un crime, à faire annuler un contrat ou un testament, ou encore à empêcher un proche parent de dissiper les biens du lignage, en obtenant son interdiction et/ou sa mise en curatelle. Le pouvoir qui s’exerce sur l’individu déclaré fou est d’abord celui de la parentèle, qui l’empêche d’accéder au statut normal de l’adulte en raison de son désordre mental et qui, s’il est dangereux, le garde lié à domicile. Des usages coutumiers règlementent ces situations, mais le recours aux sentences des tribunaux royaux et aux règles du droit savant se développe au cours de la période. Le roi ne légifère pas sur ces affaires familiales, laissant certains acteurs intermédiaires, notamment urbains, réclamer la garde de ces sujets vulnérables. Ses gens de justice veillent néanmoins à rendre incontournable le recours à sa juridiction souveraine. / In the archives of the royal justice system of the 14th and 15th centuries, madness was distinguished by two distinct judicial attributes: full incapacity in civil proceedings and the exception from penal responsibility in judicial matters. Dementia (furor) was summarily defined as an illness, stemming from the laws of nature, which deprived the subject of his ability to express any valid intent. Within this legal framework, whether or not conduct was deemed mad depended in large part on the specific circumstances of each law suit. The insanity plea could be used, for example, to acquit a crime, to nullify a contract or a testament as well as to prevent a relative from squandering the possessions of the family line by either having him barred and/or placed under guardianship. Those who were regarded as insane found themselves placed, primarily, under the authority of their relatives who thus deprived them of the ordinary privileges associated to adulthood and, should they prove dangerous, kept them at home. If customary law was generally used to arbitrate these situations, more and more appeals to the royal courts and to the opinions of legal scholars were made during this period. Even if the king did not pass judgment on such family matters, he did deputize certain mid-level actors, such as the burghers, to take these vulnerable subjects in their custody. In turn, these lawmen remained particularly attentive to appeal systematically to his sovereign authority.
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Shirley Jackson ou l'écriture de l'inhabitable / Shirley Jackson or the Writing of the Uninhabitable

Jain Rogulski, Mira 15 December 2018 (has links)
Cette étude analyse les modalités de l’inhabitable dans un monde hostile et instable, ainsi que les stratégies élaborées afin de contrecarrer les effets pervers de l’instabilité. La violence des affects en jeu est à l’image de la cruauté des relations sociales, et ne laisse que peu d’espace viable même au sein du cercle familial, lui aussi soumis à l’entropie de la méchanceté ontologique. Les héroïnes de Jackson, confrontées de diverses manières aux résurgences d’expériences traumatiques que la traversée du présent, odyssée physique et psychique, transforme en obstacles insurmontables, recherchent la demeure idéale où se réfugier et trouver l’ancrage que leur interdit le monde extérieur. Jackson utilise les tropes de la maison gothique, de la hantise et du surnaturel pour illustrer les rouages trompeurs qui se mettent en place dès lors que ses héroïnes pensent avoir trouvé un tel lieu. Le paradoxe du corps maternel, qui fait cohabiter la vie et la mort, sous leurs formes pulsionnelles les plus destructrices, est le principe fondateur de l’effondrement des personnages. La folie apparaît comme un des moyens de comprendre l’incompréhensible, et de contenir la fragmentation. Enfin, l’invention du nom constitue le dernier retranchement où construire une demeure intérieure. / Our study examines the modalities of the uninhabitable in the work of Jackson, where the characters are imprisoned in a world intrinsically hostile, as well as the strategies they use to thwart the instability it entails. The violence of the feelings at stake mirrors the cruelty of social relationships, leaving but little livable space even within the family circle, also affected by the entropy of ontological evil. Jackson’s heroines, variously confronted to the reemergence of past traumatic experiences that their odyssey through the present time transforms into unsurmountable obstacles, seek the ideal house, the haven that will anchor them into a world that rejects them. Jackson uses the tropes of the gothic haunted house as maternal space to illustrate the deadly deception such a place embodies. The cohabitation the most drastic forms of the death drive and vital impulses is the foundation principle of mental dissolution. Madness is one of the means to both embrace and understand the incomprehensible. We conclude by showing how the invention of one’s name is a way of elaborating an inner house.
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Le nerf du corps : racines, correspondances et contamination des images de folles au cinéma

Auger, Anne-Marie 07 1900 (has links)
Ce mémoire de maîtrise étudie la mise en scène de la folie des femmes au cinéma. Notre hypothèse est qu’il est possible d’appréhender la folie en tant que forme esthétique et ainsi, d’isoler un répertoire de figures essentielles à la mise en scène et à la mise en jeu des corps féminins. En partant d’une définition « fuyante » de la folie, il s’agit de dégager la folle de la pathologie et d’examiner plutôt comment les images peuvent se faire écho et rejouer dans l’Histoire une série de « procédés figuratifs » à l’écran. Nous nous intéressons d’abord au grand bassin imaginaire dans lequel se construit l’iconographie de la folie des femmes au cinéma. Nous montrons ainsi comment la mémoire visuelle de la folie est tirée de tous les côtés par un réseau d’images plus anciennes et soulignons l’importance du spectaculaire dans ce bassin esthétique. Ensuite, nous étudions le mouvement des corps fous au cinéma. Nous démontrons comment la mise en scène de la folie donne accès à un répertoire de formes d’expressions reconnaissables : syncope, rire hystérique, jouissance, chutes, redressements, tics, contractures, etc. Finalement, en nous appuyant sur les notions d’emprunt et de contagion, nous démontrons l’importance du geste dans la compréhension des corps délirants au cinéma. / This thesis examines the mise en scène of female madness in film. We believe that it is possible to understand madness as an aesthetic form and thus isolate a repertoire of figures essential to the interpretation and performance of female bodies. Beginning with an “elusive” definition of madness, we can conceptualize it outside of the pathology and consider instead how the images can be reflected in History and replay a series of "representational processes" on the screen. Firstly, we are interested in the great repertoire in which imagination builds the iconography of female madness in film. We show how a network of older images influences from different angles the visual memory of insanity and we stress the importance of the “spectacular” aspect of this iconography. Secondly, we study the motion of bodies in chosen films. We demonstrate how the mise en scène of madness gives access to a repertoire of recognizable forms of expression: syncope, hysterical laughter, ecstasy, falls, tics, contractures, etc. Finally, based on the concepts of mimesis and contagion, we demonstrate the importance of gesture in understanding madness in film.
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Le jeu littéraire : appropriation et transformation discursive et textuelle dans Certainement Pas de Chloé Delaume ; suivi de Jouer le je

Younsi, Dalia 04 1900 (has links)
Dans Certainement Pas, je m’intéresserai à la problématique du jeu littéraire dans son rapport à la contrainte. Comment Chloé Delaume réussit-elle dans un premier temps à s’approprier un certain nombre de discours culturels et de formes a priori extralittéraires pour ensuite les transformer? Dans un second temps, comment s’y prend-elle pour « phagocyter » dans son écriture une pléthore de références littéraires? Conséquemment, quelle conception de la littérature livre-t-elle? Veut-elle, par l’aspect ludique de son roman, rendre un hommage filial aux auteurs d’hier et ainsi adopter une position empreinte de dévotion? Essaye-t-elle, au contraire, de « déchiqueter-dégurgiter » ces textes paternels et agir en iconoclaste? En procédant de cette façon, détruit-elle ou non le mythe de l’originalité en littérature? Finalement, comment s’effectue la réception de son texte ? Jouer le je est un projet d’écriture prolongeant les réflexions sur la place du jeu et de la contrainte dans la littérature. Prenant la forme d’une pièce de théâtre, il cherche à travailler la problématique de l’automatisme langagier actuel et devient une tentative de destruction de celui-ci. Ce texte met en scène deux personnages. La protagoniste principale, une jeune femme de vingt-cinq ans nommée Plume Liddell, étudiante en immunologie souffrant de dyslexie linguistique, participera à six séances de psychothérapie au cours desquelles elle parlera d’elle-même. L’autre personnage: la psychologue, restera muette ou presque tout au long des séances. / In Certainement Pas, I will be focusing on the problematic of the literary game and its relation to the constraint. First, how does Chloé Delaume manage to appropriate multiple extra-literary cultural discourses and forms a priori, in order to then transform them? Second, how is she able, within her style of writing, to "phagocyte" a vast quantity of literary references? Consequently, what concept of literature does she provide the reader? Does she aspire, by modeling her novel on a game, to filially acknowledge past authors, thus adopting a devoted position? Or, does she conversely attempt to "dissect/ regurgitate" these paternal texts in order to act iconoclastically? In this manner, does she succeed in destroying the myth of originality in literature? Last but not least, how is her text interpreted and received by the reader? Jouer le je is a literary project which broadens and pushes the boundaries of reflections on the role that the game and the constraint play in literature. Written as a play, the text seeks to hone the problematic of linguistic automatism, thus becoming a tool of the latter's destruction. The text features two characters. The principal protagonist, a young twenty-five year old woman named Plume Liddell studying immunology and suffering of linguistic dyslexia, shall participate in six psychotherapy sessions during which she will describe herself. The second character, the psychologist, will not speak for the greater part of the sessions.
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Le cinéma documentaire comme pratique sociale et comme expérience imaginaire de sociabilité : analyse de La moindre des choses, Ce gamin-là et Le moindre geste

Hermann, Julie 08 1900 (has links)
L'objectif de ce projet de recherche était d'approfondir notre compréhension des liens entre communauté et cinéma, rendus possibles par et pour le film documentaire, à travers l'analyse des interactions entre le cinéaste, la personne filmée et le spectateur. L'expérience cinématographique sera analysée d'une part en tant que pratique sociale à travers la prise en considération du contexte de production des films. D'autre part, le film sera aussi considéré comme expérience imaginaire de sociabilité. Les trois films de notre corpus s'intéressent à des expériences communautaires atypiques et mettent en scène des relations fragiles et précaires avec des personnes souffrant de troubles sociaux majeurs, c'est-à-dire des psychotiques, des déficients intellectuels profonds ou des autistes. C'est à partir de l'expérience de l'apparente insociabilité de ces individus que nous réfléchirons au lien d'accompagnement ainsi qu'au concept de care qui seront envisagés, aussi, comme pouvant traduire la relation particulière qui a lieu entre le spectateur et le film. En effet, le cinéma permet l'élaboration d'une expérience relationnelle construite dans les œuvres médiatiques. Le dispositif filmique donne l'occasion au spectateur d'expérimenter des postures morales et affectives nouvelles. Nous tiendrons compte, au cours de ce mémoire, de la façon dont les choix esthétiques du cinéaste peuvent éduquer et faire évoluer la sensibilité du spectateur. Nous essaierons aussi de souligner les différents jeux de pouvoir et d'influence entre les trois instances que sont le cinéaste, la personne filmée et le spectateur. Après avoir décrit le cadre et les enjeux théoriques du projet, le premier chapitre concernera le film La Moindre des choses (1996) dans lequel Nicolas Philibert filme, jour après jour, les pensionnaires de la clinique psychiatrique de la Borde. Ce film nous a servi de prétexte pour penser ou repenser la place du spectateur comme étant inclus dans la relation entre le cinéaste et la personne filmée et cela à partir de cette phrase d'un des protagonistes du film : « On est entre nous, mais vous aussi, vous êtes entre nous. » Le deuxième chapitre s'intéressera au film Ce Gamin là (1985) de Renaud Victor qui cherche à faire voir au spectateur ce que le projet de Fernand Deligny de vivre dans les Cévennes en compagnie d'enfants autistes a d'original et de particulier. Nous pensons que l'enfant autiste nous amène à dépasser nos expériences de sociabilités habituelles. Le lien d'accompagnement d'enfants autistes, puisque toujours fragile et précaire, révèle quelque chose sur nos façons d'avoir du commun. L'étude des médias et de la médiation est pertinente parce qu'elle nous permet de multiplier et de diversifier les modes de communications. Dans Ce Gamin-là, bien que les images permettent au cinéaste de rendre compte de l'événement d'un contact, l'accent sera mis sur l'analyse du commentaire de Deligny, puisqu'il accompagne le spectateur dans l'appréhension d'une réalité qui lui est étrangère. Ce film nous a aussi appris que l’étude des techniques utilisées nous renseigne sur les différentes façons de dire ou de montrer un lien communautaire, affectif ou social particulier. Le Moindre Geste (1971) qui permet à Yves Guignard, déficient intellectuel sévère, de devenir le héros d'un film, se distingue des deux autres films de par la distinction radicale entre les deux étapes du tournage et du montage. Le troisième chapitre se concentrera, d'une part, sur l'analyse de la relation qui se développe entre Yves et Josée Manenti à la caméra. Ensuite, nous verrons de quelle façon le jeu du montage de Jean-Pierre Daniel laisse une grande liberté à Yves, mais aussi au spectateur en multipliant les possibilités d'interprétations. / This master's thesis explores the interactions between community and cinema through the analysis of three films about people with mental disorders, intellectual disability and autism. Special attention will be given to the interactions between the filmmaker, the filmed person and the viewer in a documentary film context. Our study of the interactions between cinema and sociality will consider two things. First, cinema is seen as a social practice through the material aspect of film production. Second, we will adopt an aesthetic approach as an analysis of the imaginary social experience created by cinema. Our corpus integrates three movies showing atypical community experiences and fragile relationships. The thesis pays special attention to the possible interactions with young autistics through the concept of supportive care, which in a way reflects the filmmaker's relationship with the viewer. In such, cinema permits relational experiences to be constructed through the medias. The cinematographic fabric gives the viewer the opportunity to experiment with new moral and affective perspectives. In this thesis, we will consider how the aesthetic choices of the filmmaker can educate the viewer's sensitivity. Also, we will try to underline the different mechanisms of power and influence engaging the filmmaker, the filmed person and the viewer. In the first chapter, we will study the movie La Moindre des choses (1996) in which Nicolas Philibert films, day after day, the residents of a psychiatric institution. The movie enables us to think or to rethink the viewer's position as one included in a small community formed by the filmmaker, the filmed person and the viewer, based on one of the protagonist's lines : « We're among ourselves, but you're also among us ». The second chapter examines the movie Ce Gamin-là (1985) in which Renaud Victor shows the particular nature of Fernand Deligny's project of living amongst autistic children in a rural French community. We don't think that autism signifies that no bonding is possible. The autistic child helps us go beyond our ordinary social experiences and find other ways of being together. The analysis of medias and mediation is relevant, since it helps multiply and diversify our channels of communications. The movie Le Moindre Geste (1971) gives a central role to Yves Guignard, a severely intellectually disabled men. The particularity of this movie is that it shows the radical segregation between the filming step and the editing step. The third chapter will focus first on the analysis of the relationship that develops between Yves Guignard and the camerawoman, and then on the editing role of Jean-Pierre Daniel and how it gives Yves Guignard greater liberty, which consequently helps the viewer experience multiple interpretation possibilities.
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Agudíssima horas : imagens do tempo na poesia de Hilda Hilst

Rech, Alessandra Paula January 2011 (has links)
La poésie de Hilda Hilst est une réponse à temps. Cette thèse montre comment le problème de la finitude est fondamental dans Hilda Hilst. Amour, la mort, la recherche du sacré, l'obscénité et la folie, tous les thèmes récurrents dans Hilda Hilst, pointez sur les «heures plus aigus", fléau du poète lyrique existentielle. Avec une production qui s'étend sur plus de 45 ans, Hilda Hilst laissé une contribution importante, principalement en raison de la complexité des images qui mobilise, il est possible d'identifier trois formes distinctes de la temporalité: l'ordre chronologique, l'éternel retour et le temps avant le temps, les deux dernières, tentatives pour échapper à la faim incurable de Chronos. La méthodologie consiste à examiner la littérature sur l'auteur et des thèmes abordés et l'analyse de la poésie en mettant l'accent sur des images qui correspondent à temps. Eliade, Bachelard, Durand et Paz sont parmi les principaux membres d'un cadre théorique pluridisciplinaire. / A obra poética de Hilda Hilst é uma resposta ao tempo. A presente tese demonstra como o problema da finitude é fundamental nessa poesia. O amor, a morte, a busca do sagrado, a loucura e a obscenidade, todos temas recorrentes em Hilda Hilst, apontam para as “agudíssimas horas”: flagelo lírico-existencial da poeta. Com uma produção que se estende ao longo de 45 anos, Hilda Hilst deixou uma importante contribuição, principalmente pela complexidade das imagens que mobiliza, em que é possível identificar três formas distintas de temporalidade: a cronológica, o Eterno Retorno e o Tempo Antes do Tempo, as duas últimas, tentativas de fuga da irremediável fome de Chronos. A metodologia consiste na revisão da bibliografia a respeito da autora e dos temas que suscita e na análise da obra poética com ênfase às imagens que remetem ao tempo. Eliade, Bachelard, Durand e Paz estão entre os principais integrantes de um quadro teórico multidisciplinar.

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