• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 329
  • 19
  • 2
  • 2
  • Tagged with
  • 395
  • 395
  • 314
  • 205
  • 152
  • 138
  • 132
  • 129
  • 114
  • 109
  • 91
  • 82
  • 78
  • 72
  • 65
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
221

Lucien Herr (1864-1926) : l'intellectuel engagé et la « volonté de ne pas parvenir »

Clos-Sasseville, David January 2009 (has links) (PDF)
Le sujet de cette étude repose sur le cas de Lucien Herr en tant qu'intellectuel. Il s'agit d'analyser son parcours afin de démontrer sa théorisation de la « volonté de ne pas parvenir » qui caractérise son engagement. Peu connu, Lucien Herr a pourtant côtoyé les grands réseaux intellectuels de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. S'il publie de nombreux articles touchant un nombre impressionnant de sujets différents, ses écrits philosophiques restent, quant à eux, à l'état de manuscrits. Pourtant, on y retrouve les bases d'une philosophie originale qui accompagne sa réflexion sur le siècle et éclaire son engagement. La pensée de Herr repose d'abord sur une opposition entre l'esprit ancien, dont la légitimité passe par la tradition, et l'esprit nouveau, qui a pour référent l'avenir. Cette vision l'amène à considérer la rupture comme un élément souhaitable pour le progrès de l'humanité. La rupture prend d'abord la forme du déracinement qui doit mener à l'affranchissement du sujet et s'appuie sur la conception que les institutions, telles que l'État, sont produites par l'humanité et sont, par conséquent, modifiables. L'engagement consiste donc à provoquer cette rupture par une réappropriation du politique qui, devant s'effectuer collectivement, suppose un certain effacement des individus. Le résultat devant mener à l'âge collectif. L'engagement de Herr est à cette image: il s'implique de près grâce à son poste de bibliothécaire de l'École normale supérieure qui le met en contact avec les futures générations d'intellectuels. À ce poste, il participe à éveiller les consciences et aide les élèves et anciens élèves dans leurs travaux et publications en apportant son érudition et ses contacts, le plaçant ainsi au centre d'un large réseau d'universitaires. Son engagement et la philosophie qui l'accompagne prennent aussi forme dans sa participation à l'Affaire Dreyfus. Ils se rencontrent d'abord dans les articles qu'il y écrit, où il réitère les bases de l'esprit nouveau et la nécessité d'une rupture avec la tradition. Dans un second temps, sa participation à la mobilisation des intellectuels, qui se perçoit entre autres dans la pétition intitulée Protestation, démontre sa volonté de participer à l'élaboration de l'intellectuel collectif. L'étude de ses écrits nous permet donc de faire ressortir une philosophie de l'engagement particulière parce qu'elle repose sur l'idée de l'avènement d'un âge collectif et anonyme ce qui, au regard de son engagement réel, dans la vie de la cité, fait ressortir la théorisation de la « volonté de ne pas parvenir » et sa pertinence au moment de son application. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Intellectuels, Engagement, Philosophie, Affaire Dreyfus, Socialisme, XIXe siècle, XXe siècle, École normale supérieure.
222

L'architecture monumentale à caractère civique dans les Cantons-de-l'Est de 1855 à 1914 : étude de cas : le district judiciaire de Bedford

Lefebvre, Chantal 04 1900 (has links) (PDF)
L'arrivée massive de loyalistes restés fidèles à l'Empire britannique, au lendemain de la guerre de l'Indépendance américaine de 1776, alliée à l'intensification de la colonisation britannique dès la fin du XVIIe siècle, mèneront à la création du territoire des Cantons-de-l'Est et à la division des terres -jusqu'alors divisées selon les règles d'attribution caractérisant les seigneuries - en franc et commun socage. Provenant de divers groupes ethniques et de différentes positions sociales, ces nouveaux arrivants ont tôt fait de marquer ce territoire en friche, leur présence ayant de fortes répercussions sur le développement démographique, économique et culturel du Bas-Canada. Avec le surpeuplement des seigneuries, l'arrivée de compagnies de colonisation ainsi que l'avènement de phénomènes tels l'urbanisation, l'industrialisation et le développement de nouveaux modes de communications, qui favoriseront l'installation de francophones de religion catholique dans les Cantons-de-l'Est, la nécessité d'établir un ordre social dans ce vaste territoire en essor démographique devient une nécessité. Le développement des collectivités des Cantons-de-l'Est, allié aux demandes répétées de sa population, amèneront les autorités gouvernementales à adopter, dès la fin de la première moitié du XIXe siècle, des projets de loi visant à instaurer un certain ordre social. Suivant l'implantation des premiers bureaux d'enregistrement (Loi de l'enregistrement en 1841), la formation des premiers conseils municipaux (Loi des municipalités et des chemins du Canada-Est de 1855) ainsi que la création des districts judiciaires et des cours de comtés (Acte judiciaire du Canada de 1857), émerge la nécessité d'ériger des édifices en mesure d'abriter adéquatement ces nouveaux pouvoirs locaux et régionaux, tant municipaux que juridiques et judiciaires. La construction simultanée de diverses typologies d'édifices monumentaux à caractère civique entre 1855 et 1914, dans un territoire ne comportant aucune structure sociale, donnera lieu à des planifications et à des mises en chantier principalement marquées par les aspirations, les ressources financières disponibles et les besoins de chacune de ces nouvelles corporations municipales. Bien que présentant des caractéristiques qui leurs sont propres, tant au niveau de leur volumétrie, de leur forme architecturale que de leurs procédés de construction, ces édifices s'inscrivent dans un processus global présentant une certaine homogénéité. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire de l'architecture, architecture monumentale, pratiques architecturales, gouvernance, urbanité, comté, canton, ville, village, paroisse, palais de justice, bureau d'enregistrement, édifice de comté, hôtel de ville, marché, caserne d'incendie, district judiciaire de Bedford, Cantons-de-l'Est, Québec (province), Canada, 1855-1914, 19e siècle, 20e siècle.
223

Une analyse sociohistorique des communautés imaginées des Balkans aux XIXe et XXe siècles

Theurillat-Cloutier, Fanny 10 1900 (has links) (PDF)
C'est au travers du prisme nationaliste qu'on a tâché de comprendre et de résoudre les conflits en ex-Yougoslavie, étudiés souvent comme des conflits entre Serbes, Croates, Bosniaques, Albanais, etc. Mais qui sont au juste les fameux « groupes nationaux » dont il est question? Le sociologue américain Rogers Brubaker dirait qu'on a fait acte ici de groupisme (groupism) en prenant pour acquis des groupes dont les clôtures sociales sont loin d'être incontestées. Pour reprendre une idée d'Etienne Balibar, il a bien fallu « instituer dans le réel cette unité imaginaire contre d'autres unités possibles ». Ce mémoire se propose de relire comment se sont construites les clôtures sociales nationalistes dans les Balkans occidentaux tout au long du XIXe et du XXe siècle et contre quels autres types de clôtures sociales concurrentes. L'objectif est de jeter un regard nouveau sur le nationalisme à partir d'une approche moderniste, tout en dépassant ses limites habituelles que sont les modèles trop généraux et la réification des groupes nationaux. Pour ce faire, notre démarche combine l'approche de Rogers Brubaker avec celle de la théorie des relations sociales de propriété. Une hypothèse centrale est que ce processus est intrinsèquement lié aux conflits sociaux autour de l'appropriation des surplus politiques, économiques et culturels. Nous voulons repenser l'imbrication dynamique des institutions, des rapports de pouvoir, des relations sociales d'appropriation et de la constitution d'une identité collective. Les communautés imaginées nationales ont progressivement pris la place prépondérante face à d'autres formes d'appartenance. Tout d'abord inexistantes dans l'Empire ottoman, d'un côté elles se sont par la suite constituées sur la base des Églises auto-céphales serbe et grecque. De l'autre, elles ont permis à la petite noblesse et la bourgeoisie croate de s'affirmer face aux nationalistes hongrois. Sous la première Yougoslavie, les discriminations vécues principalement par les populations non-slaves cristallisent pour la première fois le sentiment d'appartenance nationaliste chez les classes dominées. Ainsi, à la création de la deuxième Yougoslavie, une structure fédérale sur des bases nationalistes est négociée et c'est le long de ces lignes qu'elle finira par imploser, du fait d'inégalités politiques et économiques. Durant la période couverte, les définitions des divers groupes nationaux ont connu maintes transformations, que ce soit au niveau des marqueurs de la nationalité (langue, religion, ethnicité, etc.), des populations incluses et exclues et des objectifs poursuivis par la clôture sociale nationalitaire. Aujourd'hui, après avoir redéfini les clôtures sociales au profit des élites locales, les catégories nationales sont la référence douloureuse à un passé récent qui a reconfiguré la région en homogénéisant le territoire, mais aussi le sentiment d'appartenance. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Balkans, Brubaker, catégories nationales, communautés imaginées, nationalisme, relations sociales d'appropriation, sociologie historique, Yougoslavie, XIXe siècle, XXe siècle.
224

Stratégies épistolaires et écriture de la résistance dans les lettres de Chevalier de Lorimier et Julie Bruneau-Papineau

Bédard, Mylène 12 1900 (has links) (PDF)
L'épistolaire est un médium favorable à l'émergence d'une conscience de soi et à l'expression du moi du sujet épistolier. Par définition, la lettre est une forme instable qui se fonde sur un système oscillatoire entre les pronoms « je » et « tu », entre l'ici et l'ailleurs et entre la présence et l'absence. Or, qu'en est-il dans un contexte d'exclusion et d'occultation du droit à la parole? La période insurrectionnelle bas-canadienne de 1830-1840, dont les Rébellions de 1837-1838 constituent l'acmé, rend manifestes les rapports de pouvoir entre le gouvernement colonial et les Canadiens français ainsi que ceux entre les hommes et les femmes. Pour les individus en position de dominé, l'écriture de la lettre constitue parfois l'unique façon de se créer une place dans le monde, d'inscrire sa parole dans le cours des événements historiques. L'aller-retour de la lettre révèle à la fois la pression exercée par le discours hégémonique et son renversement par le déploiement de stratégies de résistance. Dans l'espace épistolaire, cette dualité se médiatise principalement dans la construction de l'image de l'autre, l'anti-ethos, dans l'autoreprésentation et dans l'adresse. Il s'agit donc d'observer comment l'événement sert d'instigateur à la prise de conscience de soi et comment il devient un pré-texte à l'écriture du moi, révélant ainsi une pratique discursive déjà en rupture avec la tradition classique. En réponse à l'assignation à une identité imposée, Chevalier de Lorimier et Julie Bruneau-Papineau se servent de la lettre pour se faire reconnaître, pour rendre compte de l'écart entre les catégories généralisatrices auxquelles ils sont identifiés et leurs aspirations individuelles. Dans ces conditions, l'écriture de la lettre constitue non seulement un acte de résistance à l'oppression, mais elle crée aussi un espace de liberté. Une approche féministe de ce corpus montre que, bien que le genre sexué du sujet écrivant ait une influence sur le discours, l'identité des stratégies énonciatives déployées dans ces correspondances indique que le colonialisme et le patriarcat ne sont que la face et l'envers d'un même système d'oppression. En convoquant les théories de l'analyse du discours et celles de l'énonciation, l'étude des stratégies rhétoriques dévoile les conditions de l'individuation du sujet. Dans ces correspondances, l'autoreprésentation se décline par la construction d'une image de soi, laquelle tend à éloigner l'écriture épistolaire de ses finalités communicationnelles et utilitaires afin de servir l'expression d'une sensibilité de nature romantique. En plus de coïncider avec les idéaux révolutionnaires des épistoliers, l'esthétique romantique engendre une rupture au niveau du code épistolaire en vigueur. La contestation de l'ordre établi ne peut s'envisager dans le respect des normes de la correspondance fondées sur l'idéal classique. Le témoignage de l'expérience de l'oppression ne peut s'écrire en fonction du principe selon lequel la lettre n'a d'autre destinée que celle de plaire à son destinataire, d'assouvir ses passions et ses intérêts. C'est pourquoi, les Rébellions de 1837-1838 apparaissent comme un contexte favorable à l'expression de voix dissidentes dont l'écriture est le support privilégié. Les écrits entourant ces événements agissent comme des précurseurs de littérarité et nous renseignent sur les pratiques d'écriture bas-canadiennes. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Épistolaire, Correspondance, Rébellions, Stratégies, Résistance, Oppression, Chevalier de Lorimier, Julie Bruneau-Papineau, Littérature québécoise, XIXe siècle, Romantisme, Écriture des femmes.
225

Les réactions montréalaises à l'épidémie de typhus de 1847

Charest-Auger, Maude 01 1900 (has links) (PDF)
Dans ce mémoire, nous nous intéressons aux réactions que peut avoir une société confrontée à une épidémie. Le cas de l'épidémie de typhus de 1847 à Montréal a été choisi pour son importance historique et le fait qu'il a été très peu étudié par les historiens. Bien qu'étant l'une des épidémies les plus meurtrières en sol montréalais au XIXe siècle, elle est davantage considérée comme un épisode de l'histoire irlando-canadienne. Un des buts de ce travail est donc de permettre à la ville de Montréal de se réapproprier cette histoire. Pour ce faire, nous étudions plus précisément l'impact que l'épidémie a eu sur la société montréalaise et les réactions qu'elle a entraînées chez les citoyens, les autorités municipales de même que chez les organismes de charité catholiques et laïques. D'une part, nous nous demandons s'il est possible de voir dans la réaction officielle des autorités civiles, médicales et religieuses montréalaises une réponse cohérente menant à un plan d'urgence efficace. Et, d'autre part, nous nous questionnons sur l'existence, dans la réaction populaire et collective, de réflexes comme la peur, la fuite et la recherche d'un bouc émissaire. Un large corpus de sources a été constitué pour répondre à ces interrogations. Tout d'abord, les journaux constituent la plus large base de données de cette étude. Ensuite, les archives des différentes communautés religieuses ayant œuvré auprès des malades ont été étudiées, ainsi que les archives de la Ville, quelques journaux intimes et des documents recueillis par des historiens de Parcs Canada. L'hypothèse retenue soutient que les autorités politiques et médicales n'ont pas été en mesure de gérer l'épidémie de manière proactive et coordonnée. Il nous apparaît que l'absence de responsabilités des gouvernements colonial et municipal en santé publique a certainement nui à la mise en place de structures d'urgence. Concrètement, le sort des malades s'est alors retrouvé entre les mains des congrégations religieuses et des organismes charitables laïques. Par ailleurs, plusieurs historiens ont relevé des réactions plutôt violentes et xénophobes lors d'épidémies diverses. Cependant, selon des sources tirées majoritairement des journaux, il semble que les réactions des Montréalais en 1847 aient été assez réfléchies et nous n'avons pas trouvé de traces de violence, même si une certaine insécurité régnait dans la ville. L'épidémie aurait même mené à une réponse modérée et structurée de la part des citoyens. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Immigration, Épidémies, Histoire, XIXe siècle, Santé, Irlandais, Montréal, Québec, Typhus
226

Le rôle de la presse dans la constitution du littéraire au Bas-Canada et au Brésil au cours du premier XIXe siècle : vers la formation d'une culture nationale dans les collectivités neuves des Amériques

Doyon, Nova January 2008 (has links) (PDF)
Cette thèse envisage la formation des cultures nationales au sein de deux collectivités neuves des Amériques, alors que s'enclenche, au toumant du XIXe siècle, un mouvement d'émancipation politique dans la majorité des sociétés coloniales. Constatant que l'émergence d'un espace public s'effectue à la même époque au Québec et au Brésil, parallèlement à la diffusion des Lumières et à l'implantation d'une presse politique, j'ai voulu comparer le processus de formation du champ intellectuel au sein de ces deux collectivités. En étudiant plus particulièrement les procédés littéraires mis en oeuvre dans le discours des joumaux bas-canadiens et brésiliens du premier XIXe siècle, j'ai tenté de mieux comprendre le rôle des périodiques dans la constitution du littéraire. De par sa position hégémonique au sein du champ intellectuel, la presse apparaît alors comme une véritable locomotive de la vie intellectuelle bas-canadienne et brésilienne. Le corpus est constitué principalement de journaux d'opinion mais aussi de revues encyclopédiques. Pour le Québec, je me suis attardée principalement aux années 1817-1819 afin de proposer un portrait du milieu éditorial au début du XIXe siècle et de cerner plus spécifiquement le fonctionnement de la presse à cette époque. Du côté brésilien, je me suis intéressée plus largement aux périodiques publiés entre 1808 et 1840 afin de présenter un plus vaste éventail de pratiques littéraires déployées dans la presse des premières décennies du XIXe siècle. L'introduction s'attarde aux répercussions de l'implantation de l'imprimerie dans les sociétés coloniales et décrit l'impact occasionné par les changements politiques sur le sentiment identitaire des collectivités québécoise et brésilienne. Les trois premiers chapitres se penchent sur la mise en place des institutions de la vie littéraire au sein des collectivités bas-canadienne et brésilienne et prennent en compte les enjeux politiques propres à chacune des sociétés. Ces chapitres permettent de cerner dans quel contexte se fait l'apparition de la presse et ainsi de mieux saisir son rôle à la fois politique et culturel. Les chapitres 4 et 5, qui analysent plus directement les joumaux bas-canadiens et brésiliens, permettent précisément de voir la presse à l'oeuvre dans la constitution du littéraire et d'une culture nationale. L'analyse du discours joumalistique bas-canadien et brésilien montre ainsi que c'est au sein du milieu intellectuel, et avec le politique, qu'émerge progressivement le littéraire; il s'illustre dans une écriture qui commence à se reconnaître comme telle à travers les polémiques, les débats sur la culture, la critique et le recours à la fiction. Proposant une analyse pragmatique du littéraire en contexte américain, ma thèse entend contribuer à une relecture de l'histoire littéraire québécoise du premier XIXe siècle grâce à l'apport d'une démarche comparée intercontinentale. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Québec, Brésil, Presse, Littérature, Culture nationale, Collectivités neuves, 19e siècle.
227

La place et les usages de l'écriture chez les Hurons et les Abénakis, 1780-1880

Boutevin, Stéphanie 05 1900 (has links) (PDF)
Alors que les sociétés européennes entrent dans une phase industrielle de leur histoire, au XIXe siècle, elles entraînent avec elles, dans leur course aux changements, les populations colonisées ou annexées dans les territoires du Nouveau Monde. C'est donc sur fond de développement des industries que la couronne britannique envisage les importants bouleversements qui marquent la politique autochtone des années 1830, visant la réduction des coûts des réserves ainsi que leur intégration, à moyen terme, dans le reste de la société. Confrontées à cette transformation de leur place politique et économique, certaines communautés parmi les plus influencées par les Européens, plus précisément les Abénakis de Saint-François et les Hurons de Lorette, voient leur rapport au monde du travail et au pouvoir diplomatique se modifier. Le monde de l'écrit qui, quoiqu'il ait pu être jusqu'ici utilisé plus ou moins directement, devient, à compter du tournant des années 1830, un univers à apprivoiser et à se réapproprier pour préserver une certaine influence sur la scène politique à l'interne comme dans les relations extérieures. Ainsi, émergent des individus aux visions différentes et aux volontés plus ou moins révolutionnaires, qui cherchent à entraîner leur communauté avec eux dans des changements qu'ils auront eux-mêmes choisis et qu'ils seront à même de diriger grâce à leur savoir écrit, instrument de pouvoir sans égal au sein d'une population majoritairement européenne. La présente étude s'appuie donc, en grande partie, sur un important corpus de sources tirées de la correspondance ou des journaux de ces individus. Il est d'ailleurs particulièrement intéressant de remarquer quels chemins ces personnages ont choisi d'emprunter pour guider leur peuple au travers des changements inéluctables qui s'opéraient autour d'eux. Grâce à leurs traces, il est possible de remarquer deux grandes tendances qui différencient l'histoire de chacun des deux villages examinés dans cette thèse. Si celui des Abénakis bénéficie, dans une certaine mesure, d'une concurrence religieuse qui permet l'émergence d'une plus large classe d'alphabétisés dans la seconde moitié du XIXe siècle, il devient très vite évident que les premiers lettrés de Lorette ont plutôt choisi une vision plus conservatrice de l'utilisation de ce nouveau savoir écrit. Créant une véritable élite dynastique, les Hurons engendrent donc une société à deux vitesses où les éduqués s'embourgeoisent tandis que les masses demeurent ignorantes. Ce phénomène qui s'observait également chez les Abénakis avant l'arrivée du protestantisme à Saint-François ne s'avère plus dans la seconde moitié du siècle. Dans le dernier tiers du XIXe, la situation à Lorette et dans le village abénakis est éloquente de ce phénomène puisque l'écriture n'est plus utilisée, dans son apprentissage fondamental, comme un outil de pouvoir mais bien comme un instrument maîtrisé et peaufiné pour l'élite huronne et comme un outil pratique pour les Abénakis. Les élites des deux communautés n'occupent d'ailleurs pas le même rang social à la fin de notre période, démontrant comment chacune ont suivi des chemins très différents dans leur façon d'aborder la question de l'alphabétisation des masses. Ces dernières, dont l'opinion sur la question est difficilement perceptible à travers les traces laissées par leurs guides, semblent avoir mieux apprivoisé l'écriture à Saint-François car elles s'en servent comme d'un outil pour contrôler leurs dirigeants à la fin de la période. Elles s'appuient sur des écrits et usent de l'écrit notarié pour protester lorsqu'elles estiment que leurs chefs ne font plus leur devoir. Bien entendu, ces actions ne sont jamais indépendantes des intérêts personnels de chacun et des conflits de pouvoir. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Écriture, Alphabétisation, Éducation, Élites, Abénakis, Hurons, Religions, Protestantisme, Catholicisme, Enjeux, Pouvoir, Influence, Dynastie, Démocratisation, 19e siècle.
228

Colonialism's currency : a political history of First Nations money-use in Quebec and Ontario, 1820-1950

Gettler, Brian Matthew 11 1900 (has links) (PDF)
Cette étude analyse l'utilisation de l'argent dans le contexte du colonialisme canadien des XIXe et XXe siècles. Elle émet l’hypothèse que l'argent, en tant qu'objet et idée économique par excellence de la société occidentale, était au cœur des interactions entre les Premières Nations, l'État et le capital. À travers une analyse de l'utilisation de l'argent, tant en ce qui concerne son aspect matériel que son côté abstrait, cette thèse conclut que le rôle joué par l'argent dans le colonialisme canadien ne fut pas monolithique, fournissant à tout acteur historique un moyen d'exercer du pouvoir, parfois de manière étonnante. Elle affirme que le rôle incontournable qu'une grande partie de l'historiographie accorde à l'État (plus particulièrement au Département des affaires indiennes) et le carcan législatif qu'il a développé en ce qui concerne l'expérience vécue des Autochtones est, du moins au sujet des affaires monétaires, au mieux surfait et au pire caricatural. En effet, cette étude démontre qu'en dépit du discours musclé que certains bureaucrates et politiciens ont employé dans la correspondance, les rapports publiés et la législation, les conséquences de l'intervention monétaire de l'État dans des communautés amérindiennes n'a que rarement correspondu aux objectifs officiellement énoncés, allant même parfois jusqu'à contredire ces derniers. En s'appuyant sur l'analyse de l'expérience de trois Premières Nations distinctes sur les plans culturel, historique et géographique (au Québec, les Huron-Wendat de Wendake et les Innus de Mashteuiatsh et, en Ontario, les Cris de Moose Factory), cette étude affirme que les politiques nationales de l'État ont eu des effets différents selon le contexte dans lequel elles furent mises en œuvre. Ainsi, la présente thèse remet en question les interprétations de l'histoire du colonialisme de la première moitié du XXe siècle qui dresse trop facilement des parallèles entre les objectifs énoncés d'un État apparemment hostile et les difficultés socioéconomiques qu'expérimentent actuellement beaucoup de Premières Nations. Cette thèse affirme plutôt que l'interaction de la politique et de la pratique, en ce qui a trait à l'utilisation de l'argent aux XIXe et XXe siècles, a souvent produit des résultats inattendus, créant ainsi un nouvel espace permettant à la fois l'expression de l'« agency » autochtone et l'imposition de l'autorité étatique et capitaliste. Au cours des années 1820 et 1830, certains débats entre les autorités impériales et coloniales quant à la monétisation des présents amérindiens contribuaient à la réification discursive de l’« Indien imprévoyant ». Jusqu'au milieu du XXe siècle, cette figure influençait le discours étatique de deux façons. D'abord, elle permettait aux Affaires indiennes de légitimer le statut légal des Amérindiens en tant que pupille de l'État. Ensuite, elle offrait à cette même institution un moyen efficace de repousser les prétentions d'autres agences étatiques qui tentaient de fournir aux Premières Nations des services au même titre que les autres Canadiens, et ce, en affirmant posséder l'expertise nécessaire pour protéger cette population particulièrement vulnérable. Cette façon de dépeindre les Autochtones, profondément influencée par la conviction très répandue que les pauvres des régions urbaines étaient incapables de gérer l'argent liquide de manière judicieuse, amène à concevoir ceux-ci comme une masse indifférenciée qui, dans les termes employés par le discours de la politique indienne, devait être « protégée », « civilisée » et « assimilée ». Cependant, les actions concrètes des Affaires indiennes ont fréquemment influencé la société autochtone de manière à défier ce genre de représentations unitaires, notamment en ce qui concerne la création et l'entretien des divisions de classes, ceci révélant l'écart important entre le discours officiel et l'expérience vécue. Au même moment, les grandes corporations du commerce des fourrures (institutions qui dominaient l'activité économique dans la région subarctique jusqu'au milieu du XXe siècle) dépeignaient également les Amérindiens comme des êtres imprévoyants par nature, ce qui leur permettait de justifier à la fois leur politique de ne pas utiliser l'argent en espèces pour les paiements ainsi que leurs fréquents efforts pour diminuer les sommes qu'elles accordaient en crédit aux Amérindiens. Toutefois, en pratique, la concurrence et la place grandissante occupée dans le Nord québécois et ontarien par les Eurocanadiens qui n'étaient pas directement impliqués dans la traite de fourrures compliquaient l'utilisation de l'argent, faisant souvent en sorte que la Compagnie de la Baie d'Hudson et ses principaux rivaux, en dépit des souhaits de leurs dirigeants, étaient obligés d'employer davantage l'argent. Néanmoins, la politique corporative adoptée par ces compagnies à partir du XVIIe siècle, qui consistait à n'utiliser qu'une seule monnaie d'échange (le castor) avec les Premières Nations, facilitait l'implantation de l'argent étatique dans le subarctique aux XIXe et XXe siècles. Un symbole particulièrement visible de sa souveraineté sur un territoire grandissant est ainsi fourni à l'État-nation canadien en plein essor. Cette thèse cherche à démontrer trois principaux points. Premièrement, elle soutient que l'argent doit être analysé à la fois sur les plans économique et politique, puisque l'espace monétaire dans le contexte colonial servait à légitimer l'autorité responsable de son maintien (quelles soit corporative ou étatique) tout en facilitant les activités du marché. Deuxièmement, elle affirme qu'en tant que phénomène fondamentalement social, l'argent fournissait un moyen par lequel certains acteurs arrivaient à imposer leur domination coloniale et d'autres réussissaient à résister à celle-ci ou à l'esquiver, ce dernier résultat étant souvent créé par l'application de la domination elle-même. Troisièmement, cette thèse affirme que l'histoire des relations entre les Premières Nations et les Eurocanadiens doit être examinée en des termes discursifs et matériels, car la juxtaposition de ces deux registres d'analyse distincts révèle des inconsistances importantes qui seraient autrement demeurées invisibles. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Amérindiens, Huron-Wendat, Innu, Cri, Monnaie, Impérialisme, Formation de l'État, Département des affaires indiennes, Compagnie de la baie d'Hudson, XIXe siècle, XXe siècle
229

L'Égypte dans Voyage en Orient de Gérard de Nerval et la France dans L'Or de Paris de Rifà'a Al Tahtâwî

Abdelkader, Hamdi Abdelazim Abdelmaksoud January 2008 (has links) (PDF)
Le récit de voyage joue un rôle fondamental dans la représentation de l'Autre, qu'il s'agisse de la description des lieux, des habitudes et des traditions de la population des pays visités. Notre thèse a pour objectif d'analyser l'image du pays étranger et de ses habitants dans deux récits de voyage du XIXe siècle. Il s'agit plus particulièrement d'étudier la représentation de l'Égypte à travers le regard de Gérard de Nerval et, réciproquement, celle de la France à partir de la vision de Rifà'a Al Tahtâwî. Nous aurons ainsi à analyser deux formes de discours qui traduisent deux perceptions différentes l'une par rapport à l'autre: d'une part, une vision occidentale vis-à-vis de l'Orient, d'autre part, un regard oriental vis-à-vis de l'Occident. Notre corpus est constitué des deux récits de voyage: Voyage en Orient de Gérard de Nerval et L'Or de Paris de Rifà'a Al Tahtâwî. En confrontant les deux récits choisis, cette recherche a pour but de répondre aux questions suivantes : comment est représenté un pays étranger dans un récit de voyage au XIXe siècle? Quelle est la nature des voyages? S'agit-il de voyages de découverte, d'exploration, d'éloignement, de dépaysement, de voyage touristique ou scientifique? Quelle est la définition du récit de voyage? Quelle est son histoire dans le monde arabe et européen? Quels sont ses formes et ses types? Par ailleurs, nous examinons également de quelle façon se construit la relation entre l'Égypte et la France au XIXe siècle afin de savoir s'il y a un véritable dialogue entre ces deux pays à cette époque. Ensuite, il nous faut évaluer de quelle façon Nerval et Al Tahtâwî sont, chacun à sa manière, des figures marquantes de l'évolution des moeurs égyptiennes et françaises (l'orientalisme moderne pour la France et la modernité scientifique pour l'Égypte). En dernier lieu, l'analyse des textes vise à montrer en particulier comment la ville, surtout les capitales égyptienne et française, est représentée dans les deux récits de voyage. Pour tenter de répondre aux questions mentionnées ci-dessus, nous étudions d'abord, dans le premier chapitre, certaines notions théoriques autour de la littérature de voyage : voyage, récit de voyage, exotisme, altérité et orientalisme. Aussi, nous examinons les rapports qu'entretiennent entre elles ces notions théoriques. Ensuite, le deuxième chapitre aborde la question des rapports franco-égyptiens au XIXe siècle en mettant l'accent sur le rôle de l'expédition de Bonaparte; celui de Mohamed Ali ainsi que celui d'Al Tahtâwî sur la renaissance de l'Égypte moderne. Enfin, nous tentons d'analyser, dans le troisième chapitre, les images respectives du Caire et de Paris, chez Nerval et Al Tahtâwî en tant que centre politique, économique et culturel de l'époque, sans oublier d'évoquer l'image de la femme, chez les deux écrivains voyageurs, qui occupe une place centrale dans leurs récits. À travers l'analyse des deux récits de voyage, nous avons constaté qu'Al Tahtâwî et Nerval ont deux visions opposées l'une par rapport à l'autre : le premier s'intéresse beaucoup à tout ce qui est nouveau et moderne, en particulier le progrès scientifique et technique en Europe tandis que le second est poussé vers tout ce qui est ancien, surtout ce qui a un rapport avec l'époque de l'empire arabo-musulman. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Voyage, Récit de voyage, Relations entre l'Égypte et la France au XIXe siècle, Gérard de Nerval, Rifà'a Al Tahtâwî, Ville, Paris, Le Caire, Voyage en Orient, L'Or de Paris.
230

Œil d'Horus et calame de Thot : mesure et représentation de l'Égypte pharaonique dans la littérature francaise du XIXe siècle

Foley, François January 2008 (has links) (PDF)
Cette thèse vise à étudier la mesure et la représentation de l'Égypte pharaonique dans la littérature française du XIXe siècle (récit de voyage, roman et nouvelle). II s'agit de voir comment l'Égypte pharaonique, à la fois berceau de la civilisation occidentale et fantasme exotique par excellence, a marqué la littérature française au siècle de Bonaparte et de Champollion. En effet, bien que l'Égypte soit une destination pour les voyageurs en quête d'exotisme depuis l'Antiquité, c'est surtout à la suite de l'expédition d'Égypte de Bonaparte (1798-1801) qu'elle a donné lieu à une manifestation artistique et culturelle sans précédent en France, ce qui a produit un phénomène appelé égyptomanie. Grâce à Jean-François Champollion, c'est aussi le siècle qui a vu naître l'étude scientifique de cette civilisation, appelée égyptologie. Cette thèse montre, d'une part, que la littérature représente l'imaginaire produit par l'Égypte pharaonique avec une richesse égale aux disciplines qui ont été privilégiées jusqu'à présent par les études sur l'égyptomanie; d'autre part, qu'il y a une nécessité d'ouvrir un dialogue entre la littérature et le savoir égyptologique. La première partie de la thèse, intitulée « La mesure de l'Égypte pharaonique », met en place les instruments de mesure de cet imaginaire. Un premier parcours dans les liens qui peuvent se tisser entre littérature et égyptomanie, puis entre littérature et égyptologie, sert de cadre général à deux des principales orientations théoriques de la thèse: les rapports entre littérature et image d'une part, ceux entre littérature et savoir d'autre part. Par la suite, un parcours du champ de l'orientalisme, qui repose sur une relation entre savoir et pouvoir, révèle l'importance accordée à l'objet pharaonique, que la maîtrise du regard et celle de l'espace permettent de circonscrire. Le récit de voyage s'avère alors le genre par excellence où se jouent ces rapports, grâce aux deux métaphores essentielles de la bibliothèque et du musée, lesquelles servent de ligne directrice tout au long de la thèse. Enfin, cette portion se termine sur un état présent des études portant sur les rapports entre l'image et l'écrit en littérature, en insistant particulièrement sur le concept novateur de l'iconotexte, essentiel dans cette thèse. Cette première partie montre donc l'importance accordée à l'objet pharaonique, à la fois du point de vue esthétique, politique et scientifique, dans la littérature française du XIXe siècle. La seconde partie, intitulée « La représentation de l'Égypte pharaonique », insiste davantage sur l'étude d'un corpus de textes représentatifs de la problématique. Après un parcours historique, qui montre l'évolution de l'imaginaire de l'Égypte pharaonique de l'Antiquité jusqu'au XIXe siècle, c'est avec le récit de voyage que nous ouvrons la réflexion. Trois textes servent principalement d'exemple: Voyage dans la Basse et la Haute Égypte de Dominique Vivant Denon (1802); Le Nil (Égypte et Nubie) de Maxime Du Camp (1854); enfin La Mort de Philae de Pierre Loti (1909). Ce parcours met au jour le difficile problème de la médiation dans la représentation d'un réel étranger, a fortiori celui de l'Égypte: du dessin à la fantasmagorie, en passant par la photographie, la littérature du XIXe siècle cherche à dire l'objet par le biais d'un moyen d'expression qui a partie liée au visuel. Cet aspect est encore plus probant lorsqu'on regarde l'oeuvre de Théophile Gautier: ses deux nouvelles, « Une nuit de Cléopâtre » et « Le Pied de momie », de même que son Roman de la momie, montrent le lien indissociable que tisse l'auteur entre l'objet et le texte littéraire, révélant du même coup la place centrale de l'iconotexte dans la formation de l'imaginaire de l'Égypte. Le jeu iconotextuel que nous présentons en forme de clausule à cette thèse constitue une démonstration de ce rapport et montre, par l'exemple d'une édition de poche, que l'imaginaire de l'Égypte pharaonique, tel que représenté dans la littérature, est inséparable du rapport ténu entre l'image et l'écrit. Cette thèse montre, en somme, que l'oeuvre égyptienne de Théophile Gautier constitue l'exemple emblématique de l'égyptomanie littéraire. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Littérature française du XIXe siècle, Égyptomanie, Égyptologie, Orientalisme, Iconotexte, Récit de voyage, Théophile Gautier, Vivant Denon, Maxime du Camp, Pierre Loti.

Page generated in 0.054 seconds