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Pierre Germain dit le Romain (1703-1783). Une vie à l'ombre des orfèvres du roi / The Parisian silversmith Pierre Germain the Roman (1703-1783). A career near the silversmiths of the king

Cavalié, Hélène 08 December 2011 (has links)
L’orfèvre parisien Pierre Germain dit le Romain (Villeneuve-lès-Avignon, 1703-Paris, 1783), connu pour apublication des Éléments d’orfèvrerie, eut une carrière originale, passant sa jeunesse dans les ateliers d'orfèvres du roi,chez Thomas Germain (1726-1729), puis après un séjour à Rome (1729-1733), chez Jacques Roëttiers (1733-1736) avantde devenir apprenti chez Nicolas Besnier en 1736, et maître en 1744. Travaillant pour Roëttiers jusque vers 1755-1756,devenu grand messager juré de l’université, amateur d’estampes, il publie en 1748 le plus vaste recueil d’orfèvrerie dutemps, les Éléments d'orfèvrerie, cent planches de modèles religieux et civils de style rocaille, gravés par Bacquoy etPasquier, repris et copiés jusqu’au XIXe siècle jusqu’à l’étranger. Il publie aussi en 1751 un court Livre d'ornemens.Installé quai des orfèvres, à La Garde Royale, il produit peu, 1410 kg d’argent jusqu’à sa mort, de beaux ou simplesobjets. Quelques acquéreurs sont connus : Joseph Ier de Portugal en sous-traitance pour François Thomas Germain (1755-1756, 1765), les Wal de Baronville (1761-1763), les Wandalin Mnisech (1762-1764), la princesse des Asturies encollaboration avec Philippe Caffieri et Thomas Chancellier (1765), les Rocheblave (1777), le comte d’Artois et laprincesse de Ligne (1782). L’étude s’élargit aux artistes côtoyés : à Paris, ses maîtres Germain, Roëttiers, Besnier, sonconfrère Denys Frankson, ses apprentis Ange Joseph Aubert et Pontaneau ; à Avignon, les Clerc, Mézangeau et ClaudeImbert, ses parents les architectes J.-B. et François Franque et le menuisier facteur d’orgues Charles Boisselin ; àMarseille, les Durand, les Giraud et son neveu Antoine Germain. / The Parisian silversmith Pierre Germain the Roman (1703-1783). A career near the silversmiths of the king. The Parisian silversmith Pierre Germain the Roman (Villeneuve-lès-Avignon, 1703-Paris, 1783), known for his book the Éléments d’orfèvrerie, had an original career. During his youth he worked for the silversmiths of the king, Thomas Germain (1726-1729); and after some time in Rome (1729-1733), worked for Jacques Roettiers (1733-1736) and as an apprentice for Nicolas Besnier from 1736. Master in 1744, he kept working for Roettiers until 1755-1756. Great messenger of the University, fond of engravings, he published in 1748 the largest book of models of the time, Élémentsd’orfèvrerie, 100 plates of rococo religious and civil silverware, engraved by Bacquoy and Pasquier, reprinted and copied until the 19th century in France and abroad (London, Turin). He also published in 1751 a short Livre d’ornemens. Installed quai des orfèvres, he had a small production, 1410 kg of silver up to his death, beautiful or simple objects,including orders for Joseph I of Portugal under contract for François Thomas Germain (1755-1756, 1765), for the Wal de Baronville family (1761-1763), the princess of Asturias in collaboration with Philippe Caffieri and Thomas Chancellier (1765), the Wandalin Mnisech (1762-1764), the Rocheblave (1777), the count of Artois and the princess of Ligne (1782). This study also covers artists he knew well: in Paris, his masters Germain, Roettiers, Besnier, his collegue Denys Frankson, his apprentices Ange Joseph Aubert and Pontaneau; in Avignon, the Clerc and Mézangeau families and Claude Imbert, his parents the architects J.-B. and François Franque, the organ builder Charles Boisselin; in Marseille, the Durand and Giraud families and his nephew Antoine Germain.
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Le monde de Jean Alexis Lemoine dit Monière, marchand de Montréal au XVIIIe siècle

Gousse, Suzanne 05 1900 (has links)
On s’est intéressé dans les années 1950 à 1970 à la disparition d’une bourgeoisie canadienne qui aurait dû faire la transition du capitalisme marchand vers l’industrie. Les réflexions historiennes avaient cependant commencé par la fin, tentant de définir les conséquences historiques à long terme de la « Conquête » sur un groupe encore mal connu qui, en principe, incluait des marchands. Notre thèse s’inscrit dans la lignée des travaux états-uniens et européens qui ont permis de revoir, souvent dans une optique culturelle, les marchands occidentaux de l’époque moderne. À partir du cas précis d’un marchand équipeur montréalais et de sa lignée, nous voulons tout d’abord établir si la culture négociante des marchands, au sens large du terme, était du même ordre que celles des métropolitains qui avaient des commerces semblables. Deuxièmement, nous voulons cerner la marge de manœuvre individuelle face aux contraintes des conditions ambiantes ainsi que le rôle des réseaux dans l’évolution de la carrière des marchands. Enfin, nous souhaitons définir la conception de soi de ces derniers, à travers l’examen de leur style de vie et des rôles qu’ils pouvaient jouer dans leur milieu. Pour le faire, nous avons choisi de ratisser « en largeur » dans des sources multiples, y compris des livres de comptes, et de creuser « en profondeur » pour en extraire le maximum de données. L’enquête a été menée à travers la longue carrière de l’équipeur Jean Alexis Lemoine dit Monière (1680-1754) qui s’est installé à Montréal en 1715. Lemoine est connu de la postérité grâce à l’étude de Louise Dechêne qui l’avait suivi jusqu’en 1725. Elle en a tracé un portrait, amplement repris par la suite, qui a fait de lui l’exemple type de marchand équipeur. Or, Monière n’est peut-être pas typique, il pourrait même être un cas-limite. En le suivant jusqu’à sa mort, nous avons exploré toutes les possibilités qui se sont offertes à lui. Nous avons aussi fait une large place aux legs matériel et immatériel de son père Jean Lemoine, et à ce que Monière a transmis à son fils, Pierre Alexis, ainsi qu’à quelques neveux. En encadrant Monière de son père, immigrant rouennais, de ses frères et de son fils, nous avons pu observer l’émergence d’un métier, celui d’équipeur. Nous avons examiné comment Monière, décédé en 1754, a été préparé à exercer son métier et comment il concevait la pratique de ce dernier. Cette démarche a permis de mieux comprendre la culture (au sens large) des gens de la marchandise au Canada. En utilisant une variété de sources et en faisant appel à une démarche micro-historique, nous souhaitons avoir répondu, vingt-cinq ans plus tard, au vœu de Dale Miquelon de regarder, dans la mesure du possible, le monde de la marchandise avec les yeux des acteurs de la période pour répondre aux interrogations des gens d’aujourd’hui. / From the 1950s to the 1970s, historians’ attention was turned towards the disappearance of a bourgeoisie canadienne which should have made the transition from commercial to industrial capitalism. These studies began, so to speak, with the end, in attempting to define the long-term historical consequences of the Conquest on an as-yet ill-defined group that in principle included some merchants. This thesis follows new investigations in both Europe and the USA which have permitted to look anew, often with a cultural history approach, at merchants of the Early Modern period. Focusing on a Montreal merchant outfitter (marchand équipeur) and his family, the investigation first seeks to determine if the Canadian merchants’ culture (broadly defined) was similar to that of their French counterparts who worked on the same business level. A second aim is to evaluate the leeway available to individuals in face of the general conditions of the trade and the role of networks in the merchants’ career. Finally, the thesis attempts to define the self-conception of these men while looking at their lifestyle and the various roles they played in their community. To complete such a study, we have chosen to look « wide and deep » like micro-historians have before us. The study examines the long life of the équipeur, Jean Alexis Lemoine dit Monière, who chose to settle in Montreal in 1715 and whose career Louise Dechêne had followed until 1725. After her, historians have since pictured Monière as a typical marchand équipeur. But he might not have been typical, he might even have been a « limiting case ». The thesis follows him to the end of his life and looking for all the opportunities that were offered to him along the way. It accords considerable importance to the material and immaterial legacy of his father, Jean Lemoine, and to what Monière passed on to this son, Pierre Alexis and a few nephews. Situating Monière between his father who emigrated from Rouen, his brothers and his own son, permits us to see the emergence of a profession, that of équipeur. We look at how Monière, who died in 1754, was prepared to embrace the merchant’s profession and how he perceived the way he should work as an équipeur. This study affords a better understanding of merchants’ culture, broadly conceived, in early French Canada. Exploring a variety of sources and using a micro-historical approach, we hope to have followed Dale Miquelon’s suggestion to look (again) at the merchants’ world with the eyes of the people of the times in order to answer today’s questions.
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Histoire d’un système judiciaire à plusieurs vitesses : analyse intersectionnelle des procès pour meurtre dans la juridiction de Montréal entre 1700 et 1760

Berthelet, Marie-Ève 08 1900 (has links)
Ce mémoire propose d’analyser la portée des dynamiques de pouvoir intersectionnelles – inter et intra sexe, ethnie et catégorie sociale, comprises comme étant des catégories identitaires articulés – au sein de l’appareil judiciaire montréalais du XVIIIe siècle. Pour ce faire, les archives de procès pour meurtre servent de matériau de base, le crime constituant de façon inhérente la prise ultime de pouvoir d’un individu sur un autre, soit celle de lui enlever la vie. L’analyse se concentre d’une part sur les dynamiques de pouvoir entre les individus, en accordant une importance particulière à l’agentivité des principaux acteurs concernés, et d’autre part, sur les dynamiques de pouvoir entre les individus et l’État, soit entre les sujets et leur roi, dispensateur de toute justice. Le meurtre est ici compris comme un acte de pouvoir violent, mais aussi comme une perturbation de l’ordre social que doit rétablir la justice en punissant le coupable. Se posent alors plusieurs questions : est-ce que l’entrecroisement des catégories identitaires du genre, de la race et de la catégorie sociale influence le cours de la justice? Si oui, comment? À l’inverse, la justice est-elle appliquée différemment selon l’intersectionnalité du sexe, de l’ethnie et de la catégorie sociale des prévenus et victimes? C’est ce que nous déterminons en analysant les dynamiques de pouvoir dans les procès judiciaires pour meurtre de la juridiction de Montréal au XVIIIe siècle, d’abord, sous l’angle du genre dans le premier chapitre, puis sous celui des ethnies dans le second chapitre et enfin, sous celui des catégories sociales dans le troisième chapitre. / This thesis analyses the influence of intersectional power dynamics – inter and intra sex, ethnicity and social category, seen as articulated identity categories – within the eighteenth-century Montreal judiciary system. Murder trial archives serve as the basis for this analysis, the crime of murder in and of itself implying the exercise of total power by one person over another, by taking away his or her life. On one hand, the proposed analysis will focus on power dynamics between individuals, according a special attention to the agency of the principal actors. On the other hand, it will focus on power dynamics between the individuals and the State, in other words between subjects and their king, dispenser of justice. The crime of murder of course suggests an act of power, but also implies a disruption of social order, which justice must restore by punishing the guilty party. We then ask: do the identity categories of gender, race and social category influence the course of justice, and if so, how? Inversely, is justice applied differently according to the intersectionality of the suspect or the victim’s sex, ethnicity and social category? We will answer those questions by analyzing power dynamics in the murder trials of the jurisdiction of Montreal in the eighteenth century; first, from the angle of gender in chapter 1, from that of ethnic groups in the second chapter and finally, from that of social categories in the third chapter.
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Les ressorts fictionnels au service du vrai : théorie et écriture romanesques dans l’oeuvre de Denis Diderot

Lussier, Anne Marie 08 1900 (has links)
Ce mémoire, qui s’intéresse aux enjeux de l’imbrication du philosophique et du romanesque chez les penseurs des Lumières françaises, cherchera à mettre de l’avant la contribution originale de Denis Diderot à la réflexion philosophique sur le roman, de même qu’à l’exploration des ressources littéraires permettant de philosopher par le roman. Nous nous proposons, dans un premier temps, d’examiner ce qui relève d'une théorisation explicite de l'écriture des fictions narratives dans l’oeuvre du philosophe langrois. Nous nous attacherons à montrer comment l’approfondissement des thèses de son matérialisme, ainsi que les déceptions consécutives à ses projets de réforme du théâtre, sont venus bouleverser les conceptions esthétiques et morales qui formaient le premier horizon normatif à partir duquel Diderot envisageait les modalités idéales de l'écriture et de la réception romanesques. Puis, dans un deuxième temps, nous chercherons à faire voir comment Diderot, à titre d’auteur de fictions narratives, entreprend une exploration aussi originale que féconde des ressorts proprement philosophiques de l’écriture romanesque. Les dernières sections de notre étude seront consacrées à une lecture approfondie de Jacques le fataliste et son maître. Nous tâcherons d’abord d’en dégager les principales ressources mises au service de la formation d’un lecteur de romans plus lucide et plus critique. Puis, nous chercherons à mettre en lumière de quelle façon cette propédeutique, si elle réussit, doit ultimement conduire le lecteur à entamer un véritable dialogue avec l’oeuvre, tant sur les questions métaphysiques et ontologiques qu’entraîne le « fatalisme » de Jacques, que sur les enjeux moraux qui en découlent. / This thesis, which deals with the interweaving of philosophy and literature in the work of French Enlightenment thinkers, seeks to shed light on Denis Diderot’s unique contributions to philosophical reflection on the novel, as well as to the exploration of the literary resources that make it possible to delve into philosophical issues through the novel. Beginning with an examination of Diderot’s explicit theories about writing narrative fiction, it argues that the outgrowth of his materialism and the disenchantment following his attempts at theatre reform upended the aesthetic and moral basis for the initial normative framework underpinning his analysis of how fiction is ideally written and received. It goes on to examine how Diderot, as a novelist, undertook an innovative and fruitful exploration of the unsuspected philosophical resources that narrative fiction offers. The final sections are devoted to a close reading of Jacques the Fatalist and His Master, beginning with an attempt to identify the main resources it deploys to train more lucid and critical readers of fiction. The thesis then seeks to show how this knowledge base, if successfully transmitted, ultimately leads the reader to engage in a genuine dialogue with the work, both in terms of the metaphysical and ontological issues raised by Jacques’ “fatalism” and the moral issues that ensue.
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Le conte de fées parodique français du XVIIIe siècle : un discours antimerveilleux

Caravecchia, Emilie Sarah 04 1900 (has links)
À première vue inoffensif, le conte de fées parodique français du XVIIIe siècle dissimule, sous le couvert de la féérie, un discours anticontesque et antiromanesque. Qu'ils soient explicites ou non, ces propos prennent généralement forme dans les métalepses émises tant par les narrateurs que par les narrataires dans le texte lui-même ou dans le péritexte auctorial. L'élaboration d'une typologie, à partir de dix contes publiés entre 1730 et 1754, offre une vue d'ensemble de ce phénomène narratif épars et ouvre la voie à une analyse transversale des discours tenus dans ce trope. Loin d'être innocent, le contenu des métalepses contesques laisse poindre une nouvelle poétique du conte et du roman qui s'éloigne progressivement de l'idéal classique régissant toujours ces deux genres au XVIIIe siècle. / Seemingly harmless, the satirical French fairy tales of the 18th century contain a hidden discourse against the novel, which does not abide by the rules of traditional fairy tales. Explicitly stated or not, these utterances are generally voiced as metalepsis by the narrators, the witnesses within the story, or an authority outside the main text. The development of a specific typology based on ten fairy tales published between 1730 and 1754, helps to present an overview of this uncommon narrative phenomenon, and allows for a more transversal analysis of these figures of speech. The contents of these fairy tale metalepsis give rise to a new poetics concerning novels and short stories. In turn, these tales gradually distances themselves from the established norms governing these two 18th century literary genres.
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Histoire, Révolution et esthétique : le temps et ses représentations dans le Tableau de Paris et le Nouveau Paris de Louis Sébastien Mercier

Boucher, Geneviève 11 1900 (has links)
Thèse réalisée en cotutelle avec l'Université Paris-Sorbonne (Paris IV), sous la direction de M. Michel Delon. / Cette thèse a pour objectif d’analyser les représentations du temps historique dans le Tableau de Paris (1781-1788) et le Nouveau Paris (1798) de Louis Sébastien Mercier et de faire voir comment elles se transforment sous l’impact de la Révolution française, elle qui oblige les contemporains à réévaluer leur rapport au temps. Ces œuvres s’inscrivent dans la tradition de la littérature panoramique : l’auteur y décrit l’état de la capitale et donne à voir les mœurs de ses habitants. Si Mercier s’attache à peindre la physionomie actuelle de Paris, il en vient, au fil de ses promenades, à décrypter le passé qui est enfoui, comme un palimpseste, sous la surface présente. L’espace urbain, ainsi peuplé des spectres du passé, fait cohabiter de multiples strates temporelles et donne l’image d’un temps dense au sein duquel différentes époques sont coprésentes. La persistance du passé pose toutefois problème : c’est pourquoi l’héritage antique et national se voit réévalué – voire éradiqué – afin de répondre aux exigences de l’idéologie progressiste. Avec la Révolution, de nouveaux outils conceptuels sont élaborés pour gérer le rapport avec le passé : si les révolutionnaires rejettent, après la Terreur, les entreprises d’épuration par la destruction, ils développent un nouveau mode de mise à distance du passé, la patrimonialisation. Celle-ci, par la conservation même, relègue paradoxalement le passé au rang d’histoire morte. Le futur occupe également une place de choix chez Mercier, auteur de l’un des premiers romans d’anticipation. Il s’exprime prioritairement sous deux formes, la dégénérescence et la régénération. Alors même qu’il décrit l’état actuel de la ville, Mercier anticipe sa ruine. Une étroite corrélation s’instaure alors entre la construction et la destruction, qui est son aboutissement inéluctable. Ce phénomène s’accompagne de modulations esthétiques majeures : l’évocation de la perte plonge l’auteur dans la mélancolie et teinte son style de lyrisme et d’élégie. Si la Révolution ne fait pas disparaître cet imaginaire, elle le met entre parenthèses et entrevoit surtout son avenir sous la forme optimiste de la régénération. Ce concept clé, qui alimente projets et utopies, fait cohabiter de multiples modèles temporels, tels que la rupture radicale, le retour à l’origine, la régénération instantanée et la construction nationale. Le fondement du projet de Mercier demeure néanmoins de capter la contemporanéité. Tentant de fixer par l’écriture la fugitivité du temps, l’auteur s’engage dans une course désespérée qui le condamne à être perpétuellement décalé par rapport à l’actualité qu’il cherche à saisir. Au-delà de cette dimension transitoire, Mercier confère au présent une certaine stabilité en l’élevant au rang d’histoire. Ce phénomène touche surtout l’histoire révolutionnaire : afin de terminer la Révolution, les contemporains l’érigent en objet historique et tentent d’en comprendre les mécanismes. Corrélativement, l’histoire révolutionnaire acquiert un statut esthétique. Les réformes poétiques appelées par Mercier depuis le début de sa carrière littéraire (contemporanéité des sujets, originalité stylistique, esthétique de la force et du contraste, invention poétique et néologie) trouvent un terrain d’expression particulièrement fertile dans la représentation de l’histoire récente. / This dissertation analyzes the representation of historical time in Louis Sébastien Mercier’s Tableau de Paris (1781-1788) and Nouveau Paris (1798) and seeks to explain how this representation was transformed by the French Revolution, a major event that changed the way contemporaries conceived their place in history. These two works are considered as panoramic literature: as he walks through the neighbourhoods of Paris, the author describes the state of the city of his day as well as its inhabitants’ customs. Although Mercier is mostly interested in painting the present, his exploration of the city leads him to exhume the past that lies, like a palimpsest, beneath the surface. Crowded with specters from the past, the urban space generates a form of temporal density resulting from the coexistence of various times. But the persistence of the past is also highly problematic: Mercier’s faith in progress implies a constant reevaluation – if not a rejection – of antique references and national heritage. After the 1789 disruptions, new conceptual tools were developed to manage the past. If revolutionaries rejected radical destruction after the traumatic experience of the Terror, they invented a new way to put the past aside – patrimony. It is, paradoxically, by its conservational function that patrimony relegates the past to a status of dead history. The future also occupies a large place in Mercier’s works. It is represented under two antithetic forms: degeneracy and regeneration. While he describes the physiognomy of the city of his day, the author anticipates its ruin and establishes a strong correlation between construction and destruction (its inescapable outcome). This pessimistic representation of time modifies his aesthetics: as he evokes the ineluctability of loss, the author deals with a melancholy which colours his style with lyricism and elegy. This imaginative world does not entirely disappear with the Revolution, but it is marginalized. After 1789, the future is viewed mainly through the optimistic and utopian notion of regeneration, in which several conceptions of time coexist (radical rupture, return to an uncorrupted original state, instantaneous regeneration, the building of national unity, etc.). Although Mercier oscillates between past and future, his main goal is to capture a sense of contemporaneousness. As he tries to immobilize the continuous flux of time by writing, he finds himself in a hopeless race in which he is condemned to be perpetually behind the current events he wishes to paint. But Mercier goes beyond the fugitive nature of time and grants the present a status of historical discourse. This historiographical dimension mainly concerns revolutionary history: in order to end the Revolution, contemporaries set it up as historical knowledge and hope to understand its complex evolution. As it acquires an historical status, present history also becomes an aesthetical object. Poetical reforms that had long been called for by Mercier (contemporary topics, stylistic originality, contrast and strength, aesthetical invention and neology) are fully integrated in the representation of recent history.
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L'ordre urbain à Mexico (1692-1794) : Acteurs, règlements et réformes de police / Urban Order in Mexico City (1692-1794) : Actors, Urban Laws and Reforms of the Police

Exbalin, Arnaud 19 October 2013 (has links)
L’étude de l’ordre urbain au XVIIIe siècle à Mexico, capitale de la Nouvelle-Espagne, contribue à comprendre comment la police, en tant que technique de gouvernement des hommes et des choses, contribue à améliorer la sécurité, l’approvisionnement et les commodités des habitants. Dans la première moitié du XVIIIe siècle, le bon ordre de la ville repose sur une différenciation socio-ethnique qui se lit aussi bien dans les règlements urbains que dans la séparation de deux Républiques : celle des Espagnols et celle des Indiens. Plusieurs corps, dotés de privilèges et de leurs propres gardes, jouent également tous à des degrés divers un rôle dans la construction de la paix urbaine. A partir des années 1760, sous l’impulsion de la Couronne et de savoirs policiers venus d’Europe, de nouvelles conceptions de l’ordre se font jour, portées par le vice-roi, le corregidor et les magistrats de l’Audience royale qui cherchent à réformer l’ordre corporatif traditionnel. A ce titre, la réforme de 1782 qui divise Mexico en cuarteles et barrios fait écho à la réforme madrilène de 1768. Elle débouche sur la création de nouveaux agents territorialisés, les alcaldes de barrio, figures de l’ordre qui s’imposent dans l’ensemble des grandes villes des Indes à la fin du XVIIIe siècle. Le mandat du vice-roi Revillagigedo (1789-1794) constitue assurément une nouvelle étape dans ces transformations des conceptions et des pratiques de l’ordre. En s’appuyant sur la troupe, qui s’implante durablement dans la capitale à partir de 1765, et sur un personnel policier nouveau, Revillagigedo fait de l’espace urbain un banc d’essai pour mettre en pratique des mesures novatrices, à l’image du système de l’éclairage public. Au terme d’un siècle de mutations qui ne sont ni linéaires, ni univoques, le paysage de l’ordre n’est plus exactement le même qu’un siècle auparavant. Les distinctions socio-ethniques se sont progressivement effacées, la séparation entre les deux Républiques a été gommée par le nouveau quadrillage policier et de nouvelles forces de l’ordre ainsi que de nouveaux auxiliaires de police concourent à faire appliquer une législation urbaine alors florissante. / The study of the urban order in the 18th century in Mexico, the capital of New Spain, helps to understand how the police, used as a technique of government for the people and for things, contribute to improve the inhabitants’ security, means of supply and facilities of life. In the first half of the 18th century, the right order of the town is based on a socio-ethnic differentiation found in both the city rules and the two separated Republics: the Spanish Republic and the Indian Republic. Several jurisdictions, using their privileges and own guards, all take a part, in different ways and degrees, to the peace process of the town. From 1760, thanks to the Crown impetus and the influence of new know-how police techniques imported from Europe, new concepts about order appear encouraged by the viceroy, the corregidor and the judges of the Real Audiencia, all wanting a reform of the traditional corporations. Hence, the 1782 reform dividing Mexico into cuarteles and barrios, is a copy of the 1765 reform in Madrid. Then, a new urban police are created, the alcaldes de barrio, who embody this new order. They can be found in most big towns in India at the end of the 18th century. The viceroy Revillagigedo’s mandate (1789-1794) is most certainly a new step in the evolution of the new order concept and practice. Thanks to the army support established in town since 1765, and to a new police, Revillagigedo used the city as a laboratory to test new changes such as the street-lighting. At the end of a century of urban changes, neither regular nor unequivocal, the townscape order is not exactly the same as a century before. The socio-ethnic differences have regularly faded, the separation between the two Republics has been eliminated by the new police coverage, and the creation of new order forces as well as new guards participate to enforce the new, then prosperous urban laws. / Un estudio del orden urbano durante el siglo XVIII en México, capital de la Nueva España nos permite entender mejor la manera en que la policía, entendida como técnica de gobierno de los hombres y de las cosas, contribuye a mejorar la seguridad, el abasto y las comodidades de los habitantes. Durante la primera mitad del siglo, el buen orden de la ciudad se apoya en diferenciaciones socio-étnicas que se pueden observar tanto en los reglamentos como en la separación entre dos Repúblicas: la de los españoles y la de los indios. Varios cuerpos, con privilegios, jurisdicción y guardas propios desempeñan un papel en la construcción de una paz urbana. A partir de los años 1760, bajo el impulso de la Corona y bajo la influencia de conocimientos policiales importados de Europa, nuevas concepciones del orden se vislumbran, llevadas por el virrey, el corregidor y los jueces de la Real Audiencia que buscan reformar el viejo orden corporativo. En este sentido, la reforma de 1782 que dividió la ciudad de México en cuarteles y barrios suena como a eco de la reforma madrileña de 1768. Desemboca en la creación de nuevos agentes de la policía urbana, los alcaldes de barrio, figuras del orden que se establecen en la mayoría de las ciudades de las Indias al final del siglo XVIII. El mandato del virrey secundo conde de Revillagigedo constituye sin duda una nueva etapa en el proceso de transformación de las concepciones y las practicas del orden. Con el apoyo de la tropa que se implanta de manera duradera en la capital a partir de 1765 y con el respaldo de un nuevo personal policial, Revillagigedo usa del espacio urbano como si fuera un laboratorio para poner en práctica medidas innovadoras como el sistema de alumbrado público. Tras un siglo de mutaciones que no son lineales tampoco unívocas, el paisaje del orden no es el mismo que un siglo por atrás. Las distinciones socio-étnicas se borraron paulinamente, la separación entre las dos Repúblicas desaparece a favor de una nueva red administrativa y nuevas fuerzas del orden como nuevos agentes participan a cumplir con una legislación urbana cada vez más abundante.
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Représenter la France à la cour des tsarines. Les deux ambassades de Joachim-Jacques de La Chétardie de 1739 à 1744 / Representing France at the czarina’s court. The two embassies of Joachim-Jacques, marquee of La Chétardie, from 1739 to 1744

Warlin, Jean-Alfred 16 December 2017 (has links)
Le marquis de La Chétardie est le premier envoyé de la France en Russie à être revêtu du caractère d’ambassadeur. Cet honneur, naguère refusé à Pierre le Grand, a été accordé à sa nièce Anna, quoique ce fût au décours du premier conflit armé entre les deux pays. Son séjour à Petersbourg révéla ses qualités mais aussi ses limites ; en effet, ce courtisan achevé, courtois, expert en conversation et en réceptions mondaines, obsédé par un cérémonial pointilleux, a raté toutes les entreprises qu’il avait envisagées. A l’opposé, certaines de ses initiatives lui ont valu des désaveux. Impliqué modérément dans le coup d’État qui mit Élisabeth sur le trône, il ne profita pas longtemps de la faveur acquise à cette occasion. Il avait mal estimé les ressources des belligérants russes et suédois ; quelques maladresses, dont son gouvernement portait plus que lui la responsabilité, associées à la xénophobie exacerbée des Russes, suffirent à transformer le favori en paria ; il se vit refuser par la souveraine la médiation initialement promise dans le conflit en cours, et dut solliciter son rappel. Revenu en France, il y élabora un projet, qui fit long feu, d’alliance franco-russo-suédoise, qui devait remplacer le système des « barrières », sacrifier la Pologne et bouleverser le système établi. Son second séjour fut funeste et bref, son combat contre le vice-chancelier Bestoutcheff ne pouvant se terminer que par la chute de l’un d’eux. Ce fut lui qui fut expulsé, ayant péché par excès de confiance dans son chiffre. Ainsi, la première ambassade de France en Russie se terminait-elle dans la confusion ; La Chétardie, malgré sa séduction, avait échoué dans sa mission et dans ses grands projets. / The marquis de La Chétardie was the first French envoy to Russia invested with the title of ambassador. This honor, denied to Peter the Great, was accorded to his niece Anna, although the two countries were then engaged in their first armed conflict. La Chétardie’s mission in St. Petersburg revealed both his qualities and weaknesses. A polished, experienced courtier, an expert conversationalist at home in fashionable gatherings and punctilious about court ceremonial, he failed at every project he undertook. Nevertheless, some of these failures were not his alone. Having played a minor role in the coup d’état that put Elisabeth on the throne, he acquired a favor from which he was unable to profit for long. He miscalculated the resources of Russian and Swedish belligerents. Several blunders connected to the exacerbated xenophobia of the Russians, although less his responsibility than his government’s, made him a pariah. Having been denied the role of mediator promised by the sovereign during the ongoing conflict, he was obliged to request his recall. Upon returning to France, he developed a project for an alliance among France, Russia, and Sweden that would have replaced the system of « barriers, » sacrificed Poland, and overturned the prevailing diplomatic system. His second mission was unhappy and brief as a result of his conflict with the Vice-Chancellor Bestoutchef, a conflict that could only end in the fall of one of them. It was La Chétardie who was removed because of his overconfidence in the security of his codes. Thus did the first French embassy to Russia end in confusion. Despite his seductive appeal, La Chétardie had failed in his mission and grand projects.
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L'idée de loi au XVIIIe siècle dans la pensée des juristes français (1715-1789) / The idea of law in the thinking of french jurists during the eighteenth century (1715-1789)

Duclos-Grécourt, Marie-Laure 18 June 2012 (has links)
Aussi nommés hommes de loi, les juristes se sont naturellement passionnés pour cette source du droit au xviiie siècle, prenant part aux débats juridiques et politiques de ce siècle nomophile. S'ils reprennent la traditionnelle distinction entre loi naturelle et loi positive, c'est principalement cette dernière qu'ils développent, étant ici les témoins et les acteurs de la laïcisation et de la rationalisation de l'ordre juridique. Atteinte dans son fondement divin, la loi naturelle perd de son aura paradigmatique ; la raison humaine suffit à en percevoir le contenu et à établir la loi positive. Celle-ci s'affirme face aux autres sources du droit comme expression privilégiée de la volonté royale et comme moyen de l'unification du droit face à un pluralisme juridique de plus en plus contesté mais néanmoins persistant. Cependant, face à la peur du despotisme qui saisit le siècle, et tout particulièrement sa seconde moitié, la volonté royale, dénoncée dans ses possibilités d'arbitraire, est redoutée. Son expression, la loi, est alors mise sous tutelle, les juristes militant pour l'instauration d'un contrôle juridictionnel de la conformité de celle-ci à des normes de référence conçues extensivement. L'avènement de la nation, nouvel acteur politique vivifié par les appels aux États généraux, vient renouveler le débat. Revendiquant la souveraineté, elle se voit confier la puissance législative et la loi, désormais conçue comme l'expression de la volonté générale faisant le lien entre l'individu et la nation, trace la voie de l'émancipation du peuple. La Révolution française concrétise ces acquis théoriques, ouvrant à la loi les portes d'un long règne / Also called men of law, jurists had a natural passion for this source of law in the eighteenth century, taking part in the legal and political debate of this century. If they used the traditional distinction between natural law and positive law, they mainly developed the latter, being the witnesses and the actors of the secularization and the rationalization of the legal order. Criticized for its divine foundation, the natural law lost its paradigmatic aura ; human reason was enough to understand it and to establish the positive law. The latter asserted itself on the face of the other sources of law as the expression of the royal will and as the means of the legal system unification against a controversial legal pluralism which was nevertheless persistent. However, as despotism struck this century, and especially the second half, the royal will was feared because of possible arbitrariness. The law, as its expression, should be placed under supervision. Jurists thus campaigned for the instauration of a judicial review of law conformity with extensively considered reference standards. The emergence of the nation, new political actor invigorated by the States General being called, renewed the debate. The nation claimed sovereignty and received legislative power, and the law, from now on conceived as the expression of the general will that connected individuals and the nation, led the way to French people’s emancipation. The French Revolution carried out this theoretical progress and opened the door to a long reign for the law
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La Materia del pesce : structures, gestion et organisation des approvisionnements de Venise en produits de la mer au XVIIIe siècle . / Structures, management and organization of seafood supplies in Venice in the 18th century

Rivoal, Solène 28 April 2018 (has links)
La thèse étudie les modalités d’approvisionnement de la ville de Venise en produits de la mer (poissons, crustacés et coquillages) au XVIIIe siècle. Il s'agit de comprendre un système qui concerne à la fois des acteurs, des pratiques, des espaces et des modes de gouvernement. L’analyse prend comme point de départ les espèces, puis leur exploitation, faisant du poisson une ressource alimentaire pour la ville. À Venise, l’ensemble des habitants, des patriciens aux membres du popolo les plus fragiles, consomme du poisson sous toutes ces formes. Cette consommation quotidienne a entraîné chez les acteurs impliqués dans ce système, pêcheurs, marchands et gouvernants, d’intenses réflexions autour de la propriété, de la gestion, de l’exploitation et de la protection des espèces. L’étude se situe ainsi à la croisée de plusieurs champs historiques (histoire environnementale, histoire sociale et histoire des institutions) et emprunte certaines de ses approches à l’histoire économique et à l’histoire urbaine. L’enjeu est donc de comprendre comment se crée et se négocie un système de gestion et d’exploitation d’une ressource, impliquant des savoirs politiques, des savoirs techniques et des usages particuliers élaborés dans des milieux lagunaires et maritimes. Cette interaction est en pleine évolution au XVIIIe siècle, à une période où les mécanismes marchands et économiques sont soumis à des évolutions de conception profondes. Les ressources de la mer n’échappent pas à ces questionnements et la materia del pesce, expression utilisée par les magistrats vénitiens, devient un espace de négociation entre les acteurs du système et les gouvernants dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. / This study analyses how the city of Venice managed to supply its fish markets in the 18th century, an organization system that involved actors, practices, spaces, and government strategies. The analyze focuses initially on the fish, which means to start by specifying the specimens that were captured to assess the production rhythms. All the mentioned aspects defined the exploitation system of this product, which became a crucial food resource for the city. In Venice, everybody ate seafood in their everyday life, from nobles to popolani. Such a remarkable place of the fish as basic food resulted in intensive reflections by the government and by the actors involved in the markets (merchants, fishermen, or fishmongers). They were particularly concerned about the management, the exploitation, and also the protection of these resources. Therefore, this study is related to historiography in several manners: Environmental history, Social history, and the History of the institutions; and it uses some approaches from Urban history and Economical history as well.The aim of this research is to determine how a management system of a capital resource for the city could be created and negotiated, a complex plan that involved political knowledge, technical skills, and particular uses of the exploitation of the lagoon. This interaction between politics and technique evolved during the 18th century, a period in which the economic life changed deeply. The materia del pesce, an expression used by the Venetian government, became a subject of negotiation between the authorities and the fish market actors.

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