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Les modalités de transmission d’un rapport esthétique au monde par l’enseignement des arts plastiques dans les écoles secondaires du Québec

Berthiaume, Steve 11 1900 (has links)
De tout temps, plusieurs groupes sociaux ont tenté de subordonner la question de l’art, des artistes et de leurs œuvres à des impératifs idéologiques et des valeurs propres à leur époque, reconfigurant ainsi la place sociale de l’art et sa portée symbolique. De nos jours, certaines idéologies travailleraient à inscrire la valeur des formes sociales de l’art, mais également du savoir et de la connaissance, à l’émergence d’une économie dite créative et de ses logiques de marché. Depuis la Commission d’enquête sur l’enseignement des arts et la publication du rapport Rioux en 1968, la constitutionnalité d’un rapport esthétique au monde se développe essentiellement dans un cadre scolaire. Par l’entremise d’une quinzaine d’entrevues auprès d’enseignants en arts plastiques (AP), notre mémoire vise à investiguer sous quelles modalités se construit un rapport esthétique au monde chez les élèves des écoles secondaires du Québec. Pour ce faire, nous nous sommes particulièrement intéressés aux modalités sociales de la configuration des savoirs artistiques dans le programme des AP et à leur transmission par l’établissement de relations pédagogiques entre l’enseignant et les élèves. L’analyse de nos résultats nous a permis de constater que malgré une explicitation égalitaire de la distribution d’une connaissance de l’art envers tous les élèves, les enseignants effectuaient une différenciation implicite des capacités esthétiques des élèves, modulant en ce sens leurs interventions en classe. Deux modèles pédagogiques fondés sur cette catégorisation des élèves par les enseignants ont été relevés : un modèle basé sur la performance et un autre sur la compétence, affectant le développement d’une valeur cognitive chez les élèves et l’élargissement de leur champ des possibles. Conséquemment, il pourrait être avantageux d’instituer le cours d’AP sous une valeur formative du plaisir par la création, rejoignant ainsi une valeur poétisante de l’art, au détriment de la survalorisation de la valeur sommative des apprentissages artistiques en vue du développement de la valeur scolaire des élèves et ultimement, de leur valeur économique. / At any time, several social groups have tried to enforce the question of art, artists and their works to ideological imperatives and values specific to their time, thus reconfiguring the art’s social place and symbolic significance. Nowadays, certain ideologies work to limit the value of the social forms of the art, but also of the knowledge, to the emergence of a so-called creative economy and its logic of the market. Since the Commission of inquiry on arts education and the publication of the Rioux report in 1968, the foundation of an aesthetic relationship to the world develops essentially in school. Using fifteen interviews with visual arts teachers, our work aims to investigate the ways in which an aesthetic relationship to the world is formed among students in Quebec high schools. To do so, we were particularly interested in the social modalities of the configuration of artistic knowledge in the visual arts program and in their transmission through the pedagogical relationships between the teacher and the students. Our analysis showed that despite an egalitarian description of the distribution of the knowledge of art towards all the students, the teachers carried out an implicit differentiation of the aesthetic capacities of the students, which modulated their interventions in class. Two pedagogical models, based on this categorization of students by teachers, were identified: a performance-based model and a competency-based model. These are affecting the development of cognitive value in students and the expansion of their range of social possibilities. Therefore, it could be beneficial to institute the visual arts course under the formative value of pleasure through creation, thus reaching a poetizing value of art. This would prevent the overvaluation of the summative value of the artistic learning of the student, of the development of their academic value and ultimately, of their economic value.
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La réception du portrait chez Pascal Grandmaison : une expérience postmoderne de l'aura

Landry, Mélissa 16 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2010-2011 / Le présent mémoire s'intéresse à la problématique du portrait chez l'artiste montréalais Pascal Grandmaison. Autant en photographie qu'en vidéo, Grandmaison renouvelle le genre du portrait en montrant des personnages dont l'identité de même que la raison d'être à l'image demeurent inconnues du spectateur. Ce qui caractérise l'expérience réceptive, qui s'apparente à l'expérience auratique, est un sentiment d'indéterminé. L'analyse des oeuvres comme du discours de l'artiste révèle que la production de portraits de ce dernier présente une perspective sociale. L'indéterminé caractéristique de la réception de l'image répond en effet à la situation sociale actuelle que nous qualifions de postmoderne. Avec la postmodernité, la surconsommation est favorisée. Or, chez Grandmaison, l'expérience réceptive s'oppose à l'attitude du "surconsommateur". Contrairement au "surconsommateur" dont le rapport au monde est dicté par l'industrie marchande, le spectateur est seul face à la définition de sens ne pouvant s'appuyer sur aucun point de référence pour orienter son interprétation.
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Avatar : une application de réalité virtuelle utilisable comme nouvel outil de mise en scène collaborative

Dompierre, Christian 12 April 2018 (has links)
Une des plus importantes lacunes des outils actuels de mise en scène est que la collaboration en temps réel est très difficile à réaliser. En fait, les metteurs en scène doivent actuellement être situés au même endroit pour collaborer, ce qui n'est pas toujours possible. Les logiciels actuels de mise en scène ne permettent généralement pas la collaboration en temps réel. De plus, ces systèmes sont souvent très dispendieux et complexes d'utilisation. Une solution plus adaptée combinant des concepts de réalité virtuelle, technologie réseaux et vision numérique a ainsi été spécifiquement développée pour combler ces lacunes. Ce mémoire présente l'application de réalité virtuelle permettant la mise en scène collaborative résultant de nos travaux de recherche. Les défis les plus importants étaient d'assurer une synchronisation en temps réel entre une scène réelle et une scène virtuelle partagée et de minimiser les coûts tout en offrant un système multi-plates-formes et convivial. / One of the more important limitations of actual tools for performing arts design is that collaboration between designers is hard to achieve. In fact, designers must actually be co-located to collaborate in the design of a show, something that is not always possible. Actual software tools for performing arts design do not generally provide real-time collaboration and are not really convenient for collaborative work. In addition, these Systems are often expensive and complex to operate. A more adapted solution combining concepts from virtual reality, network technology, and computer vision has then been specifically developed to solve these issues. This master thesis presents the virtual reality application for supporting distributed collaborative production of theater shows resulting from our research. Challenges were to ensure real-time synchronization between a real and a shared virtual scene and to keep System cost as low as possible while offering platform independence and user-friendliness.
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Dans mon silence vertical

Chartrand, Geneviève 25 April 2018 (has links)
Ce mémoire se veut principalement une réflexion sur ma pratique en arts visuels. Je tente de présenter les différents concepts qui alimentent mes recherches, ainsi que la manière dont je travaille pour concevoir mes œuvres. J'évoque les notions de fragment et de récit dans l'image peinte et vidéographique. Il est question ici d'un compte rendu subjectif de ma démarche artistique ainsi que du processus de création auquel je participe. Je pose donc un regard analytique sur mon travail ainsi que sur mes inspirations, puisées à même mon expérience personnelle et intime par rapport au quotidien et au banal.
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Indicibles paysages

Béland, Marie-Claude 18 April 2018 (has links)
Dans ces quelques pages, je propose mes idées, mes réflexions, mes questionnements ainsi que mes recherches théoriques sur le paysage, la nature, l'urbanité et le déplacement. C'est à partir de mon intérêt pour la nature, celui-là même qui provoque en moi le désir de créer et de photographier, que j'ai ressenti le besoin d'approfondir mes connaissances et d'entreprendre des études de maîtrise. Considérant mon attirance et ma fascination envers les nuages, j'ai étudié à fond mes réflexions et étudié les concepts se rattachant au paysage. En m'intéressant particulièrement aux nuages, je me suis interrogée sur leur représentation dans le paysage. J'ai ainsi porté mon regard sur un paysage composé de nuages et devant lequel je présente les traces d'urbanité indiquant la présence de l'homme. De mes promenades, effectuées dans mon environnement et mon voisinage, ont découlé les explorations de cette recherche. C'est par la photographie que j'illustre et présente mes réflexions et mon questionnement. Ce mémoire accompagne donc l'exposition Indicibles paysages qui regroupe quatre composantes révélatrices de l'approfondissement de mes réflexions et du travail effectué lors de mes études de maîtrise.
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Art conceptuel et protocoles photographiques

Pavlov, Pavel 20 April 2018 (has links)
La présente thèse repose sur une double proposition : que le concept de représentation a subi une mutation profonde aux alentours des années 1960s, au moment de l’avènement de ce qui est appelé aujourd’hui l’art conceptuel; et que c’est l’usage de la photographie – considérée jusqu’alors comme l’appareil vide de l’art – par les artistes conceptuels, qui lui a donné une identité mais aussi une histoire qui lui a permis de s’inscrire dans la discipline artistique. À partir de cette proposition, j’étudie une série d’œuvres photographiques produites dans le contexte de l’art conceptuel, et dont le point commun est de reposer sur un mode systémique de production. Dans mon analyse, les œuvres de Douglas Huebler, Jan Dibbets et Bernd et Hilla Becher sont analysées pour les innovations qu’elles introduisent au niveau du sujet de représentation, en même temps qu’elles sont mises en parallèle avec trois moments inauguraux de l’histoire de l’art : la première expérience de Brunelleschi en tant que démonstration d’un moment de rupture dans l’histoire de l’art au niveau de la production d’images considérées vraisemblables; le modèle d’istoria introduit par Alberti comme forme narrative faisant l’hypothèse que toute chose visible peut être représentée et toute histoire montrée uniquement par des moyens visuels; et l’approche anti-relationnelle élaborée par Frank Stella, comme démonstration de la plasticité de la peinture et comme opposition au concept de composition picturale telle qu’héritée d’Alberti. Mon analyse démontre qu’une démarche systémique permet d’établir une continuité avec les paradigmes précédents de l’histoire de l’art, et rend possible la construction de nouveaux instruments visuels plus aptes à circonscrire les processus complexes qui organisent la société contemporaine en tant qu’héritière de l’organisation industrielle ayant marqué le passage de la Renaissance à l’époque contemporaine. En dernier lieu, je présente une série de projets, issus de mes recherches sur les sujets et œuvres présentés, dont le point commun est l’élaboration d’une écriture vidéographique reposant sur la plasticité rendue possible par le recours à la procédure comme mode de représentation de l’histoire.
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Peter Henry Emerson : essai sur l'histoire sociale de la photographie

Lemay, Yvon 09 February 2019 (has links)
En étudiant le cas du photographe Peter Henry Emerson (1856-1936) à partir du discours tenu par les historiens de la photographie sur son principal traité (Naturalistic Photography) et sur son oeuvre, cette thèse vise non seulement à montrer la pertinence d'une approche sociale de 1'histoire de la photographie, mais à faire état de 1'importance des travaux du sociologue Pierre Bourdieu pour les fondements théoriques d'un tel type d'approche. En effet, des théories comme la division du domaine artistique à partir du dix-neuvième siècle en deux secteurs d'activités (champ de production restreinte et champ de grande production), la surdétermination des oeuvres d'art ainsi que 1'inégalité des compétences artistiques entre les couches sociales remettent en cause les rapports généralement posés entre la photographie à des fins artistiques et la société et entraînent une redéfinition de l'objet de 1'histoire sociale de la photographie. Redéfinition non sans conséquences sur 1'analyse des oeuvres et des écrits des photographes. En procédant dans 1'optique des travaux de Bourdieu, 1'analyse sociale des oeuvres photographiques de P.H. Emerson ne consiste plus à déterminer en quoi le contenu et la forme de ces oeuvres trahissent la vision d'un groupe en particulier. Elle vise, au contraire, à mettre en évidence comment ce n'est pas à 1'intérieur des oeuvres mais à 1'extérieur d'elles que l'impact du social se fait sentir, dans leurs liens avec l'univers de la production et 1'univers de la consommation, c'est-à-dire avec les autres types de production photographique et les conceptions esthétiques en présence parmi le public. En ce qui a trait à 1'analyse des écrits, 1'application des idées du sociologue français est non moins novatrice. Plus qu'une analyse de contenu cherchant à cerner 1'intentionnalité d'Emerson, et de là son idéologie, l'étude du traité Naturalistic Photography tend à établir comment les propos du photographe traduisent sa situation dans le milieu de la photographie. Autrement dit, 1'analyse de Naturalistic Photography est 1'occasion d'établir les principaux paramètres en vertu desquels s'élabore la pratique du photographe. Ainsi, c'est à une toute autre conception de 1'histoire sociale de la photographie que nous convient les travaux de Pierre Bour— dieu. Une toute autre conception qui permet, croyons-nous, à 1'historien d'assumer pleinement le rôle "critique" qui doit être le sien dans la société: mieux comprendre le passé afin d'aider à mieux agir sur le présent. / Montréal Trigonix inc. 2018
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Les politiques culturelles et le processus de développement dans le monde arabe : analyse d’une série d’indicateurs / Cultural policies and the development process in the Arab world : analysis of selected indicators

Mehadji, Meriem 02 October 2014 (has links)
En 2010, le bilan sur les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) a révélé que l’ensemble des pays ainsi que les différents acteurs impliqués dans ce processus devaient redoubler leurs efforts afin de mettre en place des projets adaptés à la nature des diverses sociétés. À cet effet, la question de la « culture » s’est imposée comme un facteur évident et inhérent à l’accomplissement de ces objectifs. C’est dans ce cadre que se pose notre problématique de recherche à travers une zone géostratégique qui subit de grands bouleversements au niveau politique, économique et social. De cette manière, la culture peut-elle constituer un élément de base dans les programmes de développement entrepris dans les États arabes ? Cette présente thèse s’achemine à travers trois principales étapes. D’abord l’intégration de la culture dans ce processus en tant que secteur à part entière. Ensuite, les moyens et les méthodes utilisés par les différents acteurs engagés et concernés par le domaine de la culture dans les pays arabes. Enfin, les indicateurs spécifiques à la région à travers lesquels apparaissent les limites, mais également le potentiel des États arabes. Pour finir, cette démarche fait office de défrichement, car le développement à travers le secteur culturel reste peu exploité dans le monde arabe. Toutefois, les changements qui s’opèrent depuis quelques années dans la région peuvent conduire à une véritable reconsidération du secteur culturel et de sa relation avec le processus de développement. / In 2010, the appraisal of the Millennium Development Goals (MDGs) indicated that all the countries and the different actors involved in this process should underlay their efforts to implement projects adapted to the nature of the various societies. To this end, the issue of "culture" has emerged as an obvious and inherent factor in achieving these goals.Our research issue raises in this context through a geostrategic area which undergoes great changes in the political, economic and social level. Thus, can the culture constitute a basic element in the development programs undertaken in the Arab States? The present thesis is developed through three main stages. First, the integration of culture in this process as a real sector. Then, the means and methods used by the different actors involved and concerned with the field of culture in the Arab countries. Finally, specific indicators related to the region which could show the limits, but also the potential of Arab States.This approach acts as clearing, insofar as the development through cultural sector remains largely untapped in the Arab world. However, the changes occurring in recent years in the region can lead to a genuine reconsideration of the cultural sector and its relationship with the development process.
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L'Académie Julian et ses élèves canadiens : Paris, 1880-1900

Montiège, Samuel 05 1900 (has links)
Thèse dirigée sous la direction conjointe de Lise Lamarche et Jean Trudel. / Cette thèse étudie les relations artistiques entre le Canada et la France à la fin du XIXe siècle et définit la place qu’occupe l’atelier libre qu’est l’Académie Julian dans le réseau artistique parisien, tout en privilégiant comme étude de cas le passage de ses élèves canadiens entre 1880 et 1900. Soucieux d’entreprendre une étude fouillée sur cette institution artistique et de revenir aux documents d’archives et autres témoignages, nous privilégions la voix des étudiants et des journalistes de l’époque pour décrire tant l’atmosphère que le fonctionnement de l’Académie Julian en précisant notamment les stratégies développées par Rodolphe Julian lui-même pour faire de cette école un lieu quasi incontournable pour qui veut suivre une formation artistique de qualité. La personnalité de Rodolphe Julian, tout comme celle de Marie Bashkirtseff – que nous percevons comme le porte-parole « visible » de l’Académie Julian – seront mises à l’avant-plan puisque, en plus des élèves eux-mêmes, ces deux personnes furent les véritables ambassadeurs promotionnels de l’établissement. Rodolphe Julian, entrepreneur hors norme, doit être étudié pour lui-même afin d’appréhender la complexité propre au personnage et de saisir pleinement l’originalité de son école. Notre étude se penchera sur l’homme et son établissement qui ont incité des générations d’étudiants, dont les peintres canadiens – amateurs curieux ou professionnels accomplis – à cumuler, en plus d’un savoir-faire technique acquis par leur formation dans cet établissement, des labels de promotion et de visibilité (prix, médailles, distinctions) favorables au plein épanouissement commercial d’une carrière artistique au Canada. L’art français est alors fort prisé par la classe dominante canadienne désireuse d’acquérir pour ses salons un portrait ou un paysage. En cela, l’acquisition d’un enseignement rigoureux basé sur l’étude de la composition et du modèle nu répondra à cette attente de la clientèle tout en ayant par la suite un impact direct dans les méthodes d’apprentissage offertes au pays. Un grand nombre des anciens élèves canadiens de l’Académie Julian chercheront par leur formation à propager et à implanter un système d’enseignement des arts similaire à celui acquis à l’Académie Julian, permettant ainsi à des générations d’artistes de bénéficier de leur expérience outre-Atlantique comme d’autres artistes-professeurs l’avaient fait avant eux. L’axe principal de la thèse repose sur l’idée selon laquelle l’éclatement progressif de la reconnaissance de l’École des beaux-arts au profit des ateliers privés transforme les prérequis à l’accès à la formation et présente, dans son lien à l’économie – dans le rapport art et industrie – l’artiste comme un entrepreneur qui adapte et développe son discours et sa production à la demande du marché. Au Canada, l’offre d’éducation technique et de formation professionnelle met de l’avant un modèle artistique français. En ce sens, le voyage qu’entreprennent les artistes en direction de la ville de Paris prend tout son sens comme destination d’étude et de labellisation du statut de l’artiste. En plus de faire l’histoire de l’Académie Julian et de son fondateur, Rodolphe Julian, l’objectif de cette thèse est de répertorier la présence des artistes canadiens dans cette école tout en soulignant l’apport qu’offre cette institution dans la reconnaissance de la formation artistique liée au système honorifique que l’école et ses professeurs parviennent à contrôler en favorisant leurs élèves au Salon. Pour atteindre notre objectif, nous privilégions une division en trois chapitres, reliés l’un à l’autre par une thématique commune, soit l’éducation artistique française. Dans la logique qu’impose le déplacement outre-Atlantique des peintres, le premier chapitre aborde cette question du point de vue canadien pour ensuite définir le contexte français. Dans cette première partie, nous présentons les structures à la disposition des artistes au Canada et nous précisons le réseau de formation disponible au XIXe siècle. Les figures clés que sont Napoléon Bourassa ainsi que l’abbé Joseph Chabert sont prises en exemple pour aborder la question de la formation artistique au pays où le modèle pédagogique français est utilisé. La commande du curé Sentenne pour la chapelle Notre-Dame du Sacré-Cœur de la basilique Notre-Dame de Montréal illustre la quasi-nécessité qu’ont les peintres canadiens de devoir faire le voyage en direction de Paris pour poursuivre leur formation artistique et permet de comprendre que le lieu de production est tout aussi important pour l’œuvre que pour l’artiste. À cette époque, la renommée de l’École des beaux-arts de la ville de Paris, avec la réforme de 1863, fait de cet établissement l’un des plus prestigieux du monde. Toutefois, malgré des efforts de restructuration, l’établissement reste en marge de son époque ce qui favorise l’essor des « Académies libres » dont la plus célèbre est l’Académie Julian. Le second chapitre est entièrement consacré à cette école et à son fondateur, présenté comme un homme d’affaires avisé et un petit maître de la peinture. Jusqu’alors reléguée au second plan par rapport à son Académie, l’étude du personnage permet de saisir l’originalité de son établissement lorsqu’il décide, entre autres, d’y accepter les femmes. Conscient du potentiel qu’offre son école – susceptible d’accueillir des artistes du monde entier – nous analysons les stratégies d’expansion et de promotion de l’Académie mises en place par Rodolphe Julian et nous nous attardons à l’utilisation du personnage de Marie Bashkirtseff pour atteindre ces deux objectifs. Le troisième chapitre définit pour sa part les motifs et la formation acquise auparavant qui incitent les peintres de notre corpus à vouloir poursuivre leur formation artistique à Paris, et plus particulièrement chez Julian. Le milieu socio-économique (et socio-linguistique, tous deux liés) et l’influence d’un maître de formation européenne apparaissent comme des facteurs propices à leur inscription à l’Académie Julian et c’est par les archives de l’école que nous mettons à jour les différents abonnements et le temps passé dans cet établissement par les peintres canadiens. Les inscriptions disponibles sur les fiches d’abonnement permettent – avec l’analyse de témoignages connexes – de définir le fonctionnement de cette institution de formation artistique. Ainsi, à partir de documents d’archives, le séjour parisien du peintre canadien Joseph Saint-Charles fait l’objet d’une étude de cas qui permet de relier l’artiste à l’Académie Julian, mais aussi de déterminer les stratégies qu’il met en place pour se faire reconnaître comme peintre professionnel, en France, mais aussi au Canada lorsque ses succès sont rapportés dans les journaux. Malgré la disparition des registres de l’école, nous abordons cependant la question des Canadiennes de passage à l’Académie Julian et soulignons les inégalités qui subsistent entre les sexes. Malgré certaines disparités, il n’en demeure pas moins que même pour la gent féminine, l’établissement se présente comme un tremplin d’insertion et de reconnaissance de la pratique artistique, que ce soit par l’acquisition d’un apprentissage académique traditionnel où prédomine la maîtrise du dessin ou par le fait d’obtenir la « correction » des maîtres consacrés de la peinture française. Bien qu’il faille reconnaître le fondement des critiques que rapportent les élèves sur leur passage à l’Académie Julian, nous remarquons que, pour la plupart, le but véritable de leur inscription vise à les préparer à leur future carrière comme artistes professionnels et leur permet d’obtenir la consécration qu’offre le fait d’être admis au Salon national des artistes français avec l’appui de l’école et de ses professeurs, qui orienteront ce que certains qualifieront de « produit Julian ». / This thesis examines the artistic relations between Canada and France at the end of the nineteenth century, and the legacy of the ‘ateliers libres’ of the Académie Julian within the Parisian arts network. Through a case study, it focuses on the experience of Canadian students at the institution between 1880 and 1900. A conscious desire to provide a detailed study of this art institution drawing upon its annals and various personal accounts underlies the recourse to testimonies by students and journalists of the time to describe the prevailing atmosphere at the Académie Julian as well as its general management, its origin, and the strategies adopted by Rodolphe Julian himself to shape his school into ‘the institution de rigueur’ for those who sought artistic training of the highest calibre. Along with the students themselves, the personality of Julian as well as that of Marie Bashkirtseff – considered to be the "visible" spokesperson of the Académie – are at the forefront of this research since these two individuals were the true ambassadors of the Académie. Rodolphe Julian, an exceptional entrepreneur, must be examined in his own right to provide an understanding of his complexity and to fully grasp the originality of his Académie. This research examines both the man and his school, which together enticed generations of students, including Canadian painters (curious amateurs and accomplished professionals alike) to acquire not only the technical know-how during their training at the Académie Julian but also earn accolades and awards (prizes, medals and distinctions) inextricably associated with a commercially successful artistic career in Canada. During that period, French art was highly valued by the dominant Canadian upper and middle classes eager to purchase portraits and landscapes to adorn their living rooms. Indeed, rigorous instruction based on the study of composition and nudes met students’ expectations and directly influenced training methods in their home country. As a result of their training, a large number of former Canadian students of the Académie Julian sought to perpetuate an art education system similar to that of the Académie Julian, thus enabling generations of artists to benefit from their transatlantic experiences as other artist-professors had done before them. The main thrust of this thesis is its contention that the progressive change in perception of the École des Beaux Arts towards recognition of the "ateliers privés" influenced training prerequisites, shifting the artist into an economic space, intertwining the arts with industry: the artist as entrepreneur capable of adapting and developing his discourse and production in response to market conditions. In Canada, the diversification of technical education and professional training favoured the French artistic model. For artists, studying in Paris was meaningful; it was also a means of enhancing their status. In addition to tracing the history of the Académie Julian and that of its founder, Rodolphe Julian, this thesis also seeks to identify the presence of Canadian artists in the Académie, and to highlight its contribution to the recognition of fine arts training and its interplay with the honorary system of the Salon, which the Académie and its instructors controlled, by favouring their students. This thesis comprises three chapters, each linked by an overarching theme: the French art education system. Defining the French artistic context from a Canadian perspective, Chapter 1 deals with painters who were compelled to cross the Atlantic. The first section outlines the training possibilities available to artists in Canada and the training network available to artists in the 19th century. In covering the topic of art education in a country where the French teaching model prevailed, key figures such as Napoléon Bourassa and Abbé Joseph Chabert, are cited. Curé Sentenne’s commission for Montréal’s Notre-Dame Sacré-Cœur chapel of the Notre-Dame Basilica illustrates the near necessity for Canadian painters to travel to Paris to pursue their artistic training and helps explain why the place of production was just as important for an artwork as it was for the artist. At that time the reputation of the École des Beaux-Arts in Paris, consolidated by the reform of 1863, made this establishment one of the most prestigious in the world. However despite restructuring efforts, the Académie remained out of touch with the times, and this favoured the rise of the ‘Académies libres’, the most famous of all being the Académie Julian. Chapter II is devoted entirely to the Académie Julian and its founder, an astute businessman and ‘petit maître de la peinture’. The study of the man himself, which has so far served as a backdrop to a more detailed study of the Académie reveals the innovative nature of his establishment particularly with regard to his decision to admit women to study in his studios. Aware of the prospects his school offered, he was willing to accommodate artists from all over the world. His strategies for the expansion of the Académie are analyzed as well as the role of Marie Bashkirtseff in this respect. Chapter III describes the motivations and preliminary apprenticeships, which encouraged the artists being studied here to pursue their education in Paris, specifically at the Académie Julian. The socio-economic context – perhaps the socio-linguistic as well, since they are interrelated – and the influence of a master of European training appear to be the deciding factors. The institution’s archives shed light on the registration of Canadian painters and the time they spent there. The entries in the records of the Académie along with various personal accounts make it possible to understand how this training institution was managed. Based on information retrieved from the archives, the time that Canadian painter Joseph Saint-Charles spent in Paris is used as a case study not only to link the artist to the Académie Julian but also to determine the strategies which enabled him to be recognized as a professional painter in France as well as in Canada where his successes were widely reported in the press. Although there is no record of Canadian women in the archives of the Académie Julian, their role is nevertheless analyzed, underlining the prevailing gender inequalities. In spite of certain disparities, for female artists the Academy nevertheless constituted a springboard for inclusion and recognition of their artistic practice, whether it was through acquiring a traditional academic apprenticeship where the mastery of drawing prevailed or by working “under the guiding hands” of acclaimed Masters of French painting. Although the validity of criticisms leveled by students against their school must be acknowledged, for most of them the real purpose of their enrolment was to prepare their future careers as professional artists, facilitate their rite of passage to the "Salon national des artistes français", thanks to the support of the Académie and its instructors, and be “emblazoned” with the ‘Julian trademark’.
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Le caravagisme à Naples : polymorphisme de la poétique caravagesque méridionale / Caravaggism in Naples : polymorphism of Southern Caravagesque Poetics

Philippon, Carole 15 June 2010 (has links)
Mon travail cherche à mettre en valeur la richesse de la Scuola Napoletana du XVIIème siècle (qui prend vie après les deux séjours du Caravage à Naples, entre 1606 et 1610). L'art napolitain est injustement sous-estimé ; la première moitié du Seicento est pourtant extrêmement importante puisque Naples est le seul centre artistique qui continue à considérer le caravagisme comme une force vitale de la peinture, et ce jusqu'en 1656 (année de la Grande Pestequi emporte avec elle les derniers peintres d'"origine" caravagesque). Je mets donc en exergue la période méridionale du Caravage (qui est trop souvent délaissée par rapport à sa période romaine), ainsi que l'extrême diversité des peintres caravagesques qui composent le milieu artistique napolitain, unis par une passion commune pour le langage du Caravage mais dont l'expression artistique intègre peu à peu d'autres influences. Le caravagisme méridional se distingue par son polymorphisme et par la diversité des influences extérieures avec lesquelles les artistes enrichissent leur caravagisme originel : si les premiers naturalistes (tels que Battistello) restent toujours fidèles au Maître, nombreux sont ceux qui suivront le courant ribéresque (Ribera, Fracanzano, le Maître de l'Annonce aux Bergers...) qui se caractérisepar sa portée sociale. Mais, parallèlement, certains peintres tissent des liens entre caravagisme et classicisme (Stanzione, Guarino), tandis que d'autres se focalisent sur un caravagisme narratif (Artemisia Gentileschi est réputée pour son talent de storyteller) ; dans le domaine chromatique, de nombreux artistes (dont Pietro Novelli ou Ribera) succombent au néovénétisme et au vandyckianisme en vogue à partir des années 1630. Enfin, le caravagisme se fait plus raffiné avec Bernardo Cavallino, qui apparaît comme un précurseur du goût rococo, tandis que l'oeuvre de Mattia Preti oscille entre caravagisme et baroque. / The aim of this work is to emphasize the richness of the Scuola Napoletana in the 17th Century (after it came to life following Caravaggio†s two stays in Naples between 1606 and 1610). Neapolitan art does not get the appreciation it deserves, and yet the first half of the Seicento was an extremely important period as Naples was the only major artistic centre where Caravaggism was still a driving force of painting, and would do so until 1656 (the year of the Great Plague that wiped out the last "original" Caravaggesque painters). I am therefore emphasizing Caravaggio†s Southern period, which is all too often neglected as compared to his Roman period, as well as the great diversity of Caravaggesque painters making up the artistic milieu in Naples, united by a shared passion for Caravaggio's language but progressively incorporating other influences into their artistic expression. Southern Caravaggism stands out because of its polymorphism and the highly diverse outer influences with which these artists enhance their original Caravaggism: while the first naturalists, such as Battistello, are always true to the Master, many will follow into Ribera's footsteps (Ribera,Fracanzano, the Master of the Announcement to the Shepherds...) and adopt a more socially oriented stance. At the same time, some painters draw links between Caravaggism and Classicism (Stanzione, Guarino), while others focus on narrative Caravaggism (Artemisia Gentileschi is famed for the storytelling talent). In the field of colour, many artists (including Pietro Novelli and Ribera) yield to the Neo-venetism or Vandyckianism that were fashionable as of the 1630†s. Finally,Caravaggism becomes more refined with Bernardo Cavallino, who appears to be a precursor of Rococo taste, while Mattia Preti balances on the verge between Caravaggism and Barocco.

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