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Rôle des mécanismes d'autorégulation dans la soumission à l'autorité / Role of self-regulation mechanisms in obedience to authorityLepage, Johan 04 December 2017 (has links)
Dans les expériences de Milgram sur la soumission à l’autorité (Milgram, 1963, 1965, 1974), les participants se sont vus ordonner d’administrer une série de chocs électriques d’intensité croissante à un autre participant (en réalité compère de l’expérimentateur) au nom d’une étude sur les effets de la punition sur l’apprentissage. Les résultats montrent que 62.5% des participants ont été jusqu’à infliger plusieurs chocs potentiellement mortels (condition standard ; Milgram, 1974). Ces résultats ont suscité un fort intérêt et sont toujours largement cités pour expliquer certains comportements destructeurs comme les actes de torture et de barbarie. Mais les travaux de Milgram ont également provoqué une forte controverse éthique et toute possibilité de réplication a été rapidement proscrite. Dans ce contexte, peu d’études expérimentales ont été réalisées et la question des mécanismes responsables de l’obéissance destructrice (OD) demeure sans réponse. La recherche récente a pu relancer l’étude expérimentale de l’OD par l’usage d’environnements immersifs. Ainsi, une récente étude IRMf reposant sur l’utilisation d’une version virtuelle du paradigme de Milgram montre que l’observation de la douleur de la victime dans ce contexte provoque un état de détresse personnelle chez les participants (i.e., réaction émotionnelle aversive centrée sur soi). Ce résultat suggère que l’OD pourrait être en partie la conséquence d’un défaut de régulation de la détresse provoquée par les mécanismes de résonance empathique. En nous appuyant sur la recherche récente en neurosciences sociales, nous avons fait l’hypothèse que la vulnérabilité au stress pourrait faciliter l’OD via l’exercice d’un contrôle inhibiteur sur la résonance empathique responsable d’une diminution de l’aversion pour l’atteinte à autrui. Nous avons réalisé six expériences visant (i) à examiner l’influence du tonus vagal (biomarqueur de la vulnérabilité au stress) sur l’autoritarisme de droite (prédicteur classique de l’OD) et sur l’OD, (ii) à manipuler expérimentalement la capacité des participants à exercer un contrôle inhibiteur durant la procédure d’obéissance, (iii) à explorer la relation entre ondes thêta (biomarqueur du contrôle inhibiteur) et OD, (iv) à examiner la relation entre OD et activité hémodynamique au niveau du cortex préfrontal ventromédian (incluant le cortex orbitofrontal) et du cortex préfrontal dorsolatéral, régions cérébrales fortement impliquées dans l’empathie et la cognition morale. L’obéissance a été mesurée à l’aide de l’« Immersive Video Milgram Obedience Experiment ». Dans ce qu’ils ont d’essentiel, nos résultats montrent : (i) qu’un moindre tonus vagal prédit l’autoritarisme de droite et l’OD, et que les participants obéissants ont exercé un effort cognitif couplé à une diminution du stress physiologique durant la procédure d’obéissance (études 2 et 3), (ii) que l’affaiblissement expérimental du contrôle inhibiteur via l’induction d’une « fatigue mentale » favorise la désobéissance et supprime l’influence de l’autoritarisme de droite sur l’OD (étude 4), (iii) qu’une augmentation de la puissance des ondes thêta prédit l’OD (étude 5), (iv) qu’une augmentation de l’oxy-hémoglobine au niveau du cortex préfrontal ventromédian droit prédit une moindre obéissance (étude 6). Dans leur ensemble, ces résultats supportent l’hypothèse voulant que les personnes présentant une plus grande vulnérabilité au stress exercent un contrôle inhibiteur sur leur résonance empathique dans un effort pour diminuer leur détresse, et que ce contrôle inhibiteur a pour conséquence une diminution des réponses émotionnelles aversives à l’atteinte à autrui et ainsi une augmentation de l’OD. / In the Milgram's obedience experiments (Milgram, 1963, 1965, 1974), naive participants were ordered to administer increasingly severe electric shocks on a “learner” (a confederate) after being told that they were participating in an experiment on the effects of punishment on learning. Results revealed that 62.5% of the participants were willing to administer allegedly lethal electric shocks when ordered to do so (standard condition; Milgram, 1974). The Milgram's findings are still often cited when explaining destructive behaviors such as torture. The Milgram’s obedience studies have also been a target of ethical criticism and replication has been discouraged. In such a context, a very few experimental studies has been conducted since the Milgram’s experiments and the mechanisms responsible for destructive obedience remain unknown. Recent research reopens the door to direct empirical study of destructive obedience through the employment of immersive environments. A recent fMRI study showed that pain-related affective sharing in a virtual version of the Milgram paradigm elicited an aversive, self-oriented state of personal distress. This result suggests that low self-regulatory control of the shared affect evoked by the victim’s pain could be responsible for destructive obedience. Based on recent social neuroscience research, we hypothesized that stress vulnerability may facilitate destructive obedience through a mechanism of inhibitory control over empathic resonance responsible for decreased harm aversion. We conducted six studies aiming (i) to explore the influence of cardiac vagal tone (a biomarker of stress vulnerability) on right-wing authoritarianism (RWA, a classic predictor of destructive obedience) and on destructive obedience, (ii) to induce a self-regulatory fatigue in order to manipulate the participants’ abilities for inhibitory control during the obedience procedure, (iii) to explore the relation between theta oscillations (a biomarker of inhibitory control) and destructive obedience, (iv) to examine the relation between destructive obedience and hemodynamic response in the ventromedial prefrontal cortex (including the orbitofrontal cortex) and the dorsolateral prefrontal cortex, two brain areas highly involved in empathy and moral cognition. Obedience was measured using the “Immersive Video Milgram Obedience Experiment”. All in all, our results showed: (i) that lower vagal tone predicted higher RWA and destructive obedience, and that obedient participants exerted a cognitive effort associated to decreased physiological arousal (studies 2 and 3), (ii) that self-regulatory fatigue reduced destructive obedience and suppressed the influence of RWA, (iii) that increased theta power predicted destructive obedience (study 4), (iv) that increased oxygenated-hemoglobin in the right ventromedial prefrontal cortex predicts disobedience. On the whole, these results support the hypothesis that individuals with high in stress vulnerability exert an inhibitory control over their empathic resonance in an attempt to reduce their own distress, and that such a mechanism is responsible for decreased harm aversion and then destructive obedience.
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Consentir à sa soumission : un problème philosophique / Consenting to one's submission : a philosophical problemGarcia, Manon 03 July 2017 (has links)
Cette thèse a pour ambition de résoudre le problème central de la philosophie morale et politique qu'est celui du consentement à la soumission par la construction d'un concept philosophique de soumission et par la résolution du problème dans le cadre de la soumission féminine. Nous montrons 1/ que l'étude de la soumission est nécessaire à une théorie du pouvoir, qu'elle implique de changer de perspective pour adopter le point de vue de ceux sur qui le pouvoir s'exerce et décrire leur expérience, mais qu'elle semble contradictoire avec la liberté naturelle des individus; 2/ que lorsque l'on restreint l'analyse du problème du consentement à la soumission à la façon dont il se pose dans le cadre des rapports homme-femme, il est impossible de tenir ensemble le concept de consentement et celui de soumission. Si l'on adopte une perspective libérale, le consentement de l'agent prévaut et dissout la soumission dans sa spécificité; si, au contraire, l'on insiste sur la dimension structurelle de la soumission féminine, le consentement n'apparaît que comme un manifestation de la fausse conscience des opprimées; 3/ qu'en surmontant la dichotomie entre individu et structure par les apports de la théorie économique et de la philosophie beauvoirienne, le consentement à la soumission n'apparaît plus comme une contradiction mais comme un choix rationnel des femmes qui s'explique par leur situation et l'ambiguïté de leur existence. La soumission est fondée sur un consentement mais qui diffère du consentement juridique du libéralisme et, ainsi, n'est pas contradictoire avec la réalité de l'oppression qui se joue dans ce consentement même. / This dissertation aims at resolving a central problem in moral and political philosophy, the problem of consenting to one' own submission, by building a philosophical concept of submission and resolving of the problem in the specific context of female submission. We argue that 1/ studying submission is crucial for a theory of power, that it implies a change of perspective in order to adopt the stand point of those on whom power is exerted and to describe their experience, but that such a study seems at odds with the natural freedom of individual; 2/ when one narrows the analysis to the problem of consent to submission in the context of male/female relations, it is impossible to hold together the concept of consent and the concept of submission. From a liberal perspective, the agent's consent prevails and dissolves submission in its specificity; conversely, when emphasizing the structural dimension of female submission, consent only appears as a demonstration of the false consciousness of the oppressed; 3/when one overcomes the agency/structure dichotomy through the methods and results of economic theory and Beauvoir's philosophy, consent to submission stops appearing as a contradiction, and is instead revealed as a rational choice of women, explained by their situation and the ambiguity of their existence. Submission is thus founded by a consent -a consent that is not the liberal legal consent and, as such, is not contradictory to the reality of the oppression at stake in this very consent.
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Agression sexuelle à l'enfance, motivations sexuelles à l'âge adulte et conduites sexuelles extradyadiquesFortier, Stéphanie 29 August 2019 (has links)
Les études portant sur l’agression sexuelle à l’enfance (ASE) n’ont fait que croître au cours des dernières années. Il s’agit d’une problématique grave, dont les conséquences à court et long terme sont considérables et néfastes. D’ailleurs, davantage de conduites sexuelles extradyadiques à l’âge adulte peuvent être l’une de ces séquelles. L’objectif principal du présent projet vise à tester un modèle médiationnel, à l’aide d’analyses acheminatoires, comprenant comme variable prédictrice la sévérité de l’ASE, comme variables médiatrices les motivations sexuelles de domination et de soumission, puis comme variable prédite l’infidélité. L’effet du genre sur l’ensemble du modèle est également examiné. Les résultats démontrent que la sévérité de l’ASE prédit directement les risques d’infidélité, mais aussi indirectement via une augmentation de la motivation sexuelle de domination, et ce, tant chez les hommes que chez les femmes. La probabilité qu’il y ait des conduites infidèles passe de 18% à 31% lorsque la sévérité de l’ASE ainsi que la motivation sexuelle de domination passent de moyennes à élevées. Les résultats mettent en évidence un enjeu de pouvoir chez les victimes d’ASE qui vient teinter leur sexualité et qui se doit d’être approfondi cliniquement.
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François, l’ami désenchanté : La figure de Huysmans et l’altruisme dans Soumissionde Michel HouellebecqKlingenheim, Bettina January 2020 (has links)
Ce mémoire interroge la place qu’occupe le personnage historique, Joris-Karl Huysmans (1848-1907) dans le roman Soumission (2015) de Michel Houellebecq. Située en France en 2022, l’histoire met en scène François, spécialiste de Huysmans. Afin de cerner le rôle de Huysmans dans l’histoire, nous nous sommes intéressée à l’amitié que François exprime pour lui, leurs affinités et leurs divergences. Les polémiques suscitées lors de la parution du roman nous ont poussé à également considérer la moralité de l’histoire. L’aspect temporel du roman, situé dans un futur proche, est important car il laisse supposer une comparaison. Ainsi, notamment la notion de politique-fiction - anticipation de faible amplitude -, ainsi que des concepts narratologiques empruntés à Genette - transtextualité, voix et mode -, ont fourni des outils d’analyse. De même, la recherche de Viard sur la vision politique de Houellebecq, et sa conception comtienne de la religion, a servi de guide. En premier lieu, nous avons ainsi montré que Houellebecq a créé l’illusion d’une réalité possible dans un cadre familier aux lecteurs, puis, en deuxième lieu, nous avons constaté que le narrateur est autodiégétique et la focalisation interne, ce qui nous a permis de faire le rapprochement entre le héros et la vie et l’oeuvre de Huysmans. Plus loin, l’association des caractéristiques de la politique fiction avec les fonctions testimoniale et idéologique du narrateur ont fait apparaître la figure de Huysmans comme plus largement le représentant de la décadence de la modernité. La vision antilibérale et critique exprimée par François rappelle donc le désenchantement dans la littérature « fin de siècle » dont Huysmans était un grand représentant. De plus nous avons constaté que si François et Huysmans ne partagent pas la même vision de la religion, ils partagent le même idéal conservateur de la femme et du couple. Enfin, ces éléments réunis, nous en sommes arrivée à la conclusion que plutôt que nihiliste, la moralité exprimée serait altruiste. / This essay interrogates the part played by the historical figure, Joris-Karl Huysmans (1848-1907) in Michel Houellebecqs novel Submission (2015). The story, set in France in 2022, revolves around François, specialist in Huysmans. In order to establish Huysmans role, we have focalized on François’s friendship, expressed by him, their affinities and their differences. The polemics brought on when the novel was published has also made us consider the moral of the story. The temporal aspect is important since it underscores a comparison between a plot set in the future and a historical figure. Here especially one notion of political fiction – speculation in a nearby future – has proven useful. It was furthermore the case of concepts in the field of narratology developed by Genette, intertextuality and metatextuality, voice and mode. Moreover, we have been guided by Viards theory regarding Houellebecqs political view as well as his vision on religion, inspired by Auguste Comte. Considered all together, this shows that Houellebecq has created an illusion of reality taking place in a familiar environment to which readers can relate. Further on, the narrator being homo-diegetic with an internally focalized perspective, makes it possible for us to conciliate the life of the hero with the life and works of Huysmans. We have also seen that the notions of political fiction, combined with the testimonial and ideological functions of the narrator, relates to the character of Huysmans as a representant of the decadency of modernity. Moreover, François’s anti-liberal and critical vision of France has a clear affinity with the disenchantment expressed in the 19th century, fin de siècle literature, of which Huysmans was a principal figure. We argue that although François and Huysmans don’t share the same vision of religion, they share the same conservative ideal of femininity and the couple. This all together has led us to the conclusion that the moral of the story rather than nihilistic is altruistic.
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Le Conseil d'Etat libanais juge constitutionnel / the state council constitutionel judjeWehbe, Wassim 15 December 2014 (has links)
Si tous les juges sont appelés à appliquer la Constitution, le Conseil d'Etat, a une situation particulière. Il a, à apprécier, plus souvent que les autres juges, la conformité à la Constitution de l'action administrative. La soumission des actes administratifs à la Constitution ne doit pas nécessairement passer par une juridiction constitutionnelle. Le Contrôle de constitutionnalité des actes administratifs doit se superposer et même se confondre avec le contrôle de légalité. Le système de contrôle de constitutionnalité introduit en 1990, a privé les juridictions ordinaires de la faculté d'exercer le contrôle de constitutionnalité des lois. Le régime du Conseil Constitutionnel offre sans doute moins de garanties du fait que la porte du Conseil Constitutionnel est étroite et demeure interdite aux particuliers, ainsi qu'aux juges ordinaires. Ce régime considère le juge ordinaire comme incompétent pour assurer un contrôle de constitutionnalité de la loi. En effet, l'article 18 de la loi 250/93 du 14 juillet 1993 relative à l'institution du Conseil constitutionnel dispose que le Conseil Constitutionnel contrôle la constitutionnalité des lois et textes ayant force de loi. Nonobstant toute disposition contraire, nulle autre autorité judiciaire ne peut exercer ce contrôle par voie d'action ou d'exception d'inconstitutionnalité ou de violation du principe de la hiérarchie des normes et textes. Ainsi, le Conseil constitutionnel ne contrôle pas la constitutionnalité des lois promulguées avant sa création, le juge ordinaire y compris le Conseil d'Etat ne peut exercer un tel contrôle par voie d'action ni par voie d'exception. Le juge ordinaire ne peut donc plus refuser d'appliquer une loi sous prétexte de son inconstitutionnalité et n'est plus autorisé, à quelque titre que ce soit, à opérer un contrôle de constitutionnalité de la loi. L'intervention du juge administratif statuant comme juge constitutionnel peut contribuer à résoudre le problème de déni de justice existant dans le système juridique libanais. Les règles constitutionnelles s'imposent au juge administratif qui doit respecter ses principes dans les décisions qu'il prend. Etant la norme suprême, la Constitution s'impose donc de manière immédiate aux autorités administratives. Pour cela les normes constitutionnelles sont incorporées dans les sources de légalité que le juge administratif se doit de faire respecter. Le Conseil d'Etat est chargé du contrôle de la conformité des actes normatifs par rapport à la Constitution. Cette fonction de contrôle induit la fonction d'interprétation des normes constitutionnelles. Le juge administratif exerce des fonctions similaires : il assure le contrôle de la conformité des actes administratifs par rapport à la Constitution et il est interprète de la Constitution. Le Conseil d'Etat ne peut pas contrôler tous les actes administratifs, puisque certains d'entre eux violent la Constitution du seul fait qu'ils appliquent une loi inconstitutionnelle. Mais selon la théorie de l'écran législatif, la loi fait écran entre la Constitution et l'acte contrôlé. La mission du Conseil d'Etat est-elle, de mettre en cause l'application de cette loi inconstitutionnelle. Cette mission ne peut se concrétiser que si le Conseil d'Etat agit comme juge constitutionnel, c'est-à-dire que s'il est amené à contrôler la constitutionnalité des actes administratifs En France, le système de contrôle de constitutionnalité instauré par la Constitution de 1958 limitait le contrôle de constitutionnalité des lois à un contrôle de priori. Tout juge, ne pouvait qu'appliquer la loi, même inconstitutionnelle. Ce problème a été résolu en France en 2008 par la réforme constitutionnelle opérée par la loi constitutionnelle n°2008-724 du 23 juillet 2008 qui ajoute un article 61-1 à la Constitution. / If all judges are required to apply the Constitution, the Council of State, has a special status. He has to appreciate more often than the other judges, compliance with the Constitution of the administrative action. Submission of administrative acts to the Constitution need not go through a constitutional court. Control of the constitutionality of administrative acts must overlap and even merge with the judicial review. The system of constitutional review introduced in 1990, has deprived the ordinary courts of the power to exercise control of the constitutionality of laws. The regime of the Constitutional Council has probably less guarantees that the door of the Constitutional Council is narrow and is forbidden to individuals, as well as ordinary judges. This scheme considers the ordinary courts incompetent for a constitutional review of the law. Indeed, Article 18 of the law 250/93 of 14 July 1993 on the establishment of the Constitutional Council provides that the Constitutional Council reviews the constitutionality of laws and instruments having the force of law. Notwithstanding anything to the contrary, no other court may exercise this control by action or unconstitutionality or violation of the principle of hierarchy of norms and texts. Thus, the Constitutional Council does not control the constitutionality of laws enacted prior to its creation, the ordinary courts including the State Council may exercise such control by action or by way of exception. The ordinary courts can no longer refuse to enforce a statute on the grounds of its unconstitutionality and is no longer allowed in any capacity whatsoever, to exercise control of the constitutionality of the law. The intervention of the administrative judge acting as a constitutional judge may help solve the problem of denial of justice existing in the Lebanese legal system.Constitutional rules apply to the administrative judge must respect its principles in the decisions it makes. Being the supreme law, the Constitution is therefore required immediate way to administrative authorities. For that constitutional standards are incorporated into the sources of legality that the administrative judge must enforce. The State Council is responsible for monitoring the compliance of normative acts with the Constitution. This control function causes the function of interpretation of constitutional provisions. The administrative judge exercising similar functions: it supervises the compliance of administrative acts with the Constitution and is interpreter of the Constitution. The Council of State cannot control all administrative acts, as some of them violate the Constitution merely because they apply an unconstitutional law. But according to the theory of legislative screen, the law shields between the Constitution and the controlled act. The mission of the State Council is she to question the application of this law unconstitutional. This mission can only be achieved if the Council of State acts as the constitutional court, that is to say, if it is required to review the constitutionality of administrative acts In France, the system of constitutional review introduced by the 1958 Constitution limited the constitutionality of laws to control a priori. Any judge could not apply the law, even unconstitutional. This problem was solved in France in 2008 by the constitutional reform made by the Constitutional Act No. 2008-724 of 23 July 2008 which adds Article 61-1 of the Constitution.
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Penser le mal moral, une généalogie de la volonté moderne / Thought about evil a genealogy of modern willTauty, Anne-Charlotte 20 September 2016 (has links)
Le mal est par sa nature un scandale car il se définit par ce qui ne devrait pas être à l’opposé du bien qui se présente comme ce qui doit être. Cette affirmation, qui relève de la tautologie, marque la réalité éprouvée face au mal. Il a d’abord été une évidence criante : comment réagir face aux maux de l’existence humaine ? Ainsi le mal est inscrit dans l’histoire de la pensée et commence pour notre travail avec le platonisme. Avant la conceptualisation platonicienne, le mal est une donnée factuelle de la vie avec laquelle il faut composer. Les figures divines sont ambivalentes à l’image des hommes et alternent vices et vertus. Platon postule une entité divine unique, omnisciente, omnipotente et bienveillante. Ce dieu devient intelligence, calcul et raison : le monde devient une création parfaite, belle et ordonnée et non plus le théâtre d’un affrontement entre les diverses passions des dieux. Le mal se transforme alors en un enjeu métaphysique : comment concilier cette perfection avec l’émergence du mal ? Il faut désormais expliquer et tenter de justifier la violence et les crimes. S’il est possible de proposer une théodicée qui rende le mal physique et métaphysique nécessaire, légitimer la méchanceté se révèle plus ardu. Les penseurs du platonisme, du néoplatonisme et du stoïcisme vont tenter d’apporter une première réponse au mal moral. Dans leur sillage, une rupture conceptuelle advient et révolutionne le concept : le christianisme invente le péché. En devenant péché, le mal se retrouve désormais sous la responsabilité de l’homme coupable. Le mal entre dans le giron de la liberté : il est voulu, consenti. A la suite des penseurs chrétiens, certains philosophes continueront ce travail d’élucidation de la volonté du mal. L’objectif est de retracer l’histoire de ces systèmes conceptuels qui s’entremêlent et se répondent les uns aux autres. Le mal moral se construit dans cette progression qui a des conséquences anthropologiques importantes : l’homme se pense à travers le mal. La méchanceté n’est donc pas seulement un problème à résoudre, elle devient le paradigme à travers lequel définir l’homme. Notre problématique est de montrer comment la question de la méchanceté est à la base du problème de la morale et comment elle conditionne notre représentation de la nature de la volonté humaine. Cette évolution s’est nouée lors d’étapes clés de la pensée philosophique. En effet, si dans toute philosophie morale, le concept du mal est évoqué, il n’est pas en général le centre de l’argumentaire. Le premier moment est celui de la pensée antique. Platon fait naître Dieu et le monde dans l’histoire des concepts puis se retrouve face l’énigme de nos crimes. La théodicée mise en place et qui sera reprise par Plotin et les Stoïciens ne cessera de nier l’existence d’un instinct pervers. Le mal voulu est une absurdité. L’irruption de la faute chrétienne bouleverse la donne. Saint Augustin en sera le théoricien le plus investi affectivement. Ayant expérimenté une double conversion dans sa vie spirituelle, il théorise une méchanceté issue de notre faiblesse, de notre faute première. Le mal est voulu car il n’est plus possible de vouloir autre chose. Saint Anselme reprend également le dogme de la chute mais lui apporte une dimension logique et sémantique en proposant une méchanceté égoïste. Le mal est certes voulu mais par dédain du bien. Notre dernière étape est kantienne. Le mal radical est le concept qui permet enfin de penser une volonté normale qui voudrait le mal simplement parce qu’elle a en elle cette possibilité et la liberté fondamentale de le choisir. Nous pourrons donc constater le chemin parcouru entre notre point de départ et notre point d’arrivée et comment cette problématisation du mal fait apparaître une généalogie de la volonté. Au fil de la pensée, elle passe de l’ombre à la lumière, n’étant jamais aussi présente que quand elle se retrouve confrontée aux obstacles. Penser le mal moral c’est faire l’archéologie de la volonté. / Evil provokes scandal by nature because it is what it should not be unlike good which is what it has to be. This tautological assertion expresses our feelings toward evil. It was first perfectly obvious : how must we face human pain ? Evil is a part of thinking’s history : our study starts with Platonism. Before his work, evil is just a fact of life you have to live with. The gods of Antiquity are like men : good or bad. The God of Plato is the one, omniscient, all-powerful and kindly. God is just intelligence, calculation and reason : the world he created is beautiful, ordered and perfect and it is no longer the place for the vices of ancient gods. Evils turns into a metaphysical issue : how can be the world perfect despite evil ? We have now to explain, to justify violence and crimes. Theodicy can justify pain and illness. It does not work with wickedness. Platonism, Neo-Platonism and Stoicism tried to answer this question. Following them, a conceptual break happens : Christendom invented sin. When evil became sin, man became liable and guilty. It is now a matter of liberty : man wants evil. After them, some philosophers will keep to work on the subject of the bad will. Our purpose is to find the story of these concepts and to connect thoughts between themselves. Evil has been made by this story and brings many anthropological consequences : man understands himself through evil. Wickedness is not just a matter to solve, wickedness becomes a way to define mankind. We want to show that wickedness issue is the foundations of morality and how it makes us see and think human will. Several stages occurred in this philosophical evolution. Every ethic deals with evil, not all put it at the heart of their system. Our first stage is Antiquity. Plato brings the ideas of God and perfect world in philosophy but faces the riddle of our crimes. His theodicy adopted by Plotinus and Stoics will always refuse pervert instinct in man. A man who want evil is nonsense. Christian sin appearance changes everything. Augustine will be his strongest defender. By living a double spiritual conversion, he understands wickedness as weakness due to original sin. Man want evil because he is no longer able to will something else. Anselmus follows the dogma of the fall but puts logical and semantic dimension in it and presents a self-interested wickedness. Man wants evil not for itself, man does not want enough good. Our last stage is Kant. Radical will is the first concept which allows to conceive a normal bad will which would evil just because it is one of his options and it has the liberty to do so. We can see the difference between our starting point and our arrival. We see now how the concept of will has grew up and changed. Little by little, will comes from darkness to light. The more will faces obstacles, the more it is obvious. Thinking on evil is the archaeology of the will.
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Les contrats collectifs en droit québécoisSilva, Ana Catarina 06 1900 (has links)
No description available.
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Les appels d’offres municipaux, au lendemain de la Commission CharbonneauPerreault, Julie 04 1900 (has links)
Le présent mémoire est divisé en deux parties. La première, un peu plus théorique, se veut un bref constat des problèmes reliés à l’octroi des contrats municipaux au fil du temps ainsi qu’un rappel des règles actuelles en matière d’attribution des contrats.
La seconde partie porte sur les bonnes pratiques à adopter lors d’un appel d’offres, les zones grises et les erreurs à éviter lors du processus menant à l’adjudication d’un contrat. Dans un premier temps, l’auteure traite de la rédaction de l’appel d’offres, de sa publication, de l’ouverture des soumissions et des formalités à suivre afin de déterminer la soumission devant être retenue. Par la suite, elle aborde les concepts de division de contrat et d’avis d’intention. Finalement, le dernier chapitre relate les différents mécanismes de plaintes dans le milieu municipal.
À la fin du mémoire, six (6) annexes viennent illustrer, sous forme de tableaux ou de schémas, différents concepts et étapes clés en matière de gestion contractuelle. / This master’s thesis is divided into two parts. The first one is a bit more theoretical and is intended to be a brief overview of the problems linked to the awarding of municipal contracts over time, as well as a reminder of the current rules governing the awarding of contracts.
The second part informs on the best practices to be followed during a call for tenders, the gray areas, and the errors to avoid during the process leading to the awarding of a contract. First, the author addresses the writing of the call for tenders, its publication, the opening of tenders, and the formalities to be followed in order to determine the tender to be selected. Next, she discusses the concepts of contract division and notice of intention. The last chapter describes the various complaint mechanisms in the municipal sector.
At the end of the thesis, six (6) appendices illustrate, using tables or diagrams, various key concepts and stages in terms of contractual management.
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