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Processus décisionnel autour du projet de vie de permanence pour de jeunes enfants placés en milieu substitut : l’acteur, l’interaction et le contexteVargas Diaz, Rosita 07 1900 (has links)
Au Québec, la décision de placer un enfant est considérée comme une mesure d’exception. En vertu du principe de maintien de l’enfant dans son milieu d’origine, cette décision doit être prise en tenant compte de la notion de réunification familiale. Lorsque cette réunification n’est pas possible, les intervenants doivent décider de la meilleure manière d’orienter le projet de vie de l’enfant afin d’assurer la stabilité des liens et la continuité des soins. Malgré l’importance de ce processus, les connaissances à son sujet sont très limitées.
La recherche sur la prise de décision en protection de l’enfance s’est principalement concentrée sur l’étude des décisions individuelles et des facteurs qui les déterminent, dans une approche essentiellement déductive visant principalement à contrôler l’erreur humaine. Cependant, le processus décisionnel en protection de l’enfance est rarement individuel et la décision n’est pas prise en vase clos. Au contraire, ce processus est collectif, itératif et influencé par différents éléments du contexte.
Cette thèse visait à comprendre la complexité du processus décisionnel autour de la clarification du projet de vie et du choix d’un milieu de vie de permanence alternatif à la réunification, dans le cas de jeunes enfants (0 à 5 ans). Les deux objectifs spécifiques consistaient à décrire comment les professionnels interagissent dans leurs routines pour prendre des décisions, ainsi qu’à cerner la manière dont ils interprètent le contexte institutionnel pour y arriver.
Reposant sur une approche qui combine la théorie de la structuration de Giddens et l’ethnométhodologie, cette étude est le fruit de neuf mois d’observation de comités aviseurs et d’entrevues auprès d’acteurs clés (n=16). Les résultats soulignent que ce processus repose sur un contexte d’action qui prend forme grâce aux routines que créent les acteurs afin d’organiser et de comprendre leur pratique. Ils montrent la nature nettement interactive et collective de ce processus impliquant la participation d’une diversité d’acteurs avec des rôles différents. Ils permettent aussi de dégager des éléments sous-jacents qui structurent ce processus : les pivots de l’action et les logiques institutionnelles. Considérer l’ensemble de ces éléments amène parfois des tensions qui rendent compte de la complexité et du défi que celui-ci représente pour la pratique. / In Quebec, the decision to place a child is considered an extraordinary measure. Based on the principle of keeping the child in the family, this decision must consider the goal of family reunification. When such reunification is not possible, practitioners must decide on the best way to direct the child's permanent plan to ensure continuity of care and stable relationships. Despite the importance of this process, we know very little about it.
Research on decision-making in child welfare has focused primarily on the study of individual decisions and the factors that determine them, in an essentially deductive approach aimed primarily towards controlling human error. However, decision-making in child protection is rarely carried out on an individual basis and decisions are not made in isolation. On the contrary, this process is collective, iterative and influenced by different contextual elements.
The aim of this thesis was to understand the complexity of the decision-making process around the clarification of the permanent plan and the choice of a permanent living environment as an alternative to reunification, particularly in the case of young children (0 to 5 years old). The two specific objectives were to describe how professionals interact in their routines to make decisions, and to identify how they interpret the institutional context in order to do so.
Based on an approach that combines Giddens's structuration theory and ethnomethodology, this study is the result of nine months of observation of advising committees and interviews with key actors (n=16). The results emphasize that this process is founded on a context of action that takes shape through the routines that actors produce in order to organize and understand their practice. They show clearly the interactive and collective nature of this process involving the participation of a diversity of actors with different roles. They also identify underlying elements that structure this process: the pivots of action and the institutional logics. Considering such elements together sometimes leads to tensions which reflect the complexity and the challenge it represents for practice.
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Femmes politiques au Burkina Faso et autorité dynamique : une approche vidéographiqueYaméogo, Nawalaguemba Théophane 05 1900 (has links)
La négociation d’autorité des femmes politiques burkinabè à travers leurs interactions est le thème central de la présente thèse. Cette thèse se veut une étude ethnométhodologique des formes dynamiques (émergentes) d'autorité, formes qui, jusqu'à présent, occupent peu de place, à bien des égards, tant dans la recherche sociale et organisationnelle que dans les études de sociologie du développement. Ces formes d'autorité surgissent et s'établissent ou disparaissent en fonction de la réaction des interlocuteurs tout au long d'une interaction donnée. Elles fluctuent en fonction des situations et se matérialisent par des mouvements de cadrage et de recadrage où chaque interlocuteur essaie d'établir « son autorité » en tentant d'influencer l'autre ou les autres par ses idées et ses arguments.
Cette étude nous a permis de toucher du doigt les activités au quotidien de ces femmes, d’analyser leurs interactions et de rendre compte de leur combat pour se faire accepter en tant qu’actrices à part entière ainsi que de leur participation aux différentes luttes pour l’épanouissement de la femme et son implication au processus de développement. Ce faisant, ce document, que nous avons voulu plus empirique que théorique, part du constat de l’évolution sociopolitique du Burkina ainsi que des approches qui ont jalonné les différents luttes et travaux de féministes, universitaires et autres partenaires au développement.
Par la suite, nous rendons compte d’une étude de terrain réalisée par la méthode dite du shadowing (filature), suivie d’analyses de conversation. Avec l'ethnométhodologie (une sociologie développée autour de l’œuvre de l’Américain Harold Garfinkel) comme principale source d’inspiration concernant le cadre analytique, il s’est agi, pour le travail d'analyse, d’opérer une série de descriptions analytiques des séquences d'interactions enregistrées puis de réaliser une catégorisation des formes dynamiques d'autorité identifiées. Cette catégorisation s’est opérée sur la base des différents marqueurs d'autorité que nous avons recensés dans des interactions impliquant quatre femmes politiques et un homme politique dans leur milieu de travail respectif.
Le résultat de ces travaux nous a permis, par la suite, de faire une analyse comparative des marqueurs d’autorité, d’une part, entre les femmes politiques elles-mêmes et, d’autre part, entre celles-ci et l’homme politique. Cette comparaison nous a permis, dans un premier temps, de nous rendre à l’évidence que, comme leurs collègues hommes, les femmes politiques ont beaucoup recours à des marqueurs d’autorité pour non seulement s’affirmer comme actrice politique, mais aussi pour rallier leur(s) interlocuteur(s) ou pour faire passer (accepter) leurs idées et leurs positions. Dans un second temps, elle nous permet aussi d’affirmer que, contrairement aux apparences et souvent loin des couvertures médiatiques et des salons diplomatiques, les femmes politiques, avec les ressources qui sont les siennes, s’impliquent activement dans la gestion de la vie de la nation et dans les activités de la promotion de la femme et du développement. / This thesis centers on the negotiation of authority enacted by Burkinabe female politicians through their interactions with other parties. This thesis consists in an ethno-methodological study of dynamic (emerging) forms of authority, a topic that, until now, has been somewhat neglected by the literature in social and organizational research as well as in developmental studies. Throughout a given interaction and based on the interlocutors’ moves and countermoves, these forms of authority emerge, establish themselves or disappear. They fluctuate along situations and materialize through framing and reframing dynamics in which interlocutors attempt to establish their respective authority by trying to influence the others with their ideas, thoughts, and positions.
This study allows us to learn more about the daily activities of these female politicians by analyzing their interactions and accounting not only for their struggle to be accepted as stakeholders in their own right, but also for their participation in multiple initiatives for women development and their involvement in the economic development process. In doing so, this thesis, which is meant to be more empirical than theoretical, begins with observations about the socio-political history of Burkina and approaches that marked the various struggles and work by feminists, academics and other development partners.
We then report on our fieldwork, which was completed through a combination of shadowing and conversation analysis. Using ethnomethodology (a sociological approach developed by Harold Garfinkel) as the main source of our analytical framework, the study first makes a series of analytical descriptions of sequences of interactions. We then propose a dynamic categorization of forms of authority. This categorization is based on different markers of authority that were identified throughout the interactions involving four female politicians and one male politician, in their respective workplace.
The result of this work allowed us to make a comparative analysis of the various markers of authority enacted by the female politicians as well as a comparison of these markers between them and the male politician. This ultimately allowed us to show that female politicians, just as their male counterparts, mobilize authority markers not only to assert their political role, but also to rally their interlocutors or to convey (or convince with) their ideas and positions. This study also allows us to show that, contrary to appearances, and often far from media coverage and diplomatic salons, female politicians, in their own ways, get actively involved in the management of state affairs, and in the activities for the advancement of women and economic development.
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Avoir ou ne pas être : la constitution possessive de l'organisationBencherki, Nicolas 08 1900 (has links)
Thèse réalisée en cotutelle entre le Département de communication de l'Université de Montréal (sous la direction de François Cooren)et le Centre de sociologie des organisation de Sciences Po Paris (Institut d'études politiques de Paris; sous la direction de Bruno Latour). / Comment une organisation peut-elle agir ? Peut-elle être considérée comme un acteur en elle-même ou nécessite-t-elle que d’autres agissent pour elle ? Comment parler de son action sans présumer son existence ? Je voudrais proposer ici une approche proprement communicationnelle à la question de l’action organisationnelle. M’appuyant sur la narratologie de A. J. Greimas pour rendre apparentes certaines des idées centrales de la philosophie de l’individuation, je montre que l’organisation – et tout être social – agit en se faisant attribuer des actions. La philosophie de l’individuation est nécessaire ici pour dériver une théorie de l’action organisationnelle à partir de la manière même dont se constituent les organisations. Cela me permet notamment d’affirmer que l’organisation participe aussi elle-même à ces pratiques d’attribution, car en tant qu’elle existe déjà « plus ou moins et d’une certaine manière », elle appelle des actions particulières. À travers l’imbrication de mandats et de programmes d’actions, dans une logique d’appropriation/attribution, l’organisation peut effectivement agir tout en comptant toujours sur d’autres pour le faire. Nul besoin de s’en remettre à une ontologie essentialiste de l’organisation pour affirmer qu’elle agit elle-même, car il n’y a pas d’opposition entre affirmer que l’organisation agit et que d’autres agissent pour elle.
En fait, loin de s’opposer, ces deux affirmations s’impliquent mutuellement. Les pratiques d’attribution sont nécessaires pour agir légitimement – il faut toujours agir pour autre que soi – mais aussi pour agir tout court, car la logique même de la propriété d’action, donc de pouvoir dire que ceci est mon action, suppose que l’action ne soit jamais tout à fait mienne. Les conséquences de cette proposition sur les questions de pouvoir et d’éthique sont brièvement abordées.
En observant quatre terrains distincts, j’ancre cette proposition théorique dans l’empirique. Ces terrains sont une association de locataires, un projet de réforme d’un grand établissement d’enseignement français, quelques événements dans la vie d’un gestionnaire de gratte-ciel de New York et une réunion entre des représentants de Médecins sans frontières et des administrateurs de santé congolais. Compte tenu de la nature théorique de ma proposition, cette variété de terrains permet de montrer l’utilité de ces idées à l’étude d’une diversité de situations. / How can an organization act? Can it be considered as an actor in itself or does it need others to act on its behalf? How is it possible to address these questions without presupposing the organization? I would like to put forward a specifically communicational approach to the question of organizational action. Borrowing from A. J. Greimas’ narratology to make salient some of individuation philosophy’s most central ideas, I show that the organization – and any ‘social’ being – acts by being attributed actions. Individuation philosophy is necessary to derive a theory of organizational action from the very manner organizations are constituted. This allows me, among other things, to suggest that organizations themselves also play a part in attribution practices, for inasmuch as they exist “more or less and in a certain way”, they call for further actions. Through the imbrication of mandates and of programs of actions, in a logic of appropriation/attribution, the organization can act by always relying on others to do so. There is no need to invoke an essentialist ontology of organization to state that it acts by itself, for there is no opposition between stating that the organization acts and that others act for it.
In fact, far from opposing, both statements imply each other. Practices of attribution are necessary for legitimate action – I must always act for someone other than myself – but also for acting at all. In other words, to be able to say that this is my action, I need this action not to be entirely my own. The consequences of this proposal on questions of power and ethics are also briefly considered.
I provide my theoretical discussion with a firm empirical grounding through the study of four different fields. I analyse audio and video recordings from a tenants association, the reform project of a French higher education institution, events from the daily work of a New York skyscraper manager and a meeting between Doctors without border representatives and Congolese health administrators. Given the theoretical nature of my proposal, this variety of empirical data allows me to show the usefulness of those ideas to the study of a large array of situations.
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Avoir ou ne pas être : la constitution possessive de l'organisationBencherki, Nicolas 08 1900 (has links)
Comment une organisation peut-elle agir ? Peut-elle être considérée comme un acteur en elle-même ou nécessite-t-elle que d’autres agissent pour elle ? Comment parler de son action sans présumer son existence ? Je voudrais proposer ici une approche proprement communicationnelle à la question de l’action organisationnelle. M’appuyant sur la narratologie de A. J. Greimas pour rendre apparentes certaines des idées centrales de la philosophie de l’individuation, je montre que l’organisation – et tout être social – agit en se faisant attribuer des actions. La philosophie de l’individuation est nécessaire ici pour dériver une théorie de l’action organisationnelle à partir de la manière même dont se constituent les organisations. Cela me permet notamment d’affirmer que l’organisation participe aussi elle-même à ces pratiques d’attribution, car en tant qu’elle existe déjà « plus ou moins et d’une certaine manière », elle appelle des actions particulières. À travers l’imbrication de mandats et de programmes d’actions, dans une logique d’appropriation/attribution, l’organisation peut effectivement agir tout en comptant toujours sur d’autres pour le faire. Nul besoin de s’en remettre à une ontologie essentialiste de l’organisation pour affirmer qu’elle agit elle-même, car il n’y a pas d’opposition entre affirmer que l’organisation agit et que d’autres agissent pour elle.
En fait, loin de s’opposer, ces deux affirmations s’impliquent mutuellement. Les pratiques d’attribution sont nécessaires pour agir légitimement – il faut toujours agir pour autre que soi – mais aussi pour agir tout court, car la logique même de la propriété d’action, donc de pouvoir dire que ceci est mon action, suppose que l’action ne soit jamais tout à fait mienne. Les conséquences de cette proposition sur les questions de pouvoir et d’éthique sont brièvement abordées.
En observant quatre terrains distincts, j’ancre cette proposition théorique dans l’empirique. Ces terrains sont une association de locataires, un projet de réforme d’un grand établissement d’enseignement français, quelques événements dans la vie d’un gestionnaire de gratte-ciel de New York et une réunion entre des représentants de Médecins sans frontières et des administrateurs de santé congolais. Compte tenu de la nature théorique de ma proposition, cette variété de terrains permet de montrer l’utilité de ces idées à l’étude d’une diversité de situations. / How can an organization act? Can it be considered as an actor in itself or does it need others to act on its behalf? How is it possible to address these questions without presupposing the organization? I would like to put forward a specifically communicational approach to the question of organizational action. Borrowing from A. J. Greimas’ narratology to make salient some of individuation philosophy’s most central ideas, I show that the organization – and any ‘social’ being – acts by being attributed actions. Individuation philosophy is necessary to derive a theory of organizational action from the very manner organizations are constituted. This allows me, among other things, to suggest that organizations themselves also play a part in attribution practices, for inasmuch as they exist “more or less and in a certain way”, they call for further actions. Through the imbrication of mandates and of programs of actions, in a logic of appropriation/attribution, the organization can act by always relying on others to do so. There is no need to invoke an essentialist ontology of organization to state that it acts by itself, for there is no opposition between stating that the organization acts and that others act for it.
In fact, far from opposing, both statements imply each other. Practices of attribution are necessary for legitimate action – I must always act for someone other than myself – but also for acting at all. In other words, to be able to say that this is my action, I need this action not to be entirely my own. The consequences of this proposal on questions of power and ethics are also briefly considered.
I provide my theoretical discussion with a firm empirical grounding through the study of four different fields. I analyse audio and video recordings from a tenants association, the reform project of a French higher education institution, events from the daily work of a New York skyscraper manager and a meeting between Doctors without border representatives and Congolese health administrators. Given the theoretical nature of my proposal, this variety of empirical data allows me to show the usefulness of those ideas to the study of a large array of situations. / Thèse réalisée en cotutelle entre le Département de communication de l'Université de Montréal (sous la direction de François Cooren)et le Centre de sociologie des organisation de Sciences Po Paris (Institut d'études politiques de Paris; sous la direction de Bruno Latour).
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Apports et limites des TICE dans les apprentissages de la langue chez les élèves handicapés moteurs présentant des troubles associés : utilisation des traces numériques pour favoriser l'apprentissage de la langue écrite / Contributions and limitations of ICT in the learning of language skills among pupils with motor disabilities and associated disorders : using the digital traces to promote learning of the written languageTerrat, Hélène 22 June 2015 (has links)
A l’heure où les Technologies de l’Information et de la Communication envahissent tous les espaces de notre vie quotidienne et permettent une certaine accessibilité à l’école des enfants handicapés mais en même temps bouleversent l’identité et les missions des institutions scolaires, ces outils nous obligent à interroger les fondations de la transmission et des apprentissages tout particulièrement liées à la maîtrise de la langue. L’étude propose une réflexion sur les perspectives offertes par ces outils, pour mieux prendre en compte les besoins des enfants handicapés moteurs avec troubles associés, en matière d’estime de soi, de réussite et d’autonomie mais également pour mieux révéler et mieux développer les stratégies de ces élèves. D’une part, notre étude décrit, selon une approche ethnographique, l’observation et l’analyse de vidéos de trois élèves en cours d’apprentissage médié par un outil numérique traçant conçu à cette occasion, et les rétroactions réflexives induites à partir des traces produites. D’autre part, notre étude analyse les résultats d’une enquête réalisée auprès d’enseignants spécialisés ayant utilisé notre outil avec centaine d’enfants en situation de handicap. L’enquête interroge les utilisateurs sur nos hypothèses relatives aux traces auditives et visuelles et à l’apport de l’outil en matière de développement de la conscience phonologique, morphologique et syntaxique et l’émergence de la métacognition, afin de conforter ou non les observations réalisés avec les trois enfants. Pour ces enfants présentant un handicap moteur associé à des troubles instrumentaux importants (langagiers, mnésiques, attentionnels…), nous avons privilégié, dans cet outil, le retour vocal comme trace auditive, la personnalisation et l’enregistrement de l’environnement de travail, la réflexivité augmentée sous la forme d’un retour visuel dynamique sur chacune des actions de l’enfant à l’aide d’un module « traceur », et l’enregistrement de tous les événements de l’historique « rejouables » a posteriori, dans un module « film ». Outil utilisé comme moyen de scolarisation et d’apprentissage de contenus, Pictop se veut être, en même temps et avant tout, une aide au développement de contenants de pensées. Cette étude ouvre des perspectives sur des utilisations nouvelles des traces informatiques au service des apprentissages et de l’autonomie, particulièrement importantes pour des enfants handicapés, mais probablement utiles à d’autres élèves. / In our time, Information and Communications Technology (ICT) has become all-pervading in our daily life and allows disabled children more access to the school system, while at the same time drastically changing the way we define the identity and missions of such institution s: ICT tools therefore lead us to question the very foundations of learning and teaching, especially as regards linguistic skills.This study offers a few perspectives on these tools and the possibilities they entail, in order to improve both the assessment of the needs of children with motor disability and associated disorders, in terms of self-esteem, success and autonomy, and the identification and development of strategies for these pupils. Our study first describes, from an ethnographical point of view, the observation and analysis of three videos by three pupils engaged in a course of learning via a digital tracer tool designed especially for the experiment, and the reflexive feedback derived from the traces that were produced. The study then goes on to analyze the results of a survey done with specialized teachers who used our digital tool with a hundred handicapped children. The survey questions users about our initial hypotheses concerning auditory and visual traces, and the tool’s contribution to the development of phonological, morphological and syntactical consciousness, as well as the emergence of metacognition, in order to confirm or disconfirm our observations on the case of the three children mentioned above. For these children with motor disability associated with severe sensory disabilities (linguistic, mnemonic, attention-related) we have privileged, in this tool, vocal feedback as auditory trace, personalization and registering of the work environment, increased reflexivity in the form of a dynamic visual feedback on every action of the child with the help of a “tracer” module, and recording of all events of the history likely to be replayed after the event in a “film” module. A tool used as a means of schooling and learning, Pictop is intended, first and foremost, as an aid to the development of thought contents. This study offers perspectives on new uses of digital traces as an instrument learning and autonomy, especially important for handicapped children, but probably useful to other pupils as well.
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Raconter à l'ère numérique : auteurs et lecteurs héritiers de la bande dessinée face aux nouveaux dispositifs de publication / Telling stories at the digital age : authors & readers facing the new publication systems with the comics legacyFalgas, Julien 26 September 2014 (has links)
Considérant l’environnement numérique qui se caractérise par la convergencedes modes et des formes discursifs, à quels cadres les auteurs et les lecteurs héritiers de la bande dessinée se référent-ils et de quelle manière s’y réfèrent-ils ? Il s'agit de comprendre comment des auteurs confrontés à de nouveaux dispositifs de publication produisent le sens commun nécessaire à la création de récits numériques dont les lecteurs parviennent à partager les standards de transcription, tirent des routines d’usage pour leur interprétation, et jugent attrayante la sélection et la mise en forme des évènements racontés. Après avoir présenté lecontexte dans lequel ont émergé les premiers récits identifiés comme des « bandes dessinées numériques de création », l'étude porte sur l'analyse indexicale d'entretiens conduits auprès des auteurs et des lecteurs de deux de ces récits. L'analyse fait apparaître l'originalité des assemblages de cadres de références opérés par les auteurs et reconnus de leurs lecteurs. Cette étude montre ainsi l'importance des dynamiques de production de sens dans l'invention et l'adoption de nouvelles formes narratives. Le retour critique sur ce travail soulève plusieursquestions méthodologiques, notamment quant à la place du chercheur en tant qu'acteur engagé dans la production de sens, mais aussi quant à la prépondérance accordée au mot dans ce type d'étude, et enfin quant aux modalités d'entretien les plus favorables à la recherche et à l'élucidation des marques indexicales par lesquelles s'expriment les cadres de référence des acteurs. / What are the frames to which authors inspired by the comics legacy refer inthe digital environment, characterized by the convergence of media and discursive forms ? How do they refer to such frames in order to make sense and to tell digital stories from which readers are able to share the standards of translation, find routines for their interpretation, and feel entertained by the selection and the arrangement of events ? After setting the context in which emerged the first accounts identified as « original digital comics », the study focuses on the indexical analysis of interviews with authors and readers of two such stories. The analysis reveals the originality of the frames arrangements made by the authors and recognized by their readers. This study shows the importance of sensemaking activities for the invention and adoption of new narrative forms. The critical review of this work raises several methodological issues, particularly regarding the place of the scientist as an actor engaged in the sensemaking activity, but also about the the importance given to words in this kind of researches, and finally about the appropriate interview methods in order to find and explain indexical marks leading to the actors' frames
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Les interactions verbales en France et en Grande-Bretagne : étude comparative de quatre petits commerces français et britanniques / Verbal interaction in France and Great Britain : a comparative study of four French and British independent shopsGagne, Christophe 07 July 2014 (has links)
Ce travail de thèse s’inscrit dans une perspective comparative et interculturelle. Sa mise en œuvre repose sur l’idée que c’est en observant ce qui se passe dans les interactions du quotidien que l’on peut mieux comprendre le rapport que les cultures entretiennent, et mettre au jour ce que les comportements observés dans chacune des cultures étudiées ont de spécifique. En s’appuyant sur l’analyse minutieuse et détaillée d’enregistrements effectués dans quatre sites commerciaux français et britanniques, l’étude tente de comprendre le comportement langagier des participants en le mettant en relation avec divers éléments du contexte (éléments relevant du micro-contexte : matériel discursif contigu aux énoncés étudiés ; du contexte situationnel : agencement du site, nombre de participants, finalité de l’interaction ; du macro-contexte : place occupée par les interactions de commerce dans les cultures en question, par les sites, valeurs culturelles d’arrière-plan). La finalité de cette étude (qui aborde les rituels d’entrée et de sortie d’interaction ; les remerciements ; la réalisation d’actes de langage directifs : questions, requêtes, offres ; les séquences conversationnelles) est d’obtenir une meilleure compréhension des profils communicatifs relatifs aux cultures française et britannique. / This thesis, which is of a contrastive and intercultural nature, is informed by the idea that it is by observing the behaviour of interactants in everyday interactions that the relationship between cultures can best be approached, and the specificity of the forms of behaviour encountered explored. Through the careful and detailed analysis of recordings taken in four different shops (French and British), the study aims to understand the linguistic behaviour of the participants by linking it to various contextual elements (micro-contextual elements: discursive material that surrounds the utterances analysed; situational elements: site layout, number of participants, interaction’s finality; macro-contextual ones: status of service encounters and of the types of shops selected, cultural values that underpin explored behaviour). The purpose of the study (which analyses opening and closing rituals; thanking; the way directive speech acts such as questions, offers and requests are performed; conversational sequences) is to provide a better understanding of the communicative styles that can be associated with French and British cultures.
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Acclimater le conte sous nos latitudes : Une sociologie pragmatique du renouveau du conte / Acclimating Tale in Our Latitudes : A pragmatic sociology of the storytelling revivalHaeringer, Anne Sophie 17 November 2011 (has links)
Dans la perspective d’une sociologie pragmatique, cette thèse interroge ce qu’il en est du renouveau du conte. Ainsi, il ne s’agit pas de définir les causes de ce phénomène datant des années 1970, ni d’établir des filiations – entre un conte considéré comme « traditionnel » et un « néoconte » – mais de prendre pour thème de l’enquête celles qui lui sont prêtées par les conteurs ou les chercheurs s’étant intéressés à la question. L’approche n’étant pas interprétative, la thèse ne s’intéresse pas au texte, ni même au couplage texte/contexte, mais au conte-en-acte. Elle propose de penser le renouveau du conte en termes d’acclimatation plutôt que de changement de contexte et introduit ce faisant la notion de milieu. Cette hypothèse du conte associé à son milieu est mise à l’épreuve des redéfinitions contemporaines de la pratique du conte. Une première épreuve est considérée comme centrale en ce qu’elle transforme le mode d’existence du conte : grâce aux collectes entreprises par les folkloristes puis les ethnologues, le conte existe désormais sous un état non seulement graphique mais surtout bibliographique. Cette épreuve chapeaute toutes les autres. Les deux épreuves examinées ensuite sont celles de la persistance, à la campagne ou à la ville, d’une version ethnologisante du conte qui considère que le conte est attaché à la communauté. Les deux dernières épreuves concernent la définition d’une version esthétisante du conte. La thèse montre alors que le processus d’autonomisation du conte – au plan esthétique comme au plan politique ou institutionnel – n’aboutit jamais ; surtout qu’il n’y a là ni un défaut du conte ni une défaillance de ceux qui le défendent. Au contraire, c’est là leur qualité : le conte est une parole bègue, un art en mode mineur.Prenant au sérieux la réflexivité dont font preuve les acteurs du conte, la thèse met également en évidence, chemin faisant, différents régimes de réflexivité croisée entre les chercheurs et les acteurs du conte. / From a pragmatic sociology point of view, this dissertation calls into questions what the revival of storytelling is about. It does not deal with defining the causes of this phenomenon which dates back to the 1970s, nor with drawing filiations – from a storytelling understood as “traditional” and to a “new-storytelling” – but it is about focusing on those storytellers or researchers attribute to it. As the approach is not interpretative, the dissertation does not focus on the text, nor on the articulation text/context, but on the tale-in-action. It tries to figure the revival of storytelling in terms of acclimatation rather than of context evolutions. Thus, it weaves the notion of milieu.Contemporary redefinitions of the practice of storytelling challenge this hypothesis of a storytelling connected to its milieu. A first probing test can be considered as crucial as it transforms tale’s mode of existence: through collections initiated by folklorists and later on ethnologists, tale now exists not only in a graphic, but also bibliographic form. This probing test embraces the others.The two probing tests that are then explored are those of the persistence, in rural spaces as much as in cities, of an ethnologizing version of storytelling, which considers storytelling as tied to the community.The last two probing tests deal with the definition of an aestheticizing version of storytelling. The dissertation evinces then that the process of autonomization of storytelling – on the aesthetic level as much as on the political or institutional one – is never accomplished; especially since there is neither a flaw of storytelling or a failure of those who promote it. On the contrary, it is their quality: storytelling is stuttered speech, an art in a minor mode.Considering with attention the reflexivity actors of storytelling are showing, the dissertation also underlines, along its way, different regimes of crossed reflexivity between researchers and actors of storytelling.
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Les enjeux cognitifs et stylistiques de l'organisation hypertextuelle : le Lieu, Le Lien, Le LivreErtzscheid, Olivier 27 September 2002 (has links) (PDF)
L'enjeu de ce doctorat est de montrer comment la perception et les pratiques liées à la figure de l'hypertexte permettent d'entrevoir de profonds bouleversements dans notre rapport à l'écrit (document numérique, nouveaux genres littéraires, textualité renouvelée), à l'organisation de la connaissance, ainsi qu'à la manière dont s'agrègent, se constituent, se développent et se transforment les différents types de rapport au réel présents dans toute organisation sociale réticulée. L'analyse critique de ces transformations nous permet de préciser comment se met progressivement en place une nouvelle écologie cognitive, en quoi elle est rendue nécessaire, et quels sont les outils (typologie englobante des processus de liaison entre entités) et les pratiques sociales émergentes qui la fondent.<br /><br /> Dans notre premier chapitre, nous faisons d'abord un point sur les effets déjà mesurables de l'organisation hypertextuelle dans le rapport à l'écrit pour isoler les transformations cognitives occasionnées par ce nouveau support, pour isoler également la nouvelle organisation des structures traditionnelles de l'énonciation dans le processus de communication (rapports auteur-lecteur, agencements collectifs d'énonciation). Nous concluons par une typologie des nouveaux genres hypertextuels (liés notamment à l'utilisation de générateurs) et sur le statut littéraire de ces productions.<br /> Notre second chapitre aborde les aspects plus « théoriques » de l'organisation hypertextuelle au travers de l'étude systématique de ses procédés de liaison. Après un état de l'art de la question, nous définissons une typologie englobante des liens hypertextuels prenant en compte leurs aspects informatiques, les structures rhétoriques et formelles qui les sous-tendent et les différents types de rapport entre ces « entités-liens » autorisant à qualifier différentes organisations hypertextuelles. Sur tous ces points, les propositions formulées dans ce travail devront permettre d'améliorer les pratiques de navigation et de réduire certains effets liés (surcharge cognitive, désorientation).<br /> Notre troisième chapitre montre que ce que ces liens révèlent du fonctionnement de la pensée humaine (mode essentiellement associatif) est en train de changer la manière dont les systèmes et les organisations sociales se constituent et se développent, en mettant en place, de manière effective, des artefacts et de processus habituellement implicites et dont l'enjeu sera, pour le chercheur, d'accompagner le passage à l'explicite. Ce dernier chapitre s'appuie sur le dispositif expérimental FoRSIC et l'utilisation qu'il fait de différents types ontologiques, ce dernier étant caractéristique des ces nouveaux rapports au savoir que notre travail essaie de qualifier plus que de quantifier.
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