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La muse géomètre. L'épopée dans l'Europe du XVIIIe siècle / A Geometric Muse. The Epic Genre in 18th-century Europe / Geometryczna Muza. Gatunek bohaterski w osiemnastowiecznej Europie

Garncarzyk, Dimitri 05 November 2018 (has links)
Le corpus épique du 18e siècle en France, en Angleterre, en Pologne et au Danemark révèle trois types de survivance de l’épopée : (1) une survivance théorique dans la poétique spéculative (dont le modèle relativement incontesté est au 18e siècle l’Art poétique de Boileau), (2) l’épopée héroïque (comme la Henriade de Voltaire), toujours critiquée pour ses imperfections ; et (3) l’épopée comique (sur le modèle du Lutrin de Boileau), au succès bien plus unanime tant au 18e siècle qu’au regard de la postérité : The Rape of the Lock d’Alexander Pope, Peder Paars de Ludvig Holberg, Myszeis d’Ignacy Krasicki. L’épopée ne pourrait-elle ainsi survivre qu’au prix de sa dégradation de l’héroïque au comique ? Le poème héroïque serait-il donc tant étouffé par ses règles qu’il ne puisse exister dans la modernité qu’au prix d’un burlesque libérateur qui en relâche l’emprise ? Si, depuis la fin du 17e siècle, les échecs du genre épique sont régulièrement attribués à sa surthéorisation, il semble pourtant que l’héroïcomique se révèle au 18e siècle la forme par excellence de la régularité poétique. Loin d’être étouffé par ses règles, le genre épique tel que le conçoivent des théoriciens et des poètes inspirés par le classicisme français comme Alexander Pope, Ludvig Holberg, Charles Batteux, Ignacy Krasicki ou F. X. Dmochowski est à la fois régulier et vivant. L’efficacité du genre épique, qui englobe alors l’héroïcomique, dépend de son inscription dans un cadre formel « classique » qui se fonde largement sur les relectures de la Poétique d’Aristote au 18e siècle. Le reconstituer, c’est définir une « lisibilité classique » – c’est-à-dire un horizon d’attente esthétique et normatif dans lequel les règles ne sont pas des slogans, mais définissent réellement des pratiques poétiques signifiantes. La thèse explore, dans ses cinq parties, les implications de cette idée au niveau de la réception des textes épiques modernes (I), de la composition de l’ouverture épique conçue comme patrice du poème (II), des représentations de l’inspiration et du rôle du poète épique (III), de la fiction poétique (la « fable », IV) et de la textualité épique (diction et tableaux épiques, V). Les épopées anglaises, danoises ou polonaises étudiées témoignent ainsi des métamorphoses que connaît au 18e siècle le classicisme, européanisé et vivant – quand les ambitions refondatrices de Voltaire s’inscrivent en faux par rapport à une doctrine normative dont le poète français perçoit, moins que certains de ses contemporains, la productivité. / Considering an epic corpus from 18th-century France, England, Poland and Denmark, the epic genre can be said to exist in the 18th century in several forms. (1) As the theoretical object of speculative poetics (the main model of which is Boileau's Art Poétique). (2) As heroic epics, such as Voltaire's Henriade, which may enjoy success but are whose shortcomings are systematically pointed out by critics. (3) As comic epics (heavily influenced by Boileau's Lutrin), which achieve much greater success than their heroic counterparts both in the 18th century and today: Pope's Rape of the Lock, Ludvig Holberg's Peder Paars, Ignacy Krasicki's Myszeis. Can the epic genre then only survive through comic degradation? Is heroic poetry so smothered by speculative rules of art that it can only survive when burlesque subversion relaxes them?Whereas theoretical over-thinking has been, since the late 17th century, the go-to explanation for the many failures of early modern epic poetry, it seems that heroicomic poetry is actually a paragon of poetic regularity in the 18th century. Far from being asphyxiated by its rules, the epic genre as theorized and practiced by men of letters admirative of French neoclassicism such as Alexander Pope, Ludvig Holberg, Charles Batteux, Ignacy Krasicki or F. X. Dmochowski is both regular and very much alive. An epic is even more efficient the better it fits within a neoclassical framework heavily based on 18th-century reinterpretations of Aristotle's Poetics. To formulate this framework amounts to understanding "classical readability", a set of aesthetic and normative expectations within which poetic rules are not empty slogans but describe actual meaningful poetic techniques.This dissertation examines the implications of this idea with respect to the reception of early modern texts in the 18th century (I), how the opening lines of epic poems are seen to program the bulk of the work (II), the representation of the inspiration and social role of the epic poet (III), epic fiction (the "fable", IV), and the composition of the epic text itself (V). The aforementioned English, Danish and Polish epics are testaments to the transformations of neoclassical poetics and poetry through 18th-century Europe, whereas Voltaire's ambitious attempt at a reform of the neoclassical normative doctrine shows that, in contrast to some of his contemporaries, he failed to perceive its poetic conductivity.
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L'autre monde et ses figures dans les Contes de l'enfance et du foyer des frères Grimm et les Contes populaires russes d'A. N. Afanassiev

Rimasson-Fertin, Natacha 22 November 2008 (has links) (PDF)
Les contes populaires véhiculent des croyances et représentations des sociétés traditionnelles, parmi lesquelles l'idée qu'il existe, en même temps que le monde des hommes, un autre monde, les deux étant étroitement imbriqués et perméables l'un à l'autre.<br />Ce thème constitue la base des principales conceptions de l'univers des peuples indo-européens et exprime le sentiment des hommes d'être entourés de puissances inexplicables. Il sera analysé dans les Contes de l'enfance et du foyer des frères Grimm (1812-1815 pour la 1ère édition), et les Contes populaires russes d'A. N. Afanassiev (1855-63). Les deux recueils, qui seront étudiés dans leur langue d'origine, partagent un même objectif : le collectage des productions de la poésie populaire, Afanassiev ayant lui-même placé son travail dans la lignée de celui des Grimm. D'autres textes viendront enrichir l'analyse, notamment les romans et visions du moyen-âge européen. <br />La méthode adoptée est comparatiste et relève de l'anthropologie culturelle, dans la mesure où le corpus choisi permet une mise en regard de deux aspects de la pensée et de la culture européennes du XIXème siècle : le thème de l'autre monde jouera le rôle de révélateur des mentalités populaires. <br />Le classement des occurrences de l'autre monde en fonction de ses localisations débouchera sur une typologie visant à dégager les grandes tendances de chaque aire culturelle ainsi que les variantes écotypiques dans la représentation de l'autre monde, non seulement sur le plan des motifs, mais aussi sur celui des techniques narratives et de l'organisation du récit. L'étude traitera donc également la question des genres auxquels se rattachent les différents textes.
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Étude sur "Lion de Bourges", poème épique du XIVe siècle / Study about "Lion de Bourges", epic poem from XIVth century

Gallois, Martine 02 May 2011 (has links)
L’étude du long poème épique de Lion de Bourges permet de mettre en évidence un parcours individuel modelé par la recherche d’un ordre politique et féodal, au sein duquel le héros tente d’inscrire son action, celle d’un ordre familial, au travers du lignage et de la parentèle, et celle d’un ordre personnel, à la fois recherche des origines et du père, qui devient une quête d’identité. L'idéal chevaleresque s’inscrit donc dans trois perspectives complémentaires. C’est d’abord face à l’instabilité des structures et du pouvoir royal, l’aspiration au rétablissement d’un ordre politique, mais l’inachèvement des actions entreprises et la constante réapparition du mal font que cette quête de l’ordre reste imparfaite. C’est ensuite l’effort pour la restauration d’un ordre familial mis à mal par les entreprises des traîtres et les aléas de l’aventure, mais là encore l’engagement et les efforts du héros ne permettent d’obtenir que des résultats imparfaits ou insatisfaisants. C’est donc à un niveau supérieur, dans la quête d’un ordre intérieur et dans un élan vers la perfection que l’itinéraire personnel de Lion de Bourges peut trouver son véritable sens. Cependant, son ultime tentative pour s’approcher du sacré ne conduit qu’à un échec : le contact avec le surnaturel chrétien est réservé au personnage du Blanc Chevalier, revenant secourable, et le héros doit se contenter d’une forme intermédiaire de merveilleux féerique. En définitive, ce poème témoigne, de manière originale et fort cohérente, de la vision pessimiste de l’idéal humain et de l’engagement héroïque, qui devient prédominante dans l’épopée française tardive. / The long epic poem Lion de Bourges portrays the personal quest of a hero, first, to set in order a feudal political structure; then his own family structure (through ancestry and parentage); and finally, his personal life; for seeking his origins and father becomes a search for his own identity. The chivalric ideal therefore is seen through three complementary perspectives. Initially, when faced with the instability of social structures and royal power, Lion seeks to re-establish political order, but both Lion’s inability to complete his goals and the constant reappearance of evil cause this quest to remain incomplete. Afterwards, Lion’s effort to bring his family back together is derailed by traitors’ plots and the fortunes of adventure, so there again the hero’s efforts produce only imperfect or unsatisfactory results. It is thus only at the highest level, the quest for personal order, for spiritual perfection, that the private itinerary of Lion de Bourges might find its true goal. However, his last desire, to reach sanctity, leads to failure as well: contact with the Christian supernatural is reserved for the White Knight, a helpful spirit, and the hero must content himself with a lesser form of supernatural, the enchanted marvelous world. Clearly, this poem demonstrates, in an original and highly consistent way, the pessimistic view of the human ideal and of heroic engagement that predominates in late French epic.
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Formes et fonctions du paysage dans l'épopée hellénistique et tardive / The forms and functions of the landscape in hellenistic and late epic

André, Laury Nuria 08 December 2012 (has links)
Notre travail se propose d'analyser les formes et les fonctions que peut revêtir le paysage dans un corpus de textes épiques posthomériques. Les Argonautiques d'Apollonios de Rhodes et leur réécriture tardive anonyme, les Argonautiques Orphiques, les Posthomériques de Quintus de Smyrne, la Prise d'Ilion de Triphiodore et les Dionysiaques de Nonnos de Panopolis nous offrent un champ d’investigation fructueux pour analyser les représentations littéraires du paysage de manière transhistorique. Nos textes opèrent une première transformation du paysage épique archaïque qui est d'abord l'image du monde avec laquelle il se confond (adéquation posée entre bouclier, île et monde) en détachant de cette équation le paysage pour lui conférer une plus grande autonomie. Le monde devient une mosaïque de paysages autonomes qui gagnent en épaisseur du fait qu'ils se chargent d'une dimension identitaire. La polymorphie du paysage donne alors sa texture mouvante au monde des Grecs : c'est la dimension plastique et artiste que le texte de poésie épique emprunte pour mettre en mots ces images du monde qui révèle les formes du paysage épique. Une diversité de schèmes paysagers émergent et ouvre l'intertexte littéraire à l'hétérogénéité des formes artistiques. De cette fusion de processus et de formes naît une singularité bien antique de perception et de traduction du paysage : la merveille. Paysage et merveille s'entremêlent étroitement au point de se substituer l'un à l'autre : c'est là une définition possible du paysage antique à partir de la période hellénistique. Mais le paysage ainsi identifié et construit appartient aussi au monde dont il contribue à imager la forme. Il est clairement localisé d'un point de vue géographique : image vivante d'une partie du monde il lui offre son identité par ses caractéristiques topiques singulières. Il est une forme d'identification régionale et confine au vernaculaire. Le paysage devient un instrument de promotion intellectuelle et culturelle. Entre diversité formelle et singularité locale, le paysage voyage entre fiction et réel : ses modalités de construction empruntent au littéraire et à l'artistique et s'étendent ensuite grandeur nature. Le genre épique, marqué par l'intertextualité innovante, fait du paysage l'image même du processus de transposition et d'adaptation. Manifestation de l'exercice d'une subjectivité antique singulière puis collective, instrument de mesure du travail de l'imaginaire à l’œuvre dans les processus complexes de réception littéraire et culturelle, le paysage antique entre transmission et invention, s'ouvre à l'expérience quotidienne et sociale. Son existence antique est effective. / The undertaking of this work is to analyze the forms and functions that the landscape can take in a corpus of posthomeric epic texts. The Argonautica of Apollonius of Rhodes and its late anonymous rewriting The Orphic Argonautica, the Posthomerica of Quintus Smyrnaeus, the Ilioupersis of Triphiodorus, and The Dionysiaca of Nonnus Panopolitanus provide us with a fruitful field of investigation for the analysis of the literary representations of the landscape as transhistorical. Firstly, our texts operate one transformation of the archaic epic landscape that is first the image of the world with which it merges (the conformity placed between shield, island, and world) by separating the landscape from this equation and giving it greater autonomy. The world is a mosaic of autonomous landscapes that gain texture as they take on a dimension of identity. The polymorphism of the landscape then gives its moving texture to the world of the ancient Greeks : the plastic and artist dimension is borrowed by the Epic text to put into words the images of the world, which reveal epic landforms. A variety of landscape patterns emerges and opens the literary intertext to the heterogeneity of artistic forms. From this fusion of process and forms, a singularity arises, a singularity particularly antique of the perception and the translation of the landscape : wonder. Landscape and wonder mingle so narrowly as to substitute one for the other : this is a possible definition of the ancient landscape from the Hellenistic period. But the landscape as thus identified and constructed also belongs to the world the image of which it contributes to form. It is clearly localized in a geographical perspective : the landscape becomes a vivid picture of the world and the former offers the latter its identity by its unique topical characteristics. It is a form of regional identification and it is sometimes confined to the vernacular. The landscape becomes an instrument for intellectual and cultural promotion. Between formal diversity and local singularity, the landscape travels between fiction and reality : its construction methods borrow from the literary and artistic and then extend to nature. The epic genre, characterised by innovative intertextuality, makes the landscape the image of the process of transposition and adaptation. As a manifestation of the exercise of a singular and then a collective ancient subjectivity, the landscape is an instrument for measuring the unfolding of the imagination at work in the complex process of literary reception and cultural transmission ; the ancient landscape between transmission and invention, opens itself up to the everyday and social experience. Its ancient existence is effective.
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Une épopée ibérique : Autour des oeuvres d’Alonso de Ercilla et de Jerónimo Corte-Real (1569-1589) / An Iberian Epic : Alonso de Ercilla and Jerónimo Corte-Real’s Poems (1569-1589)

Plagnard, Aude 04 December 2015 (has links)
Peut-on lire l’épopée espagnole et l’épopée portugaise du seizième siècle indépendamment l’une de l’autre ? La présente étude montre qu’entre 1569 et 1589, l’Espagnol Alonso de Ercilla et le Portugais Jerónimo Corte-Real composèrent une série d’épopées au fil desquelles émerge une pratique commune et originale du genre. Étroitement liées aux Lusiades de Luís de Camões (1572), elles dessinent un modèle partagé de narration épique dans une étroite relation intertextuelle. Lues dans l’ensemble de la péninsule ibérique, ces épopées portugaises et espagnoles éveillèrent l’intérêt du public pour leurs sujets tirés de l’histoire récente. La comparaison avec les chroniques révèle une mimésis formelle, destinée à autoriser ces récits en vers en adoptant de certains traits de l’histoire en prose. Mais le choix de l’épopée les rattache au traitement de la guerre et des conflits dans la longue histoire du genre. À l’instar de la tradition épique depuis Homère, elles reflètent les profonds changements qui accompagnent l’expansion territoriale espagnole et portugaise et la réunion des deux couronnes en 1580. Cette convergence des poètes autour de l’actualité de l’Ibérie moderne les place en situation de concurrence. Il en résulte une émulation affichée dans l’imitation de modèles communs – latins, le plus souvent – et dans la reprise de motifs caractéristiques de l’épopée dans lesquelles est chiffrée cette concurrence. En travaillant ces mêmes motifs, en se répondant d’un texte à l’autre, Ercilla, Corte-Real et Camões, forgent sur deux décennies un patron narratif ibérique qui rompt avec le modèle du Roland furieux avant que celui du Tasse ne s’impose dans la péninsule. / Can we read Spanish and Portuguese epic poetry independently of each other? This study demonstrates that between 1569 and 1589 the Spaniard Alonso de Ercilla and the Portuguese Jerónimo Corte-Real published a series of epic poems through which emerged a common and original practice of the genre. Closely linked to Camões’ Lusiadas (1572), they form a shared epic model built on an intertextual poetic practice. Read throughout the Iberian peninsula, this Spanish and Portuguese epic demonstrates its readers’ interest for the subjects based on recent history. Compared to the chronicles it reveals a formal mimesis through which verse history is authorized by some formal imitations of prose history. Nevertheless, by choosing epic poetry, poets link these narratives to the treatment of war and military conflicts during the long history of the genre. As epic poets since Homer, these modern poets unveil the deep changes that occurred during the Spanish and Portuguese colonial expansion and the union of the two crowns in 1580. Because they deal with current events in modern Iberia, the poets are placed in a competitive situation, coded in the text, in the imitation of common poetic models –Latin, mostly– and in the use of some typical epic motives. Through working on the same motives and dialoguing from one text to another, Ercilla, Corte Real and Camões invent, over the course of two decades, a narrative Iberian pattern that breaks with the Orlando furioso tradition before Tasso’s model became preponderant in the peninsula.
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Leçon d'histoire dans la Trilogie du Futur : ou la configuration sociale d'un récit québécois

Côté, Guy-Philippe 11 August 2021 (has links)
Cette thèse porte sur la Trilogie du Futur du Théâtre du Futur, compagnie basée à Montréal. Ces trois pièces imaginent un futur où le Québec serait devenu indépendant et examinent, du même coup, les problèmes sociétaux qui resteraient à régler à la suite de la réussite d’un tel projet politique. Cette thèse pose que les problèmes sociétaux explorés dans la Trilogie du Futur sont liés à des réminiscences de l’ancienne survivance canadienne-française, dont les principales caractéristiques, telle que définies par Éric Bédard dans Survivance : histoire et mémoire du XIXe siècle canadien-français (2017), sont le récit sur soi, le messianisme compensatoire et l’évitement de la question du régime. Le récit sur soi désignerait la nécessité ressentie par un peuple perdant de l’Histoire de se créer un récit national où il se présenterait plutôt comme gagnant de l’Histoire. Le messianisme compensatoire, pour sa part, est ici compris comme la nécessité d’un peuple conquis à se trouver des guides (c.-à-d des figures messianiques), ceci afin de sauver la nation de la disparition. L’évitement de la question du régime, enfin, recouvre le fait d’empêcher d’envisager un état politique autre que le statu quo et d’ainsi éviter la question, toujours problématique, de la place de la francophonie dans une Amérique majoritairement anglophone. Pour mener à bien cette analyse, la thèse emprunte sa structure comme une partie de son cadre théorique à la triple mimèsis développée par Paul Ricœur dans le tome un du monumental Temps et récit (1991). Dans cet ouvrage, Ricœur examine la mise en intrigue du bagage culturel préalable nécessaire à la compréhension d’un récit ainsi que sa réception par le lecteur. Au terme de cette analyse, la thèse arrive à la conclusion que la trilogie chercherait à transcender ces réminiscences de la survivance canadienne-française par une série de renversements, souvent carnavalesques, des lieux de mémoire passés (hérités du Canada français) ainsi que des topoï québécois contemporains, souvent issus de la politique ou de la culture populaire, et qui sont disséminés à même ces récits du Théâtre du Futur.
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La danse des temps dans l'épopée, d'Homère au Roland / Dancing with Tenses in Epic, from Homer to the Song of Roland

Lakshmanan-Minet, Nicolas 21 November 2017 (has links)
Les épopées d’Homère et de Virgile, la Chanson de Roland sont marquées par une alternance qui peut paraître capricieuse. En fait, on la saisit beaucoup mieux dès lors qu’on prend en compte la présence des corps : ceux du jongleur, de l’aède, du récitant ; le corps du public. Postures, gestuelle, mouvements, regard, souffle, musique s’articulent à cette alternance pour en faire une véritable danse. Cette thèse étudie d’abord comment dansent chacun des temps principaux du récit dans ces épopées, en accordant la priorité à Homère et au Roland ; puis elle étudie comment cette danse des temps prend corps dans chacune des petites pièces dont nous décelons que sont composées les épopées anciennes comme le Roland : les laisses. / The Homeric and Virgilian epics, as well as the Chanson de Roland are full of tenseswitching, the use of which might seem capricious to the modern reader. It is in fact much better understood when bodies’ presence is taken into account — these bodies being the bard’s one as well as the audience’s. Postures, gestures, moves, eyes, breath, music are joint partners to tenseswitching, so that tenses really dance in epics. This study is firstly about how each one of the main narrative tenses dances in Homer and the Roland, and also in the Æneid. Then it studies the way tenses dance in each of the small pieces we find in the classical epics as well as in the Roland : the laisses.
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Figures françaises de Dante : un mythe romantique / French figures of Dante : a romantic myth

De Araujo - Rousset, Anthony 23 March 2018 (has links)
Ce travail construit une dantologie transcendantale fondée sur la fécondité et la légitimité du commentarisme français tout au long du dix-neuvième siècle. Le nom et l’œuvre de Dante progressent dans la vie de l’esprit et de la culture après la sidération de la Révolution, avec la naissance, l’apogée, le déclin et les suites métamorphosées du Romantisme. Un amour soumis à la loi de la divisibilité de quelques fragments de la Divine Comédie se transforme graduellement en une première dantologie. Des figures archétypiques issues de domaines hétérogènes donnent une armature conceptuelle et poétique à cette double spirale entrecroisée : la lecture des textes de Dante éclairée par la critique contemporaine ; et la compréhension des morphologies divergentes du Romantisme en la diversité de ses moments. Dante est un penseur de l’histoire, des enjeux politiques, du christianisme jusqu’en ses limites internes et externes, du fait initiatique, de la différence sexuelle dans laquelle UN POETE SE TRANSHUMANISE PARCE QU’IL EST AIME PAR BEATRICE APRES AVOIR ETE GUIDE PAR VIRGILE. Chateaubriand, Balzac, Nerval et Hugo sont les parangons d’une lecture tournée vers un usage libre, infidèle mais hautement créateur. Fauriel, Ozanam et Aroux représentent la volonté d’une critique raisonnée de la doctrine philosophique et théologique dantesque. Dante et son œuvre s’inscrivent au cœur des mille agitations d’un dix-neuvième siècle qui reconfigure la France et l’Europe. La rémanence de l’espérance du voyageur cherchant à revoir les étoiles et à contempler la Trinité influence les réminiscences du progressisme plurivoque. La figure d’airain du poète acrimonieux et vengeur accompagne les esprits désenchantés. Celui qui devient l’égal des dieux après avoir affronté une Dame qui tue autant qu’elle ennoblit inspire les mystiques et ceux qui cherchent une nouvelle spiritualité. Le chantre de la foi, revenu dans le giron de l’Église après la conversion de son amour, réchauffe les catholiques. L’homme qui dédouble les pouvoirs comme les soleils de Rome devient un interlocuteur privilégié après l’Empire. Nous ne cherchons pas une liste exhaustive, thématique ou chronologique, notionnelle ou par auteur. À travers des exemples ayant valeur de paradigmes, nous montrons comment cette union de connaissance et d’usage créateur construit des FIGURES de Dante qui entrent en écho avec les inquiétudes et les espérances, les attentes et les angoisses, du Romantisme. Alors Dante et son « Poème Sacré » ne sont plus seulement des occasions de références. Ils deviennent un MYTHE au cœur du rapport entre mystique religieuse et initiation par l’Éternel-Féminin, engagement dans l’histoire et culte de la Beauté, aspiration à un sursaut régénérateur du monde et conscience amère du tragique de la scission entre l’Idéal et le Réel, mythe du Tombeau et promesse d’élévation spirituelle. Parmi les voies possibles, NOUS DEFENDONS UN DANTE SE VOUANT AU CULTE INITIATIQUE DES TOMBEAUX ET DES « DAMES QUI ONT L’INTELLECT D’AMOUR. » Il appartient à un catholicisme élargi, dilaté – le catholicisme transcendantal de Maistre qui assume son ésotérisme arcane fondé sur la polysémie des textes et la liberté accordée par Dante au commentaire. L’auteur de la Divine Comédie s’inscrit dans un Romantisme de plus en plus sombre, antimoderne, à la fois POUVOIR D’ANAMNESE D’UNE GRANDEUR ABOLIE ET PROPHETE D’UN MONDE EN GERMINATION, qui reprend ses thèmes : les questions de la laïcité, de la langue pour le peuple contre celle des dieux, de l’aspiration à l’idéal et à la communication du visible et de l’invisible, de la puissance métaphysique de la Dame. Notre Dante est celui qui doit choisir « l’autre voie », celle de la catabase nécessaire avant l’anabase ; et qui doit faire preuve de la plus grande piété envers les ombres. Alors ce Dante et ce Romantisme « ne descendent pas sans raison dans l’abîme » : ils y trouvent, notamment par la puissance de la parole, la promesse de l’Esprit / This work builds a transcendental dantology based on a leibnizian paradigm of a perennial philosophy. Dante's name and work get on gradually in the life of spirit and French culture, after the astonishment of the Revolution, with the birth, the apogee, the decline and the transformed sequels of Romanticism. One love submitted to the rule of divisibility in direction of some fragments of the Divine Comedy turns into a first dantology. Archetypal figures coming from heterogeneous domains provide a conceptual and poetical framework at this double-crossed spiral: the reading of Dante's texts enlightened by present-day criticism; and the understanding of the divergent morphologies of the various moments of Romanticism. Dante appears as a thinker of history, political stakes, Christianism even in his internal and external limits, initiatory fact, sexual difference in which A POET BECOMES TRANSHUMAN THANKS TO BEATRICE'S LOVE AND VIRGIL'S GUIDING. Chateaubriand, Balzac, Nerval and Hugo are the paragons of a reading going to a free use, inaccurate but highly creative. Fauriel, Ozanam and Aroux represent the quest of a reasoned criticism of the philosophical and theological dantean doctrine. Dante and his work got included in the heart of thousands occasions of unrest of a nineteenth century that reconfigure France and Europe. The persistence of the hope of a traveller attempting to see once more the stars and contemplate the Trinity influence the reminiscences of progressivism in many aspects. The brazen figure of an acrimonious and revengeful poet goes with disenchanted minds. The one that becomes a companion of the other gods after struggling with an ennobling and killing Lady inspire the mystics and those who look for a new spirituality. The faith apologist, once he has got back into the bosom of the Church thanks to the conversion of his love, warms up the Catholics. The man who divides into two the powers as the suns of Rome turns to a favoured speaker after the Empire. We don't look for an exhaustive, thematical, notional, chronological or nominal list. But, through examples as paradigms, it's shown how that union between knowledge and creative use builds, in less than a century, some figures of Dante that echo with the concerns and hopes, expectations and anguishes, of Romanticism. In this way Dante and his "Sacred Poem" aren't reductive to citations occasions. They become a myth at the heart of the relation between religious mystic and initiation thanks to the Eternal-Feminine, commitment in history and cult of Beauty, craving for a world-wide regenerative burst and being aware of the tragic scission between Ideal and Real, myth of the Tomb and promise of spiritual elevation. Among the various possibilities, WE DEFEND A DANTE DEVOTED TO THE INITIATORY CULT OF THE SEPULCHRE AND THE "LADIES WHO GOT THE INTELLECT OF LOVE." He belongs to a broadened, dilated Catholicism - the transcendental Catholicism by Maistre, that takes on his Arcanum esotericism based on the polysemy of the texts and the freedom granted by Dante to the commentary. The author of the Divine Comedy takes place in a more and more gloomy, antimodernist, Romanticism; BOTH THE ANAMNESIS POWER OF AN ABOLISHED GREATNESS AND THE PROPHET FOR WORLD IN GERMINATION that picks his themes up again: questions of laicity, popular language in front of the gods 'one, aspiration at the Ideal and at the link between visible and invisible, metaphysical power of the Lady. Our Dante is the one who has to take care of "the other path", the catabasis before the anabases; and who has to show up the highest devotion toward the shadows. Then, this Dante and this Romanticism don't journey to the "deep randomly": here they find, in particular thanks to the power of Speech, the promise of the Spirit.

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