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L'instant plasticien : des temporalités poïétiques dans une pratique de la céramique raku / Plastician instant : poïetic temporalities on a raku ceramic workMoreaux, Marielle 22 January 2015 (has links)
Nous définissons l’instant plasticien en céramique comme l’unité temporelle d’un processus formel – à la main - d’une pièce d’argile qui subira une cuisson. Maillon syntaxique du présent plasticien, il est geste cogito-sculpteur qui recouvre différentes modalités. Habité de multiples composantes, nous analyserons son contenu en exposant d'abord ses contraintes techniques. Nous prendrons appui sur un exemple personnel pour expliquer sa composante lest cognitif – les connaissances techniques, artistiques, scientifiques et historiques -, nous analyserons également les constituants de la culture gestuelle. Ces deux composantes distinctes modèlent plus ou moins sciemment cet instant spécifique comme l’esthétique des formes qu’il promeut. Nous préciserons la spécificité de celui personnel en puisant dans l’Histoire de l’Art céramique ; nous aborderons la culture raku du Japon médiéval d’où provient le mode de cuisson employé pour les œuvres personnelles en référence. Si depuis le début de l’Art céramique, chacun des domaines qui constituent le contexte sociétal a autant modelé ses arguments poïétiques que l’esthétique qu'il promeut, celui personnel puise ses arguments créatifs et sa posture d’apologie des beautés de la planète, d’un questionnement sur l’origine des désordres et déséquilibres environnementaux qui forment le fond de notre contemporanéité. Motivé d'une intention réceptionnelle – autre composante -, celui personnel espère susciter chez le regardeur une réflexion sur les causes probables de la dégradation des biotopes existants comme sur la gestion actuelle d’une entité qui est au fondement du faire technique céramique, à savoir le respect du temps de la nature. / We define the plastician instant in ceramic work as temporal unit of a formal process - by hand – of a work in clay, which will necessarily be subjected to firing. Syntactic link of the plastician present, it is a cogito-sculptor's gesture which covers different modalities. Filled with multiple components, we’ll analyze its content by first exposing its technical constraints. We'll refer to a personal example to explain its lest cognitive component – the technical, artistic, historical and scientific knowledges -, and we'll analyze the constituents of the gestural culture. These two distinct components model more or less knowingly this specific instant, as well as the resulting aesthetic shapes. We will identify the specificity of the personal one by exploring the History of ceramic Art ; we will address the raku culture's past, born in medieval Japan where the firing technique used for personal art works in refer comes from. If, since the beginning of Ceramic Art, each of the domains that constitute the societal context modeled its poïetic arguments as well as the aesthetic this special instant constitutes, this particular one on which we’ll base our analysis draws its creative arguments and its planet beauty's vindication posture from a questioning about the origin of disturbances and environmental imbalances which are the essence of our contemporary world. Filled with a receptional intention – another component –, this personal one intents rouse the viewer to reflect on the probable causes of the existing biotopes' degradation, as well as on the current management of an entity which is fundamental in the ceramic technical work, namely the respect of nature's time.
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Vers une esthétique du signal. Dynamiques du flou et libérations du code dans les arts filmiques (1990-2010) / Towards an Aesthetic of Signal. Dynamics of Blur and Liberations of Code in the Filmic Arts (1990-2010)Jacobs, Bidhan 12 September 2014 (has links)
Au cours de la décennie 1990, l'introduction puis l’expansion accélérée du numérique par les industries techniques ont favorisé le développement dans les arts filmiques d’un courant critique spontané et collectif portant sur le signal. Nous élaborons une histoire des techniques et des formes esthétiques critiques du signal, en faisceaux de segments, selon une taxinomie qui prolonge le structuralisme matériologique des années 70 (Malcolm Le Grice, Peter Gidal, Paul Sharits, Anthony McCall). Cette histoire embrasse et met en perspective cinéma, vidéo et numérique, de manière à réorganiser nos conceptions distinctes de ces champs selon le domaine des sciences (duquel dépendent détection, codification et visualisation du signal). Nous proposons une histoire des techniques à rebours sous l’angle particulier de la computation du signal, processus systématique commun à l’ensemble des technologies filmiques et entendu comme un ensemble de règles opératoires propres à un traitement calculatoire de données. Dans la double tradition d’une part de Jean Epstein, Marcel L’Herbier ou Jean Renoir, et de l’autre du structuralisme expérimental (Paul Sharits, Malcolm Le Grice…), de nombreux artistes contemporains, tels Paolo Gioli, Philippe Grandrieux, Peter Tscherkassky, Marylène Negro, Leighton Pierce, Augustin Gimel, Jacques Perconte ou HC Gilje (pour n’en mentionner que quelques uns), ont élaboré une intelligence du signal grâce à deux entreprises critiques simultanées. La première, au registre du dispositif, conteste la technologie programmante et vise les libérations du code ; la seconde, au registre de l’image, conteste les normes de visualité et enrichit les palettes visuelles et sonores du flou. Nous tentons d’établir, formuler et organiser les logiques qui, traversant et déterminant la diversité des initiatives artistiques dont nous observons les spécificités et singularités, relèvent d’un même combat artistique contre la standardisation. / During the 90s, with the introduction, then accelerated expansion of digital by the technical industries, has promoted the development of a spontaneous and collective critical current on the signal in the filmic arts. We develop a history of technics and critical aesthetic forms of signal, in beam segments, according to a taxinomy that extends the 70s’ materiologic structuralism (Malcolm le Grice, Peter Gidal, Paul Sharits, Anthony McCall). This history embrace film, video and digital, to reorganize our different conceptions of these fields according to the scientific viewpoint (which detection, codification and display of the signal depend on). We propose a backward technological history from the viewpoint of the signal computation, a systematic process common to all filmic technologies, and understood as a set of operating rules specific to computational data processing.In the double tradition, first of Jean Epstein, Marcel L'Herbier or Jean Renoir, on the other hand experimental structuralism (Paul Sharits, Malcolm Le Grice...), many contemporary artists such as Paolo Gioli, Philippe Grandrieux Peter Tscherkassky, Marylène Negro, Leighton Pierce, Augustin Gimel, Jacques Perconte or HC Gilje (just to mention a few) has developed a signal intelligence thanks to two simultaneous critical enterprises. The first, on the register of the apparatus, challenges the programming technology and aims the liberation of the code ; the second, on the register of the image, challenges the norms of the visuality and expand the visual and sound palettes of blur. We try to formulate and organize the logics which, crossing and determining the diversity of artistic initiatives whom we observe specificities and singularities, belong to the same artistic battle against standardization.
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La performance au miroir des médiations. Enjeux théoriques et critiques / Performance and its Relations to MediationsFourgeaud, Nicolas 12 May 2012 (has links)
À l’orée des années soixante, la performance a cherché à imposer un art de l’action éphémère que n’entraverait aucun type de médiation, qu’il soit symbolique (la distance acteur/spectateur), technique (les médias), ou même linguistique (le langage, les signes). Enjeu de nombreux débats entre les années 1960 et 1990, ces tentatives ont trouvé de multiples formulations théoriques s’appuyant sur les outils du poststructuralisme en particulier, mais aussi sur des cadres de pensée différents, directement hérités du modernisme de Greenberg. On explore ici les étapes et enjeux de ce croisement, jusqu’à la rupture apportée dans les années 1990 et 2000 où les débats théoriques, toujours dirigés par des schémas poststructuralistes, redonnèrent une place centrale aux médiations, tout particulièrement au document. Or, la figure importante de la pratique artistique qu’est devenu le document depuis les années soixante s’avère mettre en question l’ontologie traditionnelle de la performance, orientée sur l’événement, autant que son épistémologie, qui valorise l’expérience directe. La prise en compte des dimensions instrumentales et artistiques du document nous conduit à réviser la poïétique traditionnelle de la performance et les théories de la communication qui lui sont liées, et à repenser par là même l’opposition entre objet et événement qui fonde la définition de la performance. C’est ainsi qu’on interroge le rapport de celle-ci à l’inscription, pour la redéfinir comme un art irréductible à son contexte d’exécution et travaillé en profondeur par la reproduction et la représentation, au travers notamment de l’étude de certaines figures exemplaires, Allan Kaprow, Chris Burden ou Tino Sehgal. / On the edge of the 1960’s, performance looked after imposing an art of ephemeral action that no kind of mediation would impede, be it symbolic (the distance between actor and spectator), technical (the medias), or even linguistical (language, signs). Those attempts led to numerous discussions between the 1960’s and the 1990’s, and have found numerous theoretical formulations using particularly the tools of poststructuralism, but also frames of thought directly inherited from Greenberg modernism. We explore here the stages and issues of this cross-over until the break of the 1990’s and 2000’s where the theoretical debates, always using poststructuralist schemes, gave a central role to mediations, particularly to the document. Documents have become an important figure of artistic practice since the 1960’s and turned out to question the traditional ontology of performance, based on the event, as well as its epistemology that promotes live experience. We try to consider the instrumental and artistic dimensions of the document ; this leads us to revise the traditional poetics of performance and theories of communication that are related to it, and to consider anew the opposition between object and event on which the definition of performance is based. Thus, we question the links between performance and inscription, redefined as an art that is irreducible to its context of execution and worked in depth by reproduction and representation, through the study of certain figureheads : Allan Kaprow, Chris Burden or Tino Sehgal.
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Du simulacre numérique. Les images digitales au défi du vivant / The Digital Simulacra. Digital images challenging the livingCotentin, Régis 01 February 2017 (has links)
Les auteurs contemporains, des plasticiens aux réalisateurs de blockbusters, créent des images où le réel et le virtuel semblent de la même étoffe. Leurs films, vidéos et installations exposent un monde qui émerge de l’immatérialité des écrans.À la différence des images qui procèdent de l'imprégnation de la lumière réelle sur des surfaces photosensibles, les simulacres numériques résultent du langage binaire. Ils correspondent à du code informatique qui transforme l’image en une somme de données.Dès lors, ceux-ci entraînent-ils une mutation de notre rapport à l’image ? En quoi induisent-ils une nouvelle perception des représentations artistiques où prime l’apport d’une subjectivité ?Les simulacres numériques apparaissent après des millénaires d’images qui relèvent de l’ontologie et entretiennent un lien sensible avec le réel. Le spectateur ayant besoin de se projeter dans ce qui emprunte à sa nature et ce qui interroge ses aspirations, ses sentiments comme ses croyances, il attend de la simulation numérique la même capacité d’incarnation et de transfiguration que les autres moyens d’expression.Entrelaçant la tradition et le contemporain, cette recherche analyse l’éloquence sensible du simulacre numérique au défi du vivant dans le cinéma et les arts plastiques des années 2000-2010 selon les concepts de présence, représentation et simulation.Comment le numérique actualise-t-il des codes culturels et esthétiques hérités de l’histoire de l’art ? Cette recherche tente de comprendre la nature et le sens des simulacres numériques du vivant en tant qu’ils conjuguent l’incorporel synthétique à l’argument ontologique. / The contemporary authors, from visual artists to blockbusters’ directors, create images where the real and the virtual seem from the same cloth. Theirs movies, videos and installations show a world which emerges from the immateriality of the screens.Unlike images which are the result of the impregnation of the actual light on photosensitive surfaces, digital simulacra stem from binary language. They are made of pure computer code that can transform the image into a sum of data.Therefore, will the digital simulacra change our relationship to images? How do these digital sham images induce a new perception of artistic performances where subjectivity and its contributions are the prime factors?We are confronted with these digital simulacra of images after millennia of imagery that relate from ontology and that maintain a significant link with reality. The viewer, having the need to project himself into something that borrows from his nature and that questions his aspirations, his feelings as well as his beliefs, expects from the digital simulation the same capacity for incarnation and transfiguration that he experiences from others means of expression.Confronting and intertwining the traditional and the contemporary, this research analyses the sensitive eloquence of digital simulacra and how they face the challenge of real life, through film and in visual arts over the decade 2000-2010, based on the concepts of presence, representation and simulation.How do the various uses of digital technology force us to update the cultural and aesthetic codes that we inherited from Art history? Thus, this research attempts to understand the substance and the meaning of the digital pretence of life, which combines the synthetic intangible with an ontological argument.
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De la remembrance théâtrale : poétique et politique de la mémoire dans la création scénique contemporaine en Europe (François Tanguy, Christoph Marthaler, Maguy Marin) / Remembrance in the theatre : the poetics and politics of memory in contemporary theatrical creation in Europe (François Tanguy, Christoph Marthaler, Maguy Marin)Cambron, Maxence 24 November 2016 (has links)
Sous l’intitulé « remembrance théâtrale », la thèse se propose d’examiner la présence du passé ainsi que les usages de l’Histoire et de la mémoire dans la création scénique contemporaine en Europe. Quel regard les artistes de la scène contemporaine portent-ils sur le passé ? Quelle lecture nous donnent-ils de l’Histoire et dans quelle perspective ? Comment, et à quelles fins, intègrent-ils ce passé dans leur processus d’écriture scénique ? En quoi la scène et ses possibilités artistiques sont-elles propices à l’exploration de la mémoire ? Quel rôle ces artistes délèguent-ils au spectateur dans l’établissement du sens de cette exploration ? L’analyse s’appuiera sur trois créations récentes de Maguy Marin (Description d’un combat), Christoph Marthaler (Papperlapapp) et François Tanguy (Onzième). A travers l’exemple de ces formes scéniques apparentées au « spectre postdramatique » (Christian Biet, Christophe Triau) ainsi qu’à la constellation des « écritures du plateau » (Bruno Tackels), dans lesquelles se manifestent les pratiques de la fragmentation, de la citation, de la trace et de l’archive, de la déconstruction et de l’assemblage, il s’agira de saisir les spécificités esthétiques qui découlent de ces explorations du temps depuis la scène en interrogeant à la fois les modalités de leur mise en œuvre, les conditions de leur réception et les visées de leur présentation. Selon une approche esthétique s’appuyant notamment sur la philosophie de l’Histoire de Walter Benjamin, la thèse envisage donc de déployer tout à la fois une poïétique, une poétique ainsi qu’une politique de la remémoration dans les arts du spectacle de ces quinze dernières années. / Under the heading "theatrical remembrance," this thesis sets out to examine the relation of modern theatre to the past and the uses of history and memory in contemporary stage creation in Europe. It examines how artists of the contemporary scene relate to the past asking the questions : What conception do they give us of history and from what perspective? How and for what purpose, do they integrate the past in their scenic writing process? In what way is the scene and its artistic possibilities conducive to the exploration of memory? What roles do artists delegate to their audience in determining the meaning of their artistic expression? The analysis is based on three recent creations by Maguy Marin (Description d'un combat), Christoph Marthaler (Papperlapapp) and François Tanguy (Onzième). Through these examples of scenic forms, affiliated to the "post-dramatic spectrum" (Christian Biet, Christophe Triau), as well as the contribution of Les écritures de plateau by Bruno Tackels, in which the practices of fragmentation, the quote, the trace, the archive; of dismantling and of assembly, appear. Through the use of the aesthetic characteristics resulting from these explorations of the past on the stage, and the questioning of the modalities of their implementation, the conditions of their reception and the purposes of their presentation and in accordance with an aesthetic approach based in particular on the philosophy of History by Walter Benjamin, the thesis plans to develop a poetics and politics of remembrance in the performing arts of the last fifteen years.
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Rite et poétique du don dans l'art contemporain : dépense, dégoût, destruction / Rite and poetics of gift in contemporary art : exhaustion, disgust, destructionKouadio, Yao Etienne 05 December 2016 (has links)
Prenant appui sur ma pratique plastique, cette thèse s’est développée en marge mon expérience subjective et vécu avec ma mère spirituelle, tout en étant ancrée dans la problématique de la période contemporaine. En ce sens, l’articulation entre mes œuvres plastiques, le patrimoine ancestral africain et l’art contemporain occidental reste un point central de médiation. De même, celles-ci s’articulent avec la magie africaine et la psychothérapie occidentale dans leur dimension thérapeutique. Ainsi donc, cette thèse intitulée « RITE ET POÉTIQUE DU DON DANS L’ART CONTEMPORAIN - Dépense, Dégoût, Destruction » a pour but d’examiner l’expression artistique du déchirement intérieur de mon histoire personnelle, développer des concepts artistiques de la pratique créatrice singulière. La première partie de la thèse situe mon œuvre poïétique dans le processus d’altérité qui mène à la naissance de concepts dans le champ de l’art contemporain, qui ont tendance à façonner la personnalité comme pédagogie d’intégration de l’apprentissage à l’individu. La seconde porte sur l’immatérialité artistique qui se révèle comme un procédé catalyseur du concept de performance. La troisième partie démontre les procédures plastiques d’aujourd’hui auxquelles l’artiste peut faire face en scrutant l’œuvre ritualisée. La quatrième est une mise en œuvre du vohou vohou comme processus de déconstruction d’une nouvelle identité artistique. Le don comme forme de re-création me permet de faire œuvre dans ma pratique picturale. C’est pourquoi, j’ai toujours revendiqué une dimension spirituelle qui apporte à l’œuvre son champ sacré. Plus proche de Michel-Ange ou de Marx Ernest par ma foi en l’art, je crée une œuvre allégorique, qui affirme efficacement la perte re-créatrice comme langage pictural dans l’art contemporain. / On the basis of my practice of plastic arts, this thesis developed alongside my subjective experience lived with my spiritual mother, while staying rooted in the problematics of the contemporary era. In this perspective, the meeting place between my works of art, the African ancestral heritage and the western contemporary art stands as a central point of mediation. These meeting elements also go along with the African magic and the western psychotherapy in their therapeutic dimension. Then, this thesis entitled « RITE AND POETICS OF GIFT IN CONTEMPORARY ART - Exhaustion, Disgust, Destruction » aims at examining the artistic expression of my heartrending personal history, and developing artistic concepts of the singular creative practice. The first part of the thesis identifies my poietic work in the process of otherness which leads to the creation of concepts in the field of contemporary art, which concepts tend to shape the personality as pedagogy for the integration of learning by the individual. The second part is about the artistic immateriality which appears as a catalytic process for the concept of performance. The third part exhibits the nowadays plastic procedures the artist can meet by examining a ritualized work. The fourth one is an implementation of the vohou vohou as a process of deconstruction of a new artistic identity. Gift as a form of re-creation enables me to paint. Therefore, I always claim a spiritual side which endows the work of art with a sacred dimension. Admirer of Michel-angel or Marx Ernest through my faith in art, I create an allegorical work, which effeciently affirms the re-creative loss as a painting style in contemporary art.
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L'art comme jeu : pratiques et utopies / Art as play : practices and utopiasSchmitt, Florent 26 September 2015 (has links)
L'art comme jeu n'est pas une simple métaphore. Il correspond à la forme que prennent de nombreuses œuvres d'art notamment les maquettes et miniatures contemporaines et aujourd'hui le jeu est représenté ou mis en scène dans de nombreuses expositions. Cependant l'artiste n'est pas un joueur comme les autres mais un joueur professionnel qui s'oppose à la figure du non-artiste ou de l'artiste amateur défendue par les artistes des avant-gardes qui avaient élevé le jeu au rang d'art. Alors que la consommation de l'art prend la forme d'un divertissement à grande échelle et que l'on assiste à une Disneylandisation des musées, l'art contemporain comme jeu ne semble plus aussi subversif que celui des années soixante. Pourtant l'art comme jeu en tant que modèle et outil de changement social perdure. C'est un art d'attitude, héritier des dernières avant-gardes, se tenant en dehors des frontières habituelles de l'art et réalisant le dépassement souhaité par les situationnistes ou Allan Kaprow. / Art as play is not only a metaphor. It is the particular form of many works of art, especially contemporary models and miniatures. Play itself is nowadays represented or staged in numerous exhibitions. However, the artist is not a player like any other but a professional player in contrast to the figure of the non-artist or amateur artist defended by avant-garde artists who had raised play to the level of art. While the consumption of art takes the form of large-scale entertainment and we witness a Disneylandisation of museums, contemporary art as play no longer seems as subversive as it did in the sixties. Yet art as play as model and tool for social change endures. It is an art of attitude, heir to the last avant-gardes, standing outside the usual boundaries of art and an art that achieves the desired by Allan Kaprow and the Situationists.
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Pour une poétique historique du point de vue médiatisé au cinémaCampeau-Dupras, Guillaume 08 1900 (has links)
Depuis les années 1990, un motif formel particulier a pris de l’ampleur au cinéma : il s’agit de la conjonction du caméscope intradiégétique et du point de vue médiatisé, deux procédés qui représentent respectivement un caméscope intégré à une narration filmique et le point de vue de ce que tourne une caméra intradiégétique (caméscope ou non) dans une scène donnée. À partir de cette constatation, cette thèse propose d’observer certaines caractéristiques propres à ces procédés, en utilisant les outils du néoformalisme de Kristin Thompson et de la poétique historique de David Bordwell, autant en ce qui concerne leur utilisation dans les films et leur évolution dans l’histoire du cinéma.
La problématique comporte deux volets. Le premier est analytique et se penche sur un corpus de films qui utilisent le caméscope intradiégétique ou le point de vue médiatisé de façon importante, soit American Beauty (1999), Blair Witch Project (1999), Caché (2005) et Le journal d’un coopérant (2010). L’objectif est de dégager des séries de fonctions, de stratégies, de normes, de conventions et d’alternatives propres à l’usage de ces procédés. Pour cela, le corpus principal sera comparé à un corpus plus large, comprenant une variété de films provenant autant du cinéma classique que moderne. Le second volet est historique et concerne l’évolution stylistique particulière de ces deux procédés et de leur conjonction, principalement dans le cinéma classique hollywoodien. Dans un premier temps, l’étude des caméras intradiégétiques au cinéma avant les années 1980, donc durant la période qui précède l’arrivée du caméscope, permet de comprendre les différences et les ressemblances avec le cinéma actuel. Dans un deuxième temps, l’évolution récente du caméscope intradiégétique et du point de vue médiatisé depuis les années 1980 est une façon d’observer comment cette conjonction s’est développée en parallèle à d’autres phénomènes comme la progression du mode amateur, les nouvelles possibilités de tournage en vidéo au cinéma, l’essor du cinéma pornographique gonzo ou la popularisation du style run and gun et de la caméra-épaule.
Derrière ces observations, il sera question de voir à quel point la popularité de la conjonction du caméscope intradiégétique et du point de vue médiatisé est représentative d’une fragmentation ou d’une intensification du style du cinéma contemporain par rapport à celui qui l’a précédé. / Since the 1990s, a formal pattern that has become increasingly popular in film is the combined use or “conjunction” of the intradiegetic camcorder and the mediated point of view, two devices that are represented respectively by a camcorder integrated to a filmic narration and the point of view of what an intradiegetic camera (camcorder or not) is shooting in a given scene. Taking this observation as a starting point, this dissertation proposes to examine some of the characteristics of these devices, using the tools of Kristin Thompson’s neoformalism and David Bordwell’s historical poetics, with concern both for their uses in movies and their evolution in the history of cinema.
This research problem is divided into two aspects. The first is analytical and is concern with a corpus of movies that make salient use of the intradiegetic camcorder or the mediated point of view: American Beauty (1999), The Blair Witch Project (1999), Caché (2005) and Le journal d’un coopérant (2010). The objective is to reveal a series of functions, strategies, norms, conventions and alternatives that are characteristic of the use of these devices. To achieve this, the main corpus will be compared with a larger one composed of a variety of movies from classical as well as modern cinema. The second aspect is historical and is concerned with the particular stylistic evolution of these two devices and their conjunction, primarily in classical Hollywood cinema. On the one hand, the study of intradiegetic cameras prior to the 1980s (during the period before the invention of the camcorder) elucidates the differences and similarities between previous and actual cinema. On the other hand, the recent evolution of the intradiegetic camcorder and the mediated point of view since the 1980s provides insight into the way in which this conjunction has developed in parallel with other phenomena such as the development of the amateur mode, the new possibilities offered by shooting in video for the film industry, the expansion of pornographic gonzo cinema or the popularization of the run and gun style and of the hand-held camera.
Using these observations, we will determine the extent to which the popularity of the conjunction of the intradiegetic camcorder and the mediated point of view is representative of a fragmentation or an intensification of the style of contemporary cinema compared to the cinema of previous periods.
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Aporie du second degré : la forme à la quête d'une nouvelle autonomie : réflexions sur le rôle et le statut de la discursivité théorique dans l'art contemporain de la fin des années soixante à nos jours / Aporia of the second degree : the form in search of a new autonomy : reflections on the role and the status of theoretical discourse in contemporary art since the late sixties to the presentSarcevic, Lara 08 November 2014 (has links)
Qu’elle soit le fait des artistes, des institutions muséales ou des acteurs économiques, désormais une nouvelle discursivité s’ajoute à la production critique traditionnelle des historiens, théoriciens et philosophes de l’art, et accompagne de manière quasi systématique les propositions plastiques des artistes contemporains. A cet accroissement discursif correspond aussi une démultiplication des fonctions du discours théorique qui se trouve parfois être utilisé comme le matériau plastique même des œuvres. Empreintes d’une plasticité toute singulière, les œuvres contemporaines étendent les possibles, au point de pouvoir se manifester sous n’importe quelle forme, voire de complètement disparaître. Cette extrême diversité résulte de l’adhésion à un nouveau principe artistique, le « second degré », ou l’auto-réflexivité de l’œuvre d’art, qui attribue à l'idée de l’œuvre une importance aussi grande qu'à la formulation matérielle de celle-ci. Ce qui est devenu indéterminé dans la forme plastique semble être compensé, en retour, par l'exigence d'une détermination conceptuelle accrue. Nous nous sommes attachés, dans notre recherche, à mettre en lumière l’origine du primat discursif dans la nouvelle situation paradigmatique des arts plastiques. Ne se limitant pas à la seule logique de médiation et de légitimation sociale des œuvres, la discursivité ouvre aussi un espace créatif et herméneutique nouveau impliquant le discours théorique comme geste créatif complémentaire à la forme plastique. / Whether by artists, museums or economic actors, now a new discursivity is added to the traditional critical production of historians, theoreticians and philosophers of art, and accompanies almost systematically the plastics works of contemporary artists. This discursive growth answers also to a proliferation of functions of the theoretical discourse, which is used, in some contemporary artistic practices, as the very plastic material of the work. Marked by a singular plasticity, contemporary art works extend the expressive possibilities to the point that the work can manifest itself in any form, and even completely disappear. This extreme diversity results from the adherence to a new artistic principle, the "second degree", or the self-reflexivity of the artwork, which attributes to the idea of the work, the same importance as its’ very material formulation. What became undetermined in the plastic form seems, in return, to be offset by the requirement for greater conceptual determination. We were committed, in our research, to highlight the origin of this discursive primacy in the new paradigmatic situation of visual arts. Not being limited only to the purpose of mediation and social legitimization of the art works, discursivity opens also a new creative and hermeneutic space, involving theoretical discourse as a creative act complementary to plastic form.
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Art en réseaux : la structure des réseaux comme une nouvelle matrice pour la production des œuvres artistiques / Art & Networks : networks structure as a new matrix for the production of artworksSouliotou, Anastasia Zoé 19 May 2015 (has links)
La problématique de ce doctorat est : comment la structure des réseaux constitue une nouvelle matrice pour la production d’oeuvres artistiques. Pour répondre à cette question, nous commencerons en étudiant l’évolution de la notion de « réseau » de l’antiquité jusqu’à aujourd’hui ; les théories des réseaux concernant leur structure et/ou leur dynamique. Ensuite nous présenterons les applications –de la notion ou des théories de réseaux– tant dans les sciences que dans l’art. Nous listerons et nous analyserons huit types de réseaux et puis nous mentionnerons des oeuvres artistiques qui ont été inspirées par ces types de réseaux et/ou qui utilisent certains (types de) réseaux comme matrice pour leur création. Nous proposerons le projet Lignes Imaginaires, un modèle 3D qui se fonde sur la conception d’un métro de lignes imaginaires, voire de lignes dynamiques et/ou paradoxales qui sont en mouvement, apparaissent/disparaissent, créent de l’infrastructure supplémentaire. L’analyse du métro Lignes Imaginaires dévoile l'importance de la géographie et de la spatialité des réseaux, tandis que leur représentation graphique topologique reste insuffisante pour la représentation précise et pour la compréhension de leur structure (paradoxale). En outre, l’innovation du métro Lignes Imaginaires est que son infrastructure est dynamique et auto-organisée, contrairement aux métros traditionnels où les lignes et leurs itinéraires sont fixes. L’objectif du projet artistique Lignes Imaginaires est de visualiser un concept en créant un métro hors du commun qui pourrait aussi proposer des formes alternatives des réseaux de transports dans le contexte urbain. / This thesis examines and shows ways in which the structure of networks can provide a new matrix for the production of artworks. In order to answer this question we start by studying: the evolution of the term ‘network’ from the ancient times up to nowadays; the theories that refer to network structure or network dynamics. Then we present the applications of these theories into both art and science. We list and analyze eight different types of networks and then we feature artworks which have been inspired by these network types or have used the network structure of a certain type as a matrix for art making. We propose the Imaginary Lines project, a three-dimensional network model which is based on the concept of a metro composed of imaginary lines. More precisely Imaginary Lines metro network encompasses seven paradoxical lines which move, (dis)appear and produce supplementary infrastructure. The Imaginary Lines metro unveils the importance of geography and spatiality, in contrast with topological network graphic representations, which remain insufficient, in terms of utmost accuracy in representation and comprehension of network structure. Additionally, the Imaginary Lines network innovation lays in its infrastructure dynamics as well as in its self-organisation. The objective of the Imaginary Lines artistic project is to visualise a concept by creating an unusual metro, which goes beyond traditional fixed-route transport networks and can support alternative forms of urban transport development.
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